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Le Pic de Kiev était un radar OTH dâune grande puissance qui a fonctionnĂ© en Europe durant la pĂ©riode entre 1976 et 1986.
Il restera de mĂ©moire, un phĂ©nomĂšne unique comme ayant gĂ©nĂ©rĂ© plus de rapports dâinterfĂ©rence et de spĂ©culations que toutes les autres Ă©missions de radio.
Cet article a Ă©tĂ© mis Ă jour le : 27 juin 2018. Il Ă©tait nommĂ© prĂ©cĂ©demment «âDUGA-3â», mais aprĂšs avoir repris certaines sources de façon plus crĂ©dibles, il sâavĂšre quâil nâexistait en fait que deux Duga : le DUGA-1 (que lâon peut visiter en Ukraine prĂšs de la centrale de Tchernobyl) et le DUGA-2 situĂ© prĂšs de la mer dâOkhotsk.
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Ătant donnĂ© le potentiel grandissant de cette technologie pour surpasser la gamme des radars conventionnels «âdâalerte prĂ©coceâ» les premiĂšres expĂ©riences du radar Over-The-Horizon ou OTH, de lâUnion soviĂ©tique datent de la fin des annĂ©es 1950. Lâaccent Ă©tait mis sur les radars rĂ©tro diffusĂ©s qui fournissaient des informations sur le lancement de missiles en dĂ©tectant les altĂ©rations de la propagation dans lâIonosphĂšre provoquĂ©es par lâĂ©puisement des ions par les panaches dâĂ©chappement des missiles.
Lâhistoire commence rĂ©ellement en AoĂ»t 1964, aprĂšs une discussion sur lâĂ©tat et les perspectives de travail du projet «âDugaâ» et aprĂšs avoir Ă©coutĂ© les avantages et les inconvĂ©nients, V. D. Kalmykov Haut Dignitaire du Parti communiste dĂ©clara :
Lâalerte prĂ©coce pour notre pays est extrĂȘmement importante. Nous nâavons pas de bases proches du continent des Ătats-Unis pour dĂ©tecter les ICBM depuis leur lancement. Par consĂ©quent, malgrĂ© lâabsence de nombreuses donnĂ©es initiales, il est nĂ©cessaire de prendre des risques et de crĂ©er un prototype de ZGRLS Duga Ă Nikolaev. Je vous demande dĂšs lors de dĂ©velopper le projet de ce radar au plus tard en 1965 et Ă prĂ©senter des informations techniques pour lâĂ©quipement.
Le temps pressait, car dĂ©jĂ en 1962, en rĂ©ponse au futur projet russe, les AmĂ©ricains dĂ©ployĂšrent au Groenland, en Angleterre et en Alaska trois radars puissants qui couvraient pratiquement la moitiĂ© du territoire de lâUnion soviĂ©tique. Toutes les sorties de missiles soviĂ©tiques Ă©taient dĂ©tectĂ©es quelques minutes aprĂšs le lancement.
En 1966, V.P. Vasyukov est nommĂ© concepteur en chef du prototype ZGRPS. La mĂȘme annĂ©e dĂ©marre lâunitĂ© radar 5N77 «âDuga 2â» qui est situĂ© prĂšs de la ville de Nikolaev.
Au dĂ©but des annĂ©es 1970, de premiers tests sont rĂ©alisĂ©s en plusieurs Ă©tapes. La premiĂšre Ă©tape comprenait des essais en grandeur rĂ©elle sur le ZHRLS 5N77 «âDuga-2â» (Duga - ĐŽŃга en russe se
traduit par Arc) Ă Nikolaev, oĂč Ă cette Ă©poque les mĂȘmes algorithmes Ă©taient mis en Ćuvre comme lors dâun combat. Ces tests furent couronnĂ©s de succĂšs.
La dĂ©cision de crĂ©er une «âstation de radar Ă lâhorizonâ» Duga-1 prĂšs de Tchernobyl a Ă©tĂ© prise en vertu dâune ordonnance gouvernementale datĂ©es du 18 janvier 1972 et du 14 avril 1975.
Le concepteur gĂ©nĂ©ral de la station radar Ă©tait «âlâInstitut de Recherche pour la Radiocommunication longue distance (NIIDAR)â». Chef concepteur et lâinspirateur des idĂ©es pour Duga-1 est Franz Kuzminsky.
Ă lâoccasion de lâentrĂ©e en service du radar «âDuga-1â», les promoteurs du complexe (VN Vasenev, BM Danilov, NF Dubrovsky, Y. Krokunov) reçoivent un prix dâĂtat.
Le site de RĂCEPTION de «â5 h 32 DUGA-1â» (ĐĐĐ ĐĐĄ ĐŃга-1) se trouve sur le territoire de Tchernobyl et lâĂ©mission se fait Ă 60 km Ă Kloniv. Officiellement appelĂ©e la station radar Zagorizonny Duga.
Vue sur carte de lâimplantation de Duga-1. La synchronisation entre les zones dâĂ©mission et de rĂ©ception a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e via une ligne de communication par cĂąble â Photo Google.
