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Suite à la faible activité du soleil nous risquerions de vivre une Úre glaciaire comme au 17 éme siÚcle ayant comme impact sur la radio que nous aurions difficile de faire des QSO au-delà de 10MHz et ce pendant 60-70 ans ! (article paru le 12 janvier 2015 mais réactualisé)
Ce serait un nouvel «âEffet de Maunderâ». Mais la diffĂ©rence câest quâau 17e siĂšcle la radio nâexistait pas !.
En temps normal, dans un cycle solaire classique, on peut dĂ©nombrer plusieurs centaines de taches solaires Ă son maximum. Lâimpact du peu de taches solaires sâest dĂ©jĂ rĂ©alisĂ© par le passĂ© par des pĂ©riodes dĂ©nommĂ©es Dalton (1800-1830) ou Maunder (1600-1750). Ce sont des pĂ©riodes mĂ©tĂ©orologiques «âfroidesâ» sur Terre appelĂ©es petit Ăąge glaciaire, oĂč le climat terrestre Ă©tait assez froid, du moins en Europe, en AmĂ©rique du Nord et en Chine. Le climat terrestre serait donc au moins en partie fonction de lâactivitĂ© magnĂ©tique du Soleil ou pasâ?
Pour y voir un peu plus clair, voici trois hypothÚses contradictoires qui résument bien ce problÚme :
HypothÚse 1 :
Un simple communiquĂ© de la fameuse Royal Astronomical Society (RAS) a eu un certain retentissement. Les travaux dâune brillante physicienne solaire formĂ©e en Ukraine, Valentina Zharkova, et ses collĂšgues avaient en effet publiĂ© en 2014 un article dans lequel ils affirmaient avoir rĂ©ussi Ă modĂ©liser de façon remarquablement prĂ©cise lâactivitĂ© cyclique du Soleil. Le communiquĂ© de la RAS se contentait de mentionner que nous allions peut-ĂȘtre vers un nouveau minimum de Maunder.
On peut voir sur ce graphique en rouge lâun des scĂ©narios du rĂ©chauffement climatique en fonction du rayonnement actuel du Soleil, en bleu ce que donne ce scĂ©nario en supposant un Ă©quivalent du minimum de Maunder et en noir les changements de tempĂ©rature globale de la Terre depuis 1900.
© Skeptical Science, CC 3.0Â
Valentina Zharkova ne cache pas quâelle fait partie des climato-sceptiques qui pensent que le rĂ©chauffement planĂ©taire actuel nâest pas dâorigine anthropique, mais bien provoquĂ©e par lâactivitĂ© du Soleil. Toutefois, elle se dĂ©fend dâavoir voulu entrer dans le dĂ©bat concernant le changement climatique. Il ne sâagissait pour elle que de la prĂ©diction dâun nouveau minimum de Maunder.
Mais on peut aussi, comme «âEdâ» Feulner prĂ©side des conservateurs amĂ©ricains, du «âthink-tankâ» et de lâ«âHeritage Foundationâ» lâa Ă©crit en 2011 dans un article, contester le rĂŽle du Soleil dans le refroidissement qui a surtout frappĂ© lâEurope et lâAmĂ©rique du Nord au 17e siĂšcle. Il semble pour lui que lâactivitĂ© volcanique en soit en fait la vĂ©ritable cause avec des injections de dioxyde de soufre dans lâatmosphĂšre.
Dâici 15 ans, on saura si Valentina Zharkova et ses collĂšgues ou «âEdâ» Feulner ont vu juste.
HypothÚse 2 :
Dâabord, observez ces deux graphiques :
LâactivitĂ© solaire :
LâactivitĂ© solaire actuelle est en baisse constante depuis des mois. Nous avons atteint un deuxiĂšme pic solaire cet hiver, ce qui dĂ©montre la fin du «âmaximum solaireâ». LâactivitĂ© solaire dĂ©croissante va induire un impact mĂ©tĂ©orologique qui aura comme impact une faiblesse et une dĂ©stabilisation du vortex polaire ainsi quâune augmentation de la nĂ©bulositĂ© selon Svensmark.
Ici lâactivitĂ© solaire sans aucune tĂąche en juillet 2014
Que sâest-il passĂ© la derniĂšre fois que les taches solaires ont disparu ?
Dâabondantes preuves physiques rĂ©coltĂ©es par les gĂ©ologues ont prouvĂ© que la Terre sâest refroidie durant cette pĂ©riode de calme plat, afin dâĂ©tudier le climat du futur, il faut rechercher ce quâil sâest dĂ©roulĂ© par le passĂ©.
Que pouvons-nous apprendre de la disparition des taches solaires ?
