Analyseur de spectre et mesures scalaires

Analyseur de spectre et mesures scalaires

Les mesures de grandeur scalaire sont utiles pour caractĂ©riser un circuit Ă©lectronique. Dans ce nouvel article, Jean François nous prĂ©sente d’autres mesures spĂ©ciales Ă  effectuer dans le cas de circuits actifs

Mesures scalaires sur un réseau :

Dans le domaine technique des radioamateurs, nous avons parfois besoin de relever la courbe de rĂ©ponse en amplitude dans le domaine de la frĂ©quence d’un circuit Ă©lectronique actif ou passif comme par exemple un filtre (passe-bas, passe bande, etc.), un attĂ©nuateur, un cĂąble coaxial d’une longueur dĂ©terminĂ©e, une antenne ou bien un prĂ©amplificateur d’antenne, un amplificateur de puissance, un convertisseur de frĂ©quence,

La mesure des grandeurs scalaires sont utiles pour caractĂ©riser un circuit Ă©lectronique : il s’agit d’effectuer les mesures du coefficient de transmission (mesure de perte d’insertion ou gain) et du coefficient de rĂ©flexion prĂ©sent Ă  l’entrĂ©e d’un dispositif sous test (mesure d’adaptation d’impĂ©dance Ă  la ligne de transmission). Dans le cas de circuits actifs, il y a lieu d’effectuer d’autres mesures spĂ©ciales comme par exemple la rĂ©ponse du circuit en fonction du niveau de puissance d’entrĂ©e (mesure de linĂ©aritĂ©, compression, etc.) ou bien d’analyser la rĂ©ponse du circuit avec un dĂ©calage en frĂ©quence dans le cas des convertisseurs de frĂ©quence ou mĂ©langeurs (mesure de perte de conversion). Un circuit Ă©lectronique est constituĂ© de plusieurs composants reliĂ©s entre eux constituant ainsi un rĂ©seau (Network).

Les mesures Ă©voquĂ©es ci-dessus peuvent entre autres ĂȘtre rĂ©alisĂ©es avec un analyseur de spectre et un gĂ©nĂ©rateur suiveur Ă  balayage en frĂ©quence (Tracking Generator ou Tracking Source) pour les mesures du coefficient de transmission. En ce qui concerne les mesures du coefficient de rĂ©flexion, un dispositif sĂ©parateur de signaux (Test Set) est nĂ©cessaire pour effectuer les mesures d’onde incidente et d’onde rĂ©flĂ©chie : on utilisera soit un coupleur directionnel soit un pont directionnel. L’ensemble de ces appareils font partie de la famille des analyseurs de rĂ©seau scalaires (SNA : Scalar Network Analyser). Il existe des appareils tout-en-un dĂ©diĂ©s Ă  ce type de mesures et ces appareils portent le mĂȘme nom : analyseurs de rĂ©seau scalaires.

Grandeur scalaire : grandeur qui est suffisamment dĂ©finie par sa mesure en fonction d’une certaine unitĂ©, par opposition aux grandeurs vectorielles. Une longueur, une masse sont des grandeurs scalaires ; une vitesse, une accĂ©lĂ©ration sont des grandeurs vectorielles. En Ă©lectronique radiofrĂ©quence, on peut rĂ©sumer la notion d’une mesure scalaire par celle d’une amplitude sans mesure de phase.

Les appareils qui sont capables d’effectuer des mesures d’amplitude et de phase font partie de la famille des analyseurs de rĂ©seau vectoriels (VNA : Vector Network Analyzer). L’analyse vectorielle de rĂ©seau fera l’objet d’un futur article sur le site ON5VL.

Analyseur de spectre
Fig. 1 : Analyseur de rĂ©seau scalaire constituĂ© d’un analyseur de spectre HP 8563E et d’un Tracking Source HP 85644A ou HP 85645A avec un filtre passe-bande sous test. Quelques accessoires sont visibles Ă  l’avant-plan du clichĂ© : un connecteur adaptateur en « I Â» (Thru), un calibre court-circuit coaxial (Short) HP 85032-60009 (type N femelle), et une charge Ă©talon 50 ℩ HP 909F (type N femelle). Juste derriĂšre le filtre passe-bande sous test on peut observer un coupleur directionnel double HP 778D pour la mesure de rĂ©flexion. Les charges Ă©talon et autres calibres proviennent d’un kit de calibrage type N HP 85032B.

Les mesures scalaires sur un rĂ©seau (circuit Ă©lectronique) s’effectuent Ă  partir d’une source d’un signal qui va « stimuler Â» le circuit (Stimulus-Response Measurements) et d’un rĂ©cepteur qui va analyser les caractĂ©ristiques du rĂ©seau dans le domaine de la frĂ©quence (analyseur de spectre).
Nous nous sommes dĂ©jĂ  familiarisĂ©s avec l’analyseur de spectre : voir l’article Ă  ce sujet « Analyseur de spectre et radioamateurs Â» sur le site Internet ON5VL. Ceci va nous aider Ă  comprendre la suite.

Voyons Ă  prĂ©sent le schĂ©ma bloc d’un gĂ©nĂ©rateur suiveur ou Tracking Source associĂ© Ă  un analyseur de spectre.

Analyseur de spectre
Fig. 2 : SchĂ©ma bloc d’un analyseur de spectre avec gĂ©nĂ©rateur suiveur Ă  balayage en frĂ©quence Tracking Generator ou Tracking Source.

Un gĂ©nĂ©rateur suiveur Ă  balayage en frĂ©quence est une source d’un signal dont la frĂ©quence de sortie poursuit celle de l’accord en frĂ©quence de l’analyseur de spectre. Dans le schĂ©ma bloc ci-dessus, l’analyseur de spectre reçoit un signal Ă  son entrĂ©e de frĂ©quence FS qui subit un changement de frĂ©quence au moyen d’un mĂ©langeur pilotĂ© par un oscillateur local. Lorsque le signal qui est le produit du changement de frĂ©quence se situe au centre de la bande passante du filtre moyenne frĂ©quence, ce signal parvient jusqu’au dĂ©tecteur d’enveloppe. AprĂšs ce dĂ©tecteur, le signal est amplifiĂ© pour piloter la dĂ©flexion verticale de l’écran Ă  tube cathodique. Le synchronisme entre l’axe horizontal des frĂ©quences sur l’écran et l’accord en frĂ©quence de l’oscillateur local est assurĂ© par le gĂ©nĂ©rateur Ă  balayage (base de temps) qui pilote en mĂȘme temps la dĂ©flexion horizontale de l’écran et l’accord en frĂ©quence de l’oscillateur local.

Toujours dans le schĂ©ma bloc ci-dessus, le gĂ©nĂ©rateur suiveur (Tracking Source) profite du balayage en frĂ©quence de l’oscillateur local de l’analyseur de spectre pour effectuer un nouveau changement de frĂ©quence pilotĂ© par un oscillateur Ă  frĂ©quence fixe. Si on accorde la frĂ©quence fixe (F’IF) de l’oscillateur du gĂ©nĂ©rateur suiveur Ă  celle du centre de la bande passante du filtre moyenne frĂ©quence (FIF) de l’analyseur de spectre et qu’on utilise le nouveau changement de frĂ©quence par l’intermĂ©diaire du mĂ©langeur du gĂ©nĂ©rateur suiveur, alors la frĂ©quence du signal de sortie du gĂ©nĂ©rateur suiveur (F’S) sera Ă©quivalente Ă  celle de l’accord en frĂ©quence pour le signal d’entrĂ©e de l’analyseur de spectre (FS).

Analyseur de spectre
L’étalement en frĂ©quence (Span) de l’analyseur de spectre et celui du gĂ©nĂ©rateur suiveur sont adaptĂ©s et synchrones rĂ©alisant ainsi une poursuite parfaite en frĂ©quence entre les deux appareils. L’oscillateur fixe du gĂ©nĂ©rateur suiveur est asservi Ă  l’oscillateur de rĂ©fĂ©rence de l’analyseur de spectre pour que les frĂ©quences FIF et F’IF soient rigoureusement Ă©gales. On est donc en prĂ©sence d’un systĂšme que l’on appelle cohĂ©rent. Le dispositif sous test est intercalĂ© entre la sortie du gĂ©nĂ©rateur suiveur et l’entrĂ©e de l’analyseur de spectre.

Analyseur de spectre
Fig. 3 : Vue des connexions de raccordement Ă  l’arriĂšre de l’analyseur de spectre.

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  Fig. 4 : Vue des connexions de raccordement Ă  l’arriĂšre du gĂ©nĂ©rateur suiveur Ă  balayage.

Les mesures scalaires sur un rĂ©seau se subdivisent en trois groupes : les mesures de transmission, les mesures de rĂ©flexion et les mesures spĂ©ciales (en fonction d’un niveau de puissance ou d’un dĂ©calage en frĂ©quence).

Mesures de transmission (test) :

Qu’est-ce qu’une mesure de transmission d’un dispositif sous test ?

La mesure scalaire de la transmission d’un circuit (rĂ©seau) dĂ©termine le gain ou la perte d’insertion du circuit dans le domaine de la frĂ©quence comme illustrĂ© ci-dessous.

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Fig. 5 : Mesure scalaire de la transmission d’un rĂ©seau.

Le coefficient de transmission, τ, est Ă©gal au rapport de la tension transmise sur la tension incidente et est exprimĂ© en dĂ©cibel sur une Ă©chelle logarithmique de l’écran d’un analyseur de spectre.

