mardi, 3 juin 2025

Amateur Radio Direction Finding. (A.R.D.F.)

La radiogoniométrie sportive.

La radiogoniomĂ©trie sportive , Ă©galement appelĂ©e « chasse aux renards Â» dans sa version ludique , est une course d'orientation chronomĂ©trĂ©e qui combine Ă  la fois les techniques de la radio-localisation, l'utilisation de cartes topographiques et l'usage d'une boussole. Il s'agit de trouver des balises radioĂ©lectriques Ă  l'aide d'un Ă©quipement de radiogoniomĂ©trie composĂ© essentiellement d'un rĂ©cepteur radio, d'attĂ©nuateurs  et d'une antenne directive.

C'est l'Union internationale des radioamateurs (IARU, International Amateur Radio Union) qui en Ă©tablit les rĂšgles et organise les compĂ©titions internationales de l'ARDF (Amateur Radio Direction Finding).

La radiogoniomĂ©trie sportive est trĂšs populaire dans les pays de l'Europe de l'Est, en Russie ou en Chine oĂč elle fait partie des programmes d'Ă©ducation physique Ă  l'Ă©cole.

En radiogoniomĂ©trie sportive on utilise des frĂ©quences radio soit dans la bande radioamateur des 2 mĂštres, soit dans la bande des 80 mĂštres, ceci parce que ces bandes sont disponibles pour tous les radioamateurs, quel que soit leur pays.

Historique

La radiogoniomĂ©trie sportive a vu le jour dans le Nord de l'Europe et en Europe de l'Est Ă  la fin des annĂ©es 1950. Dans ces pays, le radioamateurisme Ă©tait largement encouragĂ© dans les Ă©tablissements scolaires comme une activitĂ© Ă  la fois moderne, scientifique et technique. La plupart des grandes villes possĂ©daient un ou plusieurs radioclubs oĂč il Ă©tait possible d'apprendre la technique radioĂ©lectrique et les bases du trafic radioamateur. Les Ă©coles et les radioclubs faisaient la promotion de la radiogoniomĂ©trie sportive, une activitĂ© qui avait d'importantes applications en matiĂšre de sĂ©curitĂ© civile dans le cadre de la Guerre froide.

Étant donnĂ© qu'Ă  cette Ă©poque peu de gens avait leur propre automobile, la radiogoniomĂ©trie s'est pratiquĂ©e Ă  pied dans les parcs, ou en pleine nature, ou encore dans les campus universitaires. La course d'orientation, trĂšs apprĂ©ciĂ©e Ă  ses dĂ©buts en Scandinavie, a commencĂ© Ă  s'Ă©tendre de proche en proche Ă  toute l'Europe, y compris aux pays de l'Europe de l'Est. C'est trĂšs naturellement que la radiogoniomĂ©trie a fait son apparition dans ces activitĂ©s basĂ©es sur l'orientation.

L'intĂ©rĂȘt pour la radiogoniomĂ©trie Ă  pied, en utilisant des cartes topographiques dĂ©taillĂ©es pour se repĂ©rer, s'est Ă©tendu dans toute la Scandinavie, l'Europe de l'Est et l'Europe centrale, l'URSS et la rĂ©publique populaire de Chine. Les toutes premiĂšres rĂšgles rĂ©gissant cette activitĂ© ont Ă©tĂ© proposĂ©es par l'Angleterre et le Danemark dans les annĂ©es 1950.
Le premier championnat europĂ©en a eu lieu en 1961 Ă  Stockholm en SuĂšde. Quatre compĂ©titions internationales ont eu lieu en Europe dans les annĂ©es 1960, et trois autres dans les annĂ©es 1970.
Le premier championnat mondial s'est tenu Ă  Cetniewo (Pologne),en 1980, et a rassemblĂ© des concurrents de onze pays europĂ©ens et asiatiques. Depuis 1984 les championnats mondiaux ont lieu les annĂ©es paires, sauf pour l'annĂ©e 1996 qui a vu le championnat dĂ©calĂ© Ă  1997. Les pays asiatiques ont participĂ© Ă  partir de 1980 et les pays d'OcĂ©anie et l'AmĂ©rique du Nord les ont rejoints dans les annĂ©es 1990. En 2000, ce sont les athlĂštes de 26 pays qui se sont retrouvĂ©s Ă  Nankin (Chine) pour la premiĂšre compĂ©tition hors d'Europe.

