mercredi, 16 avril 2025

Comprendre le VNA

yvan on4cy

AprĂšs l’intĂ©rĂȘt rencontrĂ© par « Le B.A. BA de la Ligne d’Alimentation », il serait intĂ©ressant, Ă  la suite de ces deux articles, de mettre en pratique les principales notions dĂ©veloppĂ©es.

Contenu :

1 - Introduction
2 - Quelles sont les premiùres questions à se poser lors de l’installation d’une antenne ?
3 – Historique
         
3.1 - L’adaptation de l’impĂ©dance de l’antenne Ă  l’impĂ©dance de la ligne qui l’alimente
         
3.2 - Qu'est-ce que l'adaptation d'impédance ?
         
3.3 - Le R.O.S. mĂštre
4 – Pourquoi le VNA ?
          4.1 - Un analyseur vectoriel, c’est quoi ?
          4.2 - L’Abaque de Smith
          4.3 - Le VNA intÚgre un Micrologiciel
          4.4 - Que pouvons-nous obtenir avec un NanoVNA ?
          4.5 - Le NanoVNA est à la fois un émetteur et un récepteur.
5 - Les paramÚtres « S »
          5.1 - Les ParamÚtres S et le réseau à deux ports et deux directions
          5.2 - Le NanoVNA est un systÚme de mesure à deux ports et dans une seule direction.
6 – La fonction du canal ch0 du NanoVNA
         
6.1 - La Perte de Retour (Return Loss)
7 - Comprendre les grandeurs électriques calculées et les relations qui les lient. 
          7.1 - Le Rapport de l’Onde Stationnaire de tension (R.O.S)
          7.2 - Le coefficient de rĂ©flexion de tension « ρL » Ă  la jonction antenne
          7.3 - Le coefficient de rĂ©flexion de puissance « ρL2 » Ă  la jonction antenne
          7.4 - Perte d’insertion de la ligne de transmission
          7.5 - Perte d’insertion(dB) comparĂ©e au coefficient d’attĂ©nuation de puissance.
8 – Les Mesures
          8.1 – La perte d’insertion de la ligne à l’adaptation
          8.2 - Perte coaxiale calculée directement en termes d'impédance
          8.3 - Mesure de l’attĂ©nuation de la ligne par la mĂ©thode indirecte
          8.4– Mesurer la perte d’insertion d'un tuner d'antenne
9 - La fonction du canal ch1 du NanoVNA
10 – Mise en Ɠuvre du NanoVNA
         10.1 – L’Étalonnage
11–  NanoVNAsaver
12 – RĂ©sumĂ©
13 – Annexe 1 et 2

1 - Introduction

Le VNA pour « Analyseur Vectoriel de RĂ©seau » permet de mettre en lumiĂšre les diffĂ©rents paramĂštres qui rĂ©gissent le fonctionnement Ă©lectrique de nos systĂšmes d’antennes et circuits HF, bien mieux que le vĂ©nĂ©rable R.O.S-mĂštre connu de tous.
Le sujet du rayonnement proprement dit de l’antenne ne sera pas abordĂ© dans le prĂ©sent article, car cette matiĂšre demande un dĂ©veloppement diffĂ©rent sur ce qui fait que nos antennes rayonnent.
Il y a donc lieu de ne pas confondre rendement Ă©lectrique du systĂšme d’antenne et performance (gain) du rayonnement Ă©lectromagnĂ©tique de l’antenne.
L’évolution technologique nous propose actuellement Ă  des prix trĂšs modĂ©rĂ©s des Ă©quipements dont les performances sont largement adaptĂ©es Ă  nos besoins radioamateurs, face aux appareils professionnels financiĂšrement inaccessibles pour la majoritĂ© d’entre nous. Sans faire de promotion commerciale de l’un ou l’autre, je citerai le NanoVNA gĂ©nĂ©rique, qui aujourd’hui fait partie de l’équipement des nombreux radioamateurs dont la seule motivation n’est pas d’empiler des QSL’s.

2 - Quelles sont les premiùres questions à se poser lors de l’installation d’une antenne ?

- Pourquoi les antennes ont-elles une impĂ©dance schĂ©matisĂ©e par le circuit Ă©lectrique d’une rĂ©sistance en sĂ©rie avec une rĂ©actance ?
- Pourquoi la ligne d'alimentation est-elle caractérisée par une impédance de charge ?
- Que nous dit exactement le ROS (le Rapport de l’onde stationnaire de tension) sur la "qualitĂ©" de l’adaptation entre l’impĂ©dance de la ligne d'alimentation et l’impĂ©dance d’entrĂ©e de l'antenne ?
- Le ROS mesurĂ© Ă  la station est-il le mĂȘme (ou assez proche) de celui prĂ©sent aux bornes de l'antenne ? 
- Le ROS Ă  la station peut-il ĂȘtre diffĂ©rent Ă  une certaine frĂ©quence plutĂŽt qu’à une autre ?

Les fondements des rĂ©ponses Ă  ces questions sont dĂ©veloppĂ©s dans « Le B.A. BA de la Ligne d’Alimentation » publiĂ© sur le site ON5VL.

3 - Historique

La premiĂšre prĂ©occupation, lors de la mise en service d’une antenne est de faire en sorte d’obtenir le maximum de puissance Ă  l’antenne, le minimum de puissance en retour vers l’émetteur et le minimum de puissance perdue dans la ligne d’alimentation et ses accessoires, comme l’éventuel balun et coupleur.

3.1 - L’adaptation de l’impĂ©dance de l’antenne Ă  l’impĂ©dance de la ligne qui l’alimente

L'antenne, dans l'environnement de son utilisation finale, doit ĂȘtre adaptĂ©e Ă  l’impĂ©dance caractĂ©ristique de la ligne, afin qu'elle fonctionne avec un rendement Ă©lectrique maximum dans la bande de frĂ©quences souhaitĂ©e.

3.2 - Qu'est-ce que l'adaptation d'impédance ?

L'adaptation de l'impĂ©dance d'entrĂ©e ZL de l'antenne Ă  l’impĂ©dance caractĂ©ristique Z0 de la ligne de transmission, le plus souvent 50 Ω, est une condition prĂ©alable pour garantir que le maximum de puissance soit transfĂ©rĂ© de la ligne Ă  l'antenne avec une quantitĂ© rĂ©flĂ©chie nĂ©gligeable ou nulle en retour.
L’adaptation dans l’installation finale est fondamentale car l'impĂ©dance de l'antenne peut ĂȘtre modifiĂ©e en fonction de sa hauteur au-dessus du sol, de ses propriĂ©tĂ©s Ă©lectriques, de la proximitĂ© et des propriĂ©tĂ©s des objets situĂ©s dans son environnement proche.

3.3 - Le R.O.S. mĂštre

Le plus connu, est en premier lieu un indicateur de la qualitĂ©, comme nous l’avons vu prĂ©cĂ©demment, de l’adaptation entre l’impĂ©dance d‘entrĂ©e de l’antenne et l’impĂ©dance caractĂ©ristique de la ligne de transmission qui lui est connectĂ©e.
Il ne mesure pas le R.O.S, mais il le « calcule » Ă  partir du coefficient de rĂ©flexion « ρ » qui est le rapport de la mesure de l’amplitude de crĂȘte du courant rĂ©flĂ©chi Ă  l’amplitude de crĂȘte du courant incident Ă  l’endroit de la ligne oĂč il est insĂ©ré :   

Celui-ci n’est rien d’autre qu’un simple dĂ©tecteur de crĂȘte qui ne donne que le rapport d’amplitude entre deux courants sans aucune information sur la relation de phase entre les courants mesurĂ©s Ă  cet emplacement.