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Pour procĂ©der Ă  une mesure de transmission d’un rĂ©seau, on procĂšde en trois Ă©tapes

  • Configurer les paramĂštres de mesure Ă  l’analyseur de spectre : frĂ©quence, rĂ©solution de bande passante (RBW), vitesse de balayage en frĂ©quence (Sweep Time), attĂ©nuation d’entrĂ©e, etc., le tout avec le rĂ©seau sous test raccordĂ© entre le gĂ©nĂ©rateur suiveur et l’analyseur. Il s’agit de « dĂ©grossir Â» la courbe de rĂ©ponse du rĂ©seau sous test.
  • Établir un rapport de 0 dB de rĂ©fĂ©rence en enlevant le rĂ©seau sous test et en le substituant par un connecteur adaptateur en « I Â» (« Thru Â») de haute qualitĂ© de maniĂšre Ă  raccorder la sortie du gĂ©nĂ©rateur directement Ă  l’entrĂ©e de l’analyseur de spectre tout en laissant dans le circuit les cĂąbles coaxiaux de raccordement entre les deux appareils. On mesure ainsi le niveau d’amplitude du signal incident. Ensuite on active Ă  l’analyseur de spectre la fonction « Normalisation Â» pour rĂ©aliser la soustraction (en dB) entre la puissance transmise (en dBm) et la puissance incidente (en dBm). Cela permet d’avoir une courbe de rĂ©ponse parfaitement plate Ă  0 dB qui rĂ©sorbe les imperfections de linĂ©aritĂ© du systĂšme de mesure y compris les imperfections et non linĂ©aritĂ©s des cĂąbles coaxiaux de raccordement sur toute l’étendue de mesure dans le domaine de la frĂ©quence.
  • ProcĂ©der Ă  la mesure scalaire de transmission en rĂ©insĂ©rant le rĂ©seau sous test sur la voie de mesure (Ă  la place du connecteur « I Â»).

Remarque : Une fois que la fonction « Normalisation Â» a Ă©tĂ© activĂ©e, il est possible de positionner la trace parfaitement linĂ©aire du 0 dB (qui est au sommet de l’écran) Ă  une hauteur dĂ©sirĂ©e sur l’écran de l’analyseur en utilisant la fonction NORM REF POSITION, ce qui est trĂšs utile lorsque le dispositif sous test est caractĂ©risĂ© par un gain positif dans le cas d’un amplificateur.

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Fig. 6 : Pour Ă©tablir un 0 dB de rĂ©fĂ©rence pour la mesure de transmission, le dispositif sous test est substituĂ© par un connecteur adaptateur en « I Â» (« Thru Â»).

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Fig. 7 : Activation de la fonction de normalisation Ă  l’analyseur de spectre pour rĂ©sorber la diffĂ©rence entre la puissance transmise et la puissance incidente. La trace du 0 dB est situĂ©e au sommet de l’écran. Une indication « N Â» apparaĂźt Ă  la gauche de l’écran pour indiquer qu’il s’agit d’une mesure normalisĂ©e, c’est-Ă -dire dont la linĂ©arisation du 0 dB a Ă©tĂ© Ă©tablie dans les conditions de mesure de bande de frĂ©quence (ici entre 200 MHz et 1200 MHz), de rĂ©solution de bande passante (RBW de 1 MHz) et de temps de balayage (Sweep de 50 ms).

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Fig. 8 : Mesure de transmission du filtre passe-bande illustrĂ© Ă  la figure 6. La bande passante est comprise entre les frĂ©quences de coupure de 472 MHz et 1015 MHz. L’attĂ©nuation hors bande est relativement raide et de l’ordre de -50 dB Ă  50 MHz d’écart des frĂ©quences de coupure. La perte d’insertion du filtre est trĂšs faible (quelques dixiĂšmes de dB) et la rĂ©ponse dans la bande passante est particuliĂšrement linĂ©aire. La caractĂ©ristique de transmission de ce filtre est proche de l’idĂ©al.

Mesures de réflexion (test) :

Qu’est-ce qu’une mesure de rĂ©flexion d’un dispositif sous test ?

La mesure scalaire de rĂ©flexion d’un circuit (rĂ©seau) consiste Ă  dĂ©terminer l’efficacitĂ© avec laquelle l’énergie d’un signal est transfĂ©rĂ©e Ă  l’entrĂ©e d’un rĂ©seau. Cette mesure rĂ©vĂšle le degrĂ© de dĂ©sadaptation entre l’impĂ©dance d’entrĂ©e du rĂ©seau et celle de la ligne de transmission qui l’alimente, c’est-Ă -dire son impĂ©dance caractĂ©ristique Z0, en gĂ©nĂ©ral 50 ℩. L’énergie d’un signal est absorbĂ©e en majeure partie par le rĂ©seau, mais il subsiste une partie qui n’est pas absorbĂ©e et donc rĂ©flĂ©chie en retour vers la source.

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Fig. 9 : Mesure scalaire de rĂ©flexion d’un rĂ©seau.

Pour mesurer le coefficient de rĂ©flexion, il y a lieu de comparer l’amplitude du signal rĂ©flĂ©chi par rapport Ă  celle du signal incident.

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Lorsqu’une ligne de transmission se termine sur une charge parfaitement adaptĂ©e, toute l’énergie du signal est transfĂ©rĂ©e vers la charge et aucune Ă©nergie n’est rĂ©flĂ©chie : ERĂ©flĂ©chi = 0 et r = 0. Lorsque la mĂȘme ligne de transmission se termine sur un circuit ouvert (Z = ∞) ou sur un court-circuit (Z = 0), toute l’énergie est rĂ©flĂ©chie et
ERĂ©flĂ©chi = EIncident et r = 1. Parfois la notation du coefficient de rĂ©flexion est : Γ ; (r = Γ).
Les valeurs du coefficient de rĂ©flexion sont donc comprises entre 0 et 1 :
0 ≀ r ≀ 1. Les pertes de retour (Return Loss) ont pour valeur le rapport de la tension rĂ©flĂ©chie sur la tension incidente qui est exprimĂ© en dĂ©cibel sur une Ă©chelle logarithmique de l’écran d’un analyseur de spectre.

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L’interaction entre l’onde incidente et l’onde rĂ©flĂ©chie le long de la ligne de transmission produit des ondes stationnaires le long de celle-ci. L’amplitude maximale des ondes stationnaires a lieu entre l’onde incidente et l’onde rĂ©flĂ©chie qui sont constructives ; l’amplitude minimale a lieu entre des ondes destructives. On dĂ©finit ainsi le ROS : rapport d’ondes stationnaires (SWR : Standing Wave Ratio) qui a pour valeur :

Analyseur de spectre>

Remarque : SWR est le contractĂ© de VSWR : Voltage Standing Wave Ratio. Il s’agit donc bien d’un rapport de tensions.

Le rapport d’ondes stationnaires peut aussi ĂȘtre dĂ©fini en fonction du coefficient de rĂ©flexion par la relation suivante :

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Pour effectuer une mesure scalaire de rĂ©flexion, nous avons besoin d’un composant qui est capable d’établir la distinction entre une onde incidente et une onde rĂ©flĂ©chie, et en outre qui est capable de mesurer l’amplitude de ces deux composantes d’ondes. Il s’agit en d’autres mots d’un dispositif sĂ©parateur de signaux.

Composants pour mesurer une onde incidente ou réfléchie :

Quels sont les composants disponibles pour mesurer une onde incidente et une onde rĂ©flĂ©chie ?

Ces composants sont les coupleurs directionnels (Directional Coupler) et les ponts directionnels (Directional Bridge). Ces dispositifs sĂ©parateurs de signaux sont regroupĂ©s sous l’appellation de Test Set (sous-ensemble de dispositifs d’essais).

Différentes formes de coupleurs directionnels :

Qu’est-ce qu’un coupleur directionnel ?

Un coupleur directionnel est un dispositif Ă  quatre ports d’entrĂ©es–sorties constituĂ© de deux lignes de transmission qui sont couplĂ©es de maniĂšre Ă  pouvoir propager une partie de l’énergie traversant une ligne principale vers une ligne auxiliaire. Pour le texte qui suit, nous prenons pour convention que le dĂ©but de la ligne auxiliaire se situe du cĂŽtĂ© de l’entrĂ©e de la ligne principale et que la fin de la ligne auxiliaire se situe du cĂŽtĂ© de la sortie de la ligne principale.

Lorsqu’on applique une onde incidente Ă  l’entrĂ©e (IN) de la ligne principale (Main Arm), on retrouve une partie de l’énergie de cette onde Ă  l’extrĂ©mitĂ© du dĂ©but de la ligne auxiliaire (Sense Arm) Ă  la « sortie couplĂ©e Â», « sortie de l’onde directe Â» (Forward ou FWD), mais aucune Ă©nergie de cette onde incidente n’apparaĂźt Ă  l’extrĂ©mitĂ© en fin de ligne auxiliaire Ă  la « sortie isolĂ©e Â», « sortie de l’onde rĂ©flĂ©chie Â», (Reflected ou REFL).
Lorsqu’il y a une onde rĂ©flĂ©chie en retour vers la sortie de la ligne principale (OUT), on retrouve une partie de l’énergie de l’onde rĂ©flĂ©chie en fin de la ligne auxiliaire (REFL) mais aucune Ă©nergie de cette onde rĂ©flĂ©chie n’apparaĂźt Ă  l’extrĂ©mitĂ© en dĂ©but de ligne auxiliaire.

