samedi, février 22

Le soleil nous joue des tours !

Suite à la faible activité du soleil nous risquerions de vivre une Úre glaciaire comme au 17 éme siÚcle ayant comme impact sur la radio que nous aurions difficile de faire des QSO au-delà de 10MHz et ce pendant 60-70 ans ! (article paru le 12 janvier 2015 mais réactualisé)

Soleil

Ce serait un nouvel « Effet de Maunder ». Mais la diffĂ©rence c’est qu’au 17e siĂšcle la radio n’existait pas !.

En temps normal, dans un cycle solaire classique, on peut dĂ©nombrer plusieurs centaines de taches solaires Ă  son maximum. L’impact du peu de taches solaires s’est dĂ©jĂ  rĂ©alisĂ© par le passĂ© par des pĂ©riodes dĂ©nommĂ©es Dalton (1800-1830) ou Maunder (1600-1750). Ce sont des pĂ©riodes mĂ©tĂ©orologiques « froides » sur Terre appelĂ©es petit Ăąge glaciaire, oĂč le climat terrestre Ă©tait assez froid, du moins en Europe, en AmĂ©rique du Nord et en Chine. Le climat terrestre serait donc au moins en partie fonction de l’activitĂ© magnĂ©tique du Soleil ou pas ?

Pour y voir un peu plus clair, voici trois hypothÚses contradictoires qui résument bien ce problÚme :

HypothÚse 1 :

Un simple communiquĂ© de la fameuse Royal Astronomical Society (RAS) a eu un certain retentissement. Les travaux d’une brillante physicienne solaire formĂ©e en Ukraine, Valentina Zharkova, et ses collĂšgues avaient en effet publiĂ© en 2014 un article dans lequel ils affirmaient avoir rĂ©ussi Ă  modĂ©liser de façon remarquablement prĂ©cise l’activitĂ© cyclique du Soleil. Le communiquĂ© de la RAS se contentait de mentionner que nous allions peut-ĂȘtre vers un nouveau minimum de Maunder.

On peut voir sur ce graphique en rouge l’un des scĂ©narios du rĂ©chauffement climatique en fonction du rayonnement actuel du Soleil, en bleu ce que donne ce scĂ©nario en supposant un Ă©quivalent du minimum de Maunder et en noir les changements de tempĂ©rature globale de la Terre depuis 1900.

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© Skeptical Science, CC 3.0 

Valentina Zharkova ne cache pas qu’elle fait partie des climato-sceptiques qui pensent que le rĂ©chauffement planĂ©taire actuel n’est pas d’origine anthropique, mais bien provoquĂ©e par l’activitĂ© du Soleil. Toutefois, elle se dĂ©fend d’avoir voulu entrer dans le dĂ©bat concernant le changement climatique. Il ne s’agissait pour elle que de la prĂ©diction d’un nouveau minimum de Maunder.

Mais on peut aussi, comme « Ed » Feulner prĂ©side des conservateurs amĂ©ricains, du « think-tank » et de l’« Heritage Foundation » l’a Ă©crit en 2011 dans un article, contester le rĂŽle du Soleil dans le refroidissement qui a surtout frappĂ© l’Europe et l’AmĂ©rique du Nord au 17e siĂšcle. Il semble pour lui que l’activitĂ© volcanique en soit en fait la vĂ©ritable cause avec des injections de dioxyde de soufre dans l’atmosphĂšre.

D’ici 15 ans, on saura si Valentina Zharkova et ses collĂšgues ou « Ed » Feulner ont vu juste.

HypothÚse 2 :

D’abord, observez ces deux graphiques :

Sun spot

Cycles

L’activitĂ© solaire :

L’activitĂ© solaire actuelle est en baisse constante depuis des mois. Nous avons atteint un deuxiĂšme pic solaire cet hiver, ce qui dĂ©montre la fin du « maximum solaire ». L’activitĂ© solaire dĂ©croissante va induire un impact mĂ©tĂ©orologique qui aura comme impact une faiblesse et une dĂ©stabilisation du vortex polaire ainsi qu’une augmentation de la nĂ©bulositĂ© selon Svensmark.

Soleil calme juillet 2014
Ici l’activitĂ© solaire sans aucune tĂąche en juillet 2014

Que s’est-il passĂ© la derniĂšre fois que les taches solaires ont disparu ?

D’abondantes preuves physiques rĂ©coltĂ©es par les gĂ©ologues ont prouvĂ© que la Terre s’est refroidie durant cette pĂ©riode de calme plat, afin d’étudier le climat du futur, il faut rechercher ce qu’il s’est dĂ©roulĂ© par le passĂ©.

Que pouvons-nous apprendre de la disparition des taches solaires ?

