samedi, février 22

Boitier de commande pour relais coax VHF UHF SPDT et SP4T

Construction pratique et mode d’emploi

Introduction

Cet article technique est la description de la construction pratique d’un boitier de commande pour le pilotage de deux relais coaxiaux.  Le premier relais coaxial est du type SPDT (Single Pole Dual Throw), en d’autres mots un relais Ă  deux voies et un second relais SP4T (Single Pole 4 Throw), en d’autres mots un relais Ă  une entrĂ©e et quatre sorties.  Le pilotage de ce relais coaxial SP4T est un peu particulier car il est Ă©quipĂ© de cinq circuits de bobines de commande : le premier circuit active la remise Ă  zĂ©ro de tous les contacts entre l’entrĂ©e commune et les sorties ; les quatre autres bobines activent respectivement chaque contact entre l’entrĂ©e et chaque sortie.  Le pilotage des bobines de ce relais SP4T doit ĂȘtre effectuĂ© par impulsions.  L’avantage de ce relais est que le contact qui a Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ© reste verrouillĂ© dans sa position (Latch) mĂȘme en cas de disparition de la tension d’alimentation de tout le systĂšme.

Le but de ce montage OM est de commuter deux configurations d’antennes, par exemple pour un Fielday VHF.  La premiĂšre configuration d’antenne est une Yagi Ă  haut gain comprenant par exemple entre 9 et 12 Ă©lĂ©ments qui est montĂ©e sur un rotor d’antenne et la seconde configuration est un ensemble d’antennes Yagi de quatre Ă©lĂ©ments qui sont disposĂ©es de maniĂšre fixe en quatre secteurs orientĂ©s Ă  90° dans le plan azimutal.  L’idĂ©e est de pouvoir Ă©couter le trafic radio dans un secteur choisi parmi quatre et ensuite de sĂ©lectionner tour Ă  tour un autre secteur avec une commutation trĂšs rapide, bien plus rapide que le temps d’orienter un longue antenne Yagi montĂ©e sur un rotor d’antenne.  Une fois qu’un secteur (Nord, Sud, Est ou Ouest) est dĂ©terminĂ© comme propice au trafic radio, la longue antenne Yagi montĂ©e sur rotor peut ĂȘtre orientĂ©e dans une direction privilĂ©giĂ©e en ayant tout le temps nĂ©cessaire pour le faire.

Dans cette rĂ©alisation, le pilotage du relais SPDT pour la commutation entre les deux configurations d’antennes s’effectue au moyen d’un simple interrupteur Ă  bascule (Toggle Switch) et le pilotage du relais SP4T s’effectue par des boutons poussoirs Ă  tĂ©moin LED.

La rĂ©alisation pratique du systĂšme doit ĂȘtre construite Ă  partir de matĂ©riel robuste offrant le maximum de qualitĂ© et de fiabilitĂ© pour l’utilisation lors d’un Fielday.  Le raccordement entre les diffĂ©rents Ă©lĂ©ments doit aussi ĂȘtre robuste, fiable, facile Ă  mettre en Ɠuvre et doit veiller Ă  ce qu’il n’y ait aucune erreur de raccordement possible.

Enfin, par choix, tous les connecteurs coax doivent ĂȘtre du type N sans avoir recours Ă  des adaptateurs SO-239 ou PL-259.

Quelles sont les solutions possibles pour un tel projet ?

