La radiogoniométrie sportive.
La radiogoniométrie sportive , également appelée « chasse aux renards » dans sa version ludique , est une course d'orientation chronométrée qui combine à la fois les techniques de la radio-localisation, l'utilisation de cartes topographiques et l'usage d'une boussole. Il s'agit de trouver des balises radioélectriques à l'aide d'un équipement de radiogoniométrie composé essentiellement d'un récepteur radio, d'atténuateurs et d'une antenne directive.
C'est l'Union internationale des radioamateurs (IARU, International Amateur Radio Union) qui en établit les rÚgles et organise les compétitions internationales de l'ARDF (Amateur Radio Direction Finding).
La radiogoniomĂ©trie sportive est trĂšs populaire dans les pays de l'Europe de l'Est, en Russie ou en Chine oĂč elle fait partie des programmes d'Ă©ducation physique Ă l'Ă©cole.
En radiogoniométrie sportive on utilise des fréquences radio soit dans la bande radioamateur des 2 mÚtres, soit dans la bande des 80 mÚtres, ceci parce que ces bandes sont disponibles pour tous les radioamateurs, quel que soit leur pays.
Historique
La radiogoniomĂ©trie sportive a vu le jour dans le Nord de l'Europe et en Europe de l'Est Ă la fin des annĂ©es 1950. Dans ces pays, le radioamateurisme Ă©tait largement encouragĂ© dans les Ă©tablissements scolaires comme une activitĂ© Ă la fois moderne, scientifique et technique. La plupart des grandes villes possĂ©daient un ou plusieurs radioclubs oĂč il Ă©tait possible d'apprendre la technique radioĂ©lectrique et les bases du trafic radioamateur. Les Ă©coles et les radioclubs faisaient la promotion de la radiogoniomĂ©trie sportive, une activitĂ© qui avait d'importantes applications en matiĂšre de sĂ©curitĂ© civile dans le cadre de la Guerre froide.
Ătant donnĂ© qu'Ă cette Ă©poque peu de gens avait leur propre automobile, la radiogoniomĂ©trie s'est pratiquĂ©e Ă pied dans les parcs, ou en pleine nature, ou encore dans les campus universitaires. La course d'orientation, trĂšs apprĂ©ciĂ©e Ă ses dĂ©buts en Scandinavie, a commencĂ© Ă s'Ă©tendre de proche en proche Ă toute l'Europe, y compris aux pays de l'Europe de l'Est. C'est trĂšs naturellement que la radiogoniomĂ©trie a fait son apparition dans ces activitĂ©s basĂ©es sur l'orientation.
L'intĂ©rĂȘt pour la radiogoniomĂ©trie Ă pied, en utilisant des cartes topographiques dĂ©taillĂ©es pour se repĂ©rer, s'est Ă©tendu dans toute la Scandinavie, l'Europe de l'Est et l'Europe centrale, l'URSS et la rĂ©publique populaire de Chine. Les toutes premiĂšres rĂšgles rĂ©gissant cette activitĂ© ont Ă©tĂ© proposĂ©es par l'Angleterre et le Danemark dans les annĂ©es 1950.
Le premier championnat européen a eu lieu en 1961 à Stockholm en SuÚde. Quatre compétitions internationales ont eu lieu en Europe dans les années 1960, et trois autres dans les années 1970.
Le premier championnat mondial s'est tenu à Cetniewo (Pologne),en 1980, et a rassemblé des concurrents de onze pays européens et asiatiques. Depuis 1984 les championnats mondiaux ont lieu les années paires, sauf pour l'année 1996 qui a vu le championnat décalé à 1997. Les pays asiatiques ont participé à partir de 1980 et les pays d'Océanie et l'Amérique du Nord les ont rejoints dans les années 1990. En 2000, ce sont les athlÚtes de 26 pays qui se sont retrouvés à Nankin (Chine) pour la premiÚre compétition hors d'Europe.
Ce sport s'étant beaucoup développé dans les années 1960 et 1970, chaque pays a édicté ses propres rÚgles. Pour les compétitions internationales il fallait une réglementation acceptée par tous, si bien qu'à la fin des années 1970, l'IARU (International Amateur Radio Union) constitue un groupe de travail chargé de ce projet d'unification.
La premiÚre compétition à utiliser ce nouveau rÚglement standard a eu lieu en 1980. Ce rÚglement a été modifié au cours des années, on a notamment augmenté le nombre de catégories pour la classification des concurrents selon l'ùge et le sexe, on a également fixé les rÚgles régissant le départ et l'arrivée des épreuves. L'IARU qui est devenu la principale organisation internationale pour la promotion de ce sport a divisé le monde en trois régions pour des questions administratives. Ces régions correspondent à celles qui ont été définies par l'UIT (Union internationale des télécommunications).
Le premier championnat en région 1 (Europe, Afrique, Moyen-Orient et Russie) s'est tenu en 1993. En 1995 c'est au tour de la région 3 (Asie et Océanie), et enfin, en 1999, vient le tour de la région 2 (Amérique du Nord et Amérique du Sud). En plus de ces rencontres internationales, chaque pays organise des rencontres nationales en utilisant le rÚglement « IARU ».
La radiogoniomĂ©trie sportive est un sport qui se rĂ©pand rapidement sur la planĂšte. En 2004, plus de 400 athlĂštes venant de 29 pays reprĂ©sentant quatre continents ont participĂ© au championnat international qui s'est tenu en RĂ©publique tchĂšque. On trouve des compĂ©titions de radiogoniomĂ©trie sportive dans presque tous les pays d'Europe, dans tous les pays d'Asie du Nord et de l'Est, et Ă©galement en ThaĂŻlande, en Australie, en Nouvelle-ZĂ©lande, au Canada et aux Ătats-Unis d'AmĂ©rique.
Déroulement des compétitions et rÚgles.
La rĂšgle utilisĂ©e Ă travers le monde est â avec des variations minimes â celle de l'IARU. Bien que cette rĂšgle ait Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©e Ă l'origine pour les compĂ©titions internationales, elle a Ă©tĂ© adoptĂ©e dans le monde pour presque toutes les compĂ©titions.
