Ondes stationnaires et SWR avec SimSmith

Ondes stationnaires et SWR avec SimSmith

Ondes stationnaires et SWR – rĂ©partition de la tension, du courant et de la puissance dissipĂ©e le long d’une ligne de transmission. Application avec le logiciel SimSmith V17.0 q AE6TY illustrĂ©e dans un tutoriel de W0QE. Encodage et description en français par ON4IJ.

Contexte :

Cet article a Ă©tĂ© rĂ©digĂ© ici en Belgique au tout dĂ©but du mois d’avril 2020, c’est-Ă -dire en pleine pĂ©riode de confinement dĂ» Ă  la pandĂ©mie du Coronavirus Covid-19. Les radioamateurs ont donc Ă©tĂ© invitĂ©s non seulement Ă  rester Ă  la maison pour se protĂ©ger eux-mĂȘmes et protĂ©ger les autres, mais ont aussi Ă©tĂ© implicitement incitĂ©s Ă  profiter de cette pĂ©riode afin de dĂ©velopper leur crĂ©ativitĂ© et leur formation autodidacte grĂące aux moyens modernes des tĂ©lĂ©communications disponibles en ce dĂ©but du XIĂšme siĂšcle.

Introduction :

Que peut-on dire ou Ă©crire de plus Ă  propos des ondes stationnaires, un sujet qui a dĂ©jĂ  tant animĂ© beaucoup d’OM dans de nombreux QSO ou lors de rĂ©unions dans les sections des radioamateurs ? Il n’est pas toujours simple de comprendre, de bien se reprĂ©senter ou de visualiser ce que sont les phĂ©nomĂšnes des ondes progressives d’une part et des ondes stationnaires d’autre part, ondes qui se manifestent dans une ligne de transmission. Il s’agit ici d’un sujet avec des notions relativement abstraites.

Le but de cet article est de proposer, avec des moyens simples, une certaine visualisation de ces phĂ©nomĂšnes. On pourra, entre autres, visualiser la rĂ©partition de la tension et du courant d’une onde stationnaire le long d’une ligne de transmission, mais aussi inspecter la puissance d’un signal radiofrĂ©quence qui est dissipĂ©e Ă  un endroit donnĂ© le long de cette ligne de transmission. Vous aurez quelques surprises.

Enfin, aprĂšs avoir illustrĂ© ces phĂ©nomĂšnes, on pourra analyser certaines conditions de mesure du VSWR (Voltage Standing Wave Ratio) ou plus simplement du ROS (Rapport d’Ondes Stationnaires).  On pourra aussi mener quelques rĂ©flexions sur les consĂ©quences de la prĂ©sence d’ondes stationnaires dans le feeder d’une station d’émission radiofrĂ©quence.

Moyens simples d’illustrations des ondes progressives et des ondes stationnaires :

Nous retiendrons ici quelques exemples d’applications disponibles sur Internet qui illustrent particuliĂšrement bien les phĂ©nomĂšnes d’ondes progressives et d’ondes stationnaires.

  • Figures animĂ©es pour la physique; ondes stationnaires : GeneviĂšve Tulloue, sciences de l’UniversitĂ© de Nantes, France. Superposition de deux ondes se propageant en sens contraire ; 2. RĂ©flexion sur une extrĂ©mitĂ© ; 3. RĂ©sonance.

Sur ces applications, il y a moyen de modifier certains paramÚtres (déphasage, amplitude, longueur, extrémité libre ou fixée, etc.).

https://www.sciences.univ-nantes.fr/sites/genevieve_tulloue/Ondes/ondes_stationnaires/stationnaires.php

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Fig. 1 : Rencontre et superposition de deux ondes se propageant en sens contraire. Source : Figures animĂ©es pour la physique ; ondes stationnaires : GeneviĂšve Tulloue, sciences de l’UniversitĂ© de Nantes, France.

  • Terminated Transmission Line Animation; Dr Francesco Fornetti, ingĂ©nieur et docteur, consultant en matiĂšre d’enseignement au dĂ©partement d’ingĂ©nierie Ă©lectrique et Ă©lectronique Ă  Bristol (Royaume Uni).

Cette application du Dr. Fornetti n’est plus disponible en 2020 sur Internet, mais une vidĂ©o Youtube permet toutefois de visualiser l’utilisation de cette application. On peut y observer des ondes stationnaires dues Ă  une rĂ©flexion totale ou partielle en fonction de l’impĂ©dance de charge.

Le graphique de l’animation permet de parfaitement visualiser l’enveloppe de l’onde stationnaire. On peut aussi visualiser une onde progressive et une onde stationnaire toutes deux superposĂ©es. En effet, lorsque la rĂ©flexion de l’onde n’est pas totale (une rĂ©flexion totale n’intervient seulement que dans le cas d’une charge en court-circuit ou en circuit ouvert), on peut mieux comprendre que l’onde progressive, mĂȘme si celle-ci est superposĂ©e Ă  une onde stationnaire (cette superposition donne lieu Ă  une onde partiellement progressive), cette onde partiellement progressive permet de transmettre une certaine puissance de signal depuis le gĂ©nĂ©rateur (Ă©metteur) vers la charge (antenne).

https://www.youtube.com/watch?v=gt6h5naAJjs


Fig. 2 : Ondes directe (en rouge) et rĂ©flĂ©chie (en vert) sur une charge de 25 ℩ dans une ligne de transmission d’impĂ©dance caractĂ©ristique de 50 ℩.  Illustration de l’enveloppe (fixe, en violet) dans laquelle s’inscrit la superposition de l’onde progressive et de l’onde stationnaire (l’onde superposĂ©e se dĂ©place vers la charge, en bleu). Source : Terminated Transmition Line Animation ; Eng. Dr. Francesco Fornetti ; Bristol, UK.

  • Ondes stationnaires – ondes progressives – simulation / explications; E‑Learning Physique ; MPSI/PCSI Licence de Physique ; UniversitĂ© de Nantes, France.

https://www.youtube.com/watch?v=79GdoNkNFIY

Cette vidĂ©o (7 min 09 sec) est en français et les explications en temps rĂ©el avec la vidĂ©o sont simples et trĂšs claires.  On peut mieux y apprĂ©hender la superposition d’une onde progressive avec une onde stationnaire. Il y a un tout petit peu de math pour ceux que cela intĂ©resse, mais juste le stricte nĂ©cessaire : ondes sinusoĂŻdales se propageant dans un sens donnĂ© et superposition d’ondes.

On mentionne dans cette vidĂ©o les notions d’ondes progressives (onde directe) et d’onde contre-progressive (onde rĂ©flĂ©chie). Pour les radioamateurs, ceci est assez parlant lorsqu’on cherche Ă  mesurer l’amplitude d’une onde directe (onde incidente) et celle d’une onde rĂ©flĂ©chie au moyen, par exemple, d’un coupleur directionnel ou d’un pont directionnel (SWR Bridge). Le rapport d’amplitudes de ces deux ondes permet d’exprimer le ROS (VSWR ou SWR). Cette mesure peut aussi ĂȘtre effectuĂ©e au moyen d’un WattmĂštre / ROS-mĂštre radiofrĂ©quence, appareil de mesure bien connu par les radioamateurs.

Dans cette vidĂ©o, on peut observer le comportement des ondes directes, rĂ©flĂ©chies et stationnaires dans le cas d’une extrĂ©mitĂ© « fixĂ©e Â» (court-circuit en fin de ligne) ou dans le cas d’une extrĂ©mitĂ© « libre Â» (circuit ouvert en fin de ligne).

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Fig. 3 : ClichĂ© en instantanĂ© Ă  3’’36’ de la vidĂ©o Youtube avec explications audio en français : Ondes stationnaires – ondes progressives – simulation / explications. Source : E‑Learning Physique ; MPSI/PCSI Licence de Physique ; UniversitĂ© de Nantes, France.

Parfois un petit dessin, ou mieux une animation, cela vaut mieux qu’un long discours ou quelques dizaines de lignes Ă  rĂ©diger.

Comme vous venez de fournir l’effort de visionner avec patience le contenu des trois liens mentionnĂ©s ci-dessus, vous ĂȘtes dĂ©jĂ  Ă  prĂ©sent rĂ©compensĂ©s par le fait de mieux conceptualiser les ondes progressives et les ondes stationnaires.