Ce sport s'étant beaucoup développé dans les années 1960 et 1970, chaque pays a édicté ses propres rÚgles. Pour les compétitions internationales il fallait une réglementation acceptée par tous, si bien qu'à la fin des années 1970, l'IARU (International Amateur Radio Union) constitue un groupe de travail chargé de ce projet d'unification.

La premiÚre compétition à utiliser ce nouveau rÚglement standard a eu lieu en 1980. Ce rÚglement a été modifié au cours des années, on a notamment augmenté le nombre de catégories pour la classification des concurrents selon l'ùge et le sexe, on a également fixé les rÚgles régissant le départ et l'arrivée des épreuves. L'IARU qui est devenu la principale organisation internationale pour la promotion de ce sport a divisé le monde en trois régions pour des questions administratives. Ces régions correspondent à celles qui ont été définies par l'UIT (Union internationale des télécommunications).

Le premier championnat en rĂ©gion 1 (Europe, AfriqueMoyen-Orient et Russie) s'est tenu en 1993. En 1995 c'est au tour de la rĂ©gion 3 (Asie et OcĂ©anie), et enfin, en 1999, vient le tour de la rĂ©gion 2 (AmĂ©rique du Nord et AmĂ©rique du Sud). En plus de ces rencontres internationales, chaque pays organise des rencontres nationales en utilisant le rĂšglement « IARU Â».

La radiogoniomĂ©trie sportive est un sport qui se rĂ©pand rapidement sur la planĂšte. En 2004, plus de 400 athlĂštes venant de 29 pays reprĂ©sentant quatre continents ont participĂ© au championnat international qui s'est tenu en RĂ©publique tchĂšque. On trouve des compĂ©titions de radiogoniomĂ©trie sportive dans presque tous les pays d'Europe, dans tous les pays d'Asie du Nord et de l'Est, et Ă©galement en ThaĂŻlande, en Australie, en Nouvelle-ZĂ©lande, au Canada et aux États-Unis d'AmĂ©rique.

Déroulement des compétitions et rÚgles.

La rĂšgle utilisĂ©e Ă  travers le monde est — avec des variations minimes — celle de l'IARU. Bien que cette rĂšgle ait Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©e Ă  l'origine pour les compĂ©titions internationales, elle a Ă©tĂ© adoptĂ©e dans le monde pour presque toutes les compĂ©titions.

Une compĂ©tition de radiogoniomĂ©trie sportive peut avoir lieu dans n'importe quel endroit boisĂ©. Chaque concurrent reçoit une carte topographique dĂ©taillĂ©e de l'endroit. On a portĂ© sur cette carte le point de dĂ©part, repĂ©rĂ© par un triangle, et l'arrivĂ©e repĂ©rĂ©e Ă  l'aide de deux cercles concentriques. Les organisateurs ont placĂ© dans la forĂȘt cinq Ă©metteurs radio de faible puissance. Les positions des Ă©metteurs sont secrĂštes et ne sont pas portĂ©es sur la carte. Chaque Ă©metteur Ă©met un signal en code Morse grĂące auquel il est possible de l'identifier ; chaque Ă©metteur Ă©met Ă  tour de rĂŽle. En fonction de leur classe d'inscription les concurrents doivent trouver trois, quatre, ou les cinq Ă©metteurs puis se rendre au point d'arrivĂ©e le plus rapidement possible. Les concurrents partent Ă  intervalles rĂ©guliers, sont chronomĂ©trĂ©s et doivent assurer leur orientation et la recherche des Ă©metteurs tout seuls.

Pour le classement on prend d'abord en compte le nombre d'émetteurs découverts, puis le temps chronométré. Le rÚglement précise une limite de temps maximum qu'on ne doit pas dépasser sous peine de disqualification.