Une compĂ©tition de radiogoniomĂ©trie sportive peut avoir lieu dans n'importe quel endroit boisĂ©. Chaque concurrent reçoit une carte topographique dĂ©taillĂ©e de l'endroit. On a portĂ© sur cette carte le point de dĂ©part, repĂ©rĂ© par un triangle, et l'arrivĂ©e repĂ©rĂ©e Ă l'aide de deux cercles concentriques. Les organisateurs ont placĂ© dans la forĂȘt cinq Ă©metteurs radio de faible puissance. Les positions des Ă©metteurs sont secrĂštes et ne sont pas portĂ©es sur la carte. Chaque Ă©metteur Ă©met un signal en code Morse grĂące auquel il est possible de l'identifier ; chaque Ă©metteur Ă©met Ă tour de rĂŽle. En fonction de leur classe d'inscription les concurrents doivent trouver trois, quatre, ou les cinq Ă©metteurs puis se rendre au point d'arrivĂ©e le plus rapidement possible. Les concurrents partent Ă intervalles rĂ©guliers, sont chronomĂ©trĂ©s et doivent assurer leur orientation et la recherche des Ă©metteurs tout seuls.
Pour le classement on prend d'abord en compte le nombre d'émetteurs découverts, puis le temps chronométré. Le rÚglement précise une limite de temps maximum qu'on ne doit pas dépasser sous peine de disqualification.
Pour ces compĂ©titions on utilise soit la bande des 2 mĂštres, soit la bande des 80 mĂštres. Ceci car ces deux bandes sont disponibles pour tous les radioamateurs quel que soit leur pays. Chaque bande nĂ©cessite des Ă©quipements Ă©lectroniques spĂ©cifiques, et aussi des capacitĂ©s diffĂ©rentes pour les concurrents. L'Ă©quipement radioĂ©lectrique pour la bande des 80 mĂštres est relativement simple Ă construire et assez peu coĂ»teux. Les relevĂ©s goniomĂ©triques effectuĂ©s sur cette bande peuvent ĂȘtre d'une grande prĂ©cision. Il faut donc dĂ©terminer le bon cap Ă suivre, puis choisir la meilleure route Ă l'aide la carte.
La bande des 2 mĂštres nĂ©cessite du matĂ©riel un peu plus compliquĂ© Ă rĂ©aliser, et plus coĂ»teux, de plus les signaux radioĂ©lectriques sur cette bande peuvent ĂȘtre affectĂ©s par la nature du terrain. La principale difficultĂ© sur la bande des 2 mĂštres est de diffĂ©rencier le signal radio venant effectivement de l'Ă©metteur de ses Ă©chos sur diffĂ©rents obstacles (murs, grillages, dĂ©nivellation du terrain, etc.). Dans les grandes compĂ©titions internationales, un jour est consacrĂ© Ă la bande des 2 mĂštres, l'autre Ă la bande des 80 mĂštres.
Ătant donnĂ© que les Ă©metteurs utilisent les bandes de frĂ©quences allouĂ©es aux radioamateurs, la rĂ©glementation doit non seulement satisfaire aux rĂšgles de la radiogoniomĂ©trie sportive, mais aussi Ă celles qui rĂ©gissent l'Ă©mission radioamateur dans le pays oĂč se dĂ©roule les Ă©preuves. De plus, en raison de l'utilisation d'Ă©metteurs, il faut, au moins un radioamateur dĂ»ment licenciĂ© qui sera responsable aux yeux de l'administration. En revanche, les concurrents n'utilisant eux-mĂȘmes que des rĂ©cepteurs ne sont pas tenus de possĂ©der une licence de radioamateur. La rĂšgle d'usage « non commercial » des frĂ©quences radioamateurs interdit de remettre aux gagnants des prix en argent. Traditionnellement les rĂ©compenses sont des mĂ©dailles, des coupes, des certificats, etc.
Catégories pour les concurrents.
Bien que tous les participants fassent la mĂȘme compĂ©tition et recherchent les mĂȘmes Ă©metteurs, ils ne sont pas tous inscrits dans la mĂȘme catĂ©gorie. Dans le cadre d'une compĂ©tition suivant les rĂšgles de l'IARU, ils sont classĂ©s en onze catĂ©gories selon l'Ăąge et le sexe.
Uniquement la catégorie « M21 » doit localiser les cinq émetteurs ; dans les autres catégories, les participants n'en recherchent que trois ou quatre, les émetteurs à trouver étant déterminés à l'avance.
- M19 â Messieurs ĂągĂ©s de 19 ans et moins : 4 ou 5 Ă©metteurs.
- M21 â Messieurs quel que soit l'Ăąge : 5 Ă©metteurs.
- M40 â Messieurs ĂągĂ©s de 40 ans et plus : 4 ou 5 Ă©metteurs.
- M50 â Messieurs ĂągĂ©s de 50 ans et plus : 4 ou 5 Ă©metteurs.
- M60 â Messieurs ĂągĂ©s de 60 ans et plus : 3 ou 4 Ă©metteurs.
- M70 â Messieurs ĂągĂ©s de 70 ans et plus : 3 ou 4 Ă©metteurs.
- W19 â Dames ĂągĂ©es de 19 ans et moins : 4 ou 5 Ă©metteurs.
- W21 â Dames quel que soit l'Ăąge : 4 ou 5 Ă©metteurs.
- W35 â Dames ĂągĂ©es de 35 ans et plus : 4 ou 5 Ă©metteurs.
- W50 â Dames ĂągĂ©es de 50 ans et plus : 3 ou 4 Ă©metteurs.
- W60 â Dames ĂągĂ©es de 60 ans et plus : 3 ou 4 Ă©metteurs.
Compétitions pour les jeunes.
La rÚgle de l'IARU prévoit également le cas des jeunes. Ces compétitions sont réservées aux jeunes de quinze ans et moins, les distances à parcourir sont plus courtes, les émetteurs sont situés plus proches de la ligne de départ et ils sont moins nombreux.
Adaptations locales.
Les rÚgles de l'IARU sont trÚs précises pour certaines procédures qu'on ne rencontre que dans les championnats internationaux. Toutes les épreuves de radiogoniométrie sportive ne suivent pas nécessairement ces rÚgles à la lettre et on peut observer des variations dans le cas de compétitions locales. Il s'agit, la plupart du temps, de s'adapter à une organisation plus modeste (moins de contrÎleurs par exemple), ou à du matériel radio moins spécifique. On peut n'avoir qu'une seule ligne de départ, au lieu de deux, ou utiliser la modulation de fréquence, pour la bande des 2 mÚtres plutÎt que la modulation d'amplitude.
Carte et informations sur les épreuves.

