samedi, mars 29

Victor LIESENS

M2 – EB4UC – ON4UC

Radio amateur de la premiĂšre heure

1902 – 1976

Victor LIESENS est nĂ© le 8 aoĂ»t 1902 Ă  Saint-Servais. Son pĂšre, militaire de carriĂšre musicien au 13Ăšme de Ligne le prĂ©destine Ă  une carriĂšre musicale en lui faisant Ă©tudier le violoncelle dĂšs l’ñge de 14 ans.

DĂšs le dĂ©but des annĂ©es 20, il anime les cafĂ©s-concerts en ville et accompagne les films muets : au ‘Bon ThĂ©Ăątre’ de Namur (rue du Lombard) et au cinĂ©ma

‘La Renaissance’, futur ‘Eldorado’.

Une innovation rĂ©volutionne alors le SeptiĂšme Art : le cinĂ©ma se met Ă  parler ! Âč Le public boude les productions muettes, Victor doit envisager une reconversion professionnelle.

Ayant suivi des cours d’électricitĂ© Ă  l’Institut Technique de Namur (rue des Brasseurs), il oriente sa carriĂšre professionnelle dĂ©finitivement vers ce domaine : il devient ‘Monteur en appareils et appareillage de T.S.F.’, puis ‘Technicien en radio et Ă©lectricité’.ÂČ

Il rĂ©alise son premier rĂ©cepteur en 1922-1923. Le 15 dĂ©cembre 1922, il envoie sa demande Ă  l’Administration des TĂ©lĂ©graphes et des TĂ©lĂ©phones, l’autorisation d’établir ce ‘poste rĂ©cepteur privĂ© de tĂ©lĂ©graphie sans fil’ lui est accordĂ©e le 8 janvier 1923. Les premiĂšres Ă©missions de Radio-Belgique (novembre 1923) contribueront Ă  dĂ©velopper l’engouement du jeune Victor pour la T.S.F.

RĂ©cepteur alimentation batteries Ă  lampes TM (descriptif en Annexe 1)

Âč Un excellent article dĂ©crivant (entre autre) l’avĂšnement du cinĂ©ma parlant (‘Quand Namur courait au cinĂ©ma
’) a paru dans « La vie Ă  Namur au temps du Roi Albert Â» (1984, pp. 132-139) (Reproduit en document annexe)

ÂČ Diverses attestations, tĂ©moins de sa vie professionnelle sont reproduites en ‘Documents annexes’.

Jugeant sans doute que Ă©mettre des signaux ne devait pas ĂȘtre bien plus compliquĂ© que les recevoir, Victor effectue ses premiĂšres liaisons bilatĂ©rales au dĂ©but de l’annĂ©e 1925.Âč Les ‘Comptes rendus d’écoute’ et ‘Avis d’émission amateurs’ du cĂ©lĂšbre ‘Journal des 8’ citent ‘4UC’ Ă  de nombreuses reprises.ÂČ

Indicatif en « 4 Â» utilisĂ© en 1925
  Indicatif typique du ‘RĂ©seau Belge’ (1926)

Il va de soi que toute Ă©mission d’amateur Ă©tait strictement interdite !

Rudolph Couppez (W2), ‘Traffic Manager’ au RĂ©seau Belge et correspondant du cĂ©lĂšbre journal ‘L’Antenne’, Ă©crivait plus tard Ă  ce sujet : « Nous Ă©tions tous  des pirates, des illĂ©gaux car il n’y avait pas de loi permettant de transmettre Â». (‘QSO’ 11/1936, p.196)

Le RĂ©seau Belge Âł voit le jour, l’émission d’amateur s’organise peu Ă  peu, sans toutefois ĂȘtre officiellement autorisĂ©e.

Victor Liesens, M2 apparaüt dans la liste des stations du RB, à la date du 11 avril 1925. (‘Journal des 8’ N°41 du 25 avril 1925, p.2)

Âč Une photo de sa station de 1926 (avec commentaires) se trouve en Annexe 2.

ÂČ Exemples de ‘Comptes rendus d’écoute’ en Annexe 3.