Le Duga-1 était un énorme ensemble opérationnel comprenant :
- Une antenne dâĂ©mission de 210 mĂštres de large et de 85 mĂštres de haut comprenant 300 émetteurs
- Une antenne de réception de 300 mÚtres de large et de 135 mÚtres de haut
Les renseignements militaires de lâOTAN qui ont dĂ©couvert et photographiĂ©s le systĂšme, lui donnĂšrent le nom de code «âOTAN-Steel Yardâ».
Voici le site d'émission Duga-1 proche de la ville de Kloniv aux coordonnées GPS : 51.636324, 30.702420 - Photo Google
Site de réception Duga-1 - Photo Google
Non loin de lĂ des «âcerclesâ» (en russe : ĐŃŃĐł, cercle) de 300 mĂštres de diamĂštre chacun sont un systĂšme auxiliaire pour OTH. Ils se composent sur le pourtour de 240 antennes (120 dans chaque
cercle) de 10 m de haut. Au centre, un bĂątiment sans Ă©tage avec lâĂ©quipement de rĂ©ception. Sur le toit une antenne centrale domine. Ces stations du nom de «âKrugâ» sont situĂ©es entre Korogod et le camp militaire Tchernobyl-2, on y accĂšde par la route en bĂ©ton de Tchernobyl-2.
Elles Ă©taient destinĂ©es au sondage ION de lâionosphĂšre afin dâobtenir des informations sur la frĂ©quence maximale applicable (MUF) et dâoptimiser, en fonction des donnĂ©es reçues, le mode de fonctionnement du localisateur. De plus, il y avait un systĂšme qui sĂ©lectionnait constamment en temps rĂ©el les canaux les plus propres dans un canal dâinterfĂ©rence, sur lequel il Ă©tait possible de travailler.
Ces stations «âKrugâ» ne furent pas utilisĂ©es dans leur but original, mais elles furent exploitĂ©es pĂ©riodiquement pour mener toutes sortes dâexpĂ©riences, par exemple, un radar passif dans la bande HF.
Emplacement des « Krug » - Photo Google 2018
En 1979, en transition vers la deuxiĂšme Ă©tape, des difficultĂ©s liĂ©es Ă lâionosphĂšre polaire ont commencĂ© Ă miner «âDuga-1â». La nature des signaux Ă©tait alĂ©atoire et les diffĂ©rents tests furent nĂ©gatifs.
En 1983 des travaux de modernisation eurent lieu.
Avec le dĂ©but des opĂ©rations trĂšs complexes, des problĂšmes supplĂ©mentaires se sont produits. Il sâavĂšre quâune partie de la gamme de frĂ©quences de travail des systĂšmes radars a coĂŻncidĂ© avec les systĂšmes de lâaviation civile et les flottes de pĂȘche des pays europĂ©ens. LâURSS reçut un appel officiel de la part des pays occidentaux selon lequel lâĂ©tablissement de ce systĂšme affectait de maniĂšre significative la sĂ©curitĂ© de lâaviation et de la navigation maritime.
En 1986, le numĂ©ro 1 (5H32 Duga-1) devait commencer Ă expĂ©rimenter lâefficacitĂ© de sa modernisation. Malheureusement, elle nâa pas Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e Ă cause de lâaccident de la centrale nuclĂ©aire de Tchernobyl.
Le Pic-vert russe sâest finalement tu le 26 avril 1986 Ă 01h23'40", lorsque le RĂ©acteur n° 4 (U4) de la centrale nuclĂ©aire de Tchernobyl a Ă©tĂ© hors de contrĂŽle et a explosĂ©, provoquant la premiĂšre des pires catastrophes Ă©cologiques jamais vues de lâhistoire.
Fait troublant, les documents liés à la catastrophe omettent complÚtement de mentionner les opérations particuliÚres du radar OTH qui ont été pratiquées dans le voisinage du réacteur.
Câest seulement Ă cause de lâeffondrement de lâUnion soviĂ©tique et de lâaccident de la centrale nuclĂ©aire de Tchernobyl que lâon a su lâexistence dâune petite ville composĂ©e dâune garnison militaire dans les bois de Polissia en Ukraine. Elle Ă©tait engagĂ©e⊠dans le contrĂŽle spatial.
Avec les Ă©normes dimensions de ses antennes, Duga-1 exigeait dâimportantes ressources humaines - 74â939 hommes travaillaient en Ă©tat dâalerte militaire sur le site. Au cĆur de la garnison militaire se trouvait le centre de commandement pour la gestion de lâinstallation radar, ainsi que des centres dâentraĂźnement et de formation conçus pour assurer une bonne formation des officiers. Pour les militaires et leurs familles, une petite ville avec une seule rue fut construite.