Dans le meilleur des cas les cartes d'orientation utilisées en radiogoniométrie sportive pour les grandes compétitions sont réalisées à partir des cartes de la Fédération internationale de course d'orientation (International Orienteering Federation). Le plus souvent on utilise des cartes d'orientation existantes adaptées en collaboration avec des clubs de course d'orientation.
Le choix de l'endroit et du tracĂ© de la compĂ©tition est capital pour son succĂšs. Les rĂšgles internationales adoptĂ©es par l'IARU contiennent Ă la fois des obligations et des prĂ©conisations. Parmi les obligations on note qu'aucun Ă©metteur ne doit se trouver dans un rayon de 750 m autour du dĂ©part, dans un rayon de 400 m de l'arrivĂ©e, que le dĂ©nivelĂ© ne doit pas excĂ©der 200 m entre le dĂ©part et l'arrivĂ©e, ainsi qu'entre les diffĂ©rents Ă©metteurs. Pour ce qui est des prĂ©conisations, la totalitĂ© du parcours doit ĂȘtre compris entre 6 et 10 km. Un parcours judicieusement conçu doit permettre aux concurrents de faire valoir aussi bien leurs qualitĂ©s athlĂ©tiques, que leur adresse Ă la radiogoniomĂ©trie proprement dite et Ă la course d'orientation. Bien qu'il dĂ©pende essentiellement du parcours, on peut avancer que le temps moyen d'une Ă©preuve est de l'ordre de 90 min pour la bande des 2 mĂštres et de 60 min pour la bande des 80 mĂštres.
Ămetteurs
Les Ă©metteurs sont de faible puissance et transmettent soit dans la bande des 2 mĂštres, soit dans la bande des 80 mĂštres. Le message Ă©mis est en code Morse. Chaque Ă©metteur n'envoie qu'un message d'identification unique formĂ© d'une sĂ©rie de points que l'on peut compter facilement aprĂšs une sĂ©rie de traits, ceci de maniĂšre Ă ĂȘtre identifiĂ© facilement, mĂȘme par ceux qui ne sont pas des familiers du code Morse. Tous les Ă©metteurs opĂšrent sur la mĂȘme frĂ©quence et Ă©mettent alternativement pendant une minute chacun. Ă proximitĂ© de l'Ă©metteur on trouve un fanion pour faciliter le repĂ©rage visuel et un composteur qui permet aux concurrents de marquer une carte spĂ©ciale qu'ils portent sur eux. Le composteur peut-ĂȘtre remplacĂ© par un systĂšme de contrĂŽle Ă©lectronique et une carte magnĂ©tique. Dans le cadre d'une bonne organisation on s'efforcera d'Ă©viter toute gĂȘne entre les concurrents Ă l'approche des Ă©metteurs ; dans les grandes compĂ©titions internationales un contrĂŽleur se trouve Ă proximitĂ© de chaque Ă©metteur.
La rĂšgle de l'IARU prĂ©voit des spĂ©cifications techniques dĂ©taillĂ©es pour les Ă©metteurs. Sur la bande des 2 mĂštres la puissance de sortie doit ĂȘtre comprise entre 0,25 et 1 W et le mode la modulation d'amplitude. Les antennes doivent ĂȘtre omnidirectionnelles et en polarisation horizontale.
Pour la bande des 80 mÚtres, les émetteurs ont une puissance de 3 W et transmettent en CW (Continuous Wave). Les antennes sont omnidirectionnelles et en polarisation verticale. Le plus souvent les batteries et le matériel radio sont placés dans une boßte étanche pour les préserver des intempéries.