Logiciel de simulation SimSmith V17.0 q (Avril 2020) de AE6YT :

Le logiciel SimSmith de AE6YT est totalement gratuit et est disponible au tĂ©lĂ©chargement sur Internet Ă  l’adresse suivante :

http://www.ae6ty.com/Smith_Charts.html

Il s’agit d’un logiciel de simulation interactive pour l’analyse du comportement de rĂ©seaux Ă©lectroniques (passifs) en radiofrĂ©quence et en fonction de divers paramĂštres (frĂ©quence, longueur de ligne de transmission, valeurs de diffĂ©rents composants, etc.).

Ces rĂ©seaux peuvent ĂȘtre constituĂ©s, entre autres, de segments de lignes de transmissions, de rĂ©sistances, de condensateurs, de bobines d’induction, de Stubs, etc., formant ainsi un circuit Ă©lectronique (rĂ©seau) placĂ© entre un gĂ©nĂ©rateur et une charge. Les divers composants peuvent ĂȘtre associĂ©s en sĂ©rie, en parallĂšle, ou en combinaisons sĂ©rie-parallĂšle ou parallĂšle-sĂ©rie.

L’analyse du comportement des rĂ©seaux s’effectue aussi bien sous la forme de rĂ©sultats chiffrĂ©s (applications numĂ©riques) que sous diverses formes graphiques : soit sur l’abaque de Smith, soit sur un graphique cartĂ©sien (coordonnĂ©es rectangulaires XY). Les graphiques sous le format XY vont nous ĂȘtre utiles pour visualiser l’évolution de la tension, du courant et de la puissance dissipĂ©e le long d’une ligne de transmission en fonction de l’emplacement oĂč l’on se trouve le long de cette ligne.

Pour ceux qui dĂ©sirent apprendre calmement, d’une maniĂšre simple et abordable les manipulations et les diverses possibilitĂ©s du logiciel SimSmith de AE6YT, je vous recommande vivement la sĂ©rie des 10 vidĂ©os (en anglais) de W0QE en suivant le lien ci-dessous.

https://www.youtube.com/watch?v=7bHMV01ZmiM&

Dans ce qui suit, pour ceux qui ne maĂźtrisent pas l’anglais ou pour les OM qui se seraient dispensĂ©s de suivre les 10 vidĂ©os de W0QE, nous allons vous guider pas par pas, Ă©tapes par Ă©tapes, pour la constitution d’un rĂ©seau Ă©lectronique qui permettra, au moyen de trois segments de ligne de transmission et d’un bloc fonctionnel, de visualiser la rĂ©partition des tensions, courants et puissances dissipĂ©es le long d’une ligne de transmission. Ceci constitue un des buts de cet article technique.

La description ci-dessous de la simulation d’une ligne de transmission pour visualiser la tension, le courant et la puissance dissipĂ©e le long de cette ligne a Ă©tĂ© basĂ©e sur la vidĂ©o suivante de W0QE :

#12 Transmission Line Voltages & Currents plus the « Splat Â» feature (Basics 5)

https://www.youtube.com/watch?v=s0gZtv53UdY&

Les Ă©tapes d’utilisation du logiciel SimSmith de AE6YT expliquĂ©es par W0QE, Ă©tapes qui seront illustrĂ©es ci-dessous par rapport Ă  la vidĂ©o de W0QE, seront adaptĂ©es selon quatre critĂšres ;

  • RĂ©daction des explications ci-dessous en français;
  • Utilisation d’unitĂ©s mĂ©triques (mĂštre) Ă  la place d’unitĂ©s impĂ©riales (foot) ;
  • Version logicielle disponible en Avril 2020, c’est-Ă -dire la version 17.0 q Ă  la place de la version 14.11 n qui est utilisĂ©e par W0QE dans sa vidĂ©o ;
  • RĂ©daction d’un texte agrĂ©mentĂ© de figures pour faciliter le lecteur Ă  suivre la construction du rĂ©seau et le cheminement de la pensĂ©e afin de bien comprendre ce que l’on effectue avec cette application logicielle.

Pour ceux qui voudraient toutefois obtenir la simulation toute cuite dans leur bouche, certes au dĂ©triment d’un petit effort d’apprentissage, il y aura un bien un lien disponible dans la publication de cet article sur ON5VL.org pour tĂ©lĂ©charger le fichier applicatif SimSmith (avec une extension *.ssx) avec la composition proposĂ©e du rĂ©seau de lignes de transmissions avec le bloc fonctionnel. Il faudra pour cela attendre un petit peu pour le mĂ©riter.

Qu’allons-nous obtenir dans l’exemple applicatif proposĂ© par W0QE et encodĂ© par ON4IJ au moyen du logiciel SimSmith V17.0 q de AE6YT ?

Tout simplement ceci, et tout cela pour ça :

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Fig. 4 : Visualisation de la rĂ©partition de la tension, du courant et de la puissance dissipĂ©e le long d’une ligne de transmission oĂč rĂ©side un certain rapport d’ondes stationnaires.  Simulation rĂ©alisĂ©e au moyen du logiciel SimSmith AE6YT V17.0 q.  Source : W0QE, #12 Transmission Line Voltages & Currents plus the « Splat Â» feature (Basics 5). Encodage et clichĂ© par ON4IJ.

OUFTI ! Comme on dit ici en Wallon Ă  LiĂšge.

Patience, avant d’en arriver lĂ , il y a lieu de commencer par le commencement et de bien comprendre les Ă©tapes qui vont suivre avec le cheminement de la pensĂ©e. Il ne faudra pas perdre de vue tous les enseignements que l’on va pouvoir retirer de la figure illustrĂ©e ci-dessus et des figures qui vont suivre. Tel est le but de cet article technique.

Prise en main et paramĂ©trage du logiciel SimSmith (AE6YT) :

Au lancement du logiciel SimSmith, vous aurez quelques fenĂȘtres d’avertissement. Cliquez simplement sur « OK Â», ou bien Ă©ventuellement sur la ou les mentions « Je connais tout cela Â» et vous arriverez Ă  ceci :

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Fig. 5 : Environnement graphique du logiciel SimSmith (AE6YT) au dĂ©marrage d’une nouvelle application.  ClichĂ© : ON4IJ.

Aha ! Vous voici devant le graphique d’un abaque de Smith. Ne nous quittez pas si vite avant de lire la suite, mĂȘme si vous n’avez pas encore appris Ă  maĂźtriser cet abaque. Ce logiciel permet aussi de retirer de riches enseignements dans l’environnement graphique plus familier en coordonnĂ©es XY. Voyez ci-dessous :

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Fig. 6 : Affichage graphique du logiciel SimSmith (AE6YT) sous le format cartĂ©sien XY.  ClichĂ© : ON4IJ.

Pour l’instant, vous ne voyez rien affichĂ© dans la zone graphique XY.  Pas de panique, c’est normal car vous n’avez encore rien encodĂ©, mais cela va venir.

Pour bien dĂ©marrer : paramĂ©trer les « prĂ©fĂ©rences Â» :

Dans le bandeau supĂ©rieur (« SimSmith, File, Saveimages, Captures, View, Help, Notes Â»), cliquez sur « SimSmith Â», ensuite sur « Preferences Â», vous obtiendrez un tableau comme illustrĂ© ci-dessous. En cliquant sur les diffĂ©rentes cases du tableau encadrĂ©es en rouge sur la figure suivantes, vous pourrez obtenir la mĂȘme configuration que nous allons adopter par la suite. Pour enregistrer votre configuration, cliquez en bas Ă  droite du tableau sur « Done Â». Il s’agit ici essentiellement de travailler en unitĂ©s mĂ©triques (« mtrs Â»), d’adopter une certaine rĂ©solution conseillĂ©e pour le balayage en frĂ©quence ou pour celui en d’autres types de grandeurs physiques et enfin d’utiliser le Watt pour l’unitĂ© de puissance.

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Fig. 7 : FenĂȘtre de paramĂ©trage des « prĂ©fĂ©rences Â» du logiciel SimSmith (AE6YT).  ClichĂ© : ON4IJ.