Le couplage entre la ligne principale et la ligne auxiliaire s’effectue donc selon le sens (direction) dans lequel se propage l’onde incidente (ou rĂ©flĂ©chie) dans la ligne principale. Le degrĂ© de couplage (Coupling Ratio) entre la ligne principale et la ligne auxiliaire est exprimĂ© sous forme d’un rapport en dĂ©cibel entre l’énergie de l’onde incidente (IN) et la fraction de celle qui est rĂ©coltĂ©e Ă  la sortie couplĂ©e (FWD).
Un coupleur directionnel ne peut ĂȘtre parfait : une infime partie non dĂ©sirĂ©e de l’onde incidente apparaĂźt au port isolĂ© ; il en est de mĂȘme de l’onde rĂ©flĂ©chie vis-Ă -vis du port couplĂ©. Le rapport de directivitĂ© exprimĂ© en dĂ©cibel est celui entre l’énergie qui est rĂ©coltĂ©e Ă  la sortie isolĂ©e (REFL) par rapport Ă  celle qui est rĂ©coltĂ©e Ă  la sortie couplĂ©e (FWD) lorsqu’une onde est appliquĂ©e Ă  l’entrĂ©e (IN) du coupleur.

Analyseur de spectre

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Fig. 10 : SchĂ©ma bloc d’un coupleur directionnel d’un degrĂ© de couplage de -20 dB et de directivitĂ© de 40 dB.

Comme une partie de l’énergie de l’onde incidente est dĂ©tournĂ©e vers la sortie couplĂ©e, l’énergie de l’onde en sortie du coupleur est diminuĂ©e de cette portion d’énergie dĂ©tournĂ©e. Le rapport d’énergie entre la sortie et l’entrĂ©e du coupleur exprime la perte d’insertion du coupleur qui est fonction du degrĂ© de couplage. On a donc les relations suivantes :

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Fig. 11 : Tableau indiquant les valeurs de perte d’insertion dans la ligne principale par rapport au degrĂ© de couplage d’un coupleur directionnel.

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Fig. 12 : Graphe des valeurs du tableau ci-dessus (Ă©chelle verticale logarithmique). En abscisses : degrĂ© de couplage ; en ordonnĂ©es : perte d’insertion dans la ligne principale du coupleur directionnel.

En rĂ©sumĂ©, le coupleur directionnel est un dispositif qui mesure exclusivement l’amplitude d’une onde incidente Ă  un port de sortie « couplĂ© Â» et exclusivement l’amplitude d’une onde rĂ©flĂ©chie Ă  un port de sortie « isolĂ© Â». Le degrĂ© du couplage dĂ©termine le rapport entre l’amplitude mesurĂ©e aux extrĂ©mitĂ©s de la ligne auxiliaire par rapport Ă  celle qui est appliquĂ©e Ă  la ligne principale du coupleur. Comme un coupleur directionnel n’est pas d’une perfection absolue, une infime partie mais non nĂ©gligeable de l’onde incidente apparaĂźt d’une maniĂšre non dĂ©sirĂ©e au port de sortie isolĂ© et une partie de l’onde rĂ©flĂ©chie apparaĂźt d’une maniĂšre non dĂ©sirĂ©e au port de sortie couplĂ©.

Au plus un coupleur directionnel est performant, au moins apparaĂźt l’onde non dĂ©sirĂ©e (incidente ou rĂ©flĂ©chie) au port de sortie qui ne lui est pas destinĂ©. Cette notion s’exprime par le rapport de directivitĂ© du coupleur directionnel. Un coupleur directionnel aux caractĂ©ristiques de forte directivitĂ© (grande isolation) sera capable de mesurer des trĂšs faibles amplitudes d’ondes rĂ©flĂ©chies et donc des rapports d’ondes stationnaires dont les valeurs sont proches de 1:1. En pratique, on conseille de choisir un coupleur dont le rapport de directivitĂ© soit de 20 dB supĂ©rieur Ă  la valeur de perte de retour (Return Loss) Ă  mesurer.
Les conversions entre perte de retour et rapport d’ondes stationnaire et vice-versa sont donnĂ©es par les relations suivantes :

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Comme l’amplitude de l’onde rĂ©flĂ©chie est fonction de la dĂ©sadaptation d’impĂ©dance prĂ©sente Ă  l’entrĂ©e du dispositif sous test, on peut exprimer le coefficient de rĂ©flexion en fonction de l’impĂ©dance d’entrĂ©e du dispositif sous test et de l’impĂ©dance caractĂ©ristique de la ligne de transmission qui l’alimente.

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Différentes formes de coupleurs directionnels :

En pratique, il existe différentes formes de coupleurs directionnels

  • Coupleur directionnel simple (Single Ended Directional Coupler) : coupleur dont la ligne auxiliaire est chargĂ©e en interne Ă  une de ses extrĂ©mitĂ©s. Selon le sens de raccordement de la ligne principale, le port de sortie de la ligne auxiliaire est soit le port couplĂ©, soit le port isolĂ©.
  • Coupleur directionnel double (Dual Directional Coupler) : coupleur qui dispose de deux lignes auxiliaires indĂ©pendantes l’une de l’autre et dont chacune est chargĂ©e en interne Ă  une de ses extrĂ©mitĂ©s. Pour un sens dĂ©terminĂ© de raccordement de la ligne principale, la premiĂšre ligne auxiliaire est destinĂ©e exclusivement Ă  la mesure de l’onde incidente (port couplĂ©), la seconde exclusivement Ă  la mesure de l’onde rĂ©flĂ©chie (port isolĂ©). On peut ainsi mesurer en mĂȘme temps l’onde incidente et rĂ©flĂ©chie et donc directement Ă©tablir en temps rĂ©el le calcul du coefficient de rĂ©flexion ou celui du rapport d’ondes stationnaires.
  • Coupleurs bidirectionnels (Bi-directional Coupler) : coupleur dont les deux extrĂ©mitĂ©s de la ligne auxiliaire sont libres sans charges internes.

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Fig. 13 : Coupleur directionnel simple (Ă  gauche) et coupleur directionnel double (Ă  droite). Source Narda Microwave.

Les coupleurs directionnels sont en général dédiés à une bande de fréquence déterminée et précisée. Ces types de coupleurs offrent une grande précision de couplage à tolérances serrées dans la bande de fréquence pour laquelle ils sont conçus. Il existe toutefois des coupleurs directionnels à large bande couvrant plusieurs octaves de bandes de fréquences.

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Fig. 14 : Coupleurs directionnels doubles ; HP 774D, de 215 MHz Ă  450 MHz ; HP 775D, de 450 MHz Ă  940 MHz ; HP 776D, de 940 MHz Ă  1900 MHz ; HP 777D, de 1,9 GHz Ă  4,0 GHz.

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Fig. 15 : Coupleur directionnel double large bande HP 778D, de 100 MHz Ă  2,0 GHz.

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Fig. 16 : (En haut) coupleur directionnel simple large bande HP 11691D, de 2 GHz Ă  18 GHz ; (en bas) coupleur directionnel double large bande HP 11692D, de 2 GHz Ă  18 GHz.

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Fig. 17 : Coupleur directionnel double large bande de haute puissance 200 W, de 15 kHz Ă  1500 MHz.

Un coupleur directionnel peut ĂȘtre construit technologiquement de maniĂšre Ă  ce qu’il puisse accepter des fortes puissances Ă  travers sa ligne principale. Cela se rĂ©vĂšle particuliĂšrement utile pour des mesures de signaux qui sont produits par des stations d’émission directement raccordĂ©es Ă  leurs antennes rĂ©elles. Dans cette configuration de raccordement, on peut mesurer l’adaptation de l’ensemble ligne de transmission et antenne par rapport Ă  la sortie de l’émetteur.

Un appareil de mesure de puissance radiofrĂ©quence et de mesure de rapport d’ondes stationnaires (wattmĂštre directionnel – ROS-mĂštre) est ainsi insĂ©rĂ© entre la sortie de l’émetteur et la ligne de transmission (Feeder) vers l’antenne. Cet appareil de mesure inclut un coupleur directionnel double et de puissance. Les sorties des deux lignes auxiliaires sont munies de dĂ©tecteurs afin de convertir l’amplitude des signaux couplĂ©s (FWD et REFL) en courants continus pour ĂȘtre mesurĂ©s par deux galvanomĂštres distincts, ou un seul galvanomĂštre Ă  deux aiguilles qui se croisent ou encore un seul galvanomĂštre dont les connexions sont raccordĂ©es Ă  une ligne auxiliaire unique et pivotante par rotation Ă  180°.

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Fig. 18 : WattmĂštre directionnel – ROS-mĂštre Rohde & Schwarz NAS avec coupleur directionnel amovible illustrĂ© sur la droite du clichĂ©. Une touche de fonction permet d’activer la lecture du SWRsur un des deux galvanomĂštres. Source R & S.

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Fig. 19 : WattmĂštre directionnel – ROS-mĂštre Daiwa CN-102L avec coupleur directionnel intĂ©grĂ©. La lecture du SWR s’effectue en temps rĂ©el sur des graduations situĂ©es au point de croisement des deux aiguilles. Source Wimo.

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Fig. 20 : Le lĂ©gendaire wattmĂštre directionnel Bird 43 crĂ©Ă© au dĂ©but des annĂ©es 1950 et toujours actuel en 2016. Plus de 60 ans d’existence ! Source WD4EUI.  Fig. 21 : Vue arriĂšre de l’instrument de mesure Bird 43 oĂč on peut observer le coupleur directionnel Ă  la partie infĂ©rieure de l’appareil. Source : Meterbuilder.