Pour ces compĂ©titions on utilise soit la bande des 2 mĂštres, soit la bande des 80 mĂštres. Ceci car ces deux bandes sont disponibles pour tous les radioamateurs quel que soit leur pays. Chaque bande nĂ©cessite des Ă©quipements Ă©lectroniques spĂ©cifiques, et aussi des capacitĂ©s diffĂ©rentes pour les concurrents. L'Ă©quipement radioĂ©lectrique pour la bande des 80 mĂštres est relativement simple Ă  construire et assez peu coĂ»teux. Les relevĂ©s goniomĂ©triques effectuĂ©s sur cette bande peuvent ĂȘtre d'une grande prĂ©cision. Il faut donc dĂ©terminer le bon cap Ă  suivre, puis choisir la meilleure route Ă  l'aide la carte.
La bande des 2 mĂštres nĂ©cessite du matĂ©riel un peu plus compliquĂ© Ă  rĂ©aliser, et plus coĂ»teux, de plus les signaux radioĂ©lectriques sur cette bande peuvent ĂȘtre affectĂ©s par la nature du terrain. La principale difficultĂ© sur la bande des 2 mĂštres est de diffĂ©rencier le signal radio venant effectivement de l'Ă©metteur de ses Ă©chos sur diffĂ©rents obstacles (murs, grillages, dĂ©nivellation du terrain, etc.). Dans les grandes compĂ©titions internationales, un jour est consacrĂ© Ă  la bande des 2 mĂštres, l'autre Ă  la bande des 80 mĂštres.
Étant donnĂ© que les Ă©metteurs utilisent les bandes de frĂ©quences allouĂ©es aux radioamateurs, la rĂ©glementation doit non seulement satisfaire aux rĂšgles de la radiogoniomĂ©trie sportive, mais aussi Ă  celles qui rĂ©gissent l'Ă©mission radioamateur dans le pays oĂč se dĂ©roule les Ă©preuves. De plus, en raison de l'utilisation d'Ă©metteurs, il faut, au moins un radioamateur dĂ»ment licenciĂ© qui sera responsable aux yeux de l'administration. En revanche, les concurrents n'utilisant eux-mĂȘmes que des rĂ©cepteurs ne sont pas tenus de possĂ©der une licence de radioamateur. La rĂšgle d'usage « non commercial Â» des frĂ©quences radioamateurs interdit de remettre aux gagnants des prix en argent. Traditionnellement les rĂ©compenses sont des mĂ©dailles, des coupes, des certificats, etc.

Catégories pour les concurrents.

Bien que tous les participants fassent la mĂȘme compĂ©tition et recherchent les mĂȘmes Ă©metteurs, ils ne sont pas tous inscrits dans la mĂȘme catĂ©gorie. Dans le cadre d'une compĂ©tition suivant les rĂšgles de l'IARU, ils sont classĂ©s en onze catĂ©gories selon l'Ăąge et le sexe.
Uniquement la catĂ©gorie « M21 Â» doit localiser les cinq Ă©metteurs ; dans les autres catĂ©gories, les participants n'en recherchent que trois ou quatre, les Ă©metteurs Ă  trouver Ă©tant dĂ©terminĂ©s Ă  l'avance.

  • M19 — Messieurs ĂągĂ©s de 19 ans et moins : 4 ou 5 Ă©metteurs.
  • M21 — Messieurs quel que soit l'Ăąge : 5 Ă©metteurs.
  • M40 — Messieurs ĂągĂ©s de 40 ans et plus : 4 ou 5 Ă©metteurs.
  • M50 — Messieurs ĂągĂ©s de 50 ans et plus : 4 ou 5 Ă©metteurs.
  • M60 — Messieurs ĂągĂ©s de 60 ans et plus : 3 ou 4 Ă©metteurs.
  • M70 — Messieurs ĂągĂ©s de 70 ans et plus : 3 ou 4 Ă©metteurs.
  • W19 — Dames ĂągĂ©es de 19 ans et moins : 4 ou 5 Ă©metteurs.
  • W21 — Dames quel que soit l'Ăąge : 4 ou 5 Ă©metteurs.
  • W35 — Dames ĂągĂ©es de 35 ans et plus : 4 ou 5 Ă©metteurs.
  • W50 — Dames ĂągĂ©es de 50 ans et plus : 3 ou 4 Ă©metteurs.
  • W60 — Dames ĂągĂ©es de 60 ans et plus : 3 ou 4 Ă©metteurs.