GalilĂ©e fut le premier scientifique Ă observer les taches solaires Ă lâaide dâun tĂ©lescope, elles avaient pratiquement disparu de la surface du soleil, de 1645 Ă 1700 cette pĂ©riode connue comme le minimum de Maunder fut une pĂ©riode trĂšs froide et difficile, elle dĂ©montre clairement la corrĂ©lation entre taches solaires et climat, aprĂšs 1700, le nombre de taches a considĂ©rablement augmentĂ© et le climat sâest Ă©galement rĂ©chauffĂ©.
Nombre de taches solaires de 1630 Ă 1725 dâaprĂšs Hoyt and Schatten (1998)
Coup de froid sur lâEurope
Une explication possible pourrait nâĂȘtre que la baisse dâactivitĂ© solaire affecte les tempĂ©ratures de la stratosphĂšre, entre 20 et 50 kilomĂštres au-dessus de nos tĂȘtes. Cela entraĂźnerait une modification de la circulation de cette couche atmosphĂ©rique qui perturberait Ă son tour la circulation de la troposphĂšre dans laquelle se dĂ©roulent les phĂ©nomĂšnes mĂ©tĂ©orologiques comme les jet-streams.
Si cette corrĂ©lation se confirmait, les EuropĂ©ens peuvent sâattendre Ă retrouver plus souvent des hivers rigoureux ainsi que les neiges dâantan. Selon certains scientifiques, le taux bas dâisotopes cosmogĂ©niques (isotopes rares formĂ©s par les rayons cosmiques) suggĂšre quâil y a 8 % de chance que les conditions dâun minimum de Maunder soient rassemblĂ©es dâici 50 ans.
Lâan dernier dĂ©jĂ la NASA mettait en garde sur le fait âque quelque chose dâinattendu se passerait sur le Soleil
Ce serait aussi la cause du SSW, ce rĂ©chauffement soudain de la stratosphĂšre qui est bien la cause fondamentale de la dĂ©stabilisation du vortex polaire. Par exemple, en janvier, fĂ©vrier et mars 2013, des vents se sont retrouvĂ©s rĂ©guliĂšrement orientĂ©s au nord ou au nord-est, amenant de lâair froid et de la neige qui donneront un hiver 2012-2013 costaud, anormalement froid et interminable.
Ă lâinverse, lors de lâhiver 2013-2014, le vortex polaire a Ă©galement subi un SSW, le dĂ©localisant vers lâAmĂ©rique du Nord qui a subi une impressionnante vague de froid tandis que lâEurope baignait dans la douceur et lâhumiditĂ©.
Du cÎté de la Russie, on se préoccupe aussi du climat :
Dans une Ă©tude rĂ©cente concernant les cycles solaires, des scientifiques russes prĂ©disent dĂ©sormais cent ans de refroidissement climatique dus Ă lâactivitĂ© solaire et ses consĂ©quences sur dâautres phĂ©nomĂšnes naturels. Cette prĂ©vision provient de lâastrophysicien Dr Habibullo Ismailovich Abdussamatov, directeur du laboratoire de recherche spatiale Ă lâobservatoire Pulkovo de lâAcadĂ©mie russe des sciences. En compagnie de scientifiques, ils ont commencĂ© par Ă©tudier un document publiĂ© par le juge Eddy de1976 qui dĂ©montrait la corrĂ©lation entre lâactivitĂ© solaire et les grands changements climatiques sur terre qui ont perturbĂ© le train de vie des diffĂ©rentes civilisations au cours du temps, ainsi que les crises Ă©conomiques et dĂ©mographiques. En menant des recherches similaires, le scientifique russe EugĂšne Borisenkov a dĂ©couvert un cycle dâenviron 200 ans de refroidissement climatique durant les 7500 derniĂšres annĂ©es.
Lâaugmentation de la concentration des gaz Ă effet de serre nâest pas la cause du rĂ©chauffement climatique, mais au contraire, le rĂ©sultat de lâĂ©lĂ©vation de la tempĂ©rature provoquĂ©e par lâaugmentation prolongĂ©e de lâirradiance solaire.. Ils arrivent Ă la conclusion que lâaugmentation observĂ©e de la concentration de C0ÂČ dans lâatmosphĂšre est principalement le rĂ©sultat de lâaugmentation naturelle de la tempĂ©rature de la terre et de lâocĂ©an. Par consĂ©quent, les dĂ©clarations populaires du GIEC imputant lâactivitĂ© industrielle de lâhomme jouant un rĂŽle majeur dans le rĂ©chauffement climatique ne sont juste quâun mĂ©lange de causes et de consĂ©quences.