Commençons l’application en insĂ©rant un segment de ligne de transmission entre la charge et le gĂ©nĂ©rateur. Choisissons le type de coax(RG213) et donnons Ă  la charge une valeur de 100 ℩ :

Dans la partie infĂ©rieure gauche de la fenĂȘtre, vous trouverez diffĂ©rents symboles de composants que l’on peut insĂ©rer entre la charge et le gĂ©nĂ©rateur (la source de signal). Pour insĂ©rer un composant, le principe est le « Clic, Drag and Drop Â», c’est-Ă -dire de cliquer sur un symbole et, tout en maintenant l’appui sur le clic (clic gauche), dĂ©placer le curseur de la souris en maintenant le clic gauche (Clic and Drag), d’amener ensuite le curseur de la souris amenant le symbole entre la charge et la source, enfin de libĂ©rer le clic gauche (Drop) afin d’insĂ©rer le symbole Ă  l’endroit voulu.

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Fig. 8 : Principe du « Clic, Drag and Drop Â» pour insĂ©rer un symbole de composant (ici un segment de ligne de transmission) entre la charge et la source ; champs de paramĂ©trage du type de cĂąble coaxial de la ligne de transmission et de la valeur de la charge. Source : SimSmith AE6YT.  ClichĂ© : ON4IJ.

Pour dĂ©terminer le type de ligne de transmission souhaitĂ©, cliquez sur le champ « Simplified Â» pour faire apparaĂźtre un tableau de sĂ©lection du type de coax Ă  sĂ©lectionner (nous choisissons ici un coax Belden 8267 RG213/U 50℩). Cliquez sur ce type de cĂąble dans le tableau et celui-ci sera automatiquement sĂ©lectionnĂ© dans le champ appropriĂ© Ă  la ligne de transmission.

Cliquez ensuite sur le champ d’impĂ©dance de la charge (par dĂ©faut 50 ℩) – le champ apparaĂźt sur un fond rose – et encodez 100 ℩. Pour que la valeur soit prise en compte, il suffit d’appuyer sur la touche « Enter Â» de votre clavier ou bien de cliquer n’importe oĂč dans la fenĂȘtre en dehors du champ ayant Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ©. Cette simple manƓuvre est relativement intuitive.

Voici ce que vous devez obtenir :

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Fig. 9 : SĂ©lection d’une ligne de transmission en cĂąble RG213/U et sĂ©lection d’une impĂ©dance de charge de 100℩. Source : SimSmith AE6YT.  ClichĂ© : ON4IJ.

Dans la partie droite de la fenĂȘtre, sur le graphique de l’abaque de Smith, on voit apparaĂźtre un segment d’arc (tracĂ© en vert, mĂȘme couleur que le symbole « T1 Â» de la ligne de transmission). Cet arc reprĂ©sente le dĂ©placement de l’impĂ©dance vu le long de la ligne de transmission sur un cercle Ă  SWR constant (ici de 1,987:1) au fur et Ă  mesure que l’on se dĂ©place de la charge vers la source (Toward Generator). Voir figure suivante.

Pas de panique avec l’abaque de Smith :

Pour ceux qui n’en ont jamais entendu parler, vous ĂȘtes invitĂ©s Ă  dĂ©couvrir cet abaque mystĂ©rieux mais dĂ©mystifiĂ© en lisant l’article technique que j’ai rĂ©digĂ© Ă  ce sujet sur ON5VL.org dans la section « Ă‰lectronique Â». Pour l’application dĂ©crite ici avec SimSmith, il n’y a pas besoin d’ĂȘtre un expert en abaque de Smith. Vous ne serez donc pas obligĂ© de lire jusqu’au bout le long article de 122 pages sur ce sujet.  Seuls les principes de base dĂ©crits dans les premiĂšres pages vous seront utiles. Si ce sujet commence Ă  vous passionner, prenez alors la peine de lire la suite Ă  petites doses, un jour Ă  la fois. Pour vous aider, vous pouvez tĂ©lĂ©charger pas moins de 16 fichiers Power Point sur ON5VL.org, fichiers qui reprennent les exercices proposĂ©s dans l’article technique avec des animations sur l’abaque de Smith.

Lorsque vous aurez apprivoisĂ© l’apprentissage de l’abaque de Smith, vous obtiendrez de vous-mĂȘme beaucoup de satisfaction et vous mĂ©riterez la rĂ©compense de comprendre bien des choses sur la radio, les antennes et les lignes de transmission.

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Fig. 10 : Visualisation sur l’abaque de Smith d’un dĂ©placement d’une impĂ©dance de charge de 100 ℩ vue le long d’un segment de ligne de transmission en direction de la source.  Source : SimSmith AE6YT.  ClichĂ© : ON4IJ.

Allongement en temps rĂ©el de la longueur d’un segment de ligne de transmission sur SimSmith :

Pour procĂ©der Ă  l’allongement du segment de ligne de transmission « T1 Â», il suffit de cliquer sur le champ de la valeur de longueur annotĂ© en unitĂ©s « mtrs Â» ; le champ devient bleutĂ©. En maintenant le curseur de la souris sur ce champ et en agissant sur la roulette de la souris (Mouse Weel), on peut agir par incrĂ©ments de longueurs qui ont Ă©tĂ© paramĂ©trĂ©s dans les « PrĂ©fĂ©rences Â» du logiciel. Pour agir sur des incrĂ©ments plus fins, on peut maintenir la touche « Shift Â» du clavier pendant que l’on agit sur la roulette de la souris.  Pour des incrĂ©ments encore plus fins, on agit sur la touche « Ctrl Â».  Pour des incrĂ©ments ultrafins, on agit en mĂȘme temps sur les touches « Shift Â» et « Ctrl Â».

En agissant de la sorte sur la roulette de la souris et en fonction du sens de rotation de la roulette, vous vous apercevrez de l’effet de l’allongement (ou de raccourcissement) du segment de ligne de transmission.  Cela aura pour effet d’augmenter (ou de diminuer) l’amplitude de l’arc de dĂ©placement de l’impĂ©dance de la charge vue le long de la ligne de transmission. L’impĂ©dance vue se dĂ©place sur un cercle Ă  SWR constant sur l’abaque de Smith (cercle concentrique au centre de l’abaque et passant par le point d’impĂ©dance de la charge positionnĂ© sur l’abaque).

Allongement du segment de ligne de transmission jusqu’à une demi-onde :

En augmentant l’amplitude de l’arc de dĂ©placement de l’impĂ©dance de la charge vue le long de la ligne de transmission jusqu’à une valeur de 360 °, on aura effectuĂ© un dĂ©placement de λ/2 le long de cette ligne.  En effet, un tour complet sur l’abaque correspond Ă  un dĂ©placement de λ/2.

On s’apercevra que λ/2 Ă  10 MHz dans un coax RG213 dont facteur de vĂ©locitĂ© de propagation des ondes est de 0,66 (par rapport Ă  la vitesse de propagation des ondes dans le vide) correspond Ă  une longueur physique d’environ 10 mĂštres. Il y a moyen de forcer cette valeur de 10 m par encodage au clavier et en validant la valeur encodĂ©e par appuis sur la touche « Enter Â». La frĂ©quence du gĂ©nĂ©rateur est indiquĂ©e dans le champ de frĂ©quence du gĂ©nĂ©rateur « G Â».

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Fig. 11 : Allongement du segment de ligne de transmission jusqu’à une longueur Ă©lectrique de λ/2, ce qui correspond Ă  une longueur physique d’environ 10 m Ă  une frĂ©quence de 10 MHz pour un coax RG 213 dont le facteur de vĂ©locitĂ© est de 0,66. La charge a une valeur de 100℩. Source : SimSmith AE6YT. ClichĂ© : ON4IJ.

Il est Ă  remarquer sur la figure ci-dessus que le dĂ©placement de λ/2 le long de la ligne de transmission ne ramĂšne pas exactement la mĂȘme valeur d’impĂ©dance de la charge aprĂšs ce dĂ©placement. L’impĂ©dance vue aprĂšs le dĂ©placement de λ/2 se situe sur un cercle Ă  SWR constant dont le diamĂštre est plus petit que celui qui passe par le point d’impĂ©dance de la charge. Il s’agit de l’effet des pertes (attĂ©nuation) linĂ©iques du cĂąble coaxial RG 213 ici choisi. Ce phĂ©nomĂšne est trĂšs bien dĂ©crit dans l’article technique au sujet de l’abaque de Smith qui est disponible sur ON5VL.org.

Pour s’en convaincre, il suffit de simuler l’allongement de la ligne de transmission jusqu’à plusieurs λ/2 en effectuant ainsi plusieurs tours complet sur l’abaque de Smith et d’observer ensuite que la lecture de l’impĂ©dance de la charge vue Ă  l’entrĂ©e de la ligne de transmission se dĂ©place selon une spirale rentrante vers le centre de l’abaque.