Compétitions pour les jeunes.

La rÚgle de l'IARU prévoit également le cas des jeunes. Ces compétitions sont réservées aux jeunes de quinze ans et moins, les distances à parcourir sont plus courtes, les émetteurs sont situés plus proches de la ligne de départ et ils sont moins nombreux.

Adaptations locales.

Les rĂšgles de l'IARU sont trĂšs prĂ©cises pour certaines procĂ©dures qu'on ne rencontre que dans les championnats internationaux. Toutes les Ă©preuves de radiogoniomĂ©trie sportive ne suivent pas nĂ©cessairement ces rĂšgles Ă  la lettre et on peut observer des variations dans le cas de compĂ©titions locales. Il s'agit, la plupart du temps, de s'adapter Ă  une organisation plus modeste (moins de contrĂŽleurs par exemple), ou Ă  du matĂ©riel radio moins spĂ©cifique. On peut n'avoir qu'une seule ligne de dĂ©part, au lieu de deux, ou utiliser la modulation de frĂ©quence, pour la bande des 2 mĂštres plutĂŽt que la modulation d'amplitude.

Carte et informations sur les épreuves.

Détail d'une carte pour la radiogoniométrie sportive. Les cercles rouges indiquent les émetteurs et ne sont pas portés sur les cartes remises aux concurrents.

Dans le meilleur des cas les cartes d'orientation utilisĂ©es en radiogoniomĂ©trie sportive pour les grandes compĂ©titions sont rĂ©alisĂ©es Ă  partir des cartes de la FĂ©dĂ©ration internationale de course d'orientation (International Orienteering Federation). Le plus souvent on utilise des cartes d'orientation existantes adaptĂ©es en collaboration avec des clubs de course d'orientation.

Le choix de l'endroit et du tracĂ© de la compĂ©tition est capital pour son succĂšs. Les rĂšgles internationales adoptĂ©es par l'IARU contiennent Ă  la fois des obligations et des prĂ©conisations. Parmi les obligations on note qu'aucun Ă©metteur ne doit se trouver dans un rayon de 750 m autour du dĂ©part, dans un rayon de 400 m de l'arrivĂ©e, que le dĂ©nivelĂ© ne doit pas excĂ©der 200 m entre le dĂ©part et l'arrivĂ©e, ainsi qu'entre les diffĂ©rents Ă©metteurs. Pour ce qui est des prĂ©conisations, la totalitĂ© du parcours doit ĂȘtre compris entre 6 et 10 km. Un parcours judicieusement conçu doit permettre aux concurrents de faire valoir aussi bien leurs qualitĂ©s athlĂ©tiques, que leur adresse Ă  la radiogoniomĂ©trie proprement dite et Ă  la course d'orientation. Bien qu'il dĂ©pende essentiellement du parcours, on peut avancer que le temps moyen d'une Ă©preuve est de l'ordre de 90 min pour la bande des 2 mĂštres et de 60 min pour la bande des 80 mĂštres.

Émetteurs

Les Ă©metteurs sont de faible puissance et transmettent soit dans la bande des 2 mĂštres, soit dans la bande des 80 mĂštres. Le message Ă©mis est en code Morse. Chaque Ă©metteur n'envoie qu'un message d'identification unique formĂ© d'une sĂ©rie de points que l'on peut compter facilement aprĂšs une sĂ©rie de traits, ceci de maniĂšre Ă  ĂȘtre identifiĂ© facilement, mĂȘme par ceux qui ne sont pas des familiers du code Morse. Tous les Ă©metteurs opĂšrent sur la mĂȘme frĂ©quence et Ă©mettent alternativement pendant une minute chacun. À proximitĂ© de l'Ă©metteur on trouve un fanion pour faciliter le repĂ©rage visuel et un composteur qui permet aux concurrents de marquer une carte spĂ©ciale qu'ils portent sur eux. Le composteur peut-ĂȘtre remplacĂ© par un systĂšme de contrĂŽle Ă©lectronique et une carte magnĂ©tique. Dans le cadre d'une bonne organisation on s'efforcera d'Ă©viter toute gĂȘne entre les concurrents Ă  l'approche des Ă©metteurs ; dans les grandes compĂ©titions internationales un contrĂŽleur se trouve Ă  proximitĂ© de chaque Ă©metteur.