  • Soit utiliser des commutateurs coaxiaux manuels. Dans ce cas, la rĂ©alisation est simple mais cela nĂ©cessite cinq Feeders : le premier pour la grande antenne Yagi et quatre autres pour les antennes Yagi fixes et orientĂ©es en secteurs.  En outre, on se retrouve avec un grand nombre de gros cĂąbles coaxiaux encombrants sur la table du Shack.
  • Soit utiliser un commutateur du type combinateur pour piloter un relais SP4T Ă  distance. Cela permet d’utiliser un Feeder commun Ă  la place de quatre Feeders.  Le cĂąblage Ă©lectrique du combinateur (rotacteur) risque de devenir trĂšs complexe car le pilotage du relais SP4T nĂ©cessite une impulsion de remise Ă  zĂ©ro suivie d’une impulsion de sĂ©lection de voie.  Cela nĂ©cessite plusieurs galettes de contacts sur le combinateur avec une organisation de contacts « Break-Before-Make » (coupure entre contacts lors de la transition d’une position Ă  l’autre du combinateur).  Cela risque de mener Ă  la construction d’une logique cĂąblĂ©e relativement complexe.
  • Soit utiliser un relais SP4T au pilotage plus simple. Peut-ĂȘtre, mais cela anĂ©anti l’avantage de la mĂ©morisation de la position sĂ©lectionnĂ©e par verrouillage du contact qui demeure en cas de disparition de l’alimentation du systĂšme.
  • Soit utiliser une Ă©lectronique de commande Ă  base d’un microcontrĂŽleur. Cela exige certaines connaissances de divers langages de programmation informatique.
  • Soit utiliser une unitĂ© programmable par blocs logiques (micro-automate). On obtient ainsi une maĂźtrise facile et intuitive d’un tel dispositif sans devoir recourir Ă  de la programmation informatique.

Fig. 1 : (À gauche) exemple d’un commutateur coaxial manuels à plusieurs voies ; (à droite) exemple d’un commutateur coaxial manuel à deux voies avec position de repos ; (au milieu à l’avant plan) exemple d’un relais coaxial SP4T.  Photo : ON4IJ.

Choix d’un relais SP4T

Les critÚres de choix sont les suivants :

  • Une entrĂ©e commune et quatre voies indĂ©pendantes de sorties ;
  • Commande avec verrouillage (Latching) ;
  • Faible perte d’insertion, de l’ordre de 0,1 dB Ă  0,2 dB en VHF ou en UHF ;
  • Haute isolation Ă  large bande entre voies, de l’ordre de 70 dB Ă  75 dB ;
  • Faibles pertes de retour pour la bande VHF et UHF de l’ordre de 25 dB Ă  30 dB ;
  • Tenue en puissance de l’ordre de 100 W Ă  200 W en VHF et UHF ;
  • Tension de pilotage de 12 V Ă  13,8 V ;
  • Connecteurs type N ;
  • Prix abordable pour un composant de seconde main en bon Ă©tat (ou New Old Stock), de l’ordre de 150,00 Ă  200,00 Euros ou moins cher, si possible, et pour la mĂȘme qualitĂ©.

Le relais coaxial SP4T qui a été trouvé sur Ebay pour 148 USD : Radiall R573122405 :

   

Fig. 2 : Relais coaxial SP4T du constructeur Radiall.  Photo : ON4IJ.

Fig. 3 : Schéma du pilotage du relais à cinq circuits de bobines de commande et à dispositif de verrouillage (Latching).  Source : Radiall.

Caractéristiques du relais coaxial SP4T qui a été choisi

Fig. 4 : Caractéristiques du relais coaxial SP4T Radiall.  Source : Radiall.

Mesure du relais coaxial SP4T au VNA

Fig. 5 : Insertion Loss S21 et Return Loss S11 du relais coax SP4T Radiall.  Perte d’insertion meilleure que 0,1 dB et pertes de retour meilleures que 40 dB (SWR meilleur que 1,02:1) entre 100 MHz et 2,1 GHz. Cliché : ON4IJ.

Fig. 6 : Isolation entre voies du relais coaxial SP4T Radiall : meilleure que 75 dB entre 100 MHz et 2,1 GHz.  Cliché : ON4IJ.