4 – Pourquoi le VNA?

L’indicateur de ROS ne nous donne donc qu’une information limitĂ©e sur la qualitĂ© de l'adaptation de la ligne d'alimentation Ă  l'antenne.
Que l’indicateur ROS soit montĂ© Ă  l'antenne elle-mĂȘme ou Ă  la station, il ne renseigne pas exactement, en composantes rĂ©sistive et rĂ©active, comment amĂ©liorer l’adaptation Ă  l’antenne.

4.1 - Une analyse vectorielle, c’est quoi ?

Les grandeurs électriques, tension, courant, impédance, relatives au courant alternatif sinusoïdal dont la valeur instantanée est donnée par sont des grandeurs vectorielles.
Pour caractĂ©riser pleinement ces grandeurs Ă©lectriques nous avons besoin de plus d’informations que la simple valeur de ces grandeurs Ă©lectriques. Nous avons Ă©galement besoin de connaĂźtre leur dĂ©calage dans le temps et dans l’espace, dĂ©calage que l’on mesure en distance angulaire sous le nom de dĂ©phasage.
Elles peuvent alors ĂȘtre reprĂ©sentĂ©es graphiquement par des segments de droite orientĂ©s ayant une origine, une longueur, une direction et un sens dans la direction indiquĂ©e, c’est ce que l’on appelle des vecteurs.

Fig.1 Exemple de diagramme de Fresnel reprĂ©sentant l’impĂ©dance complexe aux bornes d’un circuit RC sĂ©rie.
Si nous prenons l’exemple de l’impĂ©dance Z d’un circuit ou d’un composant, qui n’est autre que le rĂ©sultat du rapport de l’amplitude de la tension au courant Ă  ses bornes, cette impĂ©dance Z peut se dĂ©composer en
 pour les composantes en phase (I) de la tension et du courant et
 pour les composantes en quadrature de phase (Q) de la tension et du courant oĂč ± 90° est reprĂ©sentĂ© dans une Ă©quation par ± j.

Le symbole « j » est un nombre imaginaire car la racine carrĂ©e d’un nombre nĂ©gatif est impossible. Il indique simplement que la valeur qui le suit est dĂ©calĂ©e de 90° en avance ou en retard  sur la valeur qui reprĂ©sente les composantes en phase.
L’impĂ©dance Z prend alors la forme « complexe » bien connue
Nous voyons sur le diagramme de Fresnel que la longueur |Z| ne s’obtient pas par la simple addition de la longueur de R et de X.
C’est l’application du thĂ©orĂšme bien connu de Pythagore (400 ans av JC) qui calcule Z comme l’hypotĂ©nuse d’un triangle rectangle :
Toujours dans ce triangle rectangle, l’inclinaison φ du vecteur par rapport au vecteur horizontal  pris pour rĂ©fĂ©rence de phase est donnĂ© par le sinus de l’angle oĂč la valeur de |X| en fonction de l’angle φ devient |X|=|Z|.sin(φ).
De mĂȘme pour le vecteur en fonction de l’angle φ du vecteur  :  ou la valeur de |R| devient
|R|=|Z|.cos(φ).
L’impĂ©dance Z prend alors la seconde reprĂ©sentation
Il existe une troisiĂšme reprĂ©sentation qui fait intervenir les identitĂ©s d’Euler Toutes ces reprĂ©sentations sont bien utiles pour « faciliter » le calcul de l’association sĂ©rie-parallĂšle d’impĂ©dances complexes.
Hors calcul, nous voyons souvent une forme plus « contractĂ©e »   basĂ©e sur la tangente de l’angle  et rĂ©ciproquement la valeur de l’angle qui est donnĂ©e par la fonction inverse de la tangente

Exemple de relevĂ© de l’impĂ©dance Ă©quivalente sĂ©rie de R et de jX de 1.5 MHz Ă  30 MHz d’un choke balun constituĂ© de 12 tours de RG174 sur un tore FT140-43.

Les valeurs à la position du Marker «1» sont indiquées sur la ligne horizontale supérieure.
Nous voyons que le Marker « 1 » à 8.918 MHz est proche de la fréquence de résonance du circuit résonnant parallÚle du balun.

Nous constatons que la rĂ©solution mathĂ©matique de ces Ă©quations complexes risque d’ĂȘtre longue et fastidieuse. C’est pourquoi, avant la disponibilitĂ© Ă  faible prix d’un analyseur vectoriel, VNA, le radioamateur avait Ă  sa disposition un outil graphique, une interface graphique, « l’Abaque de Smith », pour rĂ©soudre l’ensemble des calculs impliquant les quantitĂ©s complexes liĂ©es aux paramĂštres de fonctionnement Ă©lectrique des circuits d’alimentation de l’antenne.

4.2 - L’Abaque de Smith

RelevĂ© de l’impĂ©dance du mĂȘme balun Ă  l’aide de l’abaque de Smith. Le Marker «1» est positionnĂ© Ă  1.5 MHz.

Le diagramme de Smith fait partie du panel des formats d’affichage des paramĂštres analysĂ©s par le NanoVNA. Il est ainsi plus facile de se familiariser avec le fonctionnement de l’abaque de Smith en faisant glisser un ou plusieurs « Marker » sur le diagramme affichĂ© Ă  l’écran du VNA.

Philip Smith a développé (1939) son « Abaque » ou diagramme de Smith, en premier lieu pour effectuer la transformation entre impédance et coefficient de réflexion, et réciproquement, sans avoir besoin d'une manipulation mathématique de nombres complexes.

Le diagramme de Smith de l’impĂ©dance.
La ligne horizontale couvre toutes les impĂ©dances purement rĂ©sistives. Le demi-cercle supĂ©rieur du diagramme couvre toutes les impĂ©dances complexes inductives Z= R+jLω et le demi-cercle infĂ©rieur couvre toutes les impĂ©dances complexes capacitives Z= R+(1/jCω).

Les échelles des réactances dans les deux demi-cercles ne sont pas linéaires, elles sont curvilignes et sont normalement dimensionnées en impédances mises à l'échelle par rapport à Z0.
Le point central du graphique est Z0 (50 Ω rĂ©sistif dans un cas normal), et le cercle extĂ©rieur localise toutes les impĂ©dances rĂ©actives aussi dissemblables qu'il est possible d'obtenir Ă  partir de Z0. L'extrĂ©mitĂ© gauche de la ligne mĂ©diane, oĂč elle rencontre le cercle, est d'impĂ©dance nulle, l'extrĂȘme droite de la ligne mĂ©diane, oĂč elle rencontre le cercle, est d'impĂ©dance infinie.
Le centre au sommet du cercle est une impédance purement inductive de magnitude Z0, et le centre du bas est le miroir capacitif du haut.

Le travail remarquable de Philip Smith pour l’époque, a Ă©tĂ© trĂšs utile pendant de nombreuses dĂ©cennies principalement comme « rĂšgle Ă  calcul ». Mais Ă  l’heure du « computer » et du NanoVNA est-il encore indispensable de connaĂźtre son maniement de maniĂšre prĂ©cise tout comme celle de son ancĂȘtre « la rĂšgle Ă  calcul » Ă  Ă©chelle coulissante repliĂ©e ?
Cependant, il n’est pas pour autant passĂ© de mode, car son utilisation est toujours prisĂ©e lors de l’évaluation de rĂ©actances Ă  placer en rĂ©seau sĂ©rie-parallĂšle aux bornes d’une impĂ©dance pour obtenir son adaptation Ă  la valeur centrale de rĂ©fĂ©rence.