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Fig. 22 : Vue schĂ©matique du wattmĂštre directionnel Bird 43 avec le dĂ©tail du coupleur directionnel. La ligne auxiliaire est incluse dans un Ă©lĂ©ment cylindrique enfichable et pivotant Ă  180° (« bouchon Â», Plug‑In Element) pour la mesure de l’onde incidente ou de l’onde rĂ©flĂ©chie. La sortie de la ligne auxiliaire est raccordĂ©e sur un dĂ©tecteur pour alimenter un galvanomĂštre graduĂ© en Watts. Une gamme de diffĂ©rents Ă©lĂ©ments enfichables permettent de sĂ©lectionner une bande de frĂ©quence particuliĂšre et une Ă©tendue de mesure de puissance dĂ©terminĂ©e selon la gĂ©omĂ©trie de la ligne auxiliaire incluse dans l’élĂ©ment enfichable tout en conservant la mĂȘme gĂ©omĂ©trie de la ligne principale. Source Bird Technologies.

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Pont directionnel :

Qu’est-ce qu’un pont directionnel (Directional Bridge, SWR-Bridge) :

Il s’agit d’un dispositif qui a indirectement la mĂȘme fonction qu’un coupleur directionnel mais dont la constitution est diffĂ©rente. Le pont directionnel est comparable Ă  un pont de Wheatstone dont le principe est similaire.

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Fig. 23 : Pont de Wheatstone servant de base Ă  la constitution d’un pont directionnel.

Lorsqu’un pont de Wheatstone est Ă©quilibrĂ© les potentiels Vd+ et Vd- sont identiques et IdĂ©t = 0 puisque la diffĂ©rence de potentiel Vd+ – Vd- = 0. Par la relation du pont diviseur rĂ©sistif, on peut Ă©tablir que :

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Lorsque le pont est Ă©quilibrĂ©, l’impĂ©dance que celui-ci prĂ©sente Ă  son entrĂ©e vis-Ă -vis de la source est :

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On constate qu’un pont directionnel est purement rĂ©sistif et constitue ainsi un dispositif Ă  large bande, en particulier en extension vers les frĂ©quences des bandes radiofrĂ©quences basses (en dessous de 30 MHz). Les ponts directionnels offrent un rapport de directivitĂ© trĂšs Ă©levĂ©, parfois meilleur que celui des coupleurs directionnels. Les ponts directionnels sont donc utilisĂ©s pour des mesures de rapport d’ondes stationnaires proches de 1:1. En revanche, un pont directionnel n’est prĂ©vu que pour des faibles puissances de l’ordre d’une fraction de quelques milli Watts, c’est-Ă -dire du niveau d’amplitude gĂ©nĂ©ralement utilisĂ© dans les mesures scalaires (de -40 dBm Ă  +10 dBm).

Nous allons transformer quelque peu le pont de Wheatstone en vĂ©ritable pont de mesure directionnel et en lui amĂ©nageant des raccordements asymĂ©triques pour ĂȘtre compatible avec des lignes de transmission du type coaxial. Pour cela, nous allons utiliser un convertisseur symĂ©trique–asymĂ©trique (Balun : Balanced to Unbalanced) sous la forme d’un petit transformateur large bande (ou un cĂąble coaxial entourĂ© de perles en ferrite). L’élĂ©ment dĂ©tecteur du pont sera remplacĂ© par un port « isolĂ© Â» pour la mesure d’ondes rĂ©flĂ©chies. Remarque : un pont directionnel est plus Ă  proprement parler un pont de mesure d’impĂ©dance. En effet, le pont est Ă©quilibrĂ© lorsque la rĂ©sistance placĂ©e au port de test a une valeur Ă©quivalente Ă  celle des autres rĂ©sistances du pont. La valeur des rĂ©sistances du pont est choisie Ă  celle de la ligne de transmission, en gĂ©nĂ©ral 50 ℩. Si la valeur de la rĂ©sistance raccordĂ©e au port de test diffĂšre de 50 ℩, alors le pont est dĂ©sĂ©quilibrĂ© et on peut mesurer une amplitude au port isolĂ© (remplaçant le dĂ©tecteur) qui est le reflet de la dĂ©sadaptation d’impĂ©dance (rĂ©sistance). La dĂ©sadaptation d’impĂ©dance donne donc une indication indirecte de la valeur du rapport d’ondes stationnaires. Pour rappel :

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Fig. 24 : Constitution d’un pont directionnel de mesure avec trois ports : le port d’entrĂ©e pour l’injection d’un signal (onde incidente), le port de test oĂč l’entrĂ©e du dispositif sous test est raccordĂ©e et le port isolĂ© servant Ă  la mesure de l’onde rĂ©flĂ©chie. Source Agilent, Dr. Joel Dunsmore, UniversitĂ© de Berkeley, Californie USA, 2007.

Pour que le pont directionnel soit adaptĂ© Ă  la ligne de transmission 50 ℩ dans les conditions :

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on fixe les rĂ©sistances suivantes Ă  une valeur de 50 ℩

R4 = RS = 50 ℩ et R2 = RS = 50 â„Š.

Dans le sens de raccordement du pont directionnel comme illustrĂ© ci-dessus, on comprend mieux qu’il s’agit d’un port « isolĂ© Â» Ă  la place du dĂ©tecteur car aucun signal n’y apparaĂźt lorsque le port de test est chargĂ© par une rĂ©sistance R4 de mĂȘme valeur que RS : les courants se subdivisent de maniĂšre Ă©gale le long des branches du pont.
Nous pouvons dĂ©terminer un rapport des valeurs de R1 et R2 qui va fixer le rapport de couplage du pont directionnel. R3 est calculĂ© pour conserver l’équilibre du pont.
Renversons Ă  prĂ©sent le sens de raccordement du pont directionnel pour faire apparaĂźtre le port « couplĂ© Â» Ă  la place du port « isolĂ© Â». La source est connectĂ©e au port de test et la charge au port d’entrĂ©e.

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Fig. 25 : Renversement du sens de raccordement du pont directionnel pour faire apparaĂźtre le port couplĂ© Ă  la place du port isolĂ©. La prĂ©sentation du schĂ©ma est sous une autre forme mais aucune connexion du pont n’a Ă©tĂ© changĂ©e. Source Agilent, Dr. Joel Dunsmore, UniversitĂ© de Berkeley, Californie USA, 2007.

Selon le sens de raccordement du pont directionnel, le port couplĂ© donne une mesure de l’onde incidente et le port isolĂ© donne une mesure de l’onde rĂ©flĂ©chie.

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Fig. 26 : Pont directionnel Rohde & Schwarz ZRB2, bande passante de 5 MHz Ă  3 GHz, directivitĂ© exceptionnelle de 46 dB jusqu’à 2 GHz. Source Helmut Singer Elektronik, Feldchen Aachen.

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Fig. 27 : Pont directionnel HP 86205A, bande passante de 300 kHz Ă  6 GHz, directivitĂ© de 40 dB jusqu’à 2 GHz.

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Fig. 28 : Idem ci-dessus avec pont directionnel retournĂ©.

Utiliser un coupleur directionnel ou un pont directionnel :

Comment utiliser un coupleur directionnel ou un pont directionnel avec un analyseur de spectre et un générateur suiveur ?

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Fig. 29 : SchĂ©ma bloc d’un Test Set pour les mesures scalaires de rĂ©flexion avec un coupleur directionnel. Le coupleur peut ĂȘtre substituĂ© par un pont directionnel.

Comme illustrĂ© sur le schĂ©ma bloc ci-dessus et Ă  la figure ci-dessous, la sortie du gĂ©nĂ©rateur suiveur est raccordĂ©e Ă  l’entrĂ©e de la ligne principale du coupleur directionnel (ou d’un pont directionnel) et la sortie de ce dernier est directement connectĂ©e Ă  l’entrĂ©e du dispositif sous test par une liaison la plus courte possible. La sortie du dispositif sous test doit ĂȘtre raccordĂ©e Ă  une charge parfaite Z0. La sortie « isolĂ©e Â» du coupleur directionnel (sortie de mesure de l’onde rĂ©flĂ©chie) est raccordĂ©e Ă  l’entrĂ©e de l’analyseur de spectre. Aucune autre connexion ne doit ĂȘtre rĂ©alisĂ©e dans le cas d’un coupleur directionnel simple. S’il s’agit d’un coupleur bidirectionnel, alors une charge parfaite Z0 doit ĂȘtre raccordĂ©e Ă  la sortie couplĂ©e pour charger la ligne auxiliaire. Dans le cas d’un coupleur directionnel double, il est recommandĂ© de charger la sortie couplĂ©e pour ne pas perturber la perte d’insertion du coupleur directionnel.

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Fig. 30 : Mesure scalaire de rĂ©flexion avec un analyseur de spectre HP 8563E, un gĂ©nĂ©rateur suiveur Ă  balayage HP 85645A, un coupleur directionnel double HP 778D, une charge Ă©talon HP909F (connecteur type N mĂąle) Ă  la sortie du filtre passe-bande sous test, une charge HP 909A Ă  la sortie couplĂ©e du coupleur directionnel. Sur le coin infĂ©rieur droit du clichĂ© sont visibles une autre charge Ă©talon HP 909F (connecteur type N femelle), un calibre de court-circuit coaxial HP 85032-60009 (connecteur type N femelle) et un connecteur adaptateur en « I Â» type N femelle-femelle. Les charges Ă©talons et calibres proviennent d’un kit de calibrage type N HP 85032B.

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Fig. 31 : Idem figure ci-dessus, mais avec un pont directionnel HP 86205A, un connecteur adaptateur en « I Â» type N mĂąle-mĂąle et un calibre de court-circuit HP 85032-60008 (type N mĂąle).