Choix d’un dispositif de pilotage du relais SP4T

AprĂšs moultes rĂ©flexions et nombreux schĂ©mas de principes tracĂ©s sur papier, la solution la plus simple et la plus versatile qui a Ă©tĂ© adoptĂ©e est de recourir Ă  un module logique (micro-automate) Siemens « Logo! 8 ».  L’unitĂ© logique est alimentĂ©e directement en 12 V (13,8 V), ce qui ne nĂ©cessite donc  pas de module d’alimentation 230 Vac.  L’unitĂ© logique dispose de 8 entrĂ©es numĂ©riques et de 4 sorties numĂ©riques Ă  contacts libres de potentiel.  Deux modules de sorties numĂ©riques Ă  4 contacts de relais ont Ă©tĂ© rajoutĂ©s pour obtenir le nombre de sorties requises : 5 sorties de commandes pour les bobines du relais coax SP4T et 4 sorties indĂ©pendantes pour la signalisation.

L’intĂ©gration de l’ensemble des modules du micro-automate dans un boitier est facilitĂ©e par un montage sur rail DIN symĂ©trique industriel.  Tous les raccordements des I/O (Input/Output) et des alimentations des modules s’effectuent facilement par des bornes cages Ă  vis.

Le dialogue entre l’unitĂ© logique et un PC pour programmer le logigramme s’effectue par l’intermĂ©diaire d’un port de rĂ©seau Ă©thernet local avec connecteur RJ45 ; il n’y a pas besoin de cĂąble spĂ©cial entre l’unitĂ© logique et le PC : un simple cĂąble UTP (Unshielded Twisted Pair) ou FTP (Foiled Twisted-Pair) convient trĂšs bien.  Le logiciel de programmation n’est pas gratuit mais reste d’un prix abordable (de l’ordre de 50,00 Euros).  Ce logiciel a une interface graphique pour programmer directement en schĂ©ma de principe avec des portes logiques ou bien sous forme d’échelle de contacts (Ladder Diagram) comme dans les automates programmables.  Ici, nous avons choisi l’interface en schĂ©ma de principe avec les portes logiques.  Cette forme est trĂšs intuitive et ne nĂ©cessite aucune formation particuliĂšre en programmation d’automates.

Fig. 7 : Unité logique (micro-automate) Siemens du type Logo!.  Source : Siemens, folder de présentation Logo! V8.

Nous recommandons vivement la sĂ©rie des vidĂ©os Youtube en français pour le premier tutoriel d’initiation du micro-automate Logo! Siemens.  En moins de 20 minutes, vous avez fait le tour de la question et vous en saurez assez pour gĂ©rer le tout en pratique.  Voir « Siemens Logo! Part 1 : Initiation – DĂ©couvrir comment cĂąbler et programmer (Soft Comfort) » par HervĂ© Discours.

Fig. 8 : Tutoriel sur l’initiation Ă  l’unitĂ© logique Logo! Siemens en vidĂ©o sur Youtube.  Source : HervĂ© Discours.

Configuration de l’unitĂ© logique Siemens Logo!

Fig. 9 : Configuration de l’unitĂ© logique Siemens en version 12 Vdc avec deux modules d’extensions de sorties numĂ©riques Ă  relais avec contacts libres de potentiel.  Photo : ON4IJ.

Pour constituer l’ensemble de l’unitĂ© logique, il vous faut :

  • 1 x Siemens LOGO! 12/24 RCE – 6ED1052 – 1MD08 – 0BA1 : module logique avec Ă©cran, tension d’alimentation 12/24 Vdc / Relais avec 8 entrĂ©es numĂ©riques, 4 sorties numĂ©riques ;
  • 2 x Siemens LOGO! 8 DM8 12/24R – 6ED1055 – 1MB00 – 0BA2 : modules d’extensions DM8 12R, tension d’alimentation des entrĂ©es 12/24 Vdc, sorties relais, 4 entrĂ©es numĂ©riques, 4 sorties numĂ©riques ;
  • 1 x Siemens LOGO! Soft Comfort V8 – 6ED1058 – 0BA08 – 0YA1 : Logo! Soft Comfort V8, licence pour Windows 32/64 bits, Mac OSX, Linux.

