La 5G : progrĂšs ou innovation ?

La 5G : progrĂšs ou innovation ?

Introduction :

Qu’est-ce que la 5G ?

Il s’agit de la 5e gĂ©nĂ©ration des standards pour la tĂ©lĂ©phonie mobile.

Non, cet article n’a pas pour but de dire s’il faut ĂȘtre pour ou contre la 5G.

Pour aborder ce sujet, nous allons adopter une approche complĂštement diffĂ©rente de celle qui rĂ©git habituellement un article technique. L’idĂ©e nous est venue en Ă©coutant, sur le sujet de la 5G, une interview d’Étienne Klein, nĂ© Ă  Paris le 1er avril 1958, physicien et philosophe des sciences, directeur de recherche au CEA (Commissariat Ă  l’Énergie Atomique et aux Ă©nergies alternatives). Ce scientifique dirige le laboratoire de recherche sur les sciences de la matiĂšre et consacre une large part de sa vie Ă  la vulgarisation de la physique contemporaine, en particulier sur la physique quantique et la physique des particules.

Ainsi, dans ce qui suit et dans cette trĂšs longue introduction sur le sujet de la 5G, vous trouverez une nouvelle maniĂšre de penser, une nouvelle maniĂšre de rĂ©flĂ©chir, ou tout simplement aiguiser votre regard critique avec discernement. La 5G, c’est de la science, de la connaissance, du savoir, du savoir-faire et de la technologie, et il ne s’agit pas de croyances, d’intuitions, de prĂ©jugĂ©s, d’opinions, ou de choses que l’on a entendues en choisissant que ces choses soient vraies ou fausses selon la personne ou le type de personne qui a dit ces choses.

On est peu habituĂ© au langage d’un scientifique et philosophe des sciences. Pourtant, cela vaut la peine de recevoir les enseignements d’Étienne Klein lorsqu’il explique dans ses confĂ©rences le concept d’une expĂ©rience de la pensĂ©e, comme l’a fait GalilĂ©e pour trouver que tous les corps (objets) tombent Ă  la mĂȘme vitesse alors que l’expĂ©rimentation montre le contraire. Il en est de mĂȘme en ce qui concerne Albert Einstein lorsqu’il a dĂ©couvert la relativitĂ©, la notion de l’espace-temps et la cĂ©lĂšbre formule E = mcÂČ : ces dĂ©couvertes trouvent leur origine dans plusieurs expĂ©riences de la pensĂ©e qui sont nĂ©es uniquement dans la tĂȘte d’Albert Einstein.

Etienne Klein explique qu’il y a lieu de penser, en sciences et en physique, contre son cerveau, car la physique explique le rĂ©el par l’impossible ; par exemple GalilĂ©e et Einstein ont trouvĂ© des lois de la physique qui expliquent parfaitement le comportement rĂ©el de la nature alors que les observations dĂ©montrent que ces lois sont « impossibles ». En effet, qui pourrait croire que sur terre, un marteau et une plume tombent Ă  la mĂȘme vitesse ? Pourtant GalilĂ©e a dĂ©montrĂ© que c’est bel et bien le cas dans le vide Ă  telle enseigne que lors de la mission Apollo 15, le cosmonaute David Scott a rĂ©alisĂ© la mĂȘme expĂ©rience Ă  la surface de la lune en 1971, montrant ainsi que marteau et la plume lĂąchĂ©e simultanĂ©ment arrivent en mĂȘme temps sur le sol de la lune. GalilĂ©e avait raison : la gravitĂ© agit de façon Ă©gale sur tous les corps, quelle que soit leur masse, y compris sur terre ; en revanche sur la terre, il faut tenir compte d’une deuxiĂšme loi de la physique, c’est-Ă -dire la rĂ©sistance de frottement qu’exerce l’atmosphĂšre sur les corps qui sont en mouvement dans cette atmosphĂšre.

Dans une confĂ©rence d’Étienne Klein Ă  la Sorbonne le 2 octobre 2020 et intitulĂ©e « Le goĂ»t du vrai », il explique ceci :