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Fig. 32 : Idem figure ci-dessus avec vue de dĂ©tail sur la sortie du pont directionnel prĂȘt Ă  accueillir soit le calibre de court-circuit, soit une charge Ă©talon, soit le dispositif sous test avec un connecteur adaptateur en « I Â» type N mĂąle-mĂąle.

Mesures de réflexion en quatre étapes :

Pour procĂ©der Ă  une mesure de rĂ©flexion d’un rĂ©seau, on procĂšde en quatre Ă©tapes

  • Configurer les paramĂštres de mesure Ă  l’analyseur de spectre : frĂ©quence, rĂ©solution de bande passante (RBW), vitesse de balayage en frĂ©quence (Sweep Time), attĂ©nuation d’entrĂ©e, etc., le tout raccordĂ© comme illustrĂ© aux figures 30 et 31 avec le rĂ©seau sous test. Il s’agit de « dĂ©grossir Â» la courbe de rĂ©ponse du rĂ©seau sous test. Une fois que ces paramĂštres de rĂ©glage sont Ă©tablis, il y a lieu de ne plus les changer aprĂšs les Ă©tapes suivantes dĂ©crites ci-dessous.
  • Avant que les mesures de rĂ©flexions ne puissent ĂȘtre rĂ©alisĂ©es, nous devons Ă©tablir une trace de rĂ©fĂ©rence sur l’analyseur de spectre en ayant recours Ă  des calibres. Le dispositif sous test doit ĂȘtre dĂ©connectĂ© et remplacĂ© par un calibre de court-circuit, « Short Â» (ou un circuit ouvert, « Open Â») qui est placĂ© Ă  la sortie de la ligne principale du coupleur directionnel (ou du pont directionnel). Comme un court-circuit (ou un circuit ouvert) en fin de ligne de transmission ne peut dissiper aucune Ă©nergie de l’onde incidente, toute l’énergie de celle-ci retourne vers la source sous forme d’onde rĂ©flĂ©chie : la rĂ©flexion de l’onde est de 100 %. Le coupleur directionnel renvoie vers le port isolĂ© une mesure de 100 % de rĂ©flexion de l’onde incidente vers l’analyseur de spectre. Le coefficient de rĂ©flexion du court-circuit (ou du circuit ouvert) r = 1 (EIncident = ERĂ©flĂ©chi) Ă©quivaut au 0 dB de perte de retour (20 Log 1 = 0).
  • Ensuite on active Ă  l’analyseur de spectre la fonction « Normalisation Â». Cette procĂ©dure Ă©tablit le 0 dB de perte de retour et va permettre de rĂ©aliser une mesure de l’onde rĂ©flĂ©chie du dispositif sous test par comparaison avec celle qui a Ă©tĂ© obtenue par le calibrage avec court-circuit (ou circuit ouvert).
  • ProcĂ©der Ă  la mesure scalaire de rĂ©flexion du dispositif sous test en le connectant Ă  nouveau Ă  la sortie de la ligne principale du coupleur directionnel (ou d’un pont directionnel). Lors du balayage en frĂ©quence de l’analyseur de spectre et du gĂ©nĂ©rateur suiveur sur la bande passante utile, la trace affichĂ©e sur l’échelle logarithmique de l’analyseur sera celle de la perte de retour du dispositif sous test dans le domaine de la frĂ©quence. Nous pouvons convertir facilement la perte de retour exprimĂ©e en dB sous la forme d’un coefficient de rĂ©flexion ou bien sous la forme d’un rapport d’onde stationnaire. Voici le tableau :

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Fig. 33 : Table de conversion perte de retour, ROS, coefficient de rĂ©flexion, etc. Source Marki Microwave, Morgan Hill, California, USA.

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Fig. 34 : Mesure de rĂ©flexion avec une charge parfaite de 50 ℩ placĂ©e directement Ă  la sortie du pont directionnel. La perte de retour est uniforme et minimale dans le domaine de la frĂ©quence avec une mesure de l’ordre de ‑40 dB, ce qui correspond aussi Ă  la directivitĂ© du pont directionnel. Une perte de retour de ‑40 dB correspond Ă  un rapport d’ondes stationnaires de 1,02:1. La rĂ©fĂ©rence du 0 dB se situe au sommet de l’écran lorsque la rĂ©flexion est totale, c’est-Ă -dire lorsqu’un calibre de court-circuit est placĂ© Ă  la sortie du pont directionnel.

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Fig. 35 : Mesure de rĂ©flexion du filtre passe-bande illustrĂ© Ă  la figure 32 lorsque la sortie du filtre est chargĂ©e par une charge parfaite de 50 ℩. La perte de retour la plus dĂ©favorable a lieu pour une frĂ©quence de 685 MHz et a pour valeur -14,8 dB, ce qui correspond Ă  un rapport d’ondes stationnaires de 1,44:1. La perte de retour est maximale (ROS infini) pour les frĂ©quences situĂ©es en dehors de la bande passante utile du filtre.

L’adaptation d’impĂ©dance est-elle parfaite entre le gĂ©nĂ©rateur Ă  balayage et l’entrĂ©e du coupleur directionnel ou pont directionnel ?. Autrement dit, comment peut-on ĂȘtre certain que le niveau de l’onde incidente est rigoureusement constant sur toute la bande de frĂ©quence de mesure ?

Entre le gĂ©nĂ©rateur Ă  balayage et l’entrĂ©e du coupleur directionnel ou pont directionnel, on ne peut totalement Ă©viter la prĂ©sence d’ondes stationnaires. Selon la frĂ©quence d’accord instantanĂ© du gĂ©nĂ©rateur, on peut difficilement quantifier quelles seront les ondes constructives et ondes destructives. Toutefois, il y a moyen de diminuer le rapport d’ondes stationnaires entre le gĂ©nĂ©rateur et le pont directionnel en intercalant un attĂ©nuateur (en gĂ©nĂ©ral de -10 dB) dans la liaison. Cet artifice est souvent utilisĂ© dans une liaison entre deux appareils pour absorber les ondes rĂ©flĂ©chies qui pourraient perturber une des sources des signaux. Ce cas de figure se prĂ©sente lorsqu’on procĂšde Ă  des mesures d’intermodulation deux tons Ă  partir de deux gĂ©nĂ©rateurs raccordĂ©s sur un dispositif de composition de signaux (Combiner) avec un coupleur hybride par exemple. On place un attĂ©nuateur de -10 dB Ă  la sortie de chaque gĂ©nĂ©rateur avant de rentrer les signaux dans le coupleur hybride (ou combinateur) et on place aussi un attĂ©nuateur Ă  la sortie de celui-ci. L’effet de ces attĂ©nuateurs est en quelque sorte « d’isoler Â» les appareils les uns des autres au point de vue des ondes rĂ©flĂ©chies. On peut comprendre ce terme d’isolation HF comme une propriĂ©tĂ© d’immunitĂ© de la sortie d’un dispositif par rapport Ă  l’entrĂ©e d’un autre dispositif. Il existe des composants dĂ©diĂ©s Ă  l’isolation HF comme par exemple les isolateurs et les circulateurs, mais cela est une autre histoire.

Pour amĂ©liorer d’avantage la constance du niveau de sortie d’un gĂ©nĂ©rateur, on peut mettre en Ɠuvre un systĂšme asservi de pilotage de l’amplitude de sortie avec un coupleur directionnel et un dĂ©tecteur. Cette technique est appelĂ©e « Leveling Â» (nivellement de l’amplitude).

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Fig. 36 : Utilisation d’un attĂ©nuateur entre le gĂ©nĂ©rateur et le coupleur ou pont directionnel pour diminuer le rapport d’onde stationnaire dans la ligne de transmission et pour amĂ©liorer la constance de l’amplitude de l’onde incidente dans toute la bande de frĂ©quence de mesure.

Effectuer une mesure spéciale :

Comment effectuer une mesure spéciale ?

Pour effectuer une mesure de compression de gain d’un circuit Ă©lectronique actif, l’analyseur de spectre et le gĂ©nĂ©rateur suiveur sont paramĂ©trĂ©s pour activer un balayage en puissance dans le domaine du temps. La frĂ©quence d’accord de l’analyseur et celle du gĂ©nĂ©rateur reste en gĂ©nĂ©ral Ă  une valeur fixe. L’analyseur de spectre est donc paramĂ©trĂ© en « Zero Span Â» et se comporte ainsi en rĂ©cepteur accordĂ© (Tuned Receiver). L’essai peut ĂȘtre rĂ©pĂ©tĂ© pour diffĂ©rentes valeurs fixes de frĂ©quence. La trace sur l’écran devient une droite inclinĂ©e qui se termine par une partie coudĂ©e lĂ -oĂč se produit la compression de gain du dispositif sous test. La mesure de compression de gain donne le niveau de puissance injectĂ© Ă  l’entrĂ©e du dispositif pour laquelle il y a un Ă©cart de 1 dB dans la linĂ©aritĂ© de la rĂ©ponse en puissance.