4.3 - Le NanoVNA est à la fois un émetteur et un récepteur.

Il possÚde deux ports : ch0 et ch1 référencés comme S11 et S21
Il Ă©met par le port Ch0 et reçoit l’onde rĂ©flĂ©chie au mĂȘme port.
Sur l’autre port Ch1 il peut uniquement recevoir.
Il analyse le circuit connecté par la mesure des paramÚtres « S », S11 et S21 sur une plage de fréquences déterminée du signal émis connu en amplitude et en phase.
Il affiche des grandeurs électriques en amplitude et en phase sous différents formats.

4.4 - Le VNA intĂšgre un Micrologiciel

(Firmware) qui par l’utilisation des paramĂštres « S » va nous offrir instantanĂ©ment, sous diffĂ©rents formats, les rĂ©sultats calculĂ©s des diffĂ©rentes grandeurs  en relation avec le comportement Ă©lectrique du circuit sous test.

4.5 - Que pouvons-nous obtenir avec un NanoVNA ?

- Sur une plage de fréquence déterminée :
- Quantifier le rapport de l’amplitude maxima à minima de l’onde stationnaire de tension, le ROS,
- Vérifier le coaxial pour les coupures éventuelles,
- Mesurer l’attĂ©nuation de la ligne, du coupleur et du balun sur la plage de frĂ©quences analysĂ©e,
- Mesurer la longueur métrique de la ligne,
- ContrĂŽler les courbes de rĂ©ponse des « Trappes », des circuits d’adaptation « Coupleurs » et Baluns, filtres,...
- Quantifier les composantes rĂ©sistives et rĂ©actives d’impĂ©dances, de condensateurs, d’inductances.
- Rechercher la fréquence de résonance de composants individuels comme les fréquences de résonance de l'antenne.

 5 - Les paramÚtres « S »

Les « Scatering Parameters » ou paramĂštres « S » de diffusion ou de rĂ©partition sont une aide extrĂȘmement utile Ă  la conception. Ils sont faciles Ă  comprendre, pratiques et fournissent une multitude d'informations en un coup d'Ɠil.
Les paramĂštres « S » utilisent les ondes incidentes et rĂ©flĂ©chies normalisĂ©es Ă  Z0 se propageant Ă  chaque port d’un rĂ©seau. Le rĂ©seau se termine toujours par l'impĂ©dance caractĂ©ristique du systĂšme de mesure, l’impĂ©dance de source ZS en ch0 est Ă©gale Ă  l’impĂ©dance de charge ZL en ch1 qui est Ă©gale Ă  l’impĂ©dance caractĂ©ristique Z0 de la ligne de transmission.
Dans la plupart des systÚmes de mesure, cette impédance est de 50 ohms (purement résistive).
Le NanoVNA est un systĂšme de mesure Ă  deux ports et dans une seule direction, (cfr 5.2).

5.1 - Les ParamÚtres S et le réseau à deux ports et deux directions


Fig.3 Ondes incidentes et réfléchies dans un dispositif à deux ports et deux directions.

Nous insérons un réseau D.U.T. (Device Under Test) à deux ports entre la source et la charge.
Nous pouvons déduire ce qui suit pour toute onde progressive provenant de la source :

  1. Une partie de l'onde provenant de la source (a1) et incidente sur le dispositif à deux ports sera réfléchie (b1) et une autre partie sera transmise à travers le dispositif à deux ports.
  2. Une fraction du signal transmis est alors réfléchie par la charge et devient incidente sur la sortie du dispositif à deux ports (a2).
  3. Une partie du signal (a2) est ensuite réfléchie (b2) depuis le port de sortie vers la charge, tandis qu'une fraction est transmise à travers le dispositif à deux ports vers la source.

Il est Ă©vident d'aprĂšs l’examen ci-dessus que toute onde progressive prĂ©sente dans le circuit est constituĂ©e de deux composantes.
Par exemple, la composante totale des ondes progressives s'Ă©coulant de la sortie du dispositif Ă  deux ports vers la charge est en fait constituĂ©e de b2, la partie de a2 qui est rĂ©flĂ©chie par la sortie du DUT, augmentĂ©e de la partie de a1 qui est transmise Ă  travers le dispositif Ă  deux ports. De mĂȘme, l'onde totale de propagation circulant de l'entrĂ©e du dispositif Ă  deux ports vers la source est composĂ©e de b1, la partie de a1 qui est rĂ©flĂ©chie par l’entrĂ©e du DUT, augmentĂ©e de la fraction de a2 qui est transmise Ă  travers le dispositif Ă  deux ports.
Si nous mettons ces observations sous forme d'équations, nous obtenons ce qui suit :


dans lesquelles : S11 = le coefficient de rĂ©flexion Ă  l’entrĂ©e,
                            S12 = le coefficient de transmission inverse,
                           S21 = le coefficient de transmission directe,
                           S22 = le coefficient de réflexion à la sortie.

Remarque :
Dans (Eq.1), si nous posons a2=0, pas de réflexion par la charge, alors :  (Eq.3)

Le rapport de l’onde rĂ©flĂ©chie Ă  l’onde incidente, S11, reprĂ©sente par dĂ©finition le coefficient de rĂ©flexion de l’entrĂ©e qui peut ĂȘtre tracĂ© sur un diagramme de Smith et l'impĂ©dance d'entrĂ©e du dispositif Ă  deux ports peut ĂȘtre trouvĂ©e immĂ©diatement.
Dans (Eq.2), si nous posons a1=0, alors : (Eq.4)
Il s'agit Ă©galement d'un coefficient de rĂ©flexion, de la sortie, qui peut ĂȘtre tracĂ© sur un graphique de Smith. Ainsi, l'impĂ©dance de sortie du DUT Ă  deux ports peut Ă©galement ĂȘtre trouvĂ©e immĂ©diatement.
Les deux autres paramÚtres S se déduisent comme suit :
Dans (Eq.2), en posant a2=0, pas de réflexion de la charge, on obtient :
Le coefficient de transmission direct   (Eq.5)
Dans (Eq .1), en posant a1=0, on obtient :
Le coefficient de transmission inverse   (Eq.6)
Notez que ces Ă©quations nĂ©cessitent que a1 ou a2 soit positionnĂ© Ă  zĂ©ro pour mesurer les paramĂštres S individuels. Cela se fait facilement en imposant ZS et ZL à ĂȘtre Ă©gaux Ă  l'impĂ©dance caractĂ©ristique du systĂšme de mesure. Par consĂ©quent, toute onde incidente sur ZS ou ZL est totalement absorbĂ©e et aucune n'est rĂ©flĂ©chie vers le dispositif Ă  deux ports.

5.2 - Le NanoVNA est un systĂšme de mesure Ă  deux ports et dans une seule direction.