« Faire de la science est donc d’accepter de soumettre votre cerveau Ă  des arguments, des Ă©noncĂ©s, des rĂ©sultats, des thĂ©ories qui viennent percuter et contredire ce que votre cerveau pense spontanĂ©ment par le biais d’intuitions, de prĂ©jugĂ©s, de choses que l’on a entendues, de rĂ©gularitĂ©s qui nous semblent Ă©videntes. L’expression “se forger une opinion” prend ainsi tout son sens ; c’est un travail de forgeron : vous avez votre tĂȘte, vous sortez votre cerveau de votre tĂȘte, vous le posez sur l’enclume, et ce cerveau qui a dĂ©jĂ  des idĂ©es, des intuitions, des prĂ©jugĂ©s, vous allez le matraquer Ă  coups de marteau en lui balançant des arguments qui pourraient changer votre façon de penser. Une fois que vous avez fait ce travail de matraquage, vous regardez ce que votre cerveau pense et, s’il est sĂ©rieux, les choses que vous lui avez dites dans ce matraquage doivent avoir modifiĂ© sa façon de penser. Autrement dit, quelle que soit la discipline scientifique que vous choisissez, la science elle va percuter, contredire votre intuition, votre bon sens, et c’est cela qui prĂ©cisĂ©ment est intĂ©ressant. Comment, aprĂšs cela, critiquer la science et le discours des scientifiques en invoquant le bon sens en oubliant que toute la science, depuis GalilĂ©e, s’est construite contre le bon sens, et donc ce n’est pas l’invocation du bon sens qui suffit par elle-mĂȘme Ă  critiquer le discours des scientifiques. Je ne dis pas que le bon sens ne soit pas utile. Dans la vie de tous les jours, quiconque n’a pas un peu de bon sens Ă  une durĂ©e de vie trĂšs limitĂ©e. Donc le bon sens pour vivre, pour s’adapter Ă  l’environnement, c’est trĂšs prĂ©cieux. Mais pour juger de ce qu’il en est de la vĂ©ritĂ© dans les analyses des scientifiques, non !  [
]  Il ne faut pas confondre une corrĂ©lation et une relation de cause Ă  effet, car on confond corrĂ©lation et causalitĂ©. Pour le dire autrement, cela n’est pas parce qu’il y a des grenouilles aprĂšs la pluie que vous avez le droit de dire qu’il a plu des grenouilles ».

Étienne Klein dĂ©busque aussi certains biais cognitifs qui sont enracinĂ©s dans notre sociĂ©tĂ© Ă  l’époque que nous vivons. Pour cela, il emploie de trĂšs beaux mots aux Ă©tymologies venant entre autres du latin. Je vous en cite trois, ces mots peuvent vous paraĂźtre pĂ©dants, mais ces mots veulent bien dire ce qu’ils veulent dire quand on prend la peine d’apprendre leur signification. 
1er mot : l’ultracrĂ©pidarianisme, c’est-Ă -dire l’art de parler de ce qu’on ne connaĂźt pas ;  il s’agit d’un comportement qui consiste Ă  donner son avis sur des sujets Ă  propos desquels on n’a pas de compĂ©tences crĂ©dibles ou dĂ©montrĂ©es.  Pour illustrer ce propos, vous reconnaĂźtrez l’ultracrĂ©pidaranisme hors catĂ©gorie d’un certain prĂ©sident [D*** T***] qui proclame le 24 avril 2020 que l’on peut rĂ©soudre la pandĂ©mie du covid ‑19 due au coronavirus en respirant des vapeurs d’alcool et en utilisant de l’eau de javel. 
2e mot : l’effet Dunning-Kruger : il s’agit d’un effet de sur confiance selon lequel les moins qualifiĂ©s dans un domaine surestiment leur compĂ©tence. Pour illustrer ce propos, Coluche disait que pour savoir qu’on est con, il faut ĂȘtre intelligent. En d’autres mots, pour savoir que l’on est incompĂ©tent, il faut ĂȘtre compĂ©tent. 
3e mot : l’ipsedixitisme ; il s’agit de croire vraie une assertion non fondĂ©e, parce qu’on l’a entendu dire par quelqu’un en qui on a confiance. En d’autres mots, on proclame : « Je l’ai entendu dire par quelqu’un ou telle personne, donc c’est vrai » ou bien « Je l’ai lu quelque part, donc c’est vrai » ou encore « J’ai un ami qui me l’a dit, c’est donc vrai ».

Ainsi, un scientifique qui est compĂ©tent dans son domaine de connaissances a le droit de dire « Je ne sais pas » lorsqu’il sait pertinemment bien qu’aucun scientifique ne peut prĂ©tendre savoir la rĂ©ponse Ă  une question, ce qui est la preuve que les scientifiques effectuent des recherches. Un scientifique compĂ©tent a donc la conscience de son incompĂ©tence lorsqu’il dit « Je ne sais pas », mais ce discours n’est pas attractif pour la sociĂ©tĂ©. On prĂ©fĂšre boire les paroles de ceux qui affirment des choses avec assurance et avec aplomb. Ă‰tienne Klein explique qu’il ne faut pas confondre la science avec la recherche scientifique. La science est ce que l’on connaĂźt et qui est avĂ©rĂ© : la terre est ronde, l’atome existe, le boson de Higgs existe, l’univers est en expansion, les ĂȘtres vivants suivent une Ă©volution. La recherche scientifique traite de ce que les scientifiques ne connaissent pas ou pas encore. Voici quelques exemples. Qu’est-ce que la matiĂšre noire ?  Qu’est-ce que l’énergie noire ?  On ne sait pas encore. Est-ce que le neutrino est une particule qui est identique Ă  son antiparticule ?  On ne sait pas. Au dĂ©but de l’annĂ©e 2020, au tout dĂ©but de la pandĂ©mie du coronavirus, est-ce qu’un tel mĂ©dicament guĂ©rit l’ĂȘtre humain du covid ‑19 ? Les scientifiques ne savent pas et c’est pour cela qu’ils cherchent. Va-t-on trouver un vaccin, celui-ci sera-t-il efficace ?  On ne sait pas, mais les scientifiques font des recherches pour le trouver et effectuent des tests pour arriver Ă  prouver si tel vaccin est efficace.