Pour effectuer une mesure de perte de conversion d’un convertisseur de frĂ©quence (avec oscillateur local intĂ©grĂ©), une des mĂ©thodes consiste Ă  substituer le gĂ©nĂ©rateur suiveur par un gĂ©nĂ©rateur Ă  balayage (Sweep Generator) dont le pilotage en frĂ©quence est indĂ©pendant de celui de l’analyseur de spectre. La bande de frĂ©quence balayĂ©e par le gĂ©nĂ©rateur doit correspondre Ă  celle de l’entrĂ©e HF du convertisseur, la bande de frĂ©quence balayĂ©e par l’analyseur doit correspondre Ă  celle de la bande passante de l’étage moyenne frĂ©quence du convertisseur. Le balayage en frĂ©quence du gĂ©nĂ©rateur et celui de l’analyseur sont ainsi asynchrones. C’est la raison pour laquelle on choisit une vitesse lente de balayage en frĂ©quence au gĂ©nĂ©rateur et une vitesse rapide de balayage en frĂ©quence Ă  l’analyseur. La fonction Trace Max Hold est activĂ©e Ă  l’analyseur de spectre de maniĂšre Ă  effectuer aprĂšs plusieurs balayages le relevĂ© de la rĂ©ponse en frĂ©quence Ă  la sortie du convertisseur. La diffĂ©rence d’amplitude exprimĂ©e en dĂ©cibel entre le niveau HF et le niveau moyenne frĂ©quence ainsi relevĂ© donne la mesure de perte de conversion du convertisseur. La trace affichĂ©e Ă  l’analyseur fournit aussi une indication sur la sĂ©lectivitĂ© du convertisseur, en particulier celle des Ă©tages moyenne frĂ©quence de celui-ci.

Une autre mĂ©thode pour effectuer des mesures sur un convertisseur ou mĂ©langeur de frĂ©quence est d’utiliser un gĂ©nĂ©rateur Ă  frĂ©quence fixe comme oscillateur local et de faire fonctionner le gĂ©nĂ©rateur suiveur avec un balayage dĂ©calĂ© en frĂ©quence par rapport Ă  celui de l’analyseur (Tracking Frequency Offset). Le dĂ©calage en frĂ©quence correspond Ă  celle de la moyenne frĂ©quence. La plupart des Tracking Source disposent d’une fonction Tracking Frequency Offset.

Voici quelques exemples de mesure de transmission et de rĂ©flexion d’une sĂ©rie de dispositifs sous test : filtre passe-bande, rĂ©jecteur de bande (Notch), passe-bas, cavitĂ© passe-bande, prĂ©amplificateurs, etc.

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Fig. 37 : Filtre passe-bande rĂ©glable en frĂ©quence d’accord, K&L Microwave, type 5BT-375/750-5N, Chebyshev Ă  5 sections de 375 MHz Ă  750 MHz.

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Fig. 38 : Mesure de transmission du filtre illustrĂ© Ă  la figure ci-dessus pour une frĂ©quence d’accord de 600 MHz. La perte d’insertion est infĂ©rieur Ă  -1 dB. La bande passante mesurĂ©e Ă  -3 dB est de 34 MHz. La bande passante Ă  -50 dB est de 120 MHz. La raideur de sĂ©lectivitĂ© de ce filtre est donc de 120/34 = 3,5:1 pour un rapport de -50 dB Ă  -3 dB. La bande passante Ă  -30 dB est de 75 MHz et la sĂ©lectivitĂ© est de 75/34 = 2,2:1 pour un rapport de -30 dB Ă  -3 dB.

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Fig. 39 : Filtre rĂ©jecteur (Ă©liminateur de bande) rĂ©glable en frĂ©quence d’accord, K&L Microwave, type 3TNF-100/200, Ă  3 sections, de 100 MHz Ă  200 MHz.

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Fig. 40 : Mesure de transmission du filtre illustrĂ© Ă  la figure ci-dessus pour une frĂ©quence d’accord de 140,15 MHz. La bande rejetĂ©e mesurĂ©e Ă  -3 dB est de 3,58 MHz. La bande rejetĂ©e Ă  -40 dB est d’environ 800 kHz. La profondeur de rĂ©jection du filtre est de plus de -50 dB (environ -60 dB).

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Fig. 41 : Filtre passe-bas coaxial HP 360A, frĂ©quence de coupure de 700 MHz.

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Fig. 42 : Mesure de transmission du filtre illustrĂ© Ă  la figure ci-dessus. La frĂ©quence de coupure mesurĂ©e Ă  -3 dB se situe aux environs de 750 MHz. L’attĂ©nuation Ă  850 MHz est de -46,7 dB. La perte d’insertion est infĂ©rieure Ă  -1dB et la rĂ©ponse dans la bande utile est parfaitement linĂ©aire, ici mesurĂ©e entre 100 MHz et 700 MHz.

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Fig. 43 : Filtre passe-bas coaxial HP 11686A, frĂ©quence de coupure de 13 GHz.

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Fig. 44 : Mesure de transmission du filtre illustrĂ© Ă  la figure ci-dessus. La frĂ©quence de coupure mesurĂ©e Ă  -3 dB se situe aux environs de 13 GHz. L’attĂ©nuation Ă  14,5 GHz est de -40,8 dB. La perte d’insertion est infĂ©rieure Ă  -1dB et la rĂ©ponse dans la bande utile est parfaitement linĂ©aire, ici mesurĂ©e entre 0 Hz et 13 GHz. Il est Ă  remarquer que les possibilitĂ©s de bande passante des appareils de mesure sont exploitĂ©es ici au maximum de leurs capacitĂ©s.

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Fig. 45 : Double cavitĂ© passe-bande Kathrein accordĂ©e ici aux environs de 145,10 MHz.

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Fig. 46 : Mesure de transmission de la double cavitĂ© passe-bande illustrĂ©e Ă  la figure ci-dessus. La frĂ©quence d’accord mesurĂ©e ici se situe aux environs de 145,25 MHz. La perte d’insertion est de 3,3 dB. L’accord en frĂ©quence devrait ĂȘtre lĂ©gĂšrement corrigĂ© pour se situer Ă  145,10 MHz. La bande passante mesurĂ©e Ă  -60 dB est d’environ 8 MHz.

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Fig. 47 : Idem ci-dessus, double cavitĂ© passe-bande. La mesure de la bande passante Ă  -3 dB est d’environ 270 kHz. La mesure de bande passante Ă  -60 dB Ă©tant de 8 MHz, on peut calculer la sĂ©lectivitĂ© de cet ensemble passe-bande : 8 MHz / 0,270 MHz = 29,63 qui est une valeur proche de 30:1. Cette valeur est attendue pour une double cavitĂ© passe-bande de ce type. On peut aussi calculer le facteur de qualitĂ© de cette cavitĂ© : Q = F0 / B.W. = 145,2 MHz / 270 kHz = 537,8.

Voyons Ă  prĂ©sent Ă  la page suivante l’adaptation d’impĂ©dance et la perte de retour Ă  l’entrĂ©e de la double cavitĂ© passe-bande au moyen d’un pont directionnel.

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Fig. 48 : Raccordement d’une double cavitĂ© passe-bande avec un pont directionnel pour la mesure de rĂ©flexion Ă  l’entrĂ©e du dispositif sous test dont la sortie est chargĂ©e par une charge parfaite de 50 ℩.

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Fig. 49 : Mesure de rĂ©flexion de la double cavitĂ© passe-bande illustrĂ©e ci-dessus dont la sortie est chargĂ©e par une charge parfaite de 50 ℩. La perte de retour la plus favorable a lieu pour une frĂ©quence de 145,145 MHz et a pour valeur -14,2 dB, ce qui correspond Ă  un rapport d’ondes stationnaires de 1,48:1. La perte de retour est maximale (ROS infini) pour les frĂ©quences situĂ©es en dehors de la bande passante utile de la double cavitĂ©.

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Fig. 50 : PrĂ©amplificateur large bande Aaronia AG Germany, type UBBV2, de 1 MHz Ă  10 GHz, gain de 40 dB, figure de bruit typique de 3,5 dB.

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Fig. 51 : Mesure de transmission du prĂ©amplificateur large bande illustrĂ© ci-dessus. Le niveau de rĂ©fĂ©rence Ă  0 dB a Ă©tĂ© placĂ© Ă  la 6Ăšme graduation du rĂ©ticule en commençant par le sommet de l’écran, (voir les petites flĂšches Ă  gauche et Ă  droite du rĂ©ticule. Le positionnement du 0 dB (Reference Level) Ă  la 6Ăšme graduation en dessous du sommet de l’écran permet de visualiser une trace de gain au-dessus du 0 dB. Le gain mesurĂ© de 0 Hz Ă  1 GHz est pratiquement linĂ©aire et donne une mesure de +40 dB. La mesure du gain Ă  5 GHz et Ă  8 GHz est de +30 dB. La diffĂ©rence de gain entre 1 GHz et 8 GHz (Ă  7 GHZ d’écart de frĂ©quences) est de -9,2 dB. Le gain retombe Ă  environ +17 dB Ă  10 GHz. La courbe de rĂ©ponse de transmission relevĂ©e sur ce prĂ©amplificateur correspond bien Ă  celle qui est fournie par le constructeur.

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Fig. 52 : Test de compression de gain d’un prĂ©amplificateur large bande. Une frĂ©quence fixe est choisie pour effectuer ce test. L’analyseur de spectre est paramĂ©trĂ© en Zero Span et se comporte donc comme un rĂ©cepteur accordĂ© (Tuned Receiver). Le gĂ©nĂ©rateur suiveur reste calĂ© sur la frĂ©quence fixe choisie. La fonction de balayage en puissance croissante (Power Sweep) est activĂ©e au gĂ©nĂ©rateur suiveur. Un niveau de puissance de sortie et une Ă©tendue de balayage en puissance sont paramĂ©trĂ©s au gĂ©nĂ©rateur suiveur. L’accroissement de puissance Ă  la sortie du gĂ©nĂ©rateur est synchronisĂ© avec le balayage dans le domaine du temps de l’analyseur en Zero Span. Un attĂ©nuateur de -20 dB est placĂ© Ă  la sortie du prĂ©amplificateur pour limiter le niveau de puissance Ă  l’entrĂ©e de l’analyseur de spectre. Le niveau de puissance a Ă©tĂ© contrĂŽlĂ© avec un Power Meter (BolomĂštre) Agilent EPM-441 et une sonde HP 8485A visible Ă  l’avant plan du clichĂ©.