Afin de mieux vous rendre compte de lâampleur rĂ©elle de cette garnison, voici sur un fichier qui montre les bĂątiments et leur utilitĂ©. Voici comment se prĂ©sentait le camp autour de duga
Durant son travail qui commença Ă lâautomne 1976 et se termina en 1988, M. Vladimir Musiyets, lâancien commandant supervisant la catastrophe de Tchernobyl dĂ©clara lors dâun entretien dans plusieurs magazines (Fakti, Kurier Trud) :
La station OTH avait Ă©tĂ© connectĂ©e au rĂ©seau radar EW, Ă peine quelques mois avant la catastrophe. Duga-1 devenait obsolĂšte, mais son objectif Ă©tait toujours de suivre les lancements de missiles balistiques intercontinentaux amĂ©ricains.â»
La centrale nucléaire de Tchernobyl aprÚs la catastrophe :
Le matin de la catastrophe de la centrale nuclĂ©aire Ă 11 heures, V. Musiyets expert chimiste et la Major Olga Shevchenko, avaient reçu lâordre dâaller Ă la station radar OTH Ă 9,7 km du rĂ©acteur.
Ils ont rapportĂ© que la cause de lâarrĂȘt Ă©tait le blocage des systĂšmes de circulation dâair, provoquent la destruction des ordinateurs et des autres appareils Ă©lectroniques. Ce qui eut pour consĂ©quence lâarrĂȘt de Duga-1.
La majoritĂ© des experts estiment que lâensemble du «âprojet Pivert soviĂ©tiqueâ» Ă©tait dĂ©jĂ Ă lâarrĂȘt avant la catastrophe. Presque personne ne croit que tout rayonnement ou toute tension ou pointe de courant du rĂ©acteur nuclĂ©aire cassĂ©, nâaurait dĂ©truit les appareils soviĂ©tiques de lâĂ©poque.
AprĂšs lâaccident, tous les travaux ont pris fin, Duga-1 fut mis hors service. La population militaire et civile a Ă©tĂ© Ă©vacuĂ©e de la zone de contamination radioactive, principalement dans Lyubech-1. Par la suite plusieurs tentatives de dĂ©contamination des zones de Tchernobyl, ont Ă©tĂ© entamĂ©es, mais sans rĂ©sultats.
En 1987, lorsque la direction du Parti communiste et lâarmĂ©e ont compris lâampleur de la catastrophe de Tchernobyl, la dĂ©cision a Ă©tĂ© prise dans le respect des rĂšgles de sĂ©curitĂ©, du dĂ©placement de lâĂ©quipement vers Duga-2 Ă Komsomolsk-on-Amur pour vĂ©rifier lâefficacitĂ© des techniques proposĂ©e pour la modernisation du systĂšme.
Lâimplantation est identique pour «â5N77 DUGA-2â». Le rĂ©cepteur et lâĂ©metteur sont sĂ©parĂ©s de 35 kms environ entre la ville de Komsomolsk sur le fleuve Amour et la ville de Bol Shaya Kartel, lĂ on est au fond de la Russie proche de la mer Okhotsk et environ Ă 1200 kms au-dessus de la CorĂ©e du Nord.
Vue sur carte implantation Duga-2 - photo Google
Vue du site de rĂ©ception (50.38555,137.3282972) - Vue du site dâĂ©mission (50.8929611,136.8367722)
Au début des années 1990. Un incendie à la station d'émission a conduit à la fin de son fonctionnement.
à la fin des années 1990, les antennes des deux sites ont été démantelées par des ferrailleurs et vendues comme ferraille à la Chine.
Diaporama photo de l’antenne Ă Tchernobyl (19) :
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Photo d' Eric SENSI - ON6CV en juin 2018 © Tous droits réservés. (cliquer pour agrandir)
La plus grande antenne HF directionnelle dans le monde :
- Lâantenne du radar à «âTchernobyl-2â» OTH fait 150 m de haut et 500 mĂštres de longueur. La hauteur de la deuxiĂšme antenne est de 90 m.
La construction qui tient toujours debout est un chef-dâĆuvre du gĂ©nie mĂ©canique. Selon une estimation, qui semble fiable, le poids global serait de 14â000 tonnes.
Ce qui ressemble Ă un mur Ă distance est en fait de prĂšs un maillage dâacier. Son coĂ»t total Ă lâĂ©poque Ă©tait de lâordre de 600 millions de roubles. - HRS 4/4/1 lâAntenne DipĂŽle Rideau, est lâune des antennes les plus courantes en HF directionnelles en matiĂšre de radiodiffusion. De nombreux rideaux de dipĂŽles sont Ă©galement utilisĂ©s dans le site HF-Pori Preiviiki. En comparaison, la HRS 4/4 est 4,5 fois plus petit que le HRS 12/6.
-  Le choix Ă©tait pour les lignes de transmission entre une ligne dâalimentation ouverte en fil (sauf pour le 963 kHz) ou alors un cĂąble coaxial de 250 mm de diamĂštre. La puissance Ă©tait estimĂ©e Ă 10M watts.
- La construction dâune antenne rideau moderne avec un R.O.S. de 1,5 : 1 (comme celle de Duga-1) est construite de sorte quâil nây a pas de formation dâĂ©tincelle dans ses innombrables attaches quand dâĂ©normes puissances dâĂ©mission sont utilisĂ©es. Câest tout Ă fait une forme dâart.