GalilĂ©e fut le premier scientifique Ă  observer les taches solaires Ă  l’aide d’un tĂ©lescope, elles avaient pratiquement disparu de la surface du soleil, de 1645 Ă  1700 cette pĂ©riode connue comme le minimum de Maunder fut une pĂ©riode trĂšs froide et difficile, elle dĂ©montre clairement la corrĂ©lation entre taches solaires et climat, aprĂšs 1700, le nombre de taches a considĂ©rablement augmentĂ© et le climat s’est Ă©galement rĂ©chauffĂ©.

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Nombre de taches solaires de 1630 à 1725 d’aprùs Hoyt and Schatten (1998)

Coup de froid sur l’Europe

Une explication possible pourrait n’ĂȘtre que la baisse d’activitĂ© solaire affecte les tempĂ©ratures de la stratosphĂšre, entre 20 et 50 kilomĂštres au-dessus de nos tĂȘtes. Cela entraĂźnerait une modification de la circulation de cette couche atmosphĂ©rique qui perturberait Ă  son tour la circulation de la troposphĂšre dans laquelle se dĂ©roulent les phĂ©nomĂšnes mĂ©tĂ©orologiques comme les jet-streams.

Si cette corrĂ©lation se confirmait, les EuropĂ©ens peuvent s’attendre Ă  retrouver plus souvent des hivers rigoureux ainsi que les neiges d’antan. Selon certains scientifiques, le taux bas d’isotopes cosmogĂ©niques (isotopes rares formĂ©s par les rayons cosmiques) suggĂšre qu’il y a 8 % de chance que les conditions d’un minimum de Maunder soient rassemblĂ©es d’ici 50 ans.

L’an dernier dĂ©jĂ  la NASA mettait en garde sur le fait “que quelque chose d’inattendu se passerait sur le Soleil

Ce serait aussi la cause du SSW, ce rĂ©chauffement soudain de la stratosphĂšre qui est bien la cause fondamentale de la dĂ©stabilisation du vortex polaire. Par exemple, en janvier, fĂ©vrier et mars 2013, des vents se sont retrouvĂ©s rĂ©guliĂšrement orientĂ©s au nord ou au nord-est, amenant de l’air froid et de la neige qui donneront un hiver 2012-2013 costaud, anormalement froid et interminable.
À l’inverse, lors de l’hiver 2013-2014, le vortex polaire a Ă©galement subi un SSW, le dĂ©localisant vers l’AmĂ©rique du Nord qui a subi une impressionnante vague de froid tandis que l’Europe baignait dans la douceur et l’humiditĂ©.

Du cÎté de la Russie, on se préoccupe aussi du climat :

Dans une Ă©tude rĂ©cente concernant les cycles solaires, des scientifiques russes prĂ©disent dĂ©sormais cent ans de refroidissement climatique dus Ă  l’activitĂ© solaire et ses consĂ©quences sur d’autres phĂ©nomĂšnes naturels. Cette prĂ©vision provient de l’astrophysicien Dr Habibullo Ismailovich Abdussamatov, directeur du laboratoire de recherche spatiale Ă  l’observatoire Pulkovo de l’AcadĂ©mie russe des sciences. En compagnie de scientifiques, ils ont commencĂ© par Ă©tudier un document publiĂ© par le juge Eddy de1976 qui dĂ©montrait la corrĂ©lation entre l’activitĂ© solaire et les grands changements climatiques sur terre qui ont perturbĂ© le train de vie des diffĂ©rentes civilisations au cours du temps, ainsi que les crises Ă©conomiques et dĂ©mographiques. En menant des recherches similaires, le scientifique russe EugĂšne Borisenkov a dĂ©couvert un cycle d’environ 200 ans de refroidissement climatique durant les 7500 derniĂšres annĂ©es.

L’augmentation de la concentration des gaz Ă  effet de serre n’est pas la cause du rĂ©chauffement climatique, mais au contraire, le rĂ©sultat de l’élĂ©vation de la tempĂ©rature provoquĂ©e par l’augmentation prolongĂ©e de l’irradiance solaire.. Ils arrivent Ă  la conclusion que l’augmentation observĂ©e de la concentration de C0ÂČ dans l’atmosphĂšre est principalement le rĂ©sultat de l’augmentation naturelle de la tempĂ©rature de la terre et de l’ocĂ©an. Par consĂ©quent, les dĂ©clarations populaires du GIEC imputant l’activitĂ© industrielle de l’homme jouant un rĂŽle majeur dans le rĂ©chauffement climatique ne sont juste qu’un mĂ©lange de causes et de consĂ©quences.