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Fig. 12 : Allongement du segment de ligne de transmission jusqu’à une longueur physique de 50 m, ce qui correspond Ă  une longueur Ă©lectrique lĂ©gĂšrement supĂ©rieure Ă  une valeur de 5λ/2 Ă  une frĂ©quence de 10 MHz pour un coax RG 213 dont le facteur de vĂ©locitĂ© est de 0,66.  La charge a une valeur de 100 â„Š.  On observe ici l’effet des pertes linĂ©iques du cĂąble coax. Ce phĂ©nomĂšne d’attĂ©nuation linĂ©ique se manifeste par le tracĂ© d’une spirale rentrante vers le centre de l’abaque de Smith. Source : SimSmith AE6YT. ClichĂ© : ON4IJ.

Insertion de deux segments de ligne de transmission supplĂ©mentaires entre la charge et la source (coax RG 213) :

Pour rĂ©aliser cette opĂ©ration, il suffit de cliquer (clic gauche) sur le segment « T1 Â», ensuite d’exĂ©cuter un clic droit et de cliquer sur la fonction « ^c copy Â» (fenĂȘtre « Pop‑Up Â»). Ensuite, ayant lĂ©gĂšrement dĂ©placĂ© le curseur de la souris, exĂ©cuter Ă  nouveau un clic droit et cliquer (clic gauche) sur la fonction « ^c paste Â». Le symbole Ă  recopier et Ă  prĂ©sent accrochĂ© sur le curseur de la souris.  Positionnez le curseur de la souris entre le symbole « T1 Â» et le symbole du gĂ©nĂ©rateur, ensuite effectuez un clic gauche.  Un nouveau symbole « T2 Â» apparait et est insĂ©rĂ© automatiquement entre « T1 Â» et le gĂ©nĂ©rateur. RĂ©pĂ©tez cette opĂ©ration avec « T2 Â» pour insĂ©rer un troisiĂšme symbole « T3 Â» entre « T2 Â» et le gĂ©nĂ©rateur.

Vous obtenez ceci :

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Fig. 13 : Ajout de deux segments de lignes de transmission supplĂ©mentaires au rĂ©seau entre la charge et la source. Source : SimSmith AE6YT.  ClichĂ© : ON4IJ.

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Fig. 14 : Visualisation des trois segments de ligne de transmission T1 (bleu clair), T2 (violet) et T3 (vert) sur l’abaque de Smith.  Source : SimSmith AE6YT.  ClichĂ© : ON4IJ.

Qu’avons-nous comme idĂ©es derriĂšre la tĂȘte pour placer trois segments de ligne de transmission les uns Ă  la suite des autres ?

  • PremiĂšre idĂ©e :

L’idĂ©e est de crĂ©er un bloc fonctionnel « N1 Â» que l’on va nommer « ParamĂštres Â». Ce bloc « N1 Â» va permettre d’assigner une longueur fixe de 0,1 m au segment T2. La somme des longueurs des segments T1, T2 et T3 sera fixĂ©e Ă  une longueur totale de 10 m. On va paramĂ©trer les longueurs de T1 et T3 de telle maniĂšre que si l’on augmente la longueur de T1, celle de T3 diminue proportionnellement et vice versa. En d’autres mots, quelle que soit la longueur de T1, la longueur de T3 devra ĂȘtre telle que la somme des longueurs de T1, T2 et T3 reste Ă  une valeur fixĂ©e de 10 m.

Le bloc fonctionnel « N Â» appelĂ© « Name Â» en standard dans le logiciel SimSmith est constituĂ© Ă©lectriquement de deux « fils Â» de connexion de longueur nulle. Le premier « fil Â» relie le point « chaud Â» de la ligne de transmission Ă  gauche avec celui de droite de part et d’autre du symbole « N Â» ; il en est de mĂȘme en ce qui concerne les points de masse de ce symbole.  Ceci est inclus au dĂ©part dans la fenĂȘtre de syntaxe du bloc « N Â» lorsque celui-ci est Ă©ditĂ©.  Autrement dit, le fait d’insĂ©rer un bloc « N Â» ne modifie en rien les caractĂ©ristiques du rĂ©seau complet.

En Ă©ditant la fenĂȘtre de syntaxe du bloc « N Â» (devenu le bloc « N1 Â» dans le rĂ©seau), on va ajouter quelques petites lignes de code de façon Ă  rĂ©aliser d’une maniĂšre automatique une longueur fixe pour le segment T2, et des longueurs paramĂ©trables en tandem pour les segments T1 et T3 comme dĂ©crit ci-dessus.

L’insertion du bloc fonctionnel « N1 Â» avec le nom « ParamĂštres Â» va avoir pour effet de dĂ©placer un segment de ligne T2 d’une longueur constante de 0,1 m le long de la ligne de transmission de longueur totale de 10 m. Tout ce passe comme si l’on faisait coulisser un segment de 0,1 m le long d’un feeder de 10 m entre un Ă©metteur et son antenne.

  • Seconde idĂ©e :

L’idĂ©e est de se servir du court segment de ligne T2 pour mesurer la tension, le courant et la puissance dissipĂ©e dans ce segment T2 Ă  l’endroit oĂč il se trouve le long de la ligne de transmission. On agira ensuite sur des paramĂštres de traçage du graphe en coordonnĂ©es XY pour afficher ces valeurs, non pas dans le domaine de la frĂ©quence, mais bien en fonction de l’endroit oĂč l’on se situe le long de la ligne de transmission d’une longueur totale de 10 m.  Ceci constituera une autre Ă©tape avec quelques lignes de code et avec une syntaxe appropriĂ©e dans une fenĂȘtre « Plot Â».

Il en rĂ©sulte que l’on va donc ĂȘtre capable de lire les valeurs de tension, courant et puissance Ă  n’importe quel endroit du feeder depuis la sortie de l’émetteur jusqu’à l’entrĂ©e de l’antenne. Le segment de ligne T2 va donc nous servir de « sonde de mesure Â» que l’on va promener tout le long du feeder.

La « sonde de mesure Â» constituĂ©e par le segment T2, lĂ -oĂč il se trouvera le long du feeder, va donner de facto les valeurs d’amplitudes RMS (valeurs efficaces) de tension, courant et puissance de l’onde stationnaire qui rĂ©side dans ce feeder entre l’émetteur et l’antenne.

Les mesures des amplitudes RMS de tension, de courant et de puissance de l’onde stationnaire vont nous renseigner sur la localisation des ventres et des nƓuds de ces valeurs ainsi que leurs positions relatives d’une grandeur à une autre. Par exemple, on pourra situer les ventres de tension par rapport aux ventres de courant et on pourra aussi situer les ventres de puissance par rapport aux ventres de courant. On pourra aussi constater que le SWR est constant sur toute la longueur du feeder.

En effectuant des mesures d’amplitudes RMS (magnitude, module de la valeur complexe) des grandeurs de tension, de courant et de puissance, les valeurs mesurĂ©es sont donc prĂ©levĂ©es sur la courbe d’enveloppe qui correspond Ă  la superposition des ondes progressives et de l’onde stationnaire. On pourra donc lire les minima et maxima de la superposition d’ondes le long de la ligne. En ce qui concerne les minima et maxima de tension, on pourra en dĂ©duire la valeur du VSWR.

RĂ©alisation de la premiĂšre idĂ©e avec l’insertion d’un bloc fonctionnel « N1 Â» :

Nous allons insĂ©rer un bloc fonctionnel « N1 Â» (par dĂ©faut appelĂ© « A Â») entre la charge et le segment de ligne « T1 Â» au moyen de la souris avec la mĂ©thode « Clic, Drag and Drop Â». Nous obtenons ceci :

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Fig. 15 : Insertion d’un bloc fonctionnel « N1 Â» (par dĂ©faut appelĂ© « A Â») entre la charge et le segment de ligne « T1 Â». Source : SimSmith AE6YT. ClichĂ© : ON4IJ.

Ensuite on effectue un clic gauche sur le champ « Name Â» de « N1 Â» (« A Â») et on obtient ceci :

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Fig. 16 : FenĂȘtre de syntaxe du bloc fonctionnel « N1 Â» (« A Â»). Source : SimSmith AE6YT.  ClichĂ© : ON4IJ.