Construction du boitier de commande d’antennes

L’ensemble est montĂ© dans un coffret Ă©tanche avec un rail DIN symĂ©trique industriel.  Sur un des flancs du coffret, on place un connecteur d’alimentation pour l’entrĂ©e de l’alimentation 13,8 V, un connecteur pour le raccordement du relais SP4T, un connecteur pour le raccordement du relais SPDT et un connecteur pour le raccordement d’un petit boitier auxiliaire qui va servir d’interface utilisateur pour tout le systĂšme.  Sur le couvercle, on place un interrupteur « Marche / ArrĂȘt » avec un tĂ©moin LED de prĂ©sence tension et quatre boutons-poussoirs Ă  tĂ©moins LED pour la sĂ©lection d’une voie parmi quatre au relais coax SP4T.

Fig. 10 : Boitier de commande pour les relais coax d’antennes avec l’unitĂ© logique Siemens Logo!.  Vue de la face supĂ©rieure avec organes de commande.  Photo : ON4IJ.

Fig. 11 : Boitier de commande pour les relais coax d’antennes avec l’unitĂ© logique Siemens Logo!.  Vue du flanc du boitier avec les connecteurs de raccordement.  Photo : ON4IJ.

Comme ce boitier est relativement encombrant sur la table du Schack, nous avons rĂ©alisĂ© ensuite un autre boitier de commande et de petite taille qui sert d’interface utilisateur et qui encombre moins la table du Schack.  Le gros coffret contenant l’unitĂ© logique peut ĂȘtre ainsi placĂ© Ă  distance sur une Ă©tagĂšre du Schack.  Les quatre boutons poussoirs du gros boitier ne sont donc plus obligatoires, toutefois ceux-ci ont Ă©tĂ© conservĂ©s.

Fig. 12 : Boitier interface utilisateur, vue du dessus.  Photo : ON4IJ.

Fig. 13 : Boitier interface utilisateur, vue arriÚre.  Photo : ON4IJ.

Les témoins indiquant la position du secteur sélectionné parmi quatre sont de forme annulaire et sont inclus dans les boutons poussoirs.  Chaque bouton-poussoir a donc quatre bornes : deux pour le contact et deux autres pour le témoin LED.

Platine pour le relais coax Ă  deux voies SPDT

Afin de commuter la station sur l’un ou l’autre dispositif d’antennes, c’est-Ă -dire d’une part une antenne Yagi Ă  haut gain montĂ©e sur un rotor d’antenne et d’autre part les quatre antennes Yagi fixes et disposĂ©es en quatre secteurs, il est plus facile d’utiliser un relais coaxial Ă  deux voies SPDT qui est pilotĂ© par un simple interrupteur inverseur (Toggle switch).  Ainsi, Ă  la place d’avoir un commutateur coaxial manuel avec des gros cĂąbles coax qui encombrent la table du Shack, on peut regrouper l’interrupteur de commande du relais coaxial Ă  deux voies avec les quatre boutons poussoirs qui pilotent le relais coax SP4T.  La platine avec le relais coax Ă  deux voies peut ainsi ĂȘtre rangĂ©e sur une Ă©tagĂšre du Shack.  Nous avons placĂ© sur cette platine deux tĂ©moins LED qui indiquent la position du relais coaxial Ă  deux voies en regard des deux connecteurs type N des sorties.

En cas de disparition de l’alimentation, le relais coax Ă  deux voies est en position de repos (position Ă  rappel par ressort) et aiguille la sortie par dĂ©faut vers l’antenne Yagi Ă  haut gain.  Ainsi, n’importe quel type de relais coax Ă  deux voies SPDT avec pilotage par un simple solĂ©noĂŻde et rappel des contacts par ressort peut parfaitement convenir.

Fig. 14 : Platine avec relais coax à deux voies SPDT, vue de face.  Photo : ON4IJ.

Fig. 15 : Platine avec relais coax à deux voies SPDT, vue de cÎté.  Photo : ON4IJ.

SchĂ©ma-bloc de l’installation

Fig. 16 : SchĂ©ma-bloc de l’installation de commutation d’antennes avec d’une part un relais coaxial Ă  deux voies SPDT et d’autre part un relais coaxial SP4T.