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Fig. 53 : Mesure de la compression de gain de l’amplificateur large bande illustrĂ© ci-dessus. FrĂ©quence fixe de 1 GHz, balayage en puissance Ă  partir de -40 dBm sur une Ă©tendue de 20 dB (jusqu’à -20 dBm) Ă  l’entrĂ©e de l’amplificateur. L’échelle verticale est de 5 dB par division, l’échelle horizontale de 2 dB par division. La trace est linĂ©aire de -40 dBm jusqu’à environ -28 dBm. Le point de 1 dB de compression de gain a lieu pour une puissance d’entrĂ©e de -26 dBm. Le 0 dB de rĂ©fĂ©rence (Ă  la 6Ăšme graduation du rĂ©ticule) tient compte du gain du prĂ©ampli (+40 dB) et de l’attĂ©nuateur de -20 dB placĂ© Ă  sa sortie. Pour un accroissement du niveau d’entrĂ©e de -40 dBm Ă  -26 dBm, soit une augmentation de 14 dB, la sortie augmente de 13,1 dB (voir l’indication du marqueur MKR en haut Ă  droite du clichĂ© de l’écran), soit pratiquement 1 dB de moins que le niveau de l’entrĂ©e additionnĂ© du gain, c’est-Ă -dire 1 dB de compression de gain.

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Fig. 54 : PrĂ©amplificateur suivi d’un amplificateur large bande HP 8447F, de 100 kHz Ă  1300 MHz. Gain du prĂ©amplificateur : +26 dB ; gain de l’amplificateur : +22 dB. Gain total : 26 + 22 = 48 dB.

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Fig. 55 : Mesure de transmission du prĂ©amplificateur suivi de l’amplificateur large bande illustrĂ© ci-dessus. Le niveau de rĂ©fĂ©rence Ă  0 dB placĂ© Ă  la 2Ăšme graduation a Ă©tĂ© Ă©tabli pour un niveau de sortie de -20 dBm Ă  la sortie du gĂ©nĂ©rateur de maniĂšre Ă  ce que le rĂ©sultat de la normalisation de la trace ne soit pas trop bruitĂ©. En revanche, le niveau de sortie du gĂ©nĂ©rateur a Ă©tĂ© rĂ©glĂ© Ă  -60 dBm pour effectuer la mesure. En effet, il y a lieu d’ĂȘtre prudent de ne pas saturer le prĂ©amplificateur ni de saturer l’entrĂ©e de l’analyseur de spectre avec un dispositif actif d’un gain aussi Ă©levĂ©. Le gain mesurĂ© de 0 Hz Ă  1,3 GHz est pratiquement linĂ©aire et donne une mesure de +50 dB Ă  la frĂ©quence de 1,239 GHz. La rĂ©fĂ©rence Ă©tant normalisĂ©e Ă  -20 dBm, le niveau de sortie du gĂ©nĂ©rateur Ă©tant Ă  -60 dBm et le marqueur donnant une indication de +10 dB au-dessus de la rĂ©fĂ©rence, on en dĂ©duit un gain de +50 dB.

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Fig. 56 : Test de compression de gain du prĂ©amplificateur suivi de l’amplificateur illustrĂ© ci-dessus. Comme le gain de l’ensemble est relativement Ă©levĂ©, un attĂ©nuateur de -50 dB HP 8491B a Ă©tĂ© placĂ© Ă  la sortie de l’amplificateur afin d’éviter un niveau de puissance trop Ă©levĂ©e Ă  l’entrĂ©e de l’analyseur de spectre.

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Fig. 57 : Mesure de la compression de gain du dispositif illustrĂ© ci-dessus. FrĂ©quence fixe de 500 MHz, balayage en puissance Ă  partir de -45 dBm sur une Ă©tendue de 20 dB (jusqu’à -25 dBm) Ă  l’entrĂ©e de l’amplificateur. L’échelle verticale est de 5 dB par division, l’échelle horizontale de 2 dB par division. Le niveau de rĂ©fĂ©rence Ă  0 dB a Ă©tĂ© calibrĂ© pour un niveau de -40 dBm. La trace est linĂ©aire de -45 dBm jusqu’à environ -33 dBm. Le point de 1 dB de compression de gain a lieu pour une puissance d’entrĂ©e vers -32 dBm. Pour un accroissement du niveau d’entrĂ©e de -45 dBm Ă  -31 dBm, soit une augmentation de 14 dB, la sortie augmente de 12,1 dB (7,1 dB + 5 dB), soit 1,9 dB de moins, ce qui signifie que ce point de mesure est dĂ©jĂ  au-delĂ  du point de 1 dB de compression de gain.

Mettre en Ɠuvre un analyseur de rĂ©seau scalaire :

Comment mettre en Ɠuvre un analyseur de rĂ©seau scalaire ?

L’utilisation d’un analyseur de rĂ©seau scalaire (SNA, Scalar Network Analyser) est similaire Ă  celle d’un analyseur de spectre conjuguĂ© Ă  un gĂ©nĂ©rateur suiveur et Ă©ventuellement avec un coupleur directionnel ou pont directionnel. Les principes qui ont Ă©tĂ© dĂ©crits ci-dessus restent d’application. Un SNA permet toutefois de rĂ©aliser des mesures de transmission et de rĂ©flexion en mĂȘme temps et d’afficher plusieurs traces Ă  l’écran afin que l’utilisateur puisse observer plusieurs mesures et les comparer entre elles en temps rĂ©el. Les SNA disposent en gĂ©nĂ©ral d’un affichage numĂ©rique et d’une sĂ©rie de fonctions de calculs qui permettent d’afficher directement sur l’écran des courbes de rĂ©ponse de transmission, de rĂ©flexion, de rapport d’ondes stationnaires, etc. dans le domaine de la frĂ©quence.

Un SNA doit ĂȘtre accompagnĂ© d’un gĂ©nĂ©rateur Ă  balayage sĂ©parĂ© (Sweeper Generator) dont l’étendue en frĂ©quence correspond Ă  celle qui est souhaitĂ©e. La bande passante utile peut ĂȘtre ainsi Ă©tendue en pratique jusqu’à plus de 100 GigaHertz. Certains SNA modernes intĂšgrent directement le gĂ©nĂ©rateur Ă  balayage dans l’appareil de mesure. Une des particularitĂ©s des SNA est de disposer de plusieurs entrĂ©es : en gĂ©nĂ©ral trois, parfois une quatriĂšme en option. La premiĂšre sert Ă  effectuer la mesure de l’onde incidente (entrĂ©e de rĂ©fĂ©rence R), la deuxiĂšme celle de l’onde rĂ©flĂ©chie (entrĂ©e A), la troisiĂšme celle de l’onde transmise (entrĂ©e B). Les fonctions de calcul donnent directement les rĂ©sultats des rapports A/R, B/R, etc.

Analyseur de spectre
Fig. 58 : SchĂ©ma bloc d’un analyseur de rĂ©seau scalaire. Source Agilent, Dr. Joel Dunsmore, UniversitĂ© de Berkeley, Californie USA, 2007.

Le signal de l’onde incidente provient de la sortie du gĂ©nĂ©rateur Ă  balayage qui doit ĂȘtre raccordĂ©e non seulement Ă  l’entrĂ©e de rĂ©fĂ©rence R mais aussi Ă  l’entrĂ©e du rĂ©seau (dispositif sous test). C’est la raison pour laquelle il est indispensable d’utiliser un sĂ©parateur de signaux Ă  large bande pour dĂ©doubler la sortie du gĂ©nĂ©rateur. Le dispositif utilisĂ© pour dĂ©doubler le signal incident est un sĂ©parateur de puissance (Power Splitter). Ne pas confondre un sĂ©parateur de puissance (Power Splitter, Ă  deux rĂ©sistances de 50 ℩) avec un diviseur de puissance (Power Divider, Ă  trois rĂ©sistances de 16,66 ℩ en Ă©toile).

Un Power Splitter est constituĂ© tout simplement de deux rĂ©sistances de 50 ℩ ayant un point commun avec le port d’entrĂ©e. Chaque port de sortie est en sĂ©rie respectivement avec une des deux rĂ©sistances de 50 ℩. Ce dispositif permet de respecter une impĂ©dance de Z0 = 50 ℩ au port d’entrĂ©e du sĂ©parateur. En effet, chaque charge d’impĂ©dance 50 ℩ des dispositifs raccordĂ©s aux sorties du sĂ©parateur sont en sĂ©rie avec ses rĂ©sistances internes totalisant deux impĂ©dances de 100 ℩ mises en dĂ©rivation sur l’entrĂ©e du sĂ©parateur. Au point commun de la dĂ©rivation (port d’entrĂ©e du sĂ©parateur) les deux impĂ©dances de 100 ℩ sont vues en parallĂšle prĂ©sentant ainsi une impĂ©dance de 50 â„Š. La puissance rĂ©coltĂ©e Ă  chaque port de sortie est un quart de la puissance d’entrĂ©e ; la perte d’insertion est donc de -6 dB. Chaque rĂ©sistance interne du sĂ©parateur absorbe un quart de la puissance d’entrĂ©e.