Fig.4 Configuration de la mesure du S11 et du S21
Prenons l’exemple de la mesure du coefficient de rĂ©flexion de l'entrĂ©e S11.
IdĂ©alement, nous aimerions fournir un signal d'entrĂ©e Ă  l'appareil Ă  deux ports et mesurer uniquement la fraction du signal d'entrĂ©e qui est rĂ©flĂ©chie vers la source. Dans une situation rĂ©elle cependant, une partie du signal incident transmise via le dispositif Ă  deux ports, est rĂ©flĂ©chie (a2) par l'impĂ©dance de charge, puis retransmise par le dispositif Ă  deux ports vers la source. Le signal rĂ©flĂ©chi mesurĂ© est alors un agrĂ©gat composĂ© de la partie de a1 qui est rĂ©flĂ©chie par l’entrĂ©e du DUT et de la partie de a2 qui est transmise en retour.
De toute évidence, ce n'est pas ce dont nous avons besoin.
Cependant quand ZL est rĂ©glĂ© Ă©gal Ă  Z0, il n'y a pas de rĂ©flexion de la part de la charge et le signal rĂ©flĂ©chi mesurĂ© depuis le port d'entrĂ©e, divisĂ© par le signal incident sur ce port, est vĂ©ritablement le coefficient de rĂ©flexion de l'entrĂ©e, S11. Des arguments similaires peuvent ĂȘtre avancĂ©s pour les autres paramĂštres S Ă  mesurer.
Par conséquent, pour mesurer les paramÚtres S d'un réseau à deux ports, le réseau est toujours terminé (source et charge) dans l'impédance caractéristique du systÚme de mesure ; donc en éliminant toutes les réflexions en provenance des terminaisons.
La signification de S21 et S12, comme indiqué dans les Eq.5 et Eq.6, est qu'ils représentent simplement le gain (ou la perte) direct et inverse du réseau à deux ports, respectivement, lorsque le dispositif à deux ports se termine dans l'impédance caractéristique du systÚme de mesure.
Pour effectuer la mesure du S22 et du S12, il suffit de retourner le D.U.T. dans la configuration schématisée ci-dessus. 

6 – La fonction du canal ch0 du NanoVNA

C’est Ă  partir de la mesure S11 que le NanoVNA va calculer toutes les autres grandeurs Ă©lectriques impactĂ©es par le fonctionnement du circuit sous test, antenne, lignes, composants individuels, ...

F
ig.5 Configuration pour le relevé S11 à partir de ch0

6.1 - La Perte de Retour (Return Loss)

Le Return Loss exprime le rapport en dB de la puissance rĂ©flĂ©chie, « en retour », mesurĂ©e Ă  l’entrĂ©e de la ligne Ă  la puissance Ă©mise par la source Ă  cette mĂȘme entrĂ©e.

Rappel : Le logarithme dĂ©cimal « n » d’un nombre « N » est l‘exposant qu’il faut donner Ă  10 pour obtenir ce nombre : n=log(N) ou . Ex :
Le logarithme du produit [A x B] est égal à la somme des logarithmes de A et B [log A + log B]
Le logarithme de la division [A/B] est Ă©gal Ă  la diffĂ©rence des logarithmes de A et B [log A – log B]
Le logarithme de la puissance d’un nombre [AB] est Ă©gal au produit du logarithme du nombre par son exposant log [AB] = B log A.B pouvant ĂȘtre entier, fractionnaire, positif ou nĂ©gatif.

La définition du décibel est :  =>
pour   =>
=>

Ce paramĂštre de mesure peut ĂȘtre positif ou nĂ©gatif, suivant que le rapport de la puissance de sortie Ă  la puissance d’entrĂ©e est supĂ©rieur Ă  « 1 » ou infĂ©rieur Ă  « 1 » c-Ă -d compris entre 0 et 1.
En transposant cette relation à la tension appliquée et la tension réfléchie au port ch0 du VNA :
Dans le cas prĂ©sent, le coefficient de rĂ©flexion de puissance Ă  l’entrĂ©e ρS2=Pref / Pin comme le coefficient de rĂ©flexion en tension ρs = Vref / Vin sera toujours compris entre 0 pour pas de rĂ©flexion, et 1 pour la rĂ©flexion totale, et le Return Loss sera toujours un nombre nĂ©gatif.
Cependant chez certains auteurs le Return Loss peut exprimĂ© par un nombre positif, signe « - » devant le logarithme, parce qu’une perte est une quantitĂ© positive de perte qui correspond Ă  une quantitĂ© nĂ©gative de gain et rĂ©ciproquement. Question de sĂ©mantique uniquement.
Une perte de retour (dB) élevée est un paramÚtre de mesure favorable qui est généralement corrélé à une faible perte d'insertion .

En CH0 le S11 ou le Return Loss proche de 0dB indique une rĂ©fexion pas loin d’ĂȘtre totale.
En CH1 le S21, la fonction de transfert à travers le circuit sous test montre une atténuation du signal de 33.81dB soit environ 1/2.000.
Exemple :
-20dB représente une puissance réfléchie de 1/100 de la puissance appliquée -20dB=10log(1/100) et une tension réfléchie de 1/10 de la tension appliquée -20 dB = 20 log(1/10).
Ou plus simplement : le rapport des tensions est la racine carrée du rapport des puissances et inversement le rapport des puissances est le rapport des tensions à la puissance 2.

En se rĂ©fĂ©rant au schĂ©ma ci-dessus, le Return Loss s’exprime aussi comme :
RL(dB) = -10 log (ρS2) ou par son Ă©quivalent RL(dB) = -20 log (ρS)
En faisant intervenir le ROS Ă  l’entrĂ©e :
Nous pouvons constater Ă  l’examen du schĂ©ma ci-dessus que le coefficient de rĂ©flexion en tension ρS à l’entrĂ©e n’est autre que le S11 mesurĂ© qui indique l’attĂ©nuation apportĂ©e par la ligne et ses Ă©ventuels accessoires, en plus du coefficient de rĂ©flexion apportĂ© par la charge.

Pour pas de réflexion à l'entrée.
Pour atténuation de la ligne. 
Le Return Loss permet des mesures plus précises pour des faibles valeurs de puissance réfléchie Exemple : 
un ROS = 1.5:1 =>
un ROS = 1.2:1 => 
DĂ©duire la valeur du Return loss Ă  partir d’une lecture d’un ROS mĂštre est plus qu’imprĂ©cis, sachant que l’échelle de lecture de l’appareil manque gĂ©nĂ©ralement de la finesse appropriĂ©e.

7- Comprendre les grandeurs électriques calculées et les relations qui les lient.

Remarque : L’indice (L) est utilisĂ© dans les Ă©quations suivantes pour spĂ©cifier qu’elles se rapportent Ă  des valeurs dĂ©terminĂ©es Ă  la charge (Load). Car en chaque point de la ligne de transmission, la valeur du ROS et de ρ varie principalement en fonction de l’attĂ©nuation de la ligne et donc de la distance par rapport Ă  la charge. (voir Ă©galement le BA-BA de la Ligne de transmission)

7.1 - Le Rapport de l’Onde Stationnaire de tension (R.O.S)

Est une quantitĂ© qui indique Ă  quel point l'impĂ©dance de l'antenne est adaptĂ©e Ă  l'impĂ©dance de la ligne qui la relie Ă  l’émetteur. Une valeur infĂ©rieure Ă  1.5:1 est souhaitable. Un SWR faible, uniforme sur la largeur de bande souhaitĂ©e, permet un transfert maximal de puissance de la ligne de transmission Ă  l’antenne.
Le ROS est dĂ©fini comme le rapport entre la tension maximale et la tension minimale de l’onde stationnaire de tension le long de la ligne de transmission. (Eq.7)
dans laquelle :
          Vinc est le tension incidente à la charge
          Vref est la tension réfléchie par la charge
La valeur du ROS, est déterminée par le rapport des impédances de la charge ZL et de la ligne Z0 en présence à la jonction antenne-ligne de transmission. (Eq.8)
avec :|ZL| = la valeur absolue de l’impĂ©dance d’entrĂ©e de l’antenne sous la forme
          |Z0| = l’impĂ©dance caractĂ©ristique de la ligne le plus souvent sous la forme 

7.2 - Le coefficient de rĂ©flexion de tension « ρL » Ă  la jonction antenne

se calcule comme :
 (Eq.9). En substituant Eq.9 dans Eq.7 :
(Eq.10)
qui par transformation donne :  (Eq.11)
ρL à l’antenne est fonction de l'impĂ©dance de charge, ZL, et de l'impĂ©dance caractĂ©ristique Z0 de la ligne. (Eq.12)  La substitution de Eq.11 dans l’Eq.10 nous ramĂšne Ă  l’Eq.8