Quelques réflexions sur la 5G

Voici la retranscription de quelques rĂ©flexions d’Étienne Klein Ă  propos de la 5G lors de son interview sur LCI (La ChaĂźne Info) dans l’émission « Langlet dĂ©chiffre » du 20 septembre 2020. Cette interview est animĂ©e par François Langlet qui est un journaliste français.

Fig. 1 : Interview du physicien et philosophe des sciences Étienne Klein par le journaliste François Langlet sur LCI le 20.09.2020.  Source Youtube.

Remarque : les propos contenus dans cette interview retranscrite ci-dessous n’engagent que leurs auteurs. Cet article technique n’a pas pour but d’amplifier la moindre controverse au sujet de l’implantation et de l’utilisation des techniques radiofrĂ©quences de la 5G dans quelle rĂ©gion que ce soit ici en Belgique.  Toutefois, le lecteur pourra apprĂ©cier certains Ă©claircissements apportĂ©s dans cette interview sur la maniĂšre d’aborder la 5G dans notre monde et Ă  notre Ă©poque, cela en observant attentivement ce qui se passe dans le pays de nos amis de France. La 5G est-elle donc un progrĂšs ou une innovation ?

François Langlet : « Cette semaine, c’était la controverse sur la 5G, le tĂ©lĂ©phone du futur, qui a pris de l’ampleur avec une tribune signĂ©e par plusieurs dizaines de personnalitĂ©s, d’élus qui demandent un moratoire sur la 5G, c’est-Ă -dire qu’on temporise, au fond qu’on arrĂȘte la mise aux enchĂšres des frĂ©quences, qui devrait avoir lieu dans les mois qui viennent, notamment au nom du principe de prĂ©caution. Le prĂ©sident Emmanuel Macron leur a rĂ©pondu. On l’écoute.

Emmanuel Macron : “Évidemment on va passer Ă  la 5G !  Je vais ĂȘtre trĂšs clair. La France, c’est le pays des lumiĂšres, c’est le pays de l’innovation, et beaucoup des dĂ©fis que nous avons sur tous les secteurs se relĂšveront par l’innovation. Et donc on va expliquer, dĂ©battre, lever le doute, tordre le cou Ă  toutes les fausses idĂ©es. Mais oui, la France va prendre le tournant de la 5G parce que c’est le tournant de l’innovation. Et j’entends beaucoup de voix qui s’élĂšvent pour expliquer qu’il faudrait relever la complexitĂ© des problĂšmes contemporains en revenant Ă  la lampe Ă  huile. Je ne crois pas au modĂšle Amish (1). Et je ne crois pas que le modĂšle Amish permette de rĂ©gler les dĂ©fis de l’écologie contemporaine”.

(1) Les Amish forment une communautĂ© religieuse chrĂ©tienne fondĂ©e par Jakob Amman en 1693 et sont connus pour mener une vie simple et austĂšre en se tenant Ă  l’écart du progrĂšs et des influences du monde extĂ©rieur.

François Langlet : « Il a raison, Emmanuel Macron, de pourfendre le modĂšle Amish ? »