La station peut ĂȘtre Ă©quipĂ©e d’un amplificateur linĂ©aire de puissance.  Dans ce cas, le linĂ©aire est raccordĂ© en aval du relais coaxial Ă  deux voies.  Cela permet d’utiliser des relais coax de puissance moyenne Ă  modĂ©rĂ©e.  Dans le cas oĂč le transceiver est en Ă©mission, la grosse puissance est dirigĂ©e directement vers l’antenne Yagi Ă  haut gain.  Dans le cas oĂč le relais coaxial Ă  deux voies SPDT est en position vers le systĂšme des autres antennes Yagi fixes et montĂ©es en secteurs, alors une de ces quatre Yagi envoie une moyenne puissance lorsque le transceiver est en Ă©mission.  Cela n’a donc aucune consĂ©quence pour le transceiver lorsque celui-ci est en Ă©mission.  Rappelons que les quatre antennes Yagi sont destinĂ©es prioritairement Ă  faire de l’écoute en secteur par secteur.

Cñblage du boitier de commande, de l’interface utilisateur et de la platine à relais coax

Le cĂąblage n’a rien de particulier : il s’agit tout simplement de raccorder les boutons-poussoirs aux entrĂ©es de l’unitĂ© logique.  Comme les boutons-poussoirs du gros boitier ont Ă©tĂ© conservĂ©s aux entrĂ©es 1 Ă  4 et que quatre boutons-poussoirs ont Ă©tĂ© rajoutĂ©s sur le boitier d’interface utilisateur, nous en avons profitĂ© pour cĂąbler ces derniers sur les entrĂ©es disponibles 5 Ă  8.  Dans le programme, les boutons-poussoirs du gros boitier et ceux du boitier utilisateur sont regroupĂ©s par paires Nord avec Nord, Sud avec Sud, etc. et sont inter-verrouillĂ©s chaque fois avec une porte logique « XOR ».

Il y a cinq sorties qui pilotent les cinq circuits des bobines du relais SP4T : une pour la remise Ă  zĂ©ro des contacts et les quatre autres respectivement pour l’activation d’un contact parmi les quatre contacts.  Enfin, il y a quatre sorties qui pilotent les deux fois quatre tĂ©moins LED.  Toutes les sorties sont cĂąblĂ©es sur des contacts libres de potentiel.

Fig. 17 : CĂąblage du boitier de commande avec l’unitĂ© logique.  Photo : ON4IJ.

Fig. 18 : Cùblage du boitier interface utilisateur.  Photo : ON4IJ.

La platine du relais coax Ă  deux voies SPDT est cĂąblĂ©e en direct sur le Toggle-Switch de sĂ©lection des deux dispositifs d’antennes.  Les deux tĂ©moins de la platine de ce relais coax sont aussi cĂąblĂ©s en direct sans passer par l’unitĂ© logique.

Le cĂąblage des I/O est rĂ©alisĂ© en fins fils souples PVC colorisĂ©s aux normes DIN 47100 que l’on peut trouver facilement dans une coupe de cĂąble LiYY 32 x 0,25 (24 AWG).  Le cĂąble entre l’interface utilisateur et le boitier de commande est du type 12 x 0,25 et celui entre le boitier de commande et le relais coax SP4T est du type 6 x 0,25.  Le cĂąble entre le boitier de commande et la platine Ă  relais est Ă  quatre conducteurs.

Tous les connecteurs ont Ă©tĂ© choisi en type circulaire multi-contacts.  Cela permet d’avoir des connexions fiables entre les diffĂ©rents Ă©lĂ©ments du systĂšme de commande d’antennes.  Seul, le connecteur de commande situĂ© sur le relais coaxial Radiall SP4T est du type DB25.  Les connecteurs ayant des fonctions dĂ©diĂ©es sont tous de modĂšles diffĂ©rents et appropriĂ©s afin d’éviter des erreurs de raccordements sur site.

Fig. 19 : Cñbles de raccordement du boitier d’interface utilisateur et de la platine du relais à deux voies SPDT.  Photo : ON4IJ.