7.3 - Le coefficient de rĂ©flexion de puissance « ρL2 » Ă  la jonction antenne

se calcule comme : (Eq.13)
Une adaptation d’impĂ©dance parfaite est obtenue lorsque ZL= Z0, qui dans (Eq.8) donne SWR=1 et dans (Eq.11) ρL=0 .
Lorsque l'impĂ©dance caractĂ©ristique de la ligne et l'impĂ©dance d’entrĂ©e de l'antenne ne correspondent pas,  alors la ligne d’alimentation devient le siĂšge d’une onde stationnaire Ă  la fois en tension et en courant. Elle se comporte alors, sur toute sa longueur, comme un transformateur variable de l’impĂ©dance de l’antenne, vers une impĂ©dance complexe Ă  son entrĂ©e qui est fonction de la frĂ©quence utilisĂ©e, plus prĂ©cisĂ©ment de sa longueur d’onde, et ainsi de la longueur « électrique » de la ligne. (Voir Annexe 1 et Annexe 2)
MĂȘme si une adaptation est rĂ©alisĂ©e Ă  l’émetteur Ă  l'aide d'un rĂ©seau d'adaptation, coupleur d’antenne, le ROS ne changera pas entre le coupleur et l’antenne, mais la longueur de la ligne alimentant l'antenne reste importante pour son rĂŽle de transformation de l’impĂ©dance de l’antenne.

Exemple des paramÚtres calculés par le NanoVNA et donnés dans le logiciel NanoVNAsaver, pour une antenne mobile ( pas trÚs bien installée sur un plan de masse).

7.4 - Perte d’insertion de la ligne de transmission

Toute ligne de transmission rĂ©elle prĂ©sente une « perte d’insertion » plus ou moins importante en fonction de sa construction et de la frĂ©quence utilisĂ©e. Le fabricant fournit gĂ©nĂ©ralement cette perte sous forme d’une attĂ©nuation exprimĂ©e en dB pour une longueur donnĂ©e de ligne, gĂ©nĂ©ralement 100 pieds ou 30 mĂštres. Cette perte appelĂ©e « Perte Ă  l’adaptation » ou « Matched Line Loss (MLL) » est celle d’une ligne adaptĂ©e oĂč l’impĂ©dance de charge est Ă©gale Ă  l’impĂ©dance caractĂ©ristique de la ligne.
Cependant lors de son utilisation, la ligne peut prĂ©senter des pertes supplĂ©mentaires, pertes dans les connecteurs, humiditĂ© dans ou sur la ligne, et notamment lorsqu’un ROS important est prĂ©sent sur la ligne (cfr B.A.-BA seconde partie).

7.5 - Perte d’insertion(dB) comparĂ©e au coefficient d’attĂ©nuation de puissance ou de tension.

Nous savons tous approximativement quelle puissance notre émetteur délivre lorsqu'il alimente une charge de 50 Ω.
Cependant nous dĂ©sirons connaĂźtre quelle est la quantitĂ© de cette puissance qui est absorbĂ©e ou rayonnĂ©e par la ligne de transmission comme dans les Ă©ventuels coupleur et balun et donc la puissance qui ne « profite » pas Ă  l'antenne et rĂ©ciproquement quelle est le coefficient d’attĂ©nuation apportĂ© par le circuit.
Prenons l’exemple d’un Ă©metteur qui dĂ©livre 100 W HF Ă  l’entrĂ©e du circuit qui alimente l’antenne dont seulement 80 W HF sont disponible Ă  la sortie ZL. Le circuit prĂ©sente une quantitĂ© nette de puissance perdue de 20 W HF.
Si l’on dĂ©sire gĂ©nĂ©raliser cette « quantitĂ© perdue » pour n’importe quelle puissance Ă  l’entrĂ©e, il y a lieu de passer par le coefficient d’attĂ©nuation, le rapport de la puissance Ă  la sortie Ă  la puissance d’entrĂ©e, qui dans le cas prĂ©sent est 80W/100W = 8/10.
Dans un second temps, si nous appliquons en lieu et place une puissance de 50 W HF Ă  l’entrĂ©e du circuit, le coefficient d’attĂ©nuation de 8/10 dĂ©terminĂ© ci-avant s’applique encore, car il est liĂ© aux propriĂ©tĂ©s Ă©lectriques du circuit et non Ă  la puissance appliquĂ©e Ă  l’entrĂ©e. On obtient donc une puissance disponible en sortie 50 W x 8/10 = 40 W HF. La quantitĂ© nette de puissance perdue dans le circuit est ici de 10 W HF.
Si la quantitĂ© nette de puissance perdue change en fonction de la puissance Ă  l’entrĂ©e, le coefficient d’attĂ©nuation reste inchangĂ©
Le coefficient d’attĂ©nuation de 8/10 donne :
Pour la puissance d’entrĂ©e de 100 W = 20 dB<suB<(W), la puissance Ă  la sortie sera : 
Puissance (dB) - l’attĂ©nuation (dB) = 20 dB(W) – 0.97dB = 19,03 dB(W) =>P(sortie) = 10 19,03/10 = 80W.
La « Perte » de 0.97 dB ne représente donc pas les 20 W « perdus» dans la traversée de la ligne.
Pour la puissance d’entrĂ©e de 50 W = 17 dB(W) la puissance Ă  la sortie sera :
Puissance (dB) - l’attĂ©nuation (dB) = 17 dB(W) – 0.97dB = 16,03 dB(W)=> P(sortie) = 10 16,03/10 = 40 W.
Nous pouvons constater ici que 0,97dB reprĂ©sente deux quantitĂ©s diffĂ©rentes en fonction de la puissance d’entrĂ©e s’il est considĂ©rĂ© comme une « quantité » perdue et non comme un coefficient d’attĂ©nuation.

Les donnĂ©es de « Perte(dB) d’insertion » ou « AttĂ©nuation(dB) » fournies par le fabricant d’une ligne de transmission, qui sont les pertes quand la ligne est adaptĂ©e, nĂ©cessitent une translation mentale d’une « perte » logarithmique exprimĂ©e en dB en son coefficient d’attĂ©nuation linĂ©aire. Certaines de ces translations sont bien connues : -3 dB ~ (1/2) ; -6dB ~ (1/4) ; -9dB ~ (1/8) et dans les faibles valeurs -2 dB ~ (6/10) ; -1.5 dB ~ (7/10) ; -1 dB ~ (8/10) ; 0dB = (1).
RĂ©sumé : la notion de « Perte(dB)» est Ă  comprendre comme coefficient appliquĂ© Ă  la puissance d’entrĂ©e.

8 – Exemples de Mesures

8.1 – La perte d’insertion de la ligne à l’adaptation

Remarque : concerne la perte de la longueur de la ligne sous test et non la perte par 100 pieds.