La rĂšgle de l'IARU prĂ©voit des spĂ©cifications techniques dĂ©taillĂ©es pour les Ă©metteurs. Sur la bande des 2 mĂštres la puissance de sortie doit ĂȘtre comprise entre 0,25 et 1 W et le mode la modulation d'amplitude. Les antennes doivent ĂȘtre omnidirectionnelles et en polarisation horizontale.

Pour la bande des 80 mĂštres, les Ă©metteurs ont une puissance de 3 W et transmettent en CW (Continuous Wave). Les antennes sont omnidirectionnelles et en polarisation verticale. Le plus souvent les batteries et le matĂ©riel radio sont placĂ©s dans une boĂźte Ă©tanche pour les prĂ©server des intempĂ©ries.

Un émetteur avec son fanion de contrÎle et son composteur.

Récepteurs

L'Ă©quipement radio doit ĂȘtre capable de recevoir les signaux des cinq Ă©metteurs et doit permettre la radiogoniomĂ©trie. Il comprend donc un rĂ©cepteur de radio en mesure d'ĂȘtre rĂ©glĂ© sur les frĂ©quences de la compĂ©tition, un attĂ©nuateur ou un contrĂŽle variable de gain et une antenne directionnelle. En principe ces trois composants sont logĂ©s dans un boĂźtier unique.

Sur la bande des 2 mĂštres l'antenne la plus courante est la Yagi Ă  deux ou trois Ă©lĂ©ments. Ce type d'antennes prĂ©sente un lobe de rĂ©ception en forme de cardioĂŻde, c'est-Ă -dire que l'antenne a un pic de rĂ©ception dans la direction de l'Ă©metteur, et un creux lorsqu'elle est pivotĂ©e de 180°. Sur la bande des 80 mĂštres on rencontre le plus souvent deux types d'antennes : soit une boucle magnĂ©tique, soit une antenne encore plus petite construite autour d'un bĂąton de ferrite. Ces antennes ont des lobes de rĂ©ception bidirectionnels avec deux pics de rĂ©ception de part et d'autre Ă  180°, et des creux de rĂ©ception Ă  90° des pics. On peut associer un petit Ă©lĂ©ment d'antenne vertical pour transformer le lobe en cardioĂŻde, mais le creux dans ce cas est beaucoup moins sensible que les creux dans le cas de l'antenne bidirectionnelle, c'est pourquoi on installe un inverseur qui permet de passer facilement d'une configuration Ă  l'autre. Il faut aussi que cet ensemble ne soit pas trop lourd Ă  transporter et reste pratique Ă  utiliser.

Équipement vestimentaire.

La rĂšgle de l'IARU prĂ©cise que le choix des vĂȘtements est le fait de chacun Ă  moins que l'organisateur de la rencontre en dĂ©cide autrement. Si n'importe quel ensemble pour l'extĂ©rieur peut convenir, on peut choisir des vĂȘtements mieux adaptĂ©s chez les distributeurs de matĂ©riel pour les courses d'orientation. Dans les grandes compĂ©titions, les concurrents peuvent ĂȘtre amenĂ©s Ă  porter des numĂ©ros pour leur identification.

Autre équipement.

En plus de l'Ă©quipement radio et de la carte topographique, les concurrents utilisent une boussole. Les meilleures boussoles sont les mĂȘmes que pour la course d'orientation. Pour certaines rencontres, on demande aux participants d'avoir un sifflet en cas d'urgence. Pour les compĂ©titions internationales, on fournit Ă  chacun une carte comportant des phrases de base dans la langue du pays hĂŽte dont on pourrait se servir si on Ă©tait amenĂ© Ă  communiquer avec des autochtones. D'une façon gĂ©nĂ©rale, l'utilisation de tĂ©lĂ©phones portables (GSM) ou de talkies-walkies est interdite. Les concurrents sont vivement incitĂ©s Ă  porter une montre pour surveiller leur avancement et ne pas finir aprĂšs l'heure limite.