Infos sur ces constatations : Iceagenow.info et Gao.spb.ru

Je me permets au sujet du climat de signaler une réflexion contradictoire parue dans/La Terre du futur

“La science doit se soumettre Ă  la politique de diktat pour des raisons Ă©conomiques. Quant Ă  mon opinion, le rĂ©chauffement climatique du 20e siĂšcle a existĂ©, mais il a Ă©tĂ© largement surestimĂ©, parfois de mauvaise foi et en tout cas, il y a eu un rĂ©chauffement trĂšs naturel gĂ©nĂ©rĂ© par la forte activitĂ© solaire, qui n’a jamais Ă©tĂ© si intense que depuis les 400 derniĂšres annĂ©es. Mais maintenant les choses sont en train de changer trĂšs rapidement. Le Professeur Hathaway, n° 1 de la physique solaire amĂ©ricain, aprĂšs avoir prĂ©dit un cycle solaire explosif en 2006, a Ă©tĂ© obligĂ© de se reprendre subitement et admettre que nous sommes en prĂ©sence de cycles solaires faibles de 200 ans. TrĂšs ironiquement : mĂȘme s’il s’agit d’un cycle faible, il n’y aura pas d’impact sur le climat mondial ! C’est comme si vous disiez que le four est allumĂ© ou Ă©teint, cela ne changerait rien : la nourriture serait rĂ©chauffĂ©e de toute façon !”

HypothÚse 3 :

Le point de vue de la NASA

La plupart des scientifiques du climat conviennent que la principale cause de la tendance actuelle au rĂ©chauffement planĂ©taire est l’expansion humaine de l’effet de serre : le rĂ©chauffement qui rĂ©sulte lorsque l’atmosphĂšre piĂšge la chaleur qui rayonne de la Terre vers l’espace.

Comment savons-nous que les changements au soleil ne sont pas Ă  l’origine des tendances actuelles du rĂ©chauffement climatique ?

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Depuis 1978, une sĂ©rie d’instruments satellitaires ont mesurĂ© directement la production d’énergie du soleil.. Les donnĂ©es satellitaires montrent une lĂ©gĂšre baisse de l’éclairement solaire (qui mesure la quantitĂ© d’énergie que le soleil dĂ©clenche) au cours de cette pĂ©riode. Donc, le soleil ne semble pas ĂȘtre responsable de la tendance au rĂ©chauffement observĂ©e au cours des derniĂšres dĂ©cennies.

Les estimations Ă  plus long terme de l’irradiation solaire ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es Ă  l’aide d’enregistrements de taches solaires et d’autres indicateurs dits “indirects”, tels que la quantitĂ© de carbone dans les anneaux d’arbres. Les analyses les plus rĂ©centes de ces procurations indiquent que les changements d’irradiation solaire ne peuvent vraisemblablement reprĂ©senter plus de 10 pour cent du rĂ©chauffement du 20e siĂšcle.

Dans son cinquiĂšme rapport d’évaluation, le Groupe d’Experts intergouvernemental sur les changements climatiques, un groupe de 1 300 experts scientifiques indĂ©pendants des pays du monde entier sous les auspices des Nations Unies, a conclu qu’il existe plus de 95% de probabilitĂ© que les activitĂ©s humaines au cours des 50 derniĂšres annĂ©es ont rĂ©chauffĂ©s notre planĂšte.

Les activitĂ©s industrielles dont dĂ©pend notre civilisation moderne ont augmentĂ© les niveaux atmosphĂ©riques de dioxyde de carbone de 280 parties par million Ă  400 parties par million au cours des 150 derniĂšres annĂ©es. Les experts ont Ă©galement conclu qu’il y avait une probabilitĂ© supĂ©rieure Ă  95% que les gaz Ă  effet de serre produits par l’homme tels que le dioxyde de carbone, le mĂ©thane et l’oxyde nitreux aient causĂ© une grande partie de l’augmentation observĂ©e des tempĂ©ratures de la Terre au cours des 50 derniĂšres annĂ©es.

Le rĂ©sumĂ© complet du rapport Policymakers est en ligne en PDF Ă  l’adresse : PDF - Ipcc.ch - AR5_SYR_FINAL_SPM.pdf.

Sources :

Climate.nasa.gov/causes/

Références :

Arbres et compensation de votre empreinte carbone (tout ce que vous devez savoir) https://www.treetriage.com/tree-removal/trees-and-carbon-footprints/
IPCC Fifth Assessment Report, 2014
United States Global Change Research Program, "Global Climate Change Impacts in the United States," Cambridge University Press, 2009
Naomi Oreskes, The Scientific Consensus on Climate Change, Science 3 December 2004: Vol. 306 no. 5702 p. 1686 DOI: 10.1126/science.1103618
Mike Lockwood, Solar Change and Climate: an update in the light of the current exceptional solar minimum Proceedings of the Royal Society A, 2 December 2009
Judith Lean, “Cycles and trends in solar irradiance and climate,” Wiley Interdisciplinary Reviews: Climate Change, vol. 1, January/February 2010

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