Âł « L’ancien ‘RĂ©seau des 2’, groupement des Ă©metteurs belges a pris une telle extension qu’il a Ă©tĂ© nĂ©cessaire de crĂ©er le ‘RĂ©seau Belge’  des Ă©metteurs, dont les indicatifs sont formĂ©s d’une lettre suivie d’un chiffre de A1 Ă  Z9 Â». (‘L’Antenne’ N°106 du 7 avril 1925’)

Dans le ‘QSO’ N°2 de fĂ©vrier 1926, on peut lire : « L’amateur belge bien connu 4UC vient d’adhĂ©rer au RĂ©seau Belge et transmet actuellement sous l’indicatif ‘b.M2’. Ajoutons que son QRA est Namur Â». Il envoie de nombreux rapports d’écoute (Annexe 4) et devient le ‘QSL manager’ du RB pour Namur. (Annexe 5).

Dans les annĂ©es 1926-1927, une premiĂšre exposition de matĂ©riel radio a lieu rue Godefroid Ă  Namur. Le Gouverneur de la Province, aprĂšs avoir entendu un air musical venant de Bomel, projeta de crĂ©er une station expĂ©rimentale rĂ©gionale d’émission. Faute de finances, ce projet ne vit pas le jour !

L’émission d’amateur quant Ă  elle connaĂźt une Ă©volution propice !

Une lettre de l’Administration des TĂ©lĂ©graphes et des TĂ©lĂ©phones, datĂ©e du 20 avril 1929 informe Monsieur Liesens Victor qu’il est autorisĂ© Ă  installer et Ă  faire fonctionner un poste Ă©metteur de radiotĂ©lĂ©graphie et de radiotĂ©lĂ©phonie.Âč

L’indicatif ‘EB4UC’ est attribuĂ© Ă  la station.

Les premiers examens pour l’obtention d’une licence d’émission sont annoncĂ©s Ă  la une du ‘QSO’ d’octobre 1933. Victor rĂ©ussit les examens d’opĂ©rateur radio tĂ©lĂ©graphiste et radio tĂ©lĂ©phoniste privĂ© et obtient les certificats A et B (datĂ©s du 20 mars 1934). L’indicatif d’appel sera ‘ON4UC’.

En l’honneur du 10e anniversaire de la radio, une exposition se dĂ©roula en 1933 au Cercle Militaire, rue Lucien NamĂȘche. Une ligne tĂ©lĂ©phonique relayait la musique jusqu’au n°88 de la rue du Beau Vallon Ă  Saint-Servais, d’oĂč l’émetteur de 4UC la transmettait sur les ondes.

L’activitĂ© des radio amateurs de la province de Namur connaĂźt, quant Ă  elle, une certaine lĂ©thargie. « L’activitĂ© de notre province brille par une absence presque complĂšte des anciens Â», se lamente 4FM, le nouveau DM de la province.ÂČ

Âč Autorisations et certificats d’émission scannĂ©s et se trouvent dans le dossier « Documents Â».

ÂČ DĂ©but 1933, ON4FM, le Comte C. d’Oultremont remplace ON4BZ, le Baron Guy Janssen, qui s’établit Ă  Bruxelles. ON4IJ, L. Bauwens de Mariembourg remplacera 4FM comme DM de la province de Namur en 1936. (‘QSO’ 03/1936, p.48)

ON4UC ne participe plus à la vie associative du Réseau Belge. Sa situation professionnelle ainsi que familiale ont certainement contribué à cette apathie toute passagÚre.

Victor, son Ă©pouse Hermance et le petit Joseph. (1934)

Parlant de plusieurs membres de sa section, dont 4UC, le DM Ă©crit : Â« Ces Oms ne me donnent pas de leurs nouvelles, il me serait pourtant agrĂ©able de recevoir, ne serait-ce qu’une petite carte Ă  la fin du mois, afin de me rendre compte de leur activitĂ©. Ne pas oublier de m’envoyer des enveloppes timbrĂ©es, car j’ai des QSLs en souffrance chez moi. Â» (‘QSO’ 07/1935, p.137)

Et de renchĂ©rir : « 4AMT – 4ISC – 4UC – 4WAX 
 Tous ces Oms doivent ĂȘtre morts car jamais je n’ai eu de leurs nouvelles ! Â» (‘QSO’ 10/1935, p.198)

Il semble cependant que les OM Namurois sortent de « leur lĂ©thargie hivernale Â» en avril 1937. Les rapports d’activitĂ© sont rĂ©digĂ©s par ON4UC, « CM de la Sous-Section de Namur Â». Les rĂ©unions ont lieu tous les 15 jours chez ON4TO, Omer Tombeur de Lustin.