Variantes.

Le Fox Oring est une variante de la radiogoniomĂ©trie sportive qui demande plus d'adresse dans l'orientation. Dans ce type d'Ă©preuve les Ă©metteurs ont une trĂšs faible puissance et ne peuvent ĂȘtre « entendus Â» qu'Ă  trĂšs courte distance, le plus souvent pas plus de 100 m. L'emplacement de chaque Ă©metteur est indiquĂ© sur la carte Ă  l'aide d'un grand cercle reprĂ©sentant sur le terrain un cercle d'environ 200 m de diamĂštre. L'Ă©metteur peut-ĂȘtre placĂ© n'importe oĂč Ă  l'intĂ©rieur du cercle. Le concurrent doit donc se rendre Ă  l'intĂ©rieur du cercle grĂące Ă  ses talents en course d'orientation, et lĂ  seulement il pourra utiliser son Ă©quipement radio pour localiser l'Ă©metteur de trĂšs faible puissance.

Une autre variante est la radiogoniomĂ©trie sur une zone trĂšs rĂ©duite. Cette variante demande moins de qualitĂ©s athlĂ©tiques, mais plus d'habiletĂ© en radiogoniomĂ©trie. LĂ  encore les Ă©metteurs sont de trĂšs faible puissance (de 10 Ă  200 mW) et ne peuvent ĂȘtre reçus qu'Ă  faible distance. Les Ă©metteurs sont de petite dimension et portent des cartes, de la taille d'une carte postale, sur lesquelles est inscrit un numĂ©ro unique. En raison de la faible puissance des Ă©metteurs et des faibles distances mises en jeu, ces Ă©preuves se disputent en marchant et on utilise essentiellement la radiogoniomĂ©trie pour se diriger, sans se prĂ©occuper d'orientation proprement dite.

Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de l’article de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© Â« Amateur radio direction finding Â»

Départ du Championnat de Belgique ARDF 144 MHz Mons 1990

Once upon a time 
 in West Flanders 

  1. Préliminaire.

Ce n’est pas un hasard si, parfois, nous nous souvenons d’un fait ou d’une sĂ©rie d’évĂšnements du passĂ© alors que d’autres souvenirs se sont Ă©vanouis Ă  jamais.
Dans les annĂ©es 80 et 90 du siĂšcle passĂ©, jeune et sportif, je pratiquais la radiogoniomĂ©trie sportive1, un subtil mĂ©lange de course d’orientation et de radioamateurisme : la tĂȘte, les jambes, une carte, une boussole et un bon rĂ©cepteur.
J’ai adorĂ© ces moments passĂ©s Ă  courir dans les bois afin de localiser des balises radio. Mes souvenirs sont Ă  la fois prĂ©cis, nombreux, riches en chaleur humaine et j’en parle trĂšs volontiers.
Il ne s’agit pas cette fois de retracer la « grande Histoire », mais celle que nous avons Ă©crite ensemble, des rĂ©cits simples et gentils, des samedis au grand air : ON4PS et une chouette bande de copains, nĂ©erlandophones et francophones rĂ©unis dans un esprit de bonne camaraderie et de saine Ă©mulation sportive, pratiquaient la chasse aux renards.

Mens sana in corpore sano !

Les bois du Sart Tilman, le camp militaire de Bourg-LĂ©opold, celui de Lagland Ă  cĂŽtĂ© d’Arlon, la forĂȘt de Meerdael, le bois d’Averbode, la Mer de Sable dans le Hainaut
.impossible de me remĂ©morer tous ces lieux, toutes ces passionnantes aventures !
Tùchons néanmoins de retourner quelques années en arriÚre


  1. La compétition proprement dite


La section ‘TRA’ de Flandre Occidentale (le bout du monde !) organisait le samedi 20 juin 1992 son championnat provincial, annoncĂ© comme Ă  l’habitude dans le « Calendrier des concours Â» de la rubrique ‘ARDF’ du CQ-QSO. (06/1992, p.45)

Bien entendu, ce nom vous parle : il s’agit de la somptueuse propriĂ©tĂ© familiale de Claude, ON7TK, l’actuel PrĂ©sident de l’UBA.