Récepteurs
L'Ă©quipement radio doit ĂȘtre capable de recevoir les signaux des cinq Ă©metteurs et doit permettre la radiogoniomĂ©trie. Il comprend donc un rĂ©cepteur de radio en mesure d'ĂȘtre rĂ©glĂ© sur les frĂ©quences de la compĂ©tition, un attĂ©nuateur ou un contrĂŽle variable de gain et une antenne directionnelle. En principe ces trois composants sont logĂ©s dans un boĂźtier unique.
Sur la bande des 2 mÚtres l'antenne la plus courante est la Yagi à deux ou trois éléments. Ce type d'antennes présente un lobe de réception en forme de cardioïde, c'est-à -dire que l'antenne a un pic de réception dans la direction de l'émetteur, et un creux lorsqu'elle est pivotée de 180°. Sur la bande des 80 mÚtres on rencontre le plus souvent deux types d'antennes : soit une boucle magnétique, soit une antenne encore plus petite construite autour d'un bùton de ferrite. Ces antennes ont des lobes de réception bidirectionnels avec deux pics de réception de part et d'autre à 180°, et des creux de réception à 90° des pics. On peut associer un petit élément d'antenne vertical pour transformer le lobe en cardioïde, mais le creux dans ce cas est beaucoup moins sensible que les creux dans le cas de l'antenne bidirectionnelle, c'est pourquoi on installe un inverseur qui permet de passer facilement d'une configuration à l'autre. Il faut aussi que cet ensemble ne soit pas trop lourd à transporter et reste pratique à utiliser.
Ăquipement vestimentaire.
La rĂšgle de l'IARU prĂ©cise que le choix des vĂȘtements est le fait de chacun Ă moins que l'organisateur de la rencontre en dĂ©cide autrement. Si n'importe quel ensemble pour l'extĂ©rieur peut convenir, on peut choisir des vĂȘtements mieux adaptĂ©s chez les distributeurs de matĂ©riel pour les courses d'orientation. Dans les grandes compĂ©titions, les concurrents peuvent ĂȘtre amenĂ©s Ă porter des numĂ©ros pour leur identification.
Autre équipement.
En plus de l'Ă©quipement radio et de la carte topographique, les concurrents utilisent une boussole. Les meilleures boussoles sont les mĂȘmes que pour la course d'orientation. Pour certaines rencontres, on demande aux participants d'avoir un sifflet en cas d'urgence. Pour les compĂ©titions internationales, on fournit Ă chacun une carte comportant des phrases de base dans la langue du pays hĂŽte dont on pourrait se servir si on Ă©tait amenĂ© Ă communiquer avec des autochtones. D'une façon gĂ©nĂ©rale, l'utilisation de tĂ©lĂ©phones portables (GSM) ou de talkies-walkies est interdite. Les concurrents sont vivement incitĂ©s Ă porter une montre pour surveiller leur avancement et ne pas finir aprĂšs l'heure limite.
Variantes.
Le Fox Oring est une variante de la radiogoniomĂ©trie sportive qui demande plus d'adresse dans l'orientation. Dans ce type d'Ă©preuve les Ă©metteurs ont une trĂšs faible puissance et ne peuvent ĂȘtre « entendus » qu'Ă trĂšs courte distance, le plus souvent pas plus de 100 m. L'emplacement de chaque Ă©metteur est indiquĂ© sur la carte Ă l'aide d'un grand cercle reprĂ©sentant sur le terrain un cercle d'environ 200 m de diamĂštre. L'Ă©metteur peut-ĂȘtre placĂ© n'importe oĂč Ă l'intĂ©rieur du cercle. Le concurrent doit donc se rendre Ă l'intĂ©rieur du cercle grĂące Ă ses talents en course d'orientation, et lĂ seulement il pourra utiliser son Ă©quipement radio pour localiser l'Ă©metteur de trĂšs faible puissance.
Une autre variante est la radiogoniomĂ©trie sur une zone trĂšs rĂ©duite. Cette variante demande moins de qualitĂ©s athlĂ©tiques, mais plus d'habiletĂ© en radiogoniomĂ©trie. LĂ encore les Ă©metteurs sont de trĂšs faible puissance (de 10 Ă 200 mW) et ne peuvent ĂȘtre reçus qu'Ă faible distance. Les Ă©metteurs sont de petite dimension et portent des cartes, de la taille d'une carte postale, sur lesquelles est inscrit un numĂ©ro unique. En raison de la faible puissance des Ă©metteurs et des faibles distances mises en jeu, ces Ă©preuves se disputent en marchant et on utilise essentiellement la radiogoniomĂ©trie pour se diriger, sans se prĂ©occuper d'orientation proprement dite.
Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de lâarticle de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « Amateur radio direction finding »