Étienne Klein : “Bon, on ne peut pas revenir au modĂšle de la lampe Ă  l’huile, car il n’y a plus assez de baleines pour fournir l’huile. Maintenant je me souviens du temps oĂč il y avait la 2G, on utilisait la 2G pour diffuser des articles qui alertaient sur les dangers de la 3G.  Ensuite on utilisait la 3G pour diffuser des vidĂ©os qui alertaient sur les dangers de la 4G.  Aujourd’hui il y a des vidĂ©os qui circulent sur la 4G qui alertent sur les dangers de la 5G.  Donc, plus sĂ©rieusement, il s’agit plutĂŽt de positions qui sont caricaturales et il faut essayer d’abord de dire ce que c’est la 5G. Moi, ce qui m’étonne, c’est qu’il y a une sorte de dĂ©-corrĂ©lation presque totale entre la militance et l’incompĂ©tence. C’est-Ă -dire que l’on a un avis sur la 5G, pour ou contre, de mĂȘme qu’on a un avis sur les OGM, pour ou contre, ou sur le nuclĂ©aire, sans ĂȘtre toujours capable de dire de quoi l’on parle. Et moi, c’est quelque chose qui me fascine dans une rĂ©publique, que le fait d’ĂȘtre militant ne pousse pas Ă  accroĂźtre ses compĂ©tences. Comme si la 5G Ă©tait jugĂ©e uniquement Ă  partir de son halo symbolique, ce qu’elle reprĂ©sente, une espĂšce d’innovation colossale, de gap dans la capacitĂ© Ă  transmettre des donnĂ©es. Mais c’est le halo symbolique qui est jugĂ©, politiquement, et non pas la rĂ©alitĂ© de la chose qui est lĂ  concernĂ©. Et d’autre part on parle d’innovation, il faut voir, et cela a Ă©tĂ© montrĂ© par un de mes collĂšgues de l’acadĂ©mie des technologies, qui s’appelle GĂ©rald Bronner, avec un logiciel il a comptĂ© les occurrences des mots dans les discours publics, et le mot « progrĂšs » a disparu. Il a commencĂ© Ă  dĂ©croĂźtre Ă  la fin des annĂ©es 1980 et il a Ă©tĂ© remplacĂ© petit Ă  petit par le mot “innovation” et on pourrait dire finalement que c’est la mĂȘme chose, que ces deux mots sont quasiment synonymes, on a permutĂ© de vocable, mais l’idĂ©e est la mĂȘme. En fait, non. Quand on regarde les rhĂ©toriques dans lesquelles on a insĂ©rĂ© ces deux mots, on voit que l’idĂ©e d’innovation ne rend pas justice Ă  l’idĂ©e de progrĂšs. Pourquoi ? Parce que l’idĂ©e de progrĂšs s’appuie sur l’idĂ©e d’un temps qui passe, qui est constructeur, qui est complice de notre libertĂ© et de notre volontĂ©, et qui suppose que le futur est configurĂ© Ă  l’avance d’une façon qui est attractive et crĂ©dible. CrĂ©dible parce que ce n’est pas l’utopie et attractive parce que le progrĂšs — comme le dit Kant — c’est une idĂ©e qui est Ă  la fois consolante, parce que nos descendants vivront mieux que nous, et sacrificielle, parce que le progrĂšs n’étant pas automatique, il faut sacrifier le temps prĂ©sent au nom d’une certaine idĂ©e du futur. Autrement dit, l’idĂ©e de progrĂšs suppose une philosophie de l’histoire. L’innovation, la rhĂ©torique dans laquelle on l’insert, et d’ailleurs le prĂ©sident Macron l’a reprise Ă  son compte, il dit “il y a des dĂ©fis”, et donc c’est l’état critique du prĂ©sent qui sert Ă  justifier l’innovation. Il n’y a plus besoin de configuration du futur. C’est l’état critique du prĂ©sent qui sert d’argument pour innover, avec l’idĂ©e que si on n’innove pas, on va disparaĂźtre, et donc l’innovation, paradoxalement, est associĂ©e Ă  un principe de conservation : il faut changer certaines choses pour que notre monde continue”.

François Langlet : « Toutes ces critiques se basent sur le principe de prĂ©caution, qui a Ă©tĂ© introduit, on s’en souvient, par Jacques Chirac dans la constitution. Ce principe de prĂ©caution, qu’est-ce que vous en pensez ?  Pardon, la question, c’est une question de citoyen, mais on se dit : si le principe de prĂ©caution avait Ă©tĂ© en vigueur Ă  l’époque de Marie Curie, elle n’aurait pas fait ses expĂ©riences ; ou je me trompe ? »

Étienne Klein : « Il y a dans le principe de prĂ©caution, dit dans la constitution que, si une nouvelle technologie, par exemple, dont les effets sont mal connus, on doit entamer des recherches pour essayer de rĂ©duire les incertitudes. Donc c’est un principe qui pousse Ă  faire des recherches. Oui, mais l’usage mĂ©diatique de ce principe n’est pas de rĂ©duire les dangers, mais de rĂ©duire, disons, les inquiĂ©tudes, l’anxiĂ©tĂ©. Or les mesures qu’on prend pour rĂ©duire l’anxiĂ©tĂ© ne sont pas les mĂȘmes que celles qu’on prend pour rĂ©duire les dangers. Et donc c’est ça qui crĂ©e, si vous voulez, l’ambivalence. Et d’autre part, puisque vous parlez de risques, en fait il y a un sociologue anglais qui s’appelle David Flemming qui a montrĂ© qu’on a un principe inverse d’évaluation des risques. Autrement dit pour que nous considĂ©rions qu’un risque est un risque, il faut que nous soyons capables d’imaginer des techniques, des mesures qui permettent de le rĂ©duire. S’il ne peut pas ĂȘtre rĂ©duit, c’est que ce n’est pas un risque, une sorte de fatalitĂ© et, du coup, on pouvait se dire : mais si la 5G prĂ©sente des risques sanitaires, cela ne semble pas ĂȘtre le cas, mais il faut le dĂ©montrer, bien, supprimons-la, et les risques qui lui sont associĂ©s seront eux aussi supprimĂ©s. Sauf que, vous voyez, dans ce genre d’affaires, nous sommes beaucoup plus prompts Ă  vouloir les risques qui sont liĂ©s Ă  nos actions, que les risques qui sont liĂ©s Ă  nos inactions. Et cela conduit, dans beaucoup de situations, Ă  une sorte de procrastination, de blocages, on retarde. Un moratoire pour des questions sanitaires, cela se justifie, mais un moratoire pour quoi ? C’est-Ă -dire qu’il faut bien sĂ»r qu’il y ait un dĂ©bat au parlement, mais on n’a pas rĂ©ussi, en tout cas en France, Ă  mettre sur pieds, alors c’est ce que j’appellerais, mais c’est un terme horrible, une ingĂ©nierie sociale qui permette de voir comment on pourrait organiser des dĂ©bats qui soient Ă  la fois dĂ©mocratiques et qui laissent sa place lĂ©gitime Ă  la compĂ©tence ».