- Pour obtenir des milliers de tonnes de tubes pour les structures de soutien, la dĂ©cision spĂ©ciale du PrĂ©sident du Conseil des ministres de lâURSS, A.N. Kosygin, fut nĂ©cessaire. AprĂšs la fabrication des tuyaux, un autre problĂšme est survenu avec leur revĂȘtement anticorrosion au zinc. Lâusine de Tcheliabinsk a carrĂ©ment refusĂ© dâorganiser une
telle production. Puis le chef adjoint de la Direction gĂ©nĂ©rale du ministĂšre de la DĂ©fense de lâURSS, le gĂ©nĂ©ral K.M. Vertelov, a organisĂ© lui-mĂȘme une telle production directement Ă lâinstallation de Tchernobyl. - Le coĂ»t de la consommation dâĂ©nergie qui Ă©tait estimĂ©e Ă environ 30 mĂ©gawatts devait dĂ©passer 1 milliard de roubles soviĂ©tiques. On pourrait peut-ĂȘtre comprendre la construction dâune telle antenne prĂšs de la centrale nuclĂ©aire de Tchernobylâ!
Informatique :
Photo de la salle de contrÎle par Eric SENSI - ON6CV en juin 2018. © Tous droits réservés
Le complexe informatique ZGRLS de Tchernobyl-2 avait le code 1S31G. et sa conception Ă©tait de D.I. Yuditsky, conseiller scientifique et I.Ya. Akushsky. Lâordinateur K-340A pour le traitement du signal a Ă©tĂ© fabriquĂ© avec des Ă©lĂ©ments secrets pour lâĂ©poque. Presque tout le traitement des signaux reçus Ă©tait numĂ©rique. Il est devenu lâordinateur de base pour tous les radars, dĂ©veloppĂ© dans ces annĂ©es-lĂ .
Pour ce faire, des logiciels hautement spĂ©cialisĂ©s avec les algorithmes de traitement intĂ©grĂ©s ont Ă©tĂ© utilisĂ©s, dans un complexe informatique basĂ© sur plusieurs ordinateurs. La performance dâun ordinateur Ă©tait de 1 million dâopĂ©rations par seconde. En termes de productivitĂ© actuellement (2,4 millions dâopĂ©rations/s), le K-340A a dĂ©passĂ© tous ses contemporains. Il travaille actuellement sur les radars existants. Les programmes dans les ordinateurs Ă©taient sur des supports non effaçables. DĂ©truire le programme nâĂ©tait possible que par un impact mĂ©caniqueâ!
Source : Malashevich B.M. Supercalculateurs modulaires inconnus
Nuisances et problÚmes :
Au dĂ©part, lâunitĂ© Ă©mettrice du radar travaille sur des frĂ©quences comprises entre 3,26 et 17,54 MHz, mais la frustration avec ce Pic-vert russe Ă©tait profonde, il interfĂ©rait rĂ©guliĂšrement non seulement avec les communications commerciales et amateurs, mais Ă©galement avec les stations de radiodiffusion internationales.
Suite Ă de trĂšs nombreuses plaintes, le ministĂšre de lâIndustrie de la Radio de lâURSS a envoyĂ© au Conseil des ministres, des propositions afin de trouver des moyens techniques pour rĂ©duire au minimum les brouillages causĂ©s aux services aĂ©ronautiques, maritimes et aux services de secours.
Dans un accĂšs de technopatriotisme, certains chercheurs radioamateurs ont alors essayĂ© de nettoyer les ondes du Pic-vert russe par lâenvoi dâun signal de brouillage. Leur effort collectif a Ă©tĂ© surnommĂ© le «âRussian Woodpecker Hunting Clubâ».
Il a mĂȘme donnĂ© naissance Ă de nombreuses lĂ©gendes, par exemple que cela pouvait affecter la psychĂ© de personnes Ă une distance de plusieurs milliers de kilomĂštresâ!
184861_original.jpg radar dimityri Birin 2014
Chernobyl-2 :
Il a fait partie des Forces de dĂ©fense antimissile et de lâespace (PRO) et a Ă©tĂ© crĂ©Ă© dans le seul but de fournir une alerte prĂ©coce Ă des attaques de missiles nuclĂ©aires contre lâUnion soviĂ©tique, dans les deux Ă trois minutes du lancement du missile (le temps de vol des missiles entre les Ătats-Unis et lâURSS est de 25 Ă 30 minutes).
Le signal Ă©mis vers les USA partait de lâĂ©metteur de Duga-1. En faisant 3 sauts entre le sol et lâionosphĂšre, le signal revenait ensuite vers le rĂ©cepteur par 3 nouveaux sauts. Quand on regarde sur Google lâorientation de lâĂ©metteur et du rĂ©cepteur Duga-1, il est clair que la direction perpendiculaire Ă lâantenne est bien le continent amĂ©ricain en passant au-dessus du pĂŽle nord.
LâĂ©metteur de radio Ă ondes courtes du Radar Duga-1 diffusait des pulsions puissantes qui se propageaient Ă travers lâEurope du Nord, le Groenland et lâAmĂ©rique du Nord Ă des milliers de kilomĂštres et un rĂ©cepteur sans doute la plus grande antenne radar dans le monde et situĂ©e Ă 60 km du rĂ©cepteur, rĂ©cupĂ©rait et analysait les informations avec de puissants ordinateurs. Ce radar dĂ©tectait la crĂ©ation dâeffets atmosphĂ©riques des Ă©chappements en panache dâun lancement massif de missiles.