En juillet, la rĂ©union de la section Namur-Luxembourg se dĂ©roule au chĂąteau d’Yvoir en prĂ©sence de ON4ID, Guy de Borchgrave, PrĂ©sident du RĂ©seau Belge.Âč

En 1938, la section de Namur reprend du poil de la bĂȘte !

« Notre dĂ©vouĂ© CM 4UC se lance dans la tĂ©lĂ©phonie oĂč il collectionne les QSO, il perce tous ses planchers pour transporter son jus du rez-de-chaussĂ©e au second Ă©tage au grand dĂ©sespoir d’YL 4UC Â» (‘QSO’ 03/1938, p.339)

Âč Cet Ă©vĂšnement est rapportĂ© dans ‘Vers L’Avenir’ et fait la Une du ‘QSO’ d’octobre 1937. (avec photo)

Les réunions se déroulent réguliÚrement chaque dimanche à 11 heures à la Taverne Astrid, rue des Carmes. Des visites didactiques ont lieu.

« Les OM’s de la province, au grand complet, firent la visite des laboratoires du CollĂšge des R.P. JĂ©suites de Namur. DĂ©monstrations des appareils y furent faites avec clartĂ© et bienveillance. Â» (‘QSO’ 06/1938, p.418)

Victor remonte « un nouveau zinc sur aluminium Â» et « a pompĂ© trĂšs sĂ©rieusement le DX ces derniers temps Â». (‘QSO’ 09/1938, p.479)

En fin d’annĂ©e, il est actif sur 10 mĂštres « avec report R9 aux USA Â». (‘QSO’ 01/1939, p.535) Il rĂ©alise de nombreuses liaisons DX, les cartes QSL arrivent en masse, « le microbe agissant Ă  fond depuis quelques temps Â» Ă©crit ON4JR, Emile Roulive (ex ONL505) de WĂ©pion. (‘QSO’ 09/1939, p.767)

Les évÚnements internationaux eurent, on le comprendra aisément, une répercussion sur les projets et activités des radios amateurs.

Une lettre recommandĂ©e de la RTT, datĂ©e du 26.8.1939 stipule « jusqu’à nouvel avis Â» que « les postes de 5e catĂ©gorie ont Ă  s’abstenir de toute Ă©mission Â».

Le couperet tombe, le Réseau Belge est réduit au silence.

« Nos stations sont QRT ; mais l’amateurisme n’est pas encore mort. Plus que jamais, le ‘QSO’, comme son nom l’indique, est le trait d’union entre tous les amateurs belges Â». (‘QSO’ 10/1939, p.773)

Suivirent « six affreuses annĂ©es d’occupation ennemie, de souffrances, de deuils, de rĂ©sistance et, hĂ©las, mĂȘme de torture. Â» (‘QSO’ 04/1946, p.1)

Victor est engagĂ© par la protection civile comme Ă©couteur sur un point haut des environs de Namur. Le matĂ©riel est dĂ©montĂ© et soigneusement dissimulĂ© : il ne sera pas remis aux autoritĂ©s.

Au sortir de la tourmente, la RTT envoie une lettre recommandĂ©e Ă  tous les amateurs. Toutes les licences sont annulĂ©es et doivent ĂȘtre retournĂ©es Ă  la RĂ©gie.

« En 1939, les amateurs belges, sur simple demande des autoritĂ©s militaires ont remis leurs stations d’émission pour utilisation par l’armĂ©e et cela, en bloc, sans regimber, ne voyant que le fait bien naturel d’aider le pays. Pendant l’occupation, de nombreux amateurs de Belgique ont formĂ© un rĂ©seau clandestin et n’ont pas mĂ©nagĂ© et la peine et les dangers qu’ils encouraient – dangers terribles, on en conviendra – en ce faisant. Pour toute rĂ©ponse Ă  cela, on nous envoie un papier recommandĂ©, sec, impĂ©tueux, voire menaçant, nous obligeant Ă  remettre nos autorisations. Â» (ON4FT dans ‘QSO’ 02/1946, p.1)

Dans le dĂ©sordre et le trouble des idĂ©es qui rĂ©gnaient aprĂšs cette guerre, la rĂ©organisation de l’amateurisme en Belgique ne se fit pas en quelques jours.

Victor reçoit une autorisation provisoireÂč, de 5e catĂ©gorie (B) datĂ©e du 28 mai 1946, au bas de laquelle est indiquĂ© en lettres majuscules que « La prĂ©sente autorisation provisoire peut ĂȘtre rĂ©voquĂ©e Ă  tout moment. Elle sera de toute façon sans valeur aucune Ă  dater du 1er Janvier 1947 Â».