François Langlet : « Alors on va venir Ă  la confĂ©rence citoyenne tout Ă  l’heure. Juste un mot, quand mĂȘme ; vous Ă©voquiez le progrĂšs, le fait que ce vocable disparaĂźt du discours public. Selon vous, qui avez justement Ă©tudiĂ© ça dans l’histoire, qui avez un certain recul, c’est quoi ?  C’est une Ă©clipse temporaire comme le monde en a connu dans les pĂ©riodes d’inquiĂ©tude, l’entre-deux-guerres, la fin du XIXe ? Ou bien est-ce que c’est quelque chose avec quoi on va devoir vivre longtemps ? »

Étienne Klein : “Mais disons que, la philosophie des lumiĂšres qui a fondĂ© l’idĂ©e de progrĂšs, elle comporte certaines naĂŻvetĂ©s qui ont Ă©tĂ© dĂ©noncĂ©es par la suite de l’histoire. Si vous lisez Condorcet, par exemple, il imagine qu’il y a un embrayage automatique entre toutes les formes de progrĂšs : scientifiques, technologiques, matĂ©rielles, morales, politiques. Brefs, les embrayages ne sont pas aussi automatiques, cela ne marche pas aussi bien. Ensuite, il y a le XXe siĂšcle qui nous a dĂ©niaisĂ©s sur certaines questions : la science s’est mise au service de la barbarie. Mais, Ă  mon avis, le fait principal qui a conduit Ă  ce qu’on Ă©limine ce mot de notre vocabulaire, c’est le fait que le futur n’est plus configurĂ©.  J’ai dit tout Ă  l’heure que pour asseoir l’idĂ©e de progrĂšs, il faut configurer le futur d’une façon crĂ©dible et attractive. Et bien, quand les scientifiques, je ne parle pas des scientifiques qui parlent des trous noirs ou des particules Ă©lĂ©mentaires, qui eux continuent de nous faire rĂȘver, je parle des scientifiques qui parlent, qui Ă©tudient l’environnement, le climat, la dĂ©forestation, la pollution de l’air, des eaux, tout ce qu’ils prĂ©disent, ce n’est pas du tout rigollot. Autrement dit, quand un discours est crĂ©dible, il n’est pas attractif, et quand il est attractif, il n’est pas crĂ©dible. Vous voyez que l’idĂ©e de progrĂšs est prise en porte Ă  faux, et du coup, le risque aussi devient problĂ©matique. Souvenez-vous, enfin vous n’étiez pas nĂ©, moi non plus, mais en 1842, je crois, il y a eu le premier accident de chemin de fer en France entre Paris et Meudon ; 52 morts ; tous les passagers carbonisĂ©s. DĂ©bat dans la presse : Lamartine, qui est dĂ©putĂ©, monte Ă  la chambre, clos l’affaire, par un discours que vous pouvez trouver sur Internet et qui conclut en disant : « plaignons-les » — il parle des victimes — “plaignons-nous, car nous sommes en deuil, mais marchons !”. Autrement dit, ce n’est pas un accident, aussi grave soit-il, qui va entraver la marche du progrĂšs. Aujourd’hui, un dĂ©putĂ© qui dirait ce genre de discours Ă  l’assemblĂ©e, il est massacrĂ©. Voilà”.

AprĂšs un tel discours d’un scientifique et philosophe des sciences, un radioamateur peut se forger une idĂ©e sur la 5G grĂące Ă  ses compĂ©tences scientifiques dans le domaine des ondes Ă©lectromagnĂ©tiques radiofrĂ©quences. Les connaissances acquises par les radioamateurs leur permettent de faire une analyse correcte sur la 5G et de construire un raisonnement objectif basĂ© sur des arguments scientifiques avĂ©rĂ©s.

Dans la suite de cet article, je vous propose quelques rĂ©flexions qui s’appuient sur ce que les radioamateurs connaissent et maĂźtrisent.

Quelques réflexions sur le rayonnement électromagnétique

La lumiĂšre est un rayonnement Ă©lectromagnĂ©tique Ă  trĂšs haute frĂ©quence situĂ©e au-delĂ  des micro-ondes. Le rayonnement Ă©lectromagnĂ©tique est un transporteur d’énergie Nous recevons de la journĂ©e et en permanence le rayonnement Ă©lectromagnĂ©tique de la lumiĂšre du soleil depuis que l’homme est apparu sur terre.