Le schĂ©ma prĂ©cĂ©dent peut ĂȘtre adaptĂ© pour que le Return Loss exprime en dB uniquement le coefficient d’attĂ©nuation α2 du cĂąble, Ă  la frĂ©quence sĂ©lectionnĂ©e, en forçant ρL2 =1, au moyen d’une extrĂ©mitĂ© ouverte ou en court-circuit.
Lorsqu’un court-circuit d’extrĂ©mitĂ© est utilisĂ©, les courants sur la tresse et le conducteur central sont plus Ă©levĂ©s que dans le cas d’une ligne adaptĂ©e. Cela conduit Ă  une perte accrue (RI2).
La perte dans le cuivre est proportionnelle au carré du courant et est supérieure à la perte dans le diélectrique.
Pour une ligne ouverte Ă  son extrĂ©mitĂ©, le courant dans le coaxial est plus faible que dans le cas d’une ligne adaptĂ©e. Ce qui conduit Ă  une perte plus faible.
L’extrĂ©mitĂ© ouverte et en court-circuit donneront des valeurs RLSC et RLOC diffĂ©rentes d’autant plus que la longueur de la ligne est petite.
La dĂ©termination fiable des valeurs RLSC et RLOC par un simple relevĂ© des ROSSC et ROSOC au moyen d’un ROS-mĂštre est Ă  la limite illusoire au vu des valeurs trĂšs Ă©levĂ©es du ROS dans ces conditions extrĂȘmes de dĂ©sadaptation.
La réflexion est totale, le coefficient de réflexion est proche de 1 et le ROS théoriquement « infini ».
Face à ces valeurs infinies du ROS il est possible de recourir aux valeurs du Return Loss, (0,01dB <=> 0,005 dB) pour c’est deux configurations.
La question qui se pose alors est de savoir Ă  laquelle des deux faire confiance pour obtenir la perte d’insertion Ă  l’adaptation sachant que les mesures ont Ă©tĂ© effectuĂ©es dans des conditions de dĂ©sadaptation totale
Une solution a Ă©tĂ© proposĂ©e par F. Witt (QEX may /june 2005), qui choisit d’utiliser la moyenne gĂ©omĂ©trique des coefficients de rĂ©flexion Ă  l’entrĂ©e :  (Eq.14)
avec : ρ(SC) = α(SC) et ρ(OC) = α(OC) 
L’attĂ©nuation moyenne  αm : et  (Eq.15)
calculĂ©s Ă  partir des RLShort et RLOpen  mesurĂ©s Ă  l’entrĂ©e soit :
la Perte à l’adaptation devient :  (Eq.16)
Pourquoi prendre la moyenne géométrique 
L’exemple de la mĂ©thode indirecte, (voir 8.3) , va nous Ă©clairer sur le sujet.
Exemple : Pour un court-circuit ou un circuit ouvert en sortie : ρL =1 10log(1)=0dB

Un SWR 2:1 Ă  l’entrĂ©e de la ligne
Pour 100 W Ă  l’entrĂ©e : 
Le RL reprĂ©sente le coefficient d’attĂ©nuation de la puissance d’entrĂ©e et RL(dB) reprĂ©sente la perte d’insertion pour le trajet aller + retour de la puissance d’entrĂ©e sur la ligne.
Pour un trajet simple, la perte d’insertion de la ligne est :
La puissance Ă  l’extrĂ©mitĂ© charge est : 20dB-4,77dB=15,23dB=33,34W pour 100W Ă  l’entrĂ©e.
ou    

8.2 - Perte coaxiale calculée directement en termes d'impédance

La mesure de la perte coaxiale α=ρS (voir schĂ©ma Ă©quivalent) peut ĂȘtre calculĂ©e en dĂ©cibels comme :
(Eq.17)
dans laquelle Zoc reprĂ©sente l'impĂ©dance d'entrĂ©e lorsque la ligne se termine par un circuit ouvert, et Z0 est l'impĂ©dance caractĂ©ristique de la ligne de transmission. D’un autre cĂŽtĂ©, lorsque la ligne se termine par un court-circuit, l'impĂ©dance d'entrĂ©e ZSC doit ĂȘtre utilisĂ©e Ă  la place de Zoc dans l’(Eq.17). Cette Ă©quation est implĂ©mentĂ©e dans le logiciel de plusieurs analyseurs d'antennes et analyseurs de rĂ©seaux vectoriels (VNA).
L’utilisation de (Eq.17), ne nĂ©cessite qu’une seule mesure d'impĂ©dance, Ă©tant donnĂ© la valeur nominale 50 Ω spĂ©cifiĂ©e par le fabricant pour Z0. Cependant l’application de cette Ă©quation avec ZOC et ZSC mesurĂ©s peut donner des valeurs de perte trĂšs diffĂ©rentes. Une explication Ă  cela (Frank Witt) est que la valeur nominale de 50 Ω utilisĂ©e pour Z0 n’est pas la valeur correcte. Le coaxial avec perte du monde rĂ©el a une impĂ©dance caractĂ©ristique Ă  valeur complexe dĂ©pendant de la frĂ©quence. Dans (Eq.17), l’approximation Ă  un nombre constant rĂ©el pour Z0 peut ĂȘtre justifiĂ©e si la perte coaxiale est suffisamment petite.
Et si nous reprenons la moyenne géométrique des coefficients de réflexion (Eq.14) : avec   et
Les deux amplitudes du coefficient de rĂ©flexion sont calculĂ©es en utilisant une valeur nominale Z0 spĂ©cifiĂ©e par le fabricant, parfois programmĂ©e dans l'instrument de mesure. Comme mentionnĂ© ci-avant, l'impĂ©dance caractĂ©ristique rĂ©elle du coaxial peut ĂȘtre significativement diffĂ©rente de la valeur nominale Z0 en plus de la dĂ©tĂ©rioration et de la contamination par l'humiditĂ© du diĂ©lectrique du coaxial par exemple, et cela peut entraĂźner des erreurs lors de l'utilisation de (Eq.17). MĂȘme si ces erreurs ne sont pas significatives, le processus de calcul de la perte coaxiale devrait bĂ©nĂ©ficier d'une formule plus simple que (Eq.17).
Dans ce qui suit, une formule de perte est décrite qui ne contient pas explicitement Z0 ou ne nécessite pas le calcul des coefficients de réflexion.

Une approche plus simple et plus attrayante consiste à :
           1) empĂȘcher Z0 d'apparaĂźtre explicitement dans la formule de la perte, et
           2) ne pas nécessiter le calcul des coefficients de réflexion.
Remplacez Z0 dans (Eq.17) par  qui est une formule correcte pour l'impédance caractéristique, pour obtenir :
Cette équation plus simple nécessite la mesure et l'utilisation des valeurs complexes de Zoc et Zsc. Elle ne contient pas explicitement Z0 ni ne nécessite le calcul des coefficients de réflexion.
Remarquez la racine carrée Zsc/Zoc comme valeur complexe.

8.3 - Mesure de l’attĂ©nuation de la ligne par la mĂ©thode indirecte

  

Il est possible de se prĂ©munir des coefficients de rĂ©flexion Ă©levĂ©s d’une charge en circuit ouvert ou en court-circuit en choisissant deux charges diffĂ©rentes pour le relevĂ© du Return Loss, dont l’une est Ă©gale Ă  la moitiĂ© de l’impĂ©dance caractĂ©ristique de la ligne et la seconde est Ă©gale Ă  deux fois l’impĂ©dance caractĂ©ristique. Ainsi pour une ligne d’impĂ©dance caractĂ©ristique de 50 Ω :
A partir de 
pour la charge de 100 Ω donne :  
pour la charge de 25 Ω donne : 
   

Exemple : La charge adaptĂ©e est de 50 Ω pour une impĂ©dance caractĂ©ristique de 50 Ω. En effectuant une mesure de l’attĂ©nuation «α» de part et d’autre de 50 Ω par exemple Ă  25 Ω et Ă  100 Ω, la moyenne arithmĂ©tique de ces deux impĂ©dances est  tandis que la moyenne gĂ©omĂ©trique de ces deux impĂ©dances est de
C’est la raison pour laquelle la valeur de l’attĂ©nuation Ă  l’adaptation 50Ω doit se calculer comme :
Remarque : ici RL sont des valeurs nĂ©gatives. L’expression en dB d’un rapport plus petit que « 1 » qui donnera une valeur nĂ©gative pour α(50)dB, c’est une attĂ©nuation.