Source de ces images : https://id.erfgoed.net/erfgoedobjecten/89418

Revenons-en Ă  nos renards !
Ces participations aux compĂ©titions de goniomĂ©trie sportive constituaient souvent de vĂ©ritables expĂ©ditions ! Mit Kind und Kegel ! Dans ce cas-ci, c’était tout bonnement « trĂšs loin Â» ! Sans GPS et sans climatisation ! ( 300 kms aller-retour) 13 courageux avaient fait le dĂ©placement : 7 participaient en Classe A (5 renards) et 6 en Classe C (4 renards). DĂ©part et arrivĂ©e avaient lieu dans les dĂ©pendances du chĂąteau. ON7TK Ă©tait le grand maĂźtre de cĂ©rĂ©monie et ON4ALH, Werner (SK) s’occupait de la partie administrative.
Le terrain de jeu n’était pas immense : 150 hectares de bois, prairies, champs, petits canaux infranchissables et clĂŽtures qui ralentissaient considĂ©rablement la progression.
Je ne me souviens plus de ma course ! De difficultĂ© plutĂŽt moyenne, j’étais de retour aprĂšs 37 minutes, ce qui fut le meilleur temps.
La rubrique « RĂ©sultats des Concours Â» du CQ-QSO 8-9/1992 (p.57) publia le classement du jour.

La proclamation des rĂ©sultats et la remise des certificats et coupes constituaient l’apothĂ©ose de la journĂ©e.
La suite de cet article ressemble plus Ă  un ‘roman photo’ ! Rendons ainsi hommage Ă  tous les participants Ă  cette merveilleuse journĂ©e et aussi Ă  l’auteur de ces splendides photos en noir et blanc : ON4AYQ, LĂ©on (SK).

ON7TK – ON4PS (1er)

« 5 victims : 37 minutes ! Â»
ON4APQ, devenu ON4RP (2nd) – ON7TK
ON4ABZ (3ùme) – ON7TK
   ON4ANE Le champion de Flandre Occidentale
(Joie et fierté se lisent sur le visage de Norbert)
ON5BU (devenu ON4VJ, actuel DM du Limbourg) a fait son possible 
 et fera mieux la prochaine fois !
ON1CHV Vainqueur de la Classe ‘C’

Nous Ă©changions alors nos expĂ©riences de course, nous Ă©voquions nos dĂ©ceptions lors de tel ou tel renard, tout en essayant de reconstituer « le Â» parcours idĂ©al.
ActivitĂ© mĂȘlant la technique au sport, nous tĂąchions d’amĂ©liorer nos rĂ©cepteurs et nos antennes, construits de nos propres mains en proclamant chaque fois: « Je ferai mieux la prochaine fois ! Â» Concurrents cette fois mais amis pour la vie !

Comparaison des antennes

J’essaie le rĂ©cepteur de Jan, ON7JA

La photo de groupe venait inlassablement clÎturer cette journée au grand air.

Samedi 20 juin 1992.

On se disait « Ă  la semaine prochaine Â» en se sĂ©parant !
Et on se revoyait 28 ans aprĂšs !

ON7TK – ON4PS
Dimanche 5 juillet 2020

  1. « Amateur Radio Direction Finding » (ARDF) appelĂ© communĂ©ment : ‘Chasse aux renards’.
    La compĂ©tition se dĂ©roulait dans le parc du chĂąteau de Mr. et Mme Philippe van Pottelsberghe de la Potterie Ă  Sint-Joris-ten-Distel, commune de Beernem. ↩

DiplĂŽme de l’ARDF

DiplĂŽme et Superprestige ARDF

Documents rares, l’ARDF AWARD

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Pierre Stoffel ON4PS

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