Fig. 20 : Vue d’ensemble du systùme de commutation d’antennes au complet avec le boitier de commande, le boitier d’interface utilisateur, le relais coax SP4T et la platine avec le relais coax à deux voies SPDT.  Photo : ON4IJ.

Programme de l’unitĂ© logique

La programmation de l’unitĂ© logique (micro-automate) Siemens Logo! est relativement intuitive lorsque celle-ci est Ă©tablie Ă  partir de l’interface graphique sous forme de schĂ©ma de principe avec des portes logiques.  Il suffit de connaĂźtre les tables de vĂ©ritĂ©s des portes logiques AND, OR, NOT, XOR, des bascules SET-RESET, et de connaĂźtre le comportement des temporisations Ă  l’enclenchement et au dĂ©clenchement.  Il faut ensuite connaĂźtre les rĂšgles classiques des verrouillages Ă©lectriques pour empĂȘcher les commandes antagonistes.  Par exemple, lorsqu’un moteur a deux sens de marche, on Ă©tablit un verrouillage Ă©lectrique entre la commande d’un sens de marche par rapport Ă  l’autre sens de marche ; en effet, le moteur ne peut pas ĂȘtre pilotĂ© dans les deux sens de marche en mĂȘme temps.  Cela peut arriver accidentellement si un bouton poussoir reste coincĂ© et que l’on appuie sur l’autre bouton par mĂ©garde.

Ici le verrouillage Ă©lectrique consiste Ă  interdire le pilotage des trois autres voies parmi quatre lorsqu’une voie du relais SP4T est sĂ©lectionnĂ©e.  Par exemple, si l’on choisit le secteur Nord, on doit interdire la commande simultanĂ©e des secteurs Sud, Est et Ouest.  En outre, chaque action sur un bouton poussoir de sĂ©lection de secteur, quel qu’il soit, doit avoir pour effet de commencer par envoyer une impulsion de remise Ă  zĂ©ro des quatre contacts du relais coax SP4T avant d’envoyer l’impulsion d’activation du contact sĂ©lectionnĂ©.  On imagine bien que cela deviendrait relativement ardu Ă  rĂ©aliser en logique cĂąblĂ©e et qu’une rĂ©alisation en logique programmĂ©e prend donc tout son sens.

Fig. 21 : SchĂ©ma de principe Ă  portes logiques, bascules et blocs de temporisation pour la programmation de l’unitĂ© logique.  Cliché : ON4IJ.

Ici, le schĂ©ma est trĂšs basique et il y a certainement moyen d’y apporter certains raffinements.  C’est juste l’idĂ©e de base qui compte et qui est dĂ©veloppĂ©e dans ce schĂ©ma de programmation illustrĂ© ci-dessus.

Banc de test

Un cĂąblage en fils volant a Ă©tĂ© grossiĂšrement rĂ©alisĂ© pour permettre la mise au point de la programmation de l’unitĂ© logique et de tester le fonctionnement de tout l’ensemble.  Toutefois, la mise au point de la programmation a Ă©tĂ© soumise au prĂ©alable Ă  une simulation sur ordinateur et directement sur le schĂ©ma de principe du programme en cours d’élaboration.

Fig. 22 : Configuration de l’unitĂ© logique avec modules additionnels, Ă©laboration du programme de l’unitĂ© logique et simulation du programme.  Photo : ON4IJ.

Fig. 23 : Banc de test ayant servi lors de l’élaboration du programme de l’unitĂ© logique.  Photo : ON4IJ.

Conclusions

Ce projet a permis de rĂ©aliser facilement une commande de commutation d’antennes qui exige un pilotage relativement complexe d’un relais SP4T Ă  dispositif de remise Ă  zĂ©ro et de verrouillage des contacts.

La rĂ©alisation pratique qui est prĂ©sentĂ©e ici ne fait que mentionner quelques idĂ©es pour aider Ă  concevoir d’autres projets futurs ou d’autres projets personnalisĂ©s.

Enfin, le projet nous a permis d’apprendre en peu de temps la mise en Ɠuvre et la programmation d’une unitĂ© logique (micro-automate).

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