Le rayonnement Ă©lectromagnĂ©tique de la lumiĂšre du soleil a-t-il Ă©tĂ© nuisible pour l’homme depuis tout ce temps et a-t-il entravĂ© l’évolution des espĂšces vivantes ?  Non.

Faut-il se protĂ©ger des rayons du soleil, en particulier des ultraviolets, pour ne pas attraper des coups de soleil ? Oui.

Peut-on attraper un coup de soleil par temps trĂšs nuageux ?  Peut-on attraper un coup de soleil lors d’une exposition d’une durĂ©e raisonnable par temps clair ?  Non. Pourquoi ?

Le rayonnement du soleil est trĂšs puissant, c’est-Ă -dire hautement Ă©nergĂ©tique. L’irradiation solaire Ă  l’extĂ©rieure de l’atmosphĂšre est de l’ordre de 1370 [W/mÂČ], c’est-Ă -dire de 1370 [J/s mÂČ]. Une partie de cette Ă©nergie est reflĂ©tĂ©e par l’extĂ©rieure de l’atmosphĂšre et une partie est absorbĂ©e dans l’épaisseur de celle-ci (100 km). À la surface de la Terre, l’énergie solaire est de 1000 [W/mÂČ] par temps clair. Par temps peu nuageux, cette Ă©nergie est de l’ordre de 500 [W/mÂČ] et par temps relativement nuageux de 250 [W/mÂČ].

L’énergie d’un rayonnement Ă©lectromagnĂ©tique est fonction de sa frĂ©quence ; l’énergie Ă©lectromagnĂ©tique rayonnĂ©e par le soleil est fonction du spectre solaire.
5G
L’énergie totale qui irradie un corps est fonction de la puissance du rayonnement et du temps d’exposition.
5G

Qu’advient-il du rayonnement Ă©lectromagnĂ©tique lorsqu’il se situe dans le domaine des radiofrĂ©quences et des micro-ondes et que celui-ci rencontre des tissus biologiques, c’est-Ă -dire des tissus vivants ?

Le rayonnement Ă©lectromagnĂ©tique et l’énergie qu’il transporte se propagent en ligne droite, sont en partie rĂ©flĂ©chis et en partie absorbĂ©s par les tissus qu’il traverse et pĂ©nĂštrent jusqu’à une certaine profondeur qui est variable selon leur absorption. L’absorption correspond Ă  la dĂ©perdition d’une partie de l’énergie incidente Ă  laquelle un tissu est exposĂ©. Au-delĂ  de la surface d’un tissu, le rayonnement continue Ă  pĂ©nĂ©trer celui-ci tout en s’appauvrissant de plus en plus en Ă©nergie au fur et Ă  mesure qu’il traverse de nouveaux tissus et cela jusqu’à la profondeur Ă  laquelle toute l’énergie transportĂ©e a Ă©tĂ© absorbĂ©e.

L’énergie absorbĂ©e est transformĂ©e et s’exprime sous d’autres formes : calorifique, chimique, Ă©lectrique, etc., tout en respectant le principe immuable de la conservation de l’énergie, principe dĂ©couvert par Albert Einstein.

La profondeur de pĂ©nĂ©tration d’un rayonnement Ă©lectromagnĂ©tique dans un tissu biologique est directement liĂ©e Ă  l’absorption de celui-ci qui est fonction de trois paramĂštres principaux : la nature des tissus irradiĂ©s, leur homogĂ©nĂ©itĂ© ou hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© et les caractĂ©ristiques du rayonnement Ă©lectromagnĂ©tique, en particulier sa puissance et sa frĂ©quence.

Plus la puissance d’émission d’un rayonnement Ă©lectromagnĂ©tique est Ă©levĂ©e et plus les tissus biologiques absorbent de l’énergie, plus leur tempĂ©rature augmente, mais la profondeur de pĂ©nĂ©tration n’est pas affectĂ©e. Plus la frĂ©quence est Ă©levĂ©e et plus le rayonnement est Ă©nergĂ©tique, plus facilement il est absorbĂ© et moins il est pĂ©nĂ©trant. C’est ainsi que le rayonnement infrarouge et ultraviolet est plus Ă©nergĂ©tique, mais moins pĂ©nĂ©trant que les ondes courtes.

En matiĂšre de radioprotection, on dĂ©finit un taux d’absorption spĂ©cifique (SAR) variable en frĂ©quence. Le SAR (Specific Absoption Rate) est liĂ© Ă  la caractĂ©ristique diĂ©lectrique des tissus (quantitĂ© et Ă©tat de l’eau dans les tissus), Ă  la profondeur de pĂ©nĂ©tration de l’onde et Ă  la forme et aux dimensions du milieu. Les normes d’exposition sont Ă©troitement dĂ©pendantes du SAR. Les dimensions du milieu interviennent du fait que les longueurs d’onde mĂ©triques et centimĂ©triques sont peu diffĂ©rentes des dimensions humaines. Au niveau molĂ©culaire, les Ă©nergies d’activation associĂ©es Ă  ces rayonnements en micro-ondes restent trĂšs infĂ©rieures aux Ă©nergies de liaison molĂ©culaire les plus faibles.