Once upon a time ⊠in West Flanders
- Préliminaire.
Ce nâest pas un hasard si, parfois, nous nous souvenons dâun fait ou dâune sĂ©rie dâĂ©vĂšnements du passĂ© alors que dâautres souvenirs se sont Ă©vanouis Ă jamais.
Dans les annĂ©es 80 et 90 du siĂšcle passĂ©, jeune et sportif, je pratiquais la radiogoniomĂ©trie sportive1, un subtil mĂ©lange de course dâorientation et de radioamateurisme : la tĂȘte, les jambes, une carte, une boussole et un bon rĂ©cepteur.
Jâai adorĂ© ces moments passĂ©s Ă courir dans les bois afin de localiser des balises radio. Mes souvenirs sont Ă la fois prĂ©cis, nombreux, riches en chaleur humaine et jâen parle trĂšs volontiers.
Il ne sâagit pas cette fois de retracer la « grande Histoire », mais celle que nous avons Ă©crite ensemble, des rĂ©cits simples et gentils, des samedis au grand air : ON4PS et une chouette bande de copains, nĂ©erlandophones et francophones rĂ©unis dans un esprit de bonne camaraderie et de saine Ă©mulation sportive, pratiquaient la chasse aux renards.
Mens sana in corpore sano !
Les bois du Sart Tilman, le camp militaire de Bourg-LĂ©opold, celui de Lagland Ă cĂŽtĂ© dâArlon, la forĂȘt de Meerdael, le bois dâAverbode, la Mer de Sable dans le HainautâŠ.impossible de me remĂ©morer tous ces lieux, toutes ces passionnantes aventures !
TĂąchons nĂ©anmoins de retourner quelques annĂ©es en arriĂšreâŠ
- La compĂ©tition proprement diteâŠ
La section âTRAâ de Flandre Occidentale (le bout du monde !) organisait le samedi 20 juin 1992 son championnat provincial, annoncĂ© comme Ă lâhabitude dans le « Calendrier des concours » de la rubrique âARDFâ du CQ-QSO. (06/1992, p.45)