8.4 – Mesurer la perte d’insertion d'un tuner d'antenne.

- Connectez le NanoVNA à l'entrée du tuner et la résistance à adapter RL à sa sortie.
    Remarque : Nous utilisons ici comme charge une résistance de maniÚre à visualiser la perte du Tuner sur la plage de fréquence programmée dans le NanoVNA.
- Ajustez le tuner pour que l'impĂ©dance d'entrĂ©e du tuner soit 50+j0 Ω (|ρ| = 0, et SWR = 1).
- Sans toucher aux réglages du Tuner,
          
- Remplacez RL Ă  la sortie du tuner par RL/2 qui impose
          
- Relevez les valeurs RL1 du Return Loss fournies par le NanoVNA.
          
- Remplacez Ă  la sortie RL/2 par 2RL qui impose
          
- Relevez les valeurs RL2  du Return Loss fournies par le NanoVNA
- Appliquer :

9 - La fonction du canal ch1 du NanoVNA

Le canal ch1 est la partie réceptrice du NanoVNA qui permet la mesure de la fonction de transfert S21 du dispositif sous test. La configuration de test est reprise à la Fig.4.
Le DUT est insĂ©rĂ© en sĂ©rie entre ch0 et ch1, ce qui permet de relever le gain, l’attĂ©nuation, ainsi que la bande passante du DUT qui peut ĂȘtre n’importe quel circuit Ă  une entrĂ©e et une sortie comme les circuits accordĂ©s de tout type, les trappes, l’impĂ©dance de blocage d’un choke balun, les attĂ©nuateurs, 
 et mĂȘme les lignes de transmission.
Un exercice intĂ©ressant serait de comparer l’attĂ©nuation de la ligne de transmission Ă  extrĂ©mitĂ© ouverte ou en court-circuit calculĂ©e par la mesure du S11, avec celle relevĂ©e par S21 si les deux extrĂ©mitĂ©s peuvent ĂȘtre connectĂ©es au Nano.

10 – Mise en Ɠuvre du NanoVNA

Mesurer avec prĂ©cision la valeur rĂ©elle de circuits peut ĂȘtre une tĂąche assez compliquĂ©e, car il y a toutes sortes de phĂ©nomĂšnes parasites qui se produisent Ă  chaque fois que vous avez deux conducteurs qui sont proches l'un de l'autre avec une sorte de matĂ©riau isolant entre les deux, comme l'air ou le plastique. Vous obtenez de cette façon la capacitĂ© parasite d’un condensateur. De plus chaque fil est une inductance quelle que soit sa section et sa longueur.
Nous devons donc trouver un moyen pour connecter le composant Ă  l'instrument de mesure.

Chaque connexion présente une résistance, une capacité et une inductance associée, aussi petite soit-elle.
Selon la thĂ©orie des lignes de transmission, l'impĂ©dance trouvĂ©e Ă  une extrĂ©mitĂ© d'un morceau de cĂąble coaxial n'est pas nĂ©cessairement la mĂȘme que celle prĂ©sente Ă  l'autre extrĂ©mitĂ© du morceau de cĂąble coaxial. Cela dĂ©pend de la frĂ©quence utilisĂ©e, et des caractĂ©ristiques physiques, et Ă©lectriques du cĂąble coaxial.
Ainsi, tout ce que nous plaçons entre l'instrument de mesure et le dispositif à mesurer, impédance complexe, condensateur ou inductance entraßnera une erreur de mesure à un degré ou à un autre.
Comment prendre en compte tous ces éléments parasites afin que la valeur que nous mesurons soit celle réellement présente ?
La premiÚre étape que nous devons suivre pour effectuer des mesures précises est l'étalonnage.

10.1 L’étalonnage

Une fois dans la procĂ©dure d'Ă©talonnage le NanoVNA mesure tout ce qui peut se trouver entre le VNA lui-mĂȘme et le dispositif Ă  mesurer. Cela inclut tous les Ă©lĂ©ments parasites.
AprÚs quoi lorsque nous effectuons la mesure réelle, il prend en considération tous ces éléments parasites et fournit une valeur réelle pour le dispositif sous test.

L'Ă©talonnage de tous les NanoVNA est basĂ© sur la mĂ©thode classique (S.O.L.T.) Short, Open, Load, Thru crĂ©ant un tableau effectif des coefficients d'erreur complexes appliquĂ©s point par point systĂ©matiquement aux signaux mesurĂ©s. Cette procĂ©dure est intĂ©grĂ©e au micrologiciel du NanoVNA, qui est le cƓur du fonctionnement des appareils.

SHORT

La méthode d'étalonnage SOLT est la technique d'amélioration de la précision la plus courante car elle est naturellement à large bande en raison du fait que la différence de phase de la réflexion entre le standard en court-circuit (Short) et en circuit ouvert (Open) est, en principe, de 180° indépendamment de la fréquence.

OPEN

Tous les NanoVNA, étant des dispositifs à 2 ports à chemin dans un seul sens ; l'étalonnage SOLT ne caractérise pleinement que ch0, fournissant idéalement une mesure S11 précise. Cependant, comme il n'y a pas de possibilité d'inversion de sens, le coefficient de réflexion de ch1 n'est pas entiÚrement pris en compte.

LOAD 50 Ohms 

Ce schéma d'étalonnage fournit un moyen simple et économique de mesurer les deux paramÚtres directs complexes « S », S11 et S21, avec des limitations en particulier en ce qui concerne les faibles pertes d'insertion.
Bien qu'imparfaite, cette technique est nĂ©anmoins utile car les paramĂštres inverses S22 et S12 peuvent ĂȘtre dĂ©terminĂ©s simplement en faisant pivoter le dispositif sous test (DUT) extrĂ©mitĂ© pour extrĂ©mitĂ©.
AprĂšs l’étalonnage une mesure (STIMULUS) au moyen des Ă©talons SOL positionnĂ©s Ă  tour de rĂŽle sur ch0 devrait confirmer la calibration effective du NanoVNA.

10.2 Le Plan de Référence

Nous devons maintenant réfléchir à la maniÚre dont nous allons étalonner le NanoVNA afin de pouvoir effectuer cette mesure aussi précisément que possible.
Pour une meilleure prĂ©cision, nous devons Ă©talonner le VNA aussi prĂšs que possible de l'endroit oĂč l'Ă©lĂ©ment Ă  mesurer sera connectĂ©.
Le Plan de rĂ©fĂ©rence est l’élĂ©ment de terminologie important que vous entendrez souvent dans le monde du VNA.
Il situe l'interface physique entre le VNA et l’endroit oĂč l’on positionne les standards d’étalonnage pour ensuite y placer le dispositif Ă  mesurer.
Le plan de rĂ©fĂ©rence est constituĂ© par les faces des connecteurs d’accouplement oĂč se connectent les calibres d’étalonnage.

10.3 Comment et oĂč calibrer le VNA ?

Cela dépend entiÚrement des calibres d'étalonnage que vous possédez et du type de connecteur dont dispose le composant à mesurer.
Alors que faire si vous possĂ©dez seulement les Ă©talons SMA livrĂ©s avec l’appareil et que vous devez ajouter un adaptateur pour accueillir l'Ă©lĂ©ment Ă  tester ?
Aussi longtemps que les cĂąbles et les adaptateurs sont tous dans la catĂ©gorie 50 ohms, nous pouvons utiliser ce qu'on appelle une extension de port pour dĂ©placer le plan de rĂ©fĂ©rence du port du VNA oĂč nous avons effectuĂ© l'Ă©talonnage, vers le plan de rĂ©fĂ©rence de l'adaptateur.
L'extension de port permet de corriger la longueur du cùble aprÚs l'étalonnage.