Le passage d’une onde Ă©lectromagnĂ©tique d’un milieu Ă  un autre est caractĂ©risĂ© par un coefficient de rĂ©flexion. Ceci explique la fraction de la puissance rĂ©flĂ©chie sur l’interface entre les deux milieux. Cela devrait ĂȘtre parlant pour un radioamateur qui maĂźtrise les concepts d’onde incidente, d’onde rĂ©flĂ©chie et du rapport d’onde stationnaire qui est dĂ» Ă  une dĂ©sadaptation d’impĂ©dance entre une source et une charge. Si l’on passe d’un milieu peu absorbant (air de l’atmosphĂšre) Ă  un milieu qui prĂ©sente de fortes pertes diĂ©lectriques (la peau et son contenu en eau), une fraction importante de la puissance incidente est rĂ©flĂ©chie.

Pour les frĂ©quences comprises entre 100 MHz et 10 GHz, une fraction de 50 % Ă  70 % de la puissance incidente est rĂ©flĂ©chie par la peau. La fraction restante est transmise dans le tissu et va se propager avec une attĂ©nuation plus ou moins rapide selon les pertes diĂ©lectriques du tissu. La profondeur de pĂ©nĂ©tration est essentiellement fonction de la teneur en eau des tissus. Pour un tissu relativement hydratĂ© comme celui des muscles, la profondeur varie de 4 cm Ă  100 MHz jusqu’à 0,2 cm Ă  10 GHz. Aux frĂ©quences des micro-ondes, c’est-Ă -dire entre 10 GHz et 100 GHz, la pĂ©nĂ©tration est trĂšs limitĂ©e (pratiquement Ă  une valeur infĂ©rieure Ă  celle de l’épaisseur de la peau). Dans ce cas, les organes internes du corps humain sont efficacement protĂ©gĂ©s.

La capacitĂ© d’absorption d’un milieu considĂ©rĂ© globalement, tel que le corps humain, lorsque sa dimension approche la longueur d’onde du rayonnement Ă©lectromagnĂ©tique, cette capacitĂ© d’absorption se complexifie et est caractĂ©risĂ©e par un paramĂštre dĂ©signĂ© par SAR (Specific Absoption Rate).
5G

Il est Ă  remarquer que les frĂ©quences de la 5G ont des longueurs d’onde bien infĂ©rieures Ă  celle de la taille d’un ĂȘtre humain.

Pour de plus amples informations Ă  ce sujet, je vous recommande les publications suivantes :
« Radio Frequency Electromagnetic Exposure » : Tutorial Review on Experimental dosimetry Â» ; C.K. Chou, H. Bassen, J. Osepchuk, Q. Balzano, R. Petersen, M. Meltz, R. Cleveland, J.C. Lin and L. Heynick.
« Radiofrequency Radiation Dosimetry Handbook Â» ; Carl H. Durney, Habib Massoudi, Maggy F. Iskander.

Bien d’autres publications peuvent vous informer sur ce sujet.

Antennes et ondes radio

Il faut se reprĂ©senter que la puissance des rayonnements Ă©lectromagnĂ©tiques issus des technologies des tĂ©lĂ©phones mobiles, soit bien infĂ©rieurs Ă  celle du rayonnement Ă©lectromagnĂ©tique en provenance du soleil, et aussi de puissance bien infĂ©rieure Ă  celle des grosses stations de radiodiffusion ou de tĂ©lĂ©vision. L’intensitĂ© des champs Ă©lectromagnĂ©tiques pour les technologies de la tĂ©lĂ©phonie mobile fait l’objet de normes.

Il faut aussi se rappeler que les ondes Ă©lectromagnĂ©tiques s’attĂ©nuent selon le carrĂ© de la distance et que les antennes ont un diagramme de rayonnement dans le plan de l’élĂ©vation. Que donc penser d’une mesure de champ Ă©lectromagnĂ©tique aux abords d’une antenne fixe 5G lorsqu’on effectue des mesures de champ sur le toit de l’immeuble oĂč l’antenne est placĂ©e et lĂ  oĂč il n’y a jamais personne Ă  proximitĂ© directe de cette antenne ? Cette mesure n’est donc pas reprĂ©sentative de l’intensitĂ© rĂ©elle du champ Ă©lectromagnĂ©tique lĂ  oĂč se trouvent les utilisateurs de cette technologie et qui se tiennent Ă  une grande distance de l’antenne Ă©mettrice fixe.

Que penser de la proximitĂ© directe d’un smartphone 5G par rapport au corps humain ?