Analyseur de spectre
Fig. 59 : SĂ©parateurs de puissance (Power Splitter) ; (Ă  gauche) HP 11667A, bande passante : DC – 18 GHz ; (Ă  droite) HP 11667B, bande passante : DC – 26,5 GHz.

Bien que l’impĂ©dance Ă  chaque port de sortie d’un sĂ©parateur de puissance soit de 83,33 ℩ (voir figure ci-dessous), on peut dĂ©montrer aprĂšs un long raisonnement mathĂ©matique que le niveau de puissance Ă  chaque port de sortie est rigoureusement Ă©gal indĂ©pendamment de la diffĂ©rence des coefficients de rĂ©flexion pouvant ĂȘtre prĂ©sents Ă  chaque sortie du sĂ©parateur de puissance. Dans le cas d’un diviseur de puissance, les niveaux ne sont Ă©gaux que si les coefficients de rĂ©flexion sont identiques Ă  chaque port de sortie. Lorsqu’on raccorde les sorties d’un sĂ©parateur de puissance pour la mesure de l’onde incidente d’une part Ă  l’entrĂ©e de rĂ©fĂ©rence R du SNA et d’autre part Ă  l’entrĂ©e du dispositif sous test par l’intermĂ©diaire d’un coupleur ou d’un pont directionnel, il y a trĂšs peu de chance que les coefficients de rĂ©flexion soient identiques. C’est la raison pour laquelle on utilise un sĂ©parateur de puissance et non pas un diviseur de puissance pour ce type de mesure.

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Fig. 60 : L’impĂ©dance d’entrĂ©e d’un sĂ©parateur de puissance est de 50 ℩ mais l’impĂ©dance de sortie est de 83,33 ℩ Ă  chaque port.

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Une autre particularitĂ© des SNA est d’utiliser pour stimuler le circuit sous test soit un signal HF Ă  onde entretenue continue pure (« mode DC Â») soit un signal HF modulĂ© en amplitude par tout-ou-rien (« mode AC Â»). La modulation est donc du type OOK : On-Off Keying. La modulation OOK peut s’effectuer directement par le gĂ©nĂ©rateur Ă  balayage si celui-ci dispose d’un modulateur interne prĂ©vu pour une modulation en impulsions. Dans le cas contraire, la modulation s’effectuera par un modulateur externe. L’analyseur scalaire est prĂ©vu pour fournir un signal carrĂ© de modulation (Modulation Drive) afin de piloter le modulateur interne au gĂ©nĂ©rateur ou externe Ă  celui-ci. Il serait trop long d’expliquer les avantages et inconvĂ©nients des deux mĂ©thodes de mesure (AC et DC). Nous invitons le lecteur Ă  poursuivre le sujet.

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Fig. 61 : Modulateur externe HP 11665B pilotĂ© par le SNA. La modulation est du type tout-ou-rien et est pilotĂ©e par un signal carrĂ©.

Les entrĂ©es R, A et B du SNA sont munies de dĂ©tecteurs amovibles pour la mesure des signaux. Les dĂ©tecteurs sont choisis en fonction de la bande passante utile. Un des dĂ©tecteurs peut ĂȘtre substituĂ© par un pont directionnel amovible directement prĂ©vu pour ĂȘtre raccordĂ© Ă  une entrĂ©e du SNA. Il est toujours possible d’utiliser un coupleur directionnel ou pont directionnel indĂ©pendant pour la mesure de l’onde rĂ©flĂ©chie avec un dĂ©tecteur raccordĂ© Ă  la sortie « isolĂ©e Â» du coupleur ou du pont directionnel.

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Fig. 62 : DĂ©tecteur HP 85025A, bande passante de 10 MHz Ă  18 GHz.

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Fig. 63 : DĂ©tecteur HP R85026A, bande passante de 26,5 GHz Ă  40 GHz.

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Fig. 64 : Idem ci-dessus avec vue sur l’entrĂ©e HF du dĂ©tecteur directement prĂ©vue pour le raccordement sur une bride de guide d’onde au standard WR-28 (26,5 GHz Ă  40 GHz).

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Fig. 65 : (Au-dessus), sĂ©parateur de puissance WR-28 HP 08747-60008 (26,5 GHz Ă  40 GHz) et (en dessous), coupleur directionnel WR-28 HP R752CS (26,5 Ă  40 GHz) en modĂšle bloc (Split Bloc).

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Fig. 66 : Pont directionnel HP 85027C, 10 MHz Ă  18 GHz avec accessoires ; calibres de court-circuit (Short), de circuit ouvert (Open), charge (Load), connecteur adaptateur en « I Â» et attĂ©nuateur -10 dB.

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Fig. 67 : Pont directionnel Agilent 85027E, 10 MHz Ă  26,5 GHz avec accessoires ; calibres court-circuit (Short), de circuit ouvert (Open), charge (Load) et connecteurs adaptateurs en « I Â».

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Fig. 68 : Analyseur de rĂ©seau scalaire HP 8757C avec gĂ©nĂ©rateur Ă  balayage HP 83620A de 10 MHz Ă  20 GHz, sĂ©parateur de puissance HP 11667A, pont directionnel HP 86205A et trois dĂ©tecteurs HP 85025A. Le modulateur interne du gĂ©nĂ©rateur est pilotĂ© par la sortie de l’analyseur prĂ©vue Ă  cet effet. Le dispositif sous test est un filtre passe-bande visible sur la droite du clichĂ©. Remarque : la sortie du pont directionnel aurait dĂ» ĂȘtre raccordĂ©e par une liaison plus courte sans cĂąble coaxial mais avec un connecteur adaptateur en « I Â» de haute qualitĂ© directement Ă  l’entrĂ©e du filtre sous test.

Analyseur de spectre
Fig. 69 : Idem ci-dessus avec vue de dĂ©tail sur le sĂ©parateur de puissance, le pont directionnel et deux des trois dĂ©tecteurs. Dans le coin infĂ©rieur gauche du clichĂ©, on peut apercevoir un modulateur externe et un filtre passe-haut qui ne sont pas raccordĂ©s.

Effectuer des mesures scalaires sur un mélangeur de fréquences :

Comment effectuer des mesures scalaires sur un mélangeur de fréquences ?

Un des avantages d’un analyseur de rĂ©seau scalaire est de pouvoir rĂ©aliser des mesures sur une bande de frĂ©quence diffĂ©rente de celle du gĂ©nĂ©rateur Ă  balayage (Frequency-Translating Devices) car les entrĂ©es du SNA sont munies de dĂ©tecteurs Ă  trĂšs large bande. Il est donc possible de procĂ©der Ă  des mesures de perte de conversion, de niveau absolu de puissance de sortie, de niveau de compression de gain, de perte de retour et d’isolation HF entre les ports du mĂ©langeur de frĂ©quences. Certains analyseurs de rĂ©seau scalaires sont mĂȘme capables de mesurer le dĂ©lai de groupe (variation de phase en fonction de la frĂ©quence) de dispositifs sous test en utilisant des techniques particuliĂšres.

Pour effectuer des mesures sur un mĂ©langeur de frĂ©quences, il faut non seulement un gĂ©nĂ©rateur Ă  balayage de frĂ©quence mais aussi un gĂ©nĂ©rateur Ă  frĂ©quence fixe qui sert d’oscillateur local pour piloter le mĂ©langeur de frĂ©quences.

Analyseur de spectre
Fig. 70 : Mesures d’un mĂ©langeur de frĂ©quence avec un analyseur de rĂ©seau scalaire. Source Agilent AN 1287-7.

Il y aurait encore beaucoup Ă  dire Ă  propos des analyseurs de rĂ©seau scalaire : il y a des publications entiĂšres Ă  ce sujet. Le but de cet article est de vous donner un aperçu des possibilitĂ©s dans ce type de mesure. AprĂšs cette prise de contact avec les mesures scalaires, le lecteur est invitĂ© Ă  poursuivre ses recherches dans ce domaine et les appliquer aux activitĂ©s techniques des radioamateurs.

Vous pouvez retrouver cet article au format PDF :

Analyseur de spectre et mesures scalaires (888 téléchargements )

 par Jean-François Flamée | ON4IJ


Nous avons reçu ce mail de Lionnel Marchand que nous remercions chaleureusement

Objet : Analyseur de spectre.

Corps du message :
Excellent article sur les analyseurs de spectre.
Merci.
Cordialement.

Auteur / autrice

  • Bonjour. Je suis nĂ© en 1960 et je suis pĂšre de deux enfants. J'ai passĂ© ma licence HAREC en 1984 (ex ON1KYM) et j'ai repris l'indicatif de mon papa (silent key 2012) ON4IJ en 2016. Je suis passionnĂ© par les instruments de mesure radiofrĂ©quence pour les utiliser dans mon activitĂ© de radioamateur. Ayant constituĂ© un labo de mesure HF, je peux ainsi expĂ©rimenter et parfaire mes connaissances en Ă©lectronique HF. Je m'emploie Ă  contribuer au site Internet ON5VL.org avec la publication de plusieurs articles techniques pour partager quelques expĂ©riences avec tous les radioamateurs. Ces articles sont largement illustrĂ©s et sont rĂ©digĂ©s dans un esprit didactique sans me prendre au sĂ©rieux : je m'efforce de rester pratique et ludique, mais parfois vous y trouverez de la technique pure et dure et de temps en temps un peu de mathĂ©matique, juste ce qu'il faut, sans plus, c'est-Ă -dire le stricte nĂ©cessaire et suffisant pour comprendre. Ces articles sont enfin rĂ©digĂ©s dans le Ham Spirit avec l'intention de partage de connaissances et d'expĂ©riences radioamateur. 73 Ă  tous. ON4IJ. +