Seules quelques bandes de frĂ©quence situĂ©es dans la plage de frĂ©quences de 3 Ă 30 MHz peuvent ĂȘtre utilisĂ©es. Le signal radio est renvoyĂ© vers le sol par les couches de lâatmosphĂšre lorsque les conditions atmosphĂ©riques favorables sont rĂ©unies. La frĂ©quence que lâon doit choisir dĂ©pend donc des conditions atmosphĂ©riques et les systĂšmes utilisant ce type de propagation doivent suivre en temps rĂ©el lâĂ©volution du signal sur les diffĂ©rentes frĂ©quences pour toujours adopter celle qui fonctionne le mieux. Câest ce que connaĂźt tout radioamateur.
à l'intérieur de la base désaffectée.
Photos d' Eric SENSI - ON6CV en juin 2018. © Tous droits réservés
En 1988, la Commission fédérale des Communications (agence américaine chargée de la régulation des télécommunications) dirigea une étude sur le signal du Pic-vert.
Lâanalyse des rĂ©sultats montra une pĂ©riode entre deux impulsions de 90 ms, un spectre de frĂ©quence allant de 7 Ă 19 MHz, une bande passante de 0,02 Ă 0,8 MHz et un temps habituel de transmission de 7 minutes.
- Le signal présentait trois taux de répétition : 10 Hz, 16 Hz et 20 Hz.
- Le taux le plus fréquent était 10 Hz, les taux de 16 Hz et 20 Hz restant assez rares.
- La bande passante la plus courante Ă©tait de 40Â kHz.
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Bien que les raisons de lâarrĂȘt du Duga-1 nâaient jamais Ă©tĂ© rendues publiques, la modification de lâĂ©quilibre stratĂ©gique aprĂšs la fin de la guerre froide au sortir des annĂ©es 1980 a probablement jouĂ© son rĂŽle dans cette dĂ©cision.
Mais la principale raison de lâĂ©chec de Duga-1 est aussi son fonctionnement dans la direction des Ătats-Unis en passant par le pĂŽle Nord, avec des perturbations chaotiques constantes dans lâionosphĂšre polaire, lâOTH ne pouvait dĂ©tecter le dĂ©but dâun ICBM massif et quâavec certaines limitations.
Le succĂšs des satellites de veille lointaine US-KS, entrĂ© en service au dĂ©but des annĂ©es 1980 a Ă©tĂ© un autre facteur de dĂ©clin du Duga-1 et Duga-2, dâautant quâĂ partir de ce moment plusieurs de ces satellites formaient un important rĂ©seau.
Les satellites fournissent des informations instantanées, directes et
extrĂȘmement fiables alors que les radars peuvent ĂȘtre brouillĂ©s et que leur efficacitĂ© transhorizon est liĂ©e aux conditions atmosphĂ©riques.
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- Le rĂ©acteur en question Ă©tait un RBMK 1000 (rĂ©acteur de grande puissance Ă tubes de force) mis en exploitation industrielle en dĂ©cembre 1983. DĂšs cette Ă©poque les chercheurs de lâInstitut Kourtchatov (principal centre de recherche et de dĂ©veloppement de lâindustrie nuclĂ©aire pour lâUnion soviĂ©tique) faisaient remarquer que les lancements physiques des RBMK 1000 de seconde gĂ©nĂ©ration et des RBMK 1500 avaient Ă©tĂ© assortis de manifestations de rĂ©activitĂ© anormale lors de la descente des barres de contrĂŽle dans le cĆur du rĂ©acteur.
- Le 25 avril 1986, dans la centrale de Tchernobyl il Ă©tait prĂ©vu dâeffectuer des tests de lâun des systĂšmes de sĂ©curitĂ© du rĂ©acteur n° 4 et de mettre ensuite le rĂ©acteur Ă lâarrĂȘt en vue de procĂ©der aux travaux dâentretien ordinaires. Au cours des tests, le courant Ă©lectrique devait ĂȘtre coupĂ© dans la centrale, et les systĂšmes de sĂ©curitĂ© du rĂ©acteur devaient ĂȘtre alimentĂ©s par lâĂ©nergie mĂ©canique de rotation gĂ©nĂ©rĂ©e par lâinertie des turboalternateurs.
Voici ce qui sâest passĂ©Â :- Ă 23 h 10, la puissance du rĂ©acteur est rĂ©duite Ă 700 mĂ©gawatts comme prĂ©vu
- Ă 0 h 30, Anatoli Diatlov est en dĂ©saccord avec ces chefs dâĂ©quipe sur la procĂ©dure. Ă la suite dâune erreur de manipulation, les barres de contrĂŽle sâenfoncent trop profondĂ©ment. La puissance chute alors rapidement Ă 30 mĂ©gawatts. Six minutes plus tard, le rĂ©acteur sâĂ©touffe, son rĂ©gime est beaucoup trop bas. La pression augmente dâun coup, mais faute de capteurs personne dans la salle de contrĂŽle nâest en mesure de voir le danger.