La syntaxe standard d’un bloc fonctionnel est la suivante :

//name                  (nom du bloc fonctionnel)

P1 w1 gnd;             (port d’entrĂ©e P1 avec point chaud w1 et point froid gnd)

P2 w2 gnd;            (port de sortie P2 avec point chaud w2 et point froid gnd)

R0 0 w1 w2;          (rĂ©sistance R0 de 0 ℩ raccordĂ©e entre points chauds w1 et w2)

Nous allons ajouter quelques lignes de code et redimensionner la taille et la position de la fenĂȘtre :

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Fig. 17 : FenĂȘtre de syntaxe du bloc fonctionnel « N1 Â» (« A Â») avec les nouvelles lignes de code. Source : SimSmith AE6YT.  ClichĂ© : ON4IJ.

La syntaxe du bloc « N1 Â» (« A Â») devient alors ceci :

//paramĂštres          (nouveau nom du bloc fonctionnel)

P1 w1 gnd;               (port d’entrĂ©e P1 avec point chaud w1 et point froid gnd)

P2 w2 gnd;               (port de sortie P2 avec point chaud w2 et point froid gnd)

R0 0 w1 w2;             (rĂ©sistance R0 de 0 ℩ raccordĂ©e entre points chauds w1 et w2)

T1.mtrs = Len;         (longueur de T1 [m] = la variable « Len »)

T2.mtrs = 0.1;          (longueur de T2 [m] = la constante de 0,1 mĂštre)

T3.mtrs = Tot – Len – 0.1;     (longueur de T3 [m] = longueurs de T1+T2+T3, c’est‑à-dire la longueur totale de la ligne assignĂ©e Ă  la variable « Tot » dont on soustrait la longueur de la variable « Len » et dont on soustrait la constante de 0,1 mĂštre)

Lorsque les nouvelles lignes de code ont Ă©tĂ© rajoutĂ©es, on enregistre les donnĂ©es du bloc « N1 Â» (« A Â») en effectuant un clic gauche sur le bouton rectangulaire « commit Â». On obtient alors ceci :

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Fig. 18 : Bloc fonctionnel, actuellement avec le repĂšre « A Â» et avec maintenant trois champs : le nom « paramĂštres Â», la variable « Len Â» et la variable « Tot Â».  Source : SimSmith AE6YT. ClichĂ© : ON4IJ.

En cliquant (clic gauche) sur la lettre « A Â», on peut renommer le repĂšre « A Â» en repĂšre « N1 Â».

En cliquant dans le champ « Tot Â», on va assigner Ă  cette variable la valeur de 10 [m].

En cliquant (clic gauche et puis clic droit) dans le champ « Len Â», on fait apparaĂźtre une fenĂȘtre des paramĂštres de la variable « Len Â». Nous avons au dĂ©part ceci :

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Fig. 19 : FenĂȘtre standard des paramĂštres de la variable « Len Â».  Source : SimSmith AE6YT.  ClichĂ© : ON4IJ.

En cliquant (clic gauche) sur le champ « geometric Â» on change le mode de progression d’incrĂ©ments en mode « linear Â». Un nouveau champ « increment Â» apparaĂźt avec la taille de l’incrĂ©ment. Par dĂ©faut la valeur est de 1, ce qui signifie que le dĂ©placement en longueur s’effectuera par pas de 1 mĂštre.  En cliquant dans le champ « increment Â» on va paramĂ©trer une taille de 0,1 m. On enregistre les nouveaux paramĂštres en cliquant sur le bouton « done Â». On obtient alors ceci :

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Fig. 20 : FenĂȘtre des paramĂštres de la variable « Len Â» avec une progression linĂ©aire d’incrĂ©ments de taille de 0,1 mĂštre.  Source : SimSmith AE6YT.  ClichĂ© : ON4IJ.

Ensuite on clique sur la valeur 0 de la variable « Len Â» et en agissant sur la roulette de la souris, on dĂ©place le segment T2 le long du feeder.  Il y a lieu de tourner la roulette de la souris dans le bon sens pour obtenir des valeurs positives et non pas nĂ©gatives.

On peut Ă  prĂ©sent visualiser le dĂ©placement du segment T2 sur le cercle Ă  SWR constant de l’abaque de Smith. Plus la valeur de « Len Â» augmente, plus le segment de ligne T2 se dĂ©place dans le sens horlogique, ce qui correspond Ă  un dĂ©placement sur le feeder depuis la charge (antenne) vers le gĂ©nĂ©rateur (Ă©metteur) : Toward Generator.

Pour rendre ce segment plus visible sur l’abaque, on peut changer la couleur du segment T2 : on clique (clic gauche) sur le segment de ligne T2, ensuite on effectue un clic droit pour faire apparaĂźtre une fenĂȘtre d’actions. On clique (clic gauche) sur « color Â» et on clique sur le carrĂ© de couleur noire dans la palette des couleurs. On clique sur « OK Â» pour enregistrer la couleur noire.

Voici un exemple pour une valeur de la variable « Len Â» de 1,5 m.

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Fig. 21 : Constitution du rĂ©seau avec la charge, le bloc fonctionnel « N1 Â», les segments de lignes de transmission et le gĂ©nĂ©rateur. La valeur de « Len Â» est de 1,5 m, ce qui donne comme longueurs aux segments de ligne : T1 = 1,5 m, T2 = 0,1 m (fixe), T3 = 8,4 m.  La somme 1,5 + 0,1 + 8,4 = 10 m et correspond Ă  la valeur de la variable « Tot Â». Source : SimSmith AE6YT.  ClichĂ© : ON4IJ.

Sur l’abaque de Smith, cela donne ceci :

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Fig. 22 : DĂ©placement du segment de ligne T2, indiquĂ© par la flĂšche en rouge, le long du feeder Ă  une distance de 1,5 m de l’antenne. Source : SimSmith AE6YT.  ClichĂ© : ON4IJ.

Pour effectuer des mesures de tension, de courant et de puissance prĂ©sente dans les trois segments de ligne de transmission, il y a lieu d’orienter l’indicateur en forme de flĂšche placĂ© juste Ă  gauche du symbole « W Â» (Watt). Si la flĂšche est orientĂ©e vers la gauche alors il s’agit de la puissance du signal qui est transfĂ©rĂ© d’une cellule Ă  l’autre. Si la flĂšche est orientĂ©e vers le dessus alors il s’agit de la puissance qui est dissipĂ©e dans la cellule, ce qui est exactement ce que nous voulons mesurer.

En cliquant (clic gauche) sur le symbole « W Â» en dessous de chaque cellule, on oriente la flĂšche vers le dessus. Si on clique plusieurs fois sur ce symbole « W Â», il se convertit en « dBW Â» (flĂšche vers la gauche puis flĂšche vers le dessus). En poursuivant les clics, on revient Ă  la situation de dĂ©part.  On obtient alors ceci :

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Fig. 23 : ParamĂ©trage des mesures de puissance dissipĂ©e niveau de chaque cellule.  Les flĂšches sont orientĂ©es vers le dessus Ă  la gauche de chaque symbole « W Â».  La ligne infĂ©rieure nous donne les lectures de tension et de courant (V,I).  Source : SimSmith AE6YT.  ClichĂ© : ON4IJ.

Il nous reste Ă  paramĂ©trer le gĂ©nĂ©rateur G. En standard, son impĂ©dance de source est de 50 ℩. La puissance standard du gĂ©nĂ©rateur est de 1 W. Or l’impĂ©dance de la charge est ici de 100 ℩. Nous allons donc changer le type de gĂ©nĂ©rateur de façon Ă  ce que celui-ci ait une impĂ©dance de source adaptĂ©e Ă  celle de la charge. Tout ce passe comme si l’on plaçait un circuit automatique adaptateur d’impĂ©dance (Antenna Tuner) Ă  la place de l’impĂ©dance interne du gĂ©nĂ©rateur. Le gĂ©nĂ©rateur dĂ©livrera dans ces conditions une puissance exacte de 1 W.

On clique (clic gauche) sur le champ « useZ0 » et une fenĂȘtre des paramĂštres du gĂ©nĂ©rateur apparaĂźt comme suit :

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Fig. 24 : ParamĂ©trage standard du gĂ©nĂ©rateur avec impĂ©dance de source (interne) de Z0 = 50 ℩.  Source : SimSmith AE6YT. ClichĂ© : ON4IJ.