Infos sur ces constatations : Iceagenow.info et Gao.spb.ru
Je me permets au sujet du climat de signaler une réflexion contradictoire parue dans/La Terre du futur
âLa science doit se soumettre Ă la politique de diktat pour des raisons Ă©conomiques. Quant Ă mon opinion, le rĂ©chauffement climatique du 20e siĂšcle a existĂ©, mais il a Ă©tĂ© largement surestimĂ©, parfois de mauvaise foi et en tout cas, il y a eu un rĂ©chauffement trĂšs naturel gĂ©nĂ©rĂ© par la forte activitĂ© solaire, qui nâa jamais Ă©tĂ© si intense que depuis les 400 derniĂšres annĂ©es. Mais maintenant les choses sont en train de changer trĂšs rapidement. Le Professeur Hathaway, n° 1 de la physique solaire amĂ©ricain, aprĂšs avoir prĂ©dit un cycle solaire explosif en 2006, a Ă©tĂ© obligĂ© de se reprendre subitement et admettre que nous sommes en prĂ©sence de cycles solaires faibles de 200 ans. TrĂšs ironiquement : mĂȘme sâil sâagit dâun cycle faible, il nây aura pas dâimpact sur le climat mondialâ! Câest comme si vous disiez que le four est allumĂ© ou Ă©teint, cela ne changerait rien : la nourriture serait rĂ©chauffĂ©e de toute façonâ!â
HypothÚse 3 :
Le point de vue de la NASA
La plupart des scientifiques du climat conviennent que la principale cause de la tendance actuelle au rĂ©chauffement planĂ©taire est lâexpansion humaine de lâeffet de serre : le rĂ©chauffement qui rĂ©sulte lorsque lâatmosphĂšre piĂšge la chaleur qui rayonne de la Terre vers lâespace.
Comment savons-nous que les changements au soleil ne sont pas Ă lâorigine des tendances actuelles du rĂ©chauffement climatiqueâ?
Depuis 1978, une sĂ©rie dâinstruments satellitaires ont mesurĂ© directement la production dâĂ©nergie du soleil.. Les donnĂ©es satellitaires montrent une lĂ©gĂšre baisse de lâĂ©clairement solaire (qui mesure la quantitĂ© dâĂ©nergie que le soleil dĂ©clenche) au cours de cette pĂ©riode. Donc, le soleil ne semble pas ĂȘtre responsable de la tendance au rĂ©chauffement observĂ©e au cours des derniĂšres dĂ©cennies.
Les estimations Ă plus long terme de lâirradiation solaire ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es Ă lâaide dâenregistrements de taches solaires et dâautres indicateurs dits âindirectsâ, tels que la quantitĂ© de carbone dans les anneaux dâarbres. Les analyses les plus rĂ©centes de ces procurations indiquent que les changements dâirradiation solaire ne peuvent vraisemblablement reprĂ©senter plus de 10 pour cent du rĂ©chauffement du 20e siĂšcle.
Dans son cinquiĂšme rapport dâĂ©valuation, le Groupe dâExperts intergouvernemental sur les changements climatiques, un groupe de 1â300 experts scientifiques indĂ©pendants des pays du monde entier sous les auspices des Nations Unies, a conclu quâil existe plus de 95% de probabilitĂ© que les activitĂ©s humaines au cours des 50 derniĂšres annĂ©es ont rĂ©chauffĂ©s notre planĂšte.
Les activitĂ©s industrielles dont dĂ©pend notre civilisation moderne ont augmentĂ© les niveaux atmosphĂ©riques de dioxyde de carbone de 280 parties par million Ă 400 parties par million au cours des 150 derniĂšres annĂ©es. Les experts ont Ă©galement conclu quâil y avait une probabilitĂ© supĂ©rieure Ă 95% que les gaz Ă effet de serre produits par lâhomme tels que le dioxyde de carbone, le mĂ©thane et lâoxyde nitreux aient causĂ© une grande partie de lâaugmentation observĂ©e des tempĂ©ratures de la Terre au cours des 50 derniĂšres annĂ©es.
Le rĂ©sumĂ© complet du rapport Policymakers est en ligne en PDF Ă lâadresse : PDF - Ipcc.ch - AR5_SYR_FINAL_SPM.pdf.
Sources :
Références :
Arbres et compensation de votre empreinte carbone (tout ce que vous devez savoir) https://www.treetriage.com/tree-removal/trees-and-carbon-footprints/
IPCC Fifth Assessment Report, 2014
United States Global Change Research Program, "Global Climate Change Impacts in the United States," Cambridge University Press, 2009
Naomi Oreskes, The Scientific Consensus on Climate Change, Science 3 December 2004: Vol. 306 no. 5702 p. 1686 DOI: 10.1126/science.1103618
Mike Lockwood, Solar Change and Climate: an update in the light of the current exceptional solar minimum Proceedings of the Royal Society A, 2 December 2009
Judith Lean, âCycles and trends in solar irradiance and climate,â Wiley Interdisciplinary Reviews: Climate Change, vol. 1, January/February 2010