- Ă 0 h 38, le rĂ©acteur ne produit presque plus dâĂ©nergie. Anatoli Diatlov ordonne de retirer les barres de contrĂŽle et relancer le rĂ©acteur. Câest en totale contradiction avec les consignes de sĂ©curitĂ©. LâĂ©quipe a beau ĂȘtre contre, elle nâa pas le choix et obĂ©it aux ordres.
- Ă 1 h 3, malgrĂ© les dysfonctionnements et contre lâavis de son Ă©quipe, Anatoli Diatlov lance le test. Au mĂȘme moment, au cĆur du rĂ©acteur, un point chaud se forme et se concentre. Personne ne peut le voir.
- Ă 1 h 23, le test commence malgrĂ© tout. Le contremaĂźtre Akimov dĂ©cide de lui-mĂȘme dâenclencher le processus dâarrĂȘt dâurgence et enfonce les barres de contrĂŽle. Mais la chaleur a dĂ©formĂ© les canaux de descente : les barres ne descendent que de 1,50 m au lieu de 7. Il est trop tard. Les premiĂšres explosions se font entendre : le cĆur du rĂ©acteur est hors de contrĂŽle, sa puissance est multipliĂ©e par 100 en quelques secondes. Le fond du rĂ©acteur explose. Il se transforme en magma radioactif. Quelques secondes plus tard, une Ă©norme explosion projette les 1â200 tonnes du couvercle dans les airs. Le rĂ©acteur n° 4 de la centrale vient dâexploser. Un incendie trĂšs important se dĂ©clare, tandis quâune lumiĂšre aux reflets bleus se dĂ©gage du trou formĂ© (effet Vavilov-Tcherenkov). (Auteur du rĂ©cit : Pierre LergenmĂŒller pour FranceTVĂ©ducation)
Il est Ă noter que le programme des essais de la centrale de Tchernobyl nâavait pas Ă©tĂ© concertĂ© avec le directeur scientifique et le concepteur du rĂ©acteur. Par ailleurs, en rĂ©alisant lâexpĂ©rience, le personnel de la centrale, superviser par lâadjoint ingĂ©nieur en chef Anatoly Dyatlov a enfreint toute une sĂ©rie de rĂšgles de sĂ»retĂ© en poussant encore plus le rĂ©acteur. En consĂ©quence direct, Dyatlov a reçu 10 ans de prison, et Georges Kopchinsky le premier de ComitĂ© central du Parti communiste a dĂ» dĂ©missionner.
- En automne 1993, le rĂ©acteur n° 2 de la centrale a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© suite Ă un incendie. Dans la nuit du 29 au 30 novembre 1996, le rĂ©acteur n° 1 de la centrale a Ă©tĂ© Ă©galement mis hors exploitation conformĂ©ment au MĂ©morandum signĂ© en 1995 entre lâUkraine et les Ătats du G7.
- Le 6 dĂ©cembre 2000, en raison du dysfonctionnement du systĂšme de sĂ»retĂ©, le 3e et dernier rĂ©acteur a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©. En mars 2000, le gouvernement ukrainien a dĂ©crĂ©tĂ© la fermeture de la centrale nuclĂ©aire de Tchernobyl qui a cessĂ© de fonctionner le 15 dĂ©cembre 2000, Ă 13 h 17.
    En connaĂźtre plus : sputniknews.com/international/ - Ă lâheure actuelle en 2016, il est prĂ©vu de terminer la construction de lâarc, qui couvrira le sarcophage de la 4e unitĂ© de la centrale nuclĂ©aire de Tchernobyl. Les constructeurs prĂ©voient non seulement finir la construction de ce colosse en acier, mais le glisser sur le sarcophage. Le coĂ»t total du projet de plan de mise en Ćuvre de lâhabitat est estimĂ© Ă 2,15 milliards dâeuros, soit plus de 63 milliards de hryvnias.
Le plan du mouvement de l'Arche sur le sarcophage existant de la 4Úme unité de ChNPP
Photo d' Eric SENSI - ON6CV en juin 2018. © Tous droits réservés
Pour ce qui est du site du premier Duga-1 qui se trouve dans la zone de sĂ©curitĂ© (Zone dâexclusion de Tchernobyl) de 30 km autour de la centrale nuclĂ©aire, il semble bien avoir Ă©tĂ© dĂ©finitivement dĂ©sactivĂ©, car aucun ordre de maintenance ne figure dans les nĂ©gociations entre la Russie et lâUkraine concernant les radars OTH.
En revanche, lâantenne est toujours en place, elle a Ă©tĂ© largement photographiĂ©e et a Ă©tĂ© utilisĂ©e par des radioamateurs comme pylĂŽne de transmission pour y installer leurs propres antennes, mais le problĂšme est de savoir comment la dĂ©manteler ?
Lâoption la moins chĂšre est simplement de la «âlaissĂ© tomberâ» Ă lâaide dâexplosions contrĂŽlĂ©es. Câest ce qui est arrivĂ© Ă une antenne semblable, plus petite, prĂšs de la ville de Mykolaiv, ainsi quâune antenne prĂšs de Lubech, qui a Ă©tĂ© dĂ©mantelĂ© dans les annĂ©es 90.