Bien entendu, ce nom vous parle : il sâagit de la somptueuse propriĂ©tĂ© familiale de Claude, ON7TK, lâactuel PrĂ©sident de lâUBA.


Source de ces images : https://id.erfgoed.net/erfgoedobjecten/89418
Revenons-en Ă nos renards !
Ces participations aux compĂ©titions de goniomĂ©trie sportive constituaient souvent de vĂ©ritables expĂ©ditions ! Mit Kind und Kegel ! Dans ce cas-ci, câĂ©tait tout bonnement « trĂšs loin » ! Sans GPS et sans climatisation ! ( 300 kms aller-retour) 13 courageux avaient fait le dĂ©placement : 7 participaient en Classe A (5 renards) et 6 en Classe C (4 renards). DĂ©part et arrivĂ©e avaient lieu dans les dĂ©pendances du chĂąteau. ON7TK Ă©tait le grand maĂźtre de cĂ©rĂ©monie et ON4ALH, Werner (SK) sâoccupait de la partie administrative.
Le terrain de jeu nâĂ©tait pas immense : 150 hectares de bois, prairies, champs, petits canaux infranchissables et clĂŽtures qui ralentissaient considĂ©rablement la progression.
Je ne me souviens plus de ma course ! De difficultĂ© plutĂŽt moyenne, jâĂ©tais de retour aprĂšs 37 minutes, ce qui fut le meilleur temps.
La rubrique « Résultats des Concours » du CQ-QSO 8-9/1992 (p.57) publia le classement du jour.

La proclamation des rĂ©sultats et la remise des certificats et coupes constituaient lâapothĂ©ose de la journĂ©e.
La suite de cet article ressemble plus Ă un âroman photoâ ! Rendons ainsi hommage Ă tous les participants Ă cette merveilleuse journĂ©e et aussi Ă lâauteur de ces splendides photos en noir et blanc : ON4AYQ, LĂ©on (SK).


« 5 victims : 37 minutes ! »



(Joie et fierté se lisent sur le visage de Norbert)


Nous échangions alors nos expériences de course, nous évoquions nos déceptions lors de tel ou tel renard, tout en essayant de reconstituer « le » parcours idéal.
ActivitĂ© mĂȘlant la technique au sport, nous tĂąchions dâamĂ©liorer nos rĂ©cepteurs et nos antennes, construits de nos propres mains en proclamant chaque fois: « Je ferai mieux la prochaine fois ! » Concurrents cette fois mais amis pour la vie !


Jâessaie le rĂ©cepteur de Jan, ON7JA
La photo de groupe venait inlassablement clÎturer cette journée au grand air.

On se disait « à la semaine prochaine » en se séparant !
Et on se revoyait 28 ans aprĂšs !

Dimanche 5 juillet 2020
- « Amateur Radio Direction Finding » (ARDF) appelĂ© communĂ©ment : âChasse aux renardsâ.
La compĂ©tition se dĂ©roulait dans le parc du chĂąteau de Mr. et Mme Philippe van Pottelsberghe de la Potterie Ă Sint-Joris-ten-Distel, commune de Beernem. â©ïž
DiplĂŽme de l’ARDF
DiplĂŽme et Superprestige ARDF
Documents rares, l’ARDF AWARD




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