On clique (clic gauche) sur le bouton « xMtch Â» et ensuite on clique (clic gauche) sur le bouton « commit Â».  On obtient ceci :

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Fig. 25 : ParamĂ©trage du gĂ©nĂ©rateur avec impĂ©dance de source automatiquement adaptĂ©e Ă  l’impĂ©dance de charge de 100 ℩.  On remarquera ici que la frĂ©quence du gĂ©nĂ©rateur est de 10 MHz. Source : SimSmith AE6YT.  ClichĂ© : ON4IJ.

Pour obtenir des mesures de tension, de courant et de puissance plus significatives, on va paramétrer la puissance du générateur à 1000 W.

On clique (clic gauche) dans le champ « xMtch Â» du gĂ©nĂ©rateur pour faire apparaĂźtre Ă  nouveau sa fenĂȘtre de paramĂ©trage. AprĂšs le paramĂštre xMtch, on ajoute (1000) pour obtenir la syntaxe suivante : xMtch(1000). Ensuite on clique sur le bouton « commit Â».

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Fig. 26 : ParamĂ©trage du gĂ©nĂ©rateur avec impĂ©dance de source automatiquement adaptĂ©e et avec une puissance de 1000 W. Source : SimSmith AE6YT. ClichĂ© : ON4IJ.

On obtient alors ceci :

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Fig. 27 : ParamĂ©trage du gĂ©nĂ©rateur avec impĂ©dance de source automatiquement adaptĂ©e et avec une puissance de 1000 W. Source : SimSmith AE6YT. ClichĂ© : ON4IJ.

La lecture des puissances dissipées, des tensions et des courants deviennent bien plus significatives. On obtient ceci :

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Fig. 28 : Lecture des puissances dissipĂ©es, des tensions et des courants dans chaque cellule.  La puissance du signal est fournie par un gĂ©nĂ©rateur adaptĂ© d’une puissance de 1000 W.  On remarquera que le SWR est de 1,941:1 et que la charge dissipe une puissance de 950 W. Source : SimSmith AE6YT. ClichĂ© : ON4IJ.

On remarquera la lecture des puissances dissipĂ©es dans les segments de ligne de transmission en fonction de leur longueur : 4,03 W dans T1 d’une longueur de 1,5 m et 46 W dans le segment T3 d’une longueur de 8,4 m.

En ce qui concerne le petit segment de ligne T2, la puissance dissipĂ©e dans celui-ci va dĂ©pendre de la position Ă  laquelle il se trouve dans le feeder entre l’antenne et l’émetteur !!!

Pour s’en convaincre, il suffit de dĂ©placer ce segment au milieu du feeder pour constater que la puissance qui est dissipĂ©e dans T2 passe par un maximum. On peut suivre le dĂ©placement du segment T2 sur le cercle Ă  SWR constant de l’abaque de Smith. Il suffit de cliquer (clic gauche) dans la valeur de « Len Â» du bloc « N1 Â» et agir sur la roulette de la souris pour visualiser le dĂ©placement du segment T2 sur l’abaque. Le maximum de dissipation de puissance dans T2 a lieu lorsque celui-ci se situe Ă  gauche du cercle Ă  SWR constant sur l’abaque (Ă  cheval sur l’axe horizontal des parties rĂ©elles d’impĂ©dance, c’est-Ă -dire ici une rĂ©sistance pure qui a une valeur proche de 25 ℩.

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Fig. 29 : Lecture de la puissance dissipĂ©e dans le segment de ligne T2.  Cette puissance dissipĂ©e dans T2 passe par un maximum en fonction de l’emplacement oĂč T2 se trouve le long du feeder entre l’antenne et l’émetteur. Source : SimSmith AE6YT.  ClichĂ© : ON4IJ.

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Fig. 30 : Position du segment de ligne T2 le long du feeder entre l’antenne et l’émetteur, lĂ -oĂč l’on obtient un maximum de puissance dissipĂ©e dans ce segment de ligne T2. Source : SimSmith AE6YT.  ClichĂ© : ON4IJ.

RĂ©alisation de la seconde idĂ©e sur un graphique XY avec la tension, le courant et la puissance dissipĂ©e en fonction de la longueur (l’endroit oĂč se situe le segment T2 le long du feeder entre l’antenne et l’émetteur :

Nous allons constituer un graphique cartĂ©sien en coordonnĂ©es XY oĂč l’on va reporter en abscisse (X) la position du segment de ligne T2 le long du feeder entre l’antenne et l’émetteur. En ordonnĂ©e, nous allons reporter les grandeurs de tension, de courant et de puissance dissipĂ©e dans le segment de ligne T2.  On va se servir de la fonction « plot Â» du gĂ©nĂ©rateur.

On clique (clic gauche) dans le champ « plot Â» de la cellule du gĂ©nĂ©rateur.  Une fenĂȘtre standard de paramĂštres apparaĂźt comme suit :

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Fig. 31 : FenĂȘtre avec paramĂštres standard de la fonction « plot Â» de la cellule gĂ©nĂ©rateur.  Source : SimSmith AE6YT.  ClichĂ© : ON4IJ.

On va ajouter quelques lignes de code dans la fenĂȘtre illustrĂ©e ci-dessus.  La syntaxe dans cette fenĂȘtre devient ceci :

//Plots

plot T2.p PWR;                        (puissance dissipĂ©e – attention : p en minuscule – dans le segment de ligne T2 reportĂ©e sur un axe d’ordonnĂ©es Y appelĂ© PWR)

plot Mag(T2.V) ‘’Volt’’ y1;     (Module de la valeur complexe de tension entre le point chaud et la masse du segment de ligne T2 reportĂ© sur un axe d’ordonnĂ©es y1 appelĂ© Volt)

plot Mag(T2.I) ‘’Amp’’ y2;    (Module de la valeur complexe du courant dans le segment de ligne T2 reportĂ© sur un axe d’ordonnĂ©es y2 appelĂ© Amp)

AprĂšs avoir encodĂ© les lignes de syntaxe et aprĂšs avoir redimensionnĂ© la fenĂȘtre des paramĂštres « plot Â», on obtient ceci :

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Fig. 32 : FenĂȘtre avec paramĂštres encodĂ©s de la fonction « plot Â» de la cellule gĂ©nĂ©rateur. Source : SimSmith AE6YT. ClichĂ© : ON4IJ.

On clique ensuite ((clique gauche) sur le bouton « commit Â».

Pour activer la fonction de balayage (sweep) selon l’axe des abscisses et obtenir les valeurs des grandeurs encodĂ©es dans les paramĂštres de la fonction « plot Â», on doit remplacer le paramĂštre « n Â» (no) dans le champ « sweep Â» par le paramĂštre « y Â» (yes).  Il suffit de cliquer (clic gauche) sur le « n Â» pour que celui-ci se transforme en « y Â».

Avant :

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Fig. 33 : ParamĂštre standard « n Â» de la fonction de balayage.  Source : SimSmith AE6YT.  ClichĂ© : ON4IJ.

AprĂšs :

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Fig. 34 : ParamĂštre « y Â» de la fonction de balayage pour permettre l’affichage en ordonnĂ©es des grandeurs paramĂ©trĂ©es dans la fonction « plot Â».  Source : SimSmith AE6YT.  ClichĂ© : ON4IJ.

On voit apparaĂźtre en affichage rĂ©duit les courbes sur le graphique XY. Pour faire apparaĂźtre le graphique XY Ă  la place du graphique de l’abaque de Smith, il suffit de cliquer (clic gauche) sur le graphe rĂ©duit.

Avant :

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Fig. 35 : Affichage rĂ©duit du graphique XY.  Source : SimSmith AE6YT.  ClichĂ© : ON4IJ.

AprĂšs :

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Fig. 36 : Affichage en « pleine page Â» du graphique XY.  Source : SimSmith AE6YT.  ClichĂ© : ON4IJ.

Actuellement, l’axe des abscisses (X) suit le balayage (sweep) dans le domaine de la frĂ©quence (G.MHz). Or, ce n’est pas ce que nous voulons ! Ce que l’on recherche, c’est d’obtenir en abscisse la variable de longueur qui correspond Ă  la position du segment de ligne de transmission T2 le long du feeder entre l’antenne et l’émetteur.  Le balayage en longueur correspondra alors au dĂ©placement du segment de ligne T2 le long du feeder depuis l’antenne vers l’émetteur.  Cette variable de longueur « Len Â» se situe dans le bloc fonctionnel « N1 Â».