Mais dans la zone de Tchernobyl, Ă 10 km du rĂ©acteur n° 4, des travaux explosifs sont impossibles Ă rĂ©aliser. Lâabattage dâun tel objet Ă fort tonnage causera un tremblement de terre mineur et gĂ©nĂ©rera un nuage de poussiĂšre radioactif apprĂ©ciable. En raison de ce danger, lâoption dâabattage nâest pas possible. Lâalternative est un dĂ©montage piĂšce par piĂšce Ă lâaide de grues spĂ©cialement conçues. LâinconvĂ©nient est simplement que cette option est coĂ»teuse, nĂ©cessitant beaucoup dâĂ©quipements et de travailleurs qualifiĂ©s. Pour lâinstant, lâorganisation qui a la juridiction sur lâobjet nâa pas commencĂ© non plus. Actuellement, lâantenne se dresse simplement et rouille silencieusement Ă lâexception de son grincement au vent.
D’Ă©tranges anomalies :
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Câest donc depuis le samedi 26 Avril 1986 que les problĂšmes inexplicables Ă la centrale de Tchernobyl (Ă©tonnamment similaires Ă Fukushima sans le tsunami) ont dĂ©butĂ©.
Selon la version officielle, la catastrophe a commencĂ© lors dâun test de systĂšmes, au rĂ©acteur numĂ©ro quatre de la centrale de Tchernobyl, qui est prĂšs de la ville de Prypiat et dans une proximitĂ© avec la frontiĂšre administrative de la riviĂšre du BĂ©larus et du Dniepr.
Il y a eu une montĂ©e subite du dĂ©bit de sortie, et quand un arrĂȘt dâurgence a Ă©tĂ© tentĂ©, un pic extrĂȘme dans la puissance de sortie sâest produit, ce qui a conduit Ă une rupture de la cuve du rĂ©acteur et Ă une sĂ©rie dâexplosions.
Auteur photo Jimmy Ryan
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Le 01/01/2005, Tom Bearden (colonel en retraite), rĂ©pondant Ă une question dâun correspondant soupçonnant une cause pas trĂšs naturelle au tsunami en IndonĂ©sie, a Ă©crit une longue lettre dont voici un extrait particuliĂšrement prĂ©cis au sujet de lâaccident de Tchernobyl⊠qui alimentait lâinterfĂ©romĂštre de Gomel. (on peut le dire grĂące Ă Dugaâ!)
⊠Mais 10 ans plus tard en 1986, les Russes commencĂšrent Ă mettre leurs plans en action, tel quâil en avait Ă©tĂ© dĂ©cidĂ©. Ce plan incluait lâutilisation dâinterfĂ©romĂštres scalaires (ondes longitudinales) qui iraient directement Ă travers la Terre et les OcĂ©ans provoquer des tremblements de terre, des Ă©ruptions volcaniques, aidant en cela aux manipulations climatiques, etc. Dans les zones ciblĂ©es Ă cet effet⊠Ainsi fut fait. Le gros Ă©metteur russe qui manipulait le rayonnement est-ouest (lâautre rayonnement descendait la faille de San AndrĂ©as, en provenance de la calotte glaciaire arctique) fut anĂ©anti pratiquement instantanĂ©ment. Les circuits de sĂ©curitĂ© (Dieu merci) se mirent en fonction, retenant ainsi la dĂ©charge dâondes longues existantes, dĂ©jĂ accumulĂ©e et tout doucement les a dĂ©chargĂ©es Ă la Terre. Le transmetteur Ă©tait Ă 30 ou 40kms de Tchernobyl (DUGA-1). Les opĂ©rateurs ne pratiquaient pas dâexpĂ©riences de leur propre initiative, il leur avait Ă©tĂ© ordonnĂ© dâarrĂȘter les rĂ©acteurs (en y insĂ©rant les barres de contrĂŽle) au moment oĂč le transmetteur fut dĂ©truit. Les circuits de sĂ©curitĂ© tinrent le coup pendant 24 heures puis se dĂ©sintĂ©grant et le reste de lâĂ©nergie de lâonde existante se dĂ©chargea dâun coup dans la Terre et se rĂ©pandit en direction de Tchernobyl. Le premier rĂ©acteur en fonction lâa ramassĂ© de plein fouet, le matĂ©riel nuclĂ©aire nâeut que le temps de faire «âOufâ!â» ce qui souffla la zone de confinement, et câest ce qui sâest vraiment passĂ© au cours de lâaccident de Tchernobyl.
Pendant des annĂ©es les Russes ont gardĂ© pour eux la confirmation de cette activitĂ© sismique prĂ©cĂ©dant lâaccident qui a atteint Tchernobyl quelques secondes avant quâil ne soit soufflĂ©. En fin de compte (mais du bout des lĂšvres) ils finirent par lâadmettre. Si les circuits nâavaient pas tenu, tous les rĂ©acteurs de Tchernobyl auraient explosĂ© violemment et le plus grand dĂ©sastre de lâhistoire se serait produit. Des millions de gens auraient pĂ©ri de par le monde et ce nâest pas une exagĂ©rationâŠ
Une autre conclusion :
Je vous livre les conclusions de Yuditsky Davlet Islamovich, Directeur de lâInstitut de recherche et dâingĂ©nierie radio (NIRTI), et depuis le 25 novembre 1975 Directeur Ă Institut de Recherche scientifique de la Communication Radio Longue Distance (NIIDAR), concepteur en chef des supercalculateurs modulaires T-340A et K-340A.