Cette mĂ©thode ne fonctionnera pas avec un adaptateur Ă  pinces crocodiles fixĂ©es aux bornes d’un connecteur PL ou N, ou d’un adaptateur BNC-connecteur Ă  vis ou BNC-fiches bananes car ces configurations ne sont pas des dispositifs 50 ohms.
Nous devons donc étalonner le VNA avec des calibres de confection personnelle connectés aux extrémités de ces adaptateurs hybrides.

11. NanoVNAsaver

Pour une utilisation en laboratoire/shack, le logiciel gratuit NanoVNAsaver, peut ĂȘtre utilisĂ© pour alimenter le Nano via son interface USB intĂ©grĂ©e. Il est nĂ©cessaire de connaĂźtre cette approche car c'est la maniĂšre habituelle de mettre Ă  jour le micrologiciel de l'appareil, de dĂ©passer la rĂ©solution de balayage de frĂ©quence limitĂ©e Ă  101 points et de recharger la batterie lithium-ion 3,6 V embarquĂ©e.

RelevĂ© des paramĂštres d’un Balun de courant de 12 tours sur un tore FT43 de1,5MHz Ă  30MHz

RelevĂ©s de l’écran du NanoVNA et du NanoVNAsaver pour une antenne mobile 144-146 MHz

 Electriquement, il est facile de constater que le SWR à lui seul ne signifie rien ou presque.

12. Résumé

Comme le titre l’indique, le prĂ©sent article Ă  pour objectif de faire comprendre le fonctionnement interne du NanoVNA. Ce qu’il mesure effectivement et les paramĂštres qu’il calcule d’aprĂšs cette mesure, ainsi que la signification aussi prĂ©cise que possible de ces paramĂštres et leurs relations.
Ce n’est donc pas pour l’essentiel un mode d’emploi.
Et dans ce sens il serait susceptible d’intĂ©resser plus spĂ©cifiquement le radio amateur que le radio opĂ©rateur.

13. Annexe 1 et 2

Annexe 1

Analyse de la nature de l'impĂ©dance vue Ă  l'entrĂ©e Zi de la ligne en fonction de la distance comptĂ©e Ă  partir de son extrĂ©mitĂ© (ZL = 0 ou plus gĂ©nĂ©ralement ZL ZC)

À l’extrĂ©mitĂ© « charge » la tension rĂ©flĂ©chie est en opposition de phase (180°) avec la tension incidente, la tension rĂ©sultante (stationnaire) est la diffĂ©rence des deux amplitudes.
À cette mĂȘme extrĂ©mitĂ© « charge » le courant rĂ©flĂ©chi est en phase (0°) avec le courant incident, le courant rĂ©sultant (stationnaire) est la somme des deux amplitudes. 
La relation de phase de 0° et 180° entre signal rĂ©flĂ©chi et incident ne s’applique que dans le cas oĂč la charge est purement rĂ©sistive. 
L’impĂ©dance en chaque point de la ligne n’est autre que le rapport en amplitude et en phase de la tension rĂ©sultante au courant rĂ©sultant (stationnaire) en ce point   Z =V / I
Nous pouvons donc dĂ©duire en chaque point de la  ligne, le type d'impĂ©dance, rĂ©sistance et/ou rĂ©actance rencontrĂ© avec son signe et le circuit Ă©lectrique Ă©quivalent.

- Ă  l'extrĂ©mitĂ© 0 λ : le courant est maximum et la tension est minimum, suivant la loi d'ohm  Z = 0/I = 0  l'impĂ©dance est minimum, ce qui pourrait correspondre au comportement d'un circuit rĂ©sonnant sĂ©rie. On peut donc l’assimiler Ă  un circuit rĂ©sonnant sĂ©rie.
- entre 0 λ Ă  λ/4 : le courant augmente et la tension diminue, ce qui correspond Ă  la charge d'une bobine d'induction, le courant est en retard sur la tension, on est en prĂ©sence d'une rĂ©actance inductive  Z = + j XL 
-  Ă   Î»/4 :  le courant est minimum et la tension est maximum, l'impĂ©dance est infinie  Z = V /0 = ∞  ce qui correspond au comportement d'un circuit rĂ©sonnant parallĂšle, on peut donc l’assimiler Ă  un circuit rĂ©sonnant parallĂšle.

- entre Î»/4 et  λ/2 : la tension augmente et le courant diminue, ce qui correspond Ă  la charge d'un condensateur, la tension est en retard sur le courant, on est en prĂ©sence d’une rĂ©actance capacitive  Z = − j XC
- Ă  λ/2 : le courant est maximum et la tension est minimum, l'impĂ©dance rĂ©sultante est minimum, on retrouve le circuit rĂ©sonnant sĂ©rie comme Ă  l'extrĂ©mitĂ©, mais avec une inversion de phase. On situe un circuit rĂ©sonnant sĂ©rie.

Annexe 2

Analyse de la nature de l'impédance vue à l'entrée Zide la ligne en fonction de la distance mesurée à partir de son extrémité
(ZL = ∞ ou plus gĂ©nĂ©ralement ZL > ZC).

À l’extrĂ©mitĂ© « charge » la tension rĂ©flĂ©chie est en phase (0°) avec la tension incidente, la tension rĂ©sultante (stationnaire) est la somme des deux amplitudes.
À cette mĂȘme extrĂ©mitĂ© « charge » le courant rĂ©flĂ©chi est en opposition de phase (180°) avec le courant incident, le courant rĂ©sultant (stationnaire) est la diffĂ©rence des deux amplitudes. 
La relation de phase de 0° et 180° entre signal rĂ©flĂ©chi et incident ne s’applique que dans le cas oĂč la charge est purement rĂ©sistive. 

L’impĂ©dance en chaque point de la ligne n’est que le rapport en amplitude et en phase de la tension rĂ©sultante au courant rĂ©sultant (stationnaire) en ce point Z = V / I
Nous pouvons donc dĂ©duire en chaque point de la ligne, le type d'impĂ©dance, rĂ©sistance et/ou rĂ©actance rencontrĂ© avec son signe et le circuit Ă©lectrique Ă©quivalent.

- Ă  l'extrĂ©mitĂ© 0λ : le courant est minimum et la tension est maximum, suivant la loi d'ohm  Z = V /0 = ∞  impĂ©dance est maximum, ce qui correspond au comportement d'un circuit rĂ©sonnant parallĂšle.
- entre 0 λ Ă   Î»/4 :  le courant diminue et la tension augmente,   ce   qui   correspond Ă  la charge d'un condensateur, le courant est en avance sur la tension, on est en prĂ©sence d'une rĂ©actance capacitive.
- Ă  λ/4 : le courant est maximum et la tension est minimum, l'impĂ©dance est minimum   Z = 0/I = 0  ce qui correspond au comportement d'un circuit rĂ©sonnant sĂ©rie. 

- entre  Î»/4 et  Î»/2 : la tension diminue et le courant augmente, ce qui correspond Ă  la charge d'une bobine d'induction, la tension est en avance sur le courant, on est en prĂ©sence d'une rĂ©actance inductive.
- Ă   Î»/2 : le courant est minimum et la tension est maximum, l'impĂ©dance est maximum, on retrouve le circuit rĂ©sonnant parallĂšle comme Ă  l'extrĂ©mitĂ©.

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