On clique (clic gauche) sur le champ « name Â» de la fonction « sweep Â». On voit apparaĂźtre une fenĂȘtre contenant une sĂ©rie de variable possibles Ă  assigner Ă  l’axe des abscisses comme suit :

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Fig. 37 : FenĂȘtre de la fonction de balayage (sweep) faisant apparaĂźtre la liste des variables possibles que l’on peut assigner Ă  l’axe des abscisses du graphique XY.  Source : SimSmith AE6YT. ClichĂ© : ON4IJ.

On clique (clic gauche) sur le champ « N1.Len Â». On voit automatiquement apparaĂźtre une nouvelle ligne de balayage intitulĂ©e « N1.Len Â» en plus de la ligne de balayage intitulĂ©e « G.MHz Â». Il nous reste Ă  dĂ©sactiver le balayage « G.MHz Â» en cliquant sur « y Â» pour le transformer en « n Â» et Ă  activer le balayage « N1.Len Â» en cliquant sur « n Â» pour le transformer en « y Â».

Avant :

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Fig. 38 : FenĂȘtre de la fonction de balayage (sweep) : ici la variable « G.MHz Â» (non dĂ©sirĂ©e) est toujours activĂ©e et la variable « N1.Len Â» (dĂ©sirĂ©e) n’est pas encore activĂ©e. Source : SimSmith AE6YT.  ClichĂ© : ON4IJ.

AprĂšs :

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Fig. 39 : FenĂȘtre de la fonction de balayage (sweep) : ici la variable « G.MHz Â» (non dĂ©sirĂ©e) est dĂ©sactivĂ©e et la variable « N1.Len Â» (dĂ©sirĂ©e) vient d’ĂȘtre activĂ©e. Source : SimSmith AE6YT. ClichĂ© : ON4IJ.

Il nous reste Ă  paramĂ©trer l’étendue du balayage en longueur (sweep : from 
 to) depuis une longueur de 0 m jusqu’à une longueur (totale) de 10 m.

On clique (clique gauche) dans le champ « from Â» pour encoder la valeur 0 puis dans le champ « to Â» pour encoder la valeur 10 (paramĂštres de longueur en mĂštre).

Il nous reste Ă  paramĂ©trer le nombre de points sur l’axe des abscisses, ce qui va permettre de dĂ©finir la taille des incrĂ©ments de longueur. Pour une longueur totale de 10 m et avec un nombre de points de 100, on aura des incrĂ©ments de 10 cm. Pour augmenter la rĂ©solution de l’axe des abscisses, on peut choisir un plus grand nombre de points, par exemple 1000 (1K) ; la taille des incrĂ©ments de longueur aura alors une valeur de 1 cm.

On obtient ceci :

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Fig. 40 : ParamĂ©trage de l’étendue du balayage sur l’axe des abscisses du graphe XY dans la fonction « sweep Â» : de 0 m Ă  10 m.  ParamĂ©trage de la rĂ©solution de cet axe en dĂ©finissant un nombre de points de mesures, ici 1000 points, ce qui dĂ©finit la taille des incrĂ©ments de longueur Ă  une valeur de 1 cm.  Source : SimSmith AE6YT. ClichĂ© : ON4IJ.

Voici ce que l’on obtient sur le graphe XY :

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Fig. 41 : Graphique XY de la tension, du courant et de la puissance dissipĂ©e le long d’une ligne de transmission. En violet : la courbe de tension, en rouge, la courbe de courant, en bleu la courbe de puissance dissipĂ©e. La ligne horizontale (bleue) reprĂ©sente le SWR qui est constant sur toute la longueur de la ligne. Source : SimSmith AE6YT. ClichĂ© : ON4IJ.

Sur le graphique XY ci-dessus, il y a moyen d’afficher les courbes d’une seule ou de plusieurs grandeurs. Il suffit de cliquer (clic gauche) sur les champs des variables d’ordonnĂ©es du graphique. Les grandeurs qui ne sont plus affichĂ©es sont alors barrĂ©es d’un trait oblique. Pour les faire apparaĂźtre Ă  nouveau une grandeur, il suffit de cliquer Ă  nouveau sur le champ de celle-ci.

Voici par exemple comment afficher uniquement la grandeur de tension :

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Fig. 42 : ParamĂ©trage des grandeurs Ă  afficher dans le graphique XY.  Ici, seule la grandeur de tension est affichĂ©e dans le graphique, les autres grandeurs ayant Ă©tĂ© dĂ©sactivĂ©es. Source : SimSmith AE6YT. ClichĂ© : ON4IJ.

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Fig. 43 : Graphique XY de la tension prĂ©sente le long d’une ligne de transmission depuis la charge jusqu’au gĂ©nĂ©rateur. Source : SimSmith AE6YT. ClichĂ© : ON4IJ.

Sur le graphique, il y a moyen de visualiser sur la courbe la valeur de la grandeur Ă  un point prĂ©cis de la courbe.  Il suffit de cliquer (clic gauche) sur un endroit de la courbe : un marqueur en forme de croix vient alors se positionner sur la courbe.  La valeur de la grandeur est affichĂ©e dans le coin infĂ©rieur droit de la fenĂȘtre d’affichage du graphique.

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Fig. 44 : Marqueur en forme de croix placĂ© sur la courbe donnant la grandeur de tension.  Ici, le marqueur est positionnĂ© tout juste sur le minimum de tension. Source : SimSmith AE6YT. ClichĂ© : ON4IJ.

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Fig. 45 : Lecture de la valeur de la grandeur de tension oĂč a Ă©tĂ© positionnĂ© le marqueur.  Ici, la valeur lue au minimum de tension est de 158,36 VRMS. Le minimum de tension a lieu dans la ligne de transmission Ă  une distance de 4,885 m par rapport Ă  la charge. Source : SimSmith AE6YT. ClichĂ© : ON4IJ.

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Fig. 46 : Marqueur positionnĂ© sur le maximum de tension. Source : SimSmith AE6YT. ClichĂ© : ON4IJ.

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Fig. 47 : Lecture de la valeur au maximum de tension : 307,85 VRMS Ă  une distance de 10 cm de la charge. Source : SimSmith AE6YT. ClichĂ© : ON4IJ.

Le VSWR est dĂ©fini par le rapport entre le maximum et le minimum de tension :
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Cette valeur calculĂ©e du VSWR selon les mesures de tensions correspond bien Ă  la valeur de SWR qui est indiquĂ©e dans la cellule du gĂ©nĂ©rateur (Ă  quelques dĂ©cimales prĂšs) : SWR = 1,941.

Reprenons le graphique avec les trois grandeurs de tension, de courant et de puissance dissipée dans la ligne de transmission.

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Fig. 48 : Graphique XY de la tension, du courant et de la puissance dissipĂ©e le long d’une ligne de transmission. En violet : la courbe de tension, en rouge, la courbe de courant, en bleu la courbe de puissance dissipĂ©e. Source : SimSmith AE6YT. ClichĂ© : ON4IJ.

Sur le graphique ci-dessus, on constate que le maximum de courant a lieu lĂ -oĂč se situe le minimum de tension.  Ceci illustre bien que les tensions et courants d’une onde stationnaire sont en opposition de phase le long d’une ligne de transmission.

En ce qui concerne la grandeur de puissance dissipée, celle-ci est directement proportionnelle au carré de la valeur du courant qui circule dans la ligne de transmission à un emplacement donné de cette ligne (puissance dissipée par effet Joule). La puissance dissipée est en phase avec le courant.

P = R . IÂČ

Voyons ce qui se passe dans la ligne de transmission lorsque la valeur de l’impĂ©dance de la charge s’écarte de plus en plus de la valeur de l’impĂ©dance caractĂ©ristique de la ligne, autrement dit lorsque le SWR augmente dans la ligne :

Nous allons fixer une nouvelle valeur Ă  l’impĂ©dance de charge : 150 ℩ Ă  la place de 100 ℩ (clic gauche dans le champ « ohms Â» de la charge).

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Fig. 49 : Graphique XY de la tension, du courant et de la puissance dissipĂ©e le long d’une ligne de transmission raccordĂ©e sur une charge de 150 ℩. FrĂ©quence 10 MHz. En violet : la courbe de tension ; en rouge : la courbe de courant ; en bleu : la courbe de puissance dissipĂ©e. Source : SimSmith AE6YT. ClichĂ© : ON4IJ.