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Comme on le sait, le projet ZGRS «âDugaâ» pour les forces de dĂ©fense aĂ©rienne de lâURSS a Ă©tĂ© la premiĂšre tentative de mise en Ćuvre pratique des radars OTH. Mais cette tentative, selon les experts, Ă cette Ă©poque Ă©tait trop audacieuse. ZGRPS aurait dĂ» dĂ©tecter le lancement des missiles balistiques amĂ©ricains sur le troisiĂšme saut aprĂšs deux rĂ©flexions sur lâionosphĂšre de lâĂ©nergie radar. LâattĂ©nuation du signal radar se propageant sur une vaste plage Ă©tait colossale, par consĂ©quent, il fallait des puissances colossales dâĂ©nergie Ă©lectromagnĂ©tique. Par consĂ©quent, la fiabilitĂ© de lâexploitation des stations de combat nâĂ©tait pas Ă©levĂ©e.
De plus, le travail de ces ZGRLS dĂ©pend fortement de lâĂ©tat de lâionosphĂšre du moment qui, comme on le sait, «ârespireâ» de façon non stationnaire. Il Ă©tait extrĂȘmement difficile de prĂ©dire cette «ârespirationâ» et, conformĂ©ment Ă celle-ci, la propagation des ondes radio dans lâionosphĂšre. Bien que dans le systĂšme «âDugaâ» des mesures sĂ©rieuses aient Ă©tĂ© prises pour compenser cet effet et dâautres problĂšmes, mais le projet excessivement audacieux sâest arrĂȘtĂ© souvent tandis que les moyens militaires dĂ©jĂ dĂ©veloppĂ©s Ă©taient finalisĂ©s.
AprĂšs la crĂ©ation du ZGRS expĂ©rimental Ă Nikolaev, le nombre de partisans sceptiques de ce projet audacieux nâa fait quâaugmenter. En outre, au cours du dĂ©veloppement ultĂ©rieur, on a dĂ©couvert que le faisceau radioĂ©lectrique nâest pas rĂ©flĂ©chi Ă partir du point dans lâionosphĂšre, mais Ă partir de la zone qui comme on lâa notĂ© ci-dessus «
respireâ». Câest seulement une dizaine dâannĂ©es aprĂšs le dĂ©but de ces travaux que NIIDAR a lĂ©gĂšrement modifiĂ© le systĂšme dâantenne et les algorithmes de fonctionnement de la station. Ce phĂ©nomĂšne est appelĂ© le phĂ©nomĂšne ouvert de rĂ©flexion spĂ©ciale de lâionosphĂšre en «âmode coulissantâ». AprĂšs cela, des contre-mesures ont Ă©tĂ© prises dans lâĂ©quipement et lâalgorithme et nous avons obtenu des rĂ©sultats plus ou moins stables dans la dĂ©tection des cibles. Malheureusement trop tardâ!
Visites guidées :
Photo d' Eric SENSI - ON6CV en juin 2018. © Tous droits réservés
Il est maintenant possible de visiter la zone morte de Pripyat alors peuplĂ©e en 1986 de 50â000 habitants. Il est nĂ©cessaire d'obtenir un permis, mais il n'y a aucun problĂšme pour entrer dans la zone. Le niveau de rayonnement est comparĂ© Ă des valeurs normales Ă©levĂ©es, mais sans danger immĂ©diat. Vous avez juste l'interdiction de ne pas emporter avec vous des souvenirs et ne pas rester trop longtemps dans la zone. Ce qui reste maintenant, ce n'est plus que l'attention des fans de la guerre froide, ou d'admirateurs de la mĂ©ga-ingĂ©nierie de la radio soviĂ©tique. AprĂšs tout, oĂč trouveriez-vous juste une antenne haute 150m sur prĂšs d'un 1 kmâ?
Si un voyage Ă Tchernobyl vous tente voici le nom de deux agences :Â Â Â
Deux Vidéos
Dans ces vidĂ©os, nous allons pouvoir jeter un coup d'Ćil en live dans la salle de contrĂŽle et sur l'ordinateur central de DUGA-1.
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Magnifique vidéo sur Duga à l'aide d'un drÎne.
Références / documentations
Sphere.izmiran.ru / Wikipedia-OTH / Wikipédia-Pic-vert russe / Chornobyl.in.ua et d'autres sources peu souvent fiables.
Photos d' Eric SENSI - ON6CV en juin 2018. © Tous droits réservés
Retrouvez les originaux de ses photos Ă ces adresses : www.flickr.com/photo1 / www.flickr.com/photos2 / www.flickr.com/photos3
Photo de Pripyat
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Photos Eric SENSI - ON6CV en juin 2018. © Tous droits réservés (cliquer pour agrandir)