La puissance d’un smartphone 5G est limitĂ©e, tout comme l’est celle des appareils des gĂ©nĂ©rations antĂ©rieures. Cette puissance fait aussi l’objet de normes. Faut-il craindre l’ouverture des tĂ©lĂ©communications 5G sur les bandes de frĂ©quences millimĂ©triques alors qu’à ces frĂ©quences, la profondeur de pĂ©nĂ©tration des ondes Ă©lectromagnĂ©tiques ne dĂ©passe pas l’épaisseur de la peau d’un corps humain ?

RĂ©flexions sur le temps d’exposition aux ondes Ă©lectromagnĂ©tiques

Le champ Ă©lectromagnĂ©tique d’une antenne fixe Ă©mettrice est permanent, mais il est attĂ©nuĂ© selon le carrĂ© de la distance. Ce champ est donc de faible intensitĂ© lĂ  oĂč se trouve l’utilisateur : il correspond Ă  un niveau juste nĂ©cessaire par rapport au seuil de sensibilitĂ© de la partie rĂ©ceptrice mobile. En revanche, l’antenne Ă©mettrice mobile du smartphone 5G est Ă  proximitĂ© directe du corps humain, mais le signal Ă©metteur n’est pas permanent. Le rayonnement Ă©lectromagnĂ©tique du tĂ©lĂ©phone mobile devient permanent lors de l’utilisation de celui-ci pendant une communication. La durĂ©e d’une communication est d’une durĂ©e limitĂ©e sauf si vous ĂȘtes en conversation tĂ©lĂ©phonique pendant toute la journĂ©e sans interruption, ce qui est rarement le cas. Rappelez-vous la comparaison avec le temps d’exposition au soleil en Ă©tĂ© par temps clair : une exposition prolongĂ©e provoque des coups de soleil. Toute comparaison a ses limites : le soleil Ă©met un rayonnement puissant et un smartphone 5G a une puissance limitĂ©e. Il y a donc moyen de gĂ©rer le temps d’exposition au rayonnement proche en gĂ©rant la durĂ©e des conversations tĂ©lĂ©phoniques. Il y a aussi moyen de gĂ©rer la distance entre un smartphone et le cerveau en utilisant un Ă©couteur et en dĂ©posant le tĂ©lĂ©phone mobile sur un bureau ou dans la poche d’un vĂȘtement. Il y a aussi moyen d’utiliser un kit mains libres Ă  bord d’un vĂ©hicule automobile, ce qui est obligatoire.

Conclusion

L’utilisation de la tĂ©lĂ©phonie 5G peut constituer un progrĂšs dans une sociĂ©tĂ© qui se projette dans l’avenir et qui est capable de configurer le futur d’une maniĂšre attractive et crĂ©dible. La technologie 5G constitue une innovation, car elle offre un canal de tĂ©lĂ©communication Ă  grand dĂ©bit de donnĂ©es sans prĂ©cĂ©dent.

Les radioamateurs maĂźtrisent les concepts scientifiques qui rĂ©gissent les ondes Ă©lectromagnĂ©tiques radiofrĂ©quences ; cela fait l’objet d’examens pour obtenir leur licence et donc ce domaine fait partie de leur compĂ©tence. Un radioamateur peut ainsi, en connaissance de cause, faire le tri des informations qu’il reçoit au sujet de la 5G en Ă©liminant les idĂ©es fausses et les fake-news.

Je vous propose cet article dans sa version PDF que vous pouvez télécharger.

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Vignette : https://www.piqsels.com/fr

 par Jean-François Flamée | ON4IJ

Auteur / autrice

  • Bonjour. Je suis nĂ© en 1960 et je suis pĂšre de deux enfants. J'ai passĂ© ma licence HAREC en 1984 (ex ON1KYM) et j'ai repris l'indicatif de mon papa (silent key 2012) ON4IJ en 2016. Je suis passionnĂ© par les instruments de mesure radiofrĂ©quence pour les utiliser dans mon activitĂ© de radioamateur. Ayant constituĂ© un labo de mesure HF, je peux ainsi expĂ©rimenter et parfaire mes connaissances en Ă©lectronique HF. Je m'emploie Ă  contribuer au site Internet ON5VL.org avec la publication de plusieurs articles techniques pour partager quelques expĂ©riences avec tous les radioamateurs. Ces articles sont largement illustrĂ©s et sont rĂ©digĂ©s dans un esprit didactique sans me prendre au sĂ©rieux : je m'efforce de rester pratique et ludique, mais parfois vous y trouverez de la technique pure et dure et de temps en temps un peu de mathĂ©matique, juste ce qu'il faut, sans plus, c'est-Ă -dire le stricte nĂ©cessaire et suffisant pour comprendre. Ces articles sont enfin rĂ©digĂ©s dans le Ham Spirit avec l'intention de partage de connaissances et d'expĂ©riences radioamateur. 73 Ă  tous. ON4IJ. +