On constate que la courbe de puissance dĂ©passe l’échelle de cette grandeur physique.  Pour adapter l’échelle de puissance, il suffit d’amener le curseur de la souris quelque part sur la colonne des graduations « PWR Â» et ensuite d’agir sur la roulette de la souris pour amener une Ă©tendue de mesure appropriĂ©e.  On passe ainsi d’une Ă©tendue de mesure de 0,9 W Ă  1,8 W.

Le SWR vient d’augmenter (ce qui Ă©tait attendu) et atteint ici une valeur de 2,845:1. On constate que les valeurs des maxima des grandeurs ont augmentĂ© et que les valeurs des minima de celles-ci ont diminuĂ©.

On peut rĂ©pĂ©ter cette opĂ©ration pour diffĂ©rentes valeurs de la charge : 200 ℩, etc.

ConsĂ©quences de la prĂ©sence d’un SWR de valeur Ă©levĂ©e dans un cĂąble coaxial :

Les cĂąbles coaxiaux ont des valeurs limites de la tension de rigiditĂ© diĂ©lectrique. On constate que les valeurs maximales de tension dans un cĂąble coaxial sont non seulement fonction de la puissance de l’émetteur, mais sont aussi fonction de la valeur du SWR dans la ligne de transmission entre l’antenne et l’émetteur.  Si les ventres de tension dus aux ondes stationnaires dans la ligne viennent Ă  excĂ©der la valeur maximale admise dans un cĂąble coaxial, on risque de provoquer un amorçage d’arc Ă©lectrique. L’amorçage de cet arc ne pourra avoir lieu qu’à un des endroits oĂč se situent les ventres de tension dans la ligne de transmission. Il est Ă  remarquer que les pertes dans le diĂ©lectrique des cĂąbles coaxiaux ont lieu lĂ -oĂč se situent les ventres de tension.

Il est en outre Ă  remarquer que lorsque la frĂ©quence du signal augmente, le SWR ne change pas dans la ligne de transmission (pour une impĂ©dance de charge donnĂ©e et constante). Il en est de mĂȘme en ce qui concerne les valeurs de tensions et de courant. En revanche les valeurs de la puissance dissipĂ©e dans la ligne de transmission ont tendance Ă  augmenter en fonction de la frĂ©quence du signal.  Ceci peut facilement se dĂ©duire des courbes d’attĂ©nuation (pertes) dans un cĂąble coaxial en fonction de la frĂ©quence du signal. Les pertes diĂ©lectriques dans un cĂąble coaxial augmente en fonction de la frĂ©quence du signal.

Ainsi, la tempĂ©rature d’un cĂąble coaxial RG 213/U peut rester raisonnable lorsqu’on utilise un Ă©metteur en ondes courtes d’une puissance de 1000 W avec un SWR raisonnable (par exemple de 2:1). En revanche, le mĂȘme cĂąble coaxial avec un Ă©metteur de mĂȘme puissance et avec le mĂȘme SWR peut devenir bouillant en utilisant une station d’émission VHF Ă  telle enseigne que ce cĂąble risque de fondre littĂ©ralement aux endroits oĂč ont lieu les ventres de puissance dissipĂ©e. Autant savoir.

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Fig. 50 : Graphique XY de la tension, du courant et de la puissance dissipĂ©e le long d’une ligne de transmission raccordĂ©e sur une charge de 150 ℩. FrĂ©quence 30 MHz.  Les valeurs de tension et de courant restent inchangĂ©es.  En revanche la valeur des ventres de puissance dissipĂ©e ont substantiellement augmentĂ© en fonction de la frĂ©quence. Source : SimSmith AE6YT. ClichĂ© : ON4IJ.

On peut observer les pertes linĂ©iques d’un cĂąble coaxial en fonction de la frĂ©quence du signal lorsque l’impĂ©dance de la charge ZL = 50 ℩ est adaptĂ©e Ă  l’impĂ©dance caractĂ©ristique de la ligne de transmission Z0 = 50 ℩.

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Fig. 51 : Graphique XY de la tension, du courant et de la puissance dissipĂ©e le long d’une ligne de transmission raccordĂ©e sur une charge adaptĂ©e de 50 ℩.  FrĂ©quence 10 MHz. On constate les pertes linĂ©iques du cĂąble coaxial RG 213/U ici utilisĂ©.  La puissance dissipĂ©e dans la charge est plus faible que celle fournie par la source. Source : SimSmith AE6YT. ClichĂ© : ON4IJ.

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Fig. 52: Graphique XY de la tension, du courant et de la puissance dissipĂ©e le long d’une ligne de transmission raccordĂ©e sur une charge adaptĂ©e de 50 ℩.  FrĂ©quence 50 MHz.  On constate que les pertes linĂ©iques du cĂąble coaxial RG 213/U ont augmentĂ© en fonction de la frĂ©quence du signal.  Les pertes s’accentuent aussi le long de la ligne entre la charge et la source : les droites sur le graphique accusent une pente plus Ă©levĂ©e pour une ligne d’une mĂȘme longueur (10 m). Source : SimSmith AE6YT. ClichĂ© : ON4IJ.

C’est Ă  vous Ă  prĂ©sent de naviguer dans le logiciel SimSmith (AE6YT) pour simuler tout ce que vous voulez. Voici un dernier exemple avec une ligne de transmission de 20 m et une impĂ©dance de charge de 500 ℩.  La frĂ©quence du signal est de 10 MHz.

Si vous changez la longueur de la ligne de transmission, n’oubliez pas d’agir sur les deux valeurs des variables suivantes :

N1 Tot = 20

N1.Len sweep to 20

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Fig. 53 : Graphique XY de la tension, du courant et de la puissance dissipĂ©e le long d’une ligne de transmission raccordĂ©e sur une charge de 500 ℩.  FrĂ©quence 100 MHz.  Longueur de ligne : 20 m.  Puissance du gĂ©nĂ©rateur : 1000 W.  Ventre de tension : 594 VRMS.  Ventre de courant : 11,8 ARMS. Ventre de puissance dissipĂ©e : 2,83 WRMS dans un segment de ligne d’une longueur de 10 cm placĂ© au ventre de courant dans la ligne de transmission entre la charge et la source. Source : SimSmith AE6YT. ClichĂ© : ON4IJ.

Conclusion :

Le logiciel SimSmith (AE6YT) va devenir pour vous un vĂ©ritable laboratoire de mesure. Si vous prenez la peine d’apprendre l’utilisation de l’abaque de Smith, vous pourrez utiliser SmiSmith comme si vous vous retrouveriez face Ă  un appareil analyseur de rĂ©seaux vectoriel. Vous aurez ainsi la rĂ©compense de ce que vous aurez appris.

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Fig. 54 : Environnement graphique du logiciel SimSmith (AE6YT) : un vĂ©ritable laboratoire de mesure et pratiquement un analyseur de rĂ©seaux vectoriel virtuel. Source : SimSmith AE6YT. ClichĂ© : ON4IJ.

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Ondes stationnaires et SWR avec SimSmith (2591 téléchargements )
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 par Jean-François Flamée | ON4IJ

Auteur / autrice

  • Bonjour. Je suis nĂ© en 1960 et je suis pĂšre de deux enfants. J'ai passĂ© ma licence HAREC en 1984 (ex ON1KYM) et j'ai repris l'indicatif de mon papa (silent key 2012) ON4IJ en 2016. Je suis passionnĂ© par les instruments de mesure radiofrĂ©quence pour les utiliser dans mon activitĂ© de radioamateur. Ayant constituĂ© un labo de mesure HF, je peux ainsi expĂ©rimenter et parfaire mes connaissances en Ă©lectronique HF. Je m'emploie Ă  contribuer au site Internet ON5VL.org avec la publication de plusieurs articles techniques pour partager quelques expĂ©riences avec tous les radioamateurs. Ces articles sont largement illustrĂ©s et sont rĂ©digĂ©s dans un esprit didactique sans me prendre au sĂ©rieux : je m'efforce de rester pratique et ludique, mais parfois vous y trouverez de la technique pure et dure et de temps en temps un peu de mathĂ©matique, juste ce qu'il faut, sans plus, c'est-Ă -dire le stricte nĂ©cessaire et suffisant pour comprendre. Ces articles sont enfin rĂ©digĂ©s dans le Ham Spirit avec l'intention de partage de connaissances et d'expĂ©riences radioamateur. 73 Ă  tous. ON4IJ. +