La direction du Réseau Belge multiplie ses démarches en faveur des amateurs.

Enfin, l’ArrĂȘtĂ© MinistĂ©riel du 22 Juillet 1947 – paru au Moniteur du 10 AoĂ»t – fixa la rĂ©glementation tant attendue par les radios amateurs.

Tous, y compris ‘les plus anciens et les plus respectables’, devaient passer par la case ‘examen’ et se mettre en ordre avant le 1er Janvier 1948, ce qui ne fut pas au goĂ»t de tous !

Victor Liesens se conforme à la nouvelle réglementation en vigueur. Deux certificats (A et B), datés du 8 avril 1948, couronnent la réussite de ces examens.

Les beaux jours de l’émission d’amateur sont en vue !

Âč Cette autorisation provisoire Ă©tait trĂšs restrictive : limitation drastique des heures et des frĂ©quences d’émission. (scannĂ©e dans le dossier ‘Documents’)

Les membres du ‘RĂ©seau Belge’ et du ‘Vlaamsche Radio Bond’ s’unissent en une association nationale unique : l’U.B.A.Âč

A Namur, la premiÚre réunion de la nouvelle section UBA a lieu le dimanche 5 novembre 1950 au domicile du nouveau DM de la province ON4EI, Emile Mathieu de Saint-Servais.

Victor, ON4UC fait partie des 5 amateurs prĂ©sents. Il construisait en ce temps lĂ  un rĂ©cepteur Ă  12 tubes pour la nouvelle bande 144 Mhz. Le mois suivant, une ‘rotary’ 4 Ă©lĂ©ments est installĂ©e au n°50 de la rue Piret Pauchet.

Pour cette Ă©poque plus ‘rĂ©cente’, mes sources se rarĂ©fient.

La revue ‘QSO’ ne cite plus trop son indicatif, il ne fait plus partie des membres de l’UBA.

Je cite l’hommage Ă©mouvant de son ami ON6CA lors de son dĂ©cĂšs en 1976.

« 1954, (
) Victor Liesens a 52 ans et se recycle pour la TV. Il construit son premier tĂ©lĂ©viseur au dĂ©part d’un tube d’oscillo. Ce n’est pas parfait mais ça marche et il consacre une grande partie de son temps Ă  l’étude de la TV et devient le rĂ©parateur attitrĂ© d’une grande maison rĂ©gionale. Victor Liesens est aimĂ© de tous : intelligent et discret, il prĂ©fĂšre rester dans l’ombre, tout en mettant sa bontĂ©, son intelligence et sa pratique au service de ceux qui le sollicitent. Jusqu’au bout Victor Liesens est restĂ© un radio amateur averti : il aimait construire ses appareils (
) En septembre 1974, Ă  l’occasion du jumelage de Namur et  Nancy, il avait Ă©tĂ© Ă  l’honneur, Ă©tant Ă  l’époque le plus vieux radio amateur de la province de Namur. Â» (‘CQSO’ 02/1977, pp.71-72)

Âč « Je suis heureux d’avoir l’occasion de rendre un hommage public Ă  ON4FT, G. NEELEMANS. C’est en effet lui qui eut l’idĂ©e de l’U.B.A., qui a Ă©tudiĂ© avec un soin, une objectivitĂ© et un dĂ©sintĂ©ressement digne d’un amateur de grande classe, dont seuls 4AA et moi-mĂȘme, qui avons suivis son Ă©laboration de prĂšs, pouvons nous en faire une idĂ©e exacte Â».

(L. Richard, ON4UF dans ‘QSO’ 04/1946, p.2) (ça Ă©vitera d’écrire n’importe quoi en 2017 !)

Victor Liesens, pionnier de la radio, autodidacte, homme simple et bon nous a quittĂ© en ce 29 octobre 1976. Le rĂ©cit de sa vie, c’est une belle page de l’histoire du radio amateurisme belge.

‘Viv Nameur po tot’ !

Bibliographie

◊   ‘QSO’, organe officiel du RĂ©seau Belge. (1926 →1940) ; (1946).

◊   ‘QSO’, organe mensuel de la Section d’expression française de l’U.B.A.

      (1947→1951)

◊   ‘CQ-QSO’ 02/1977, pp.71-72.

◊   ‘Le Journal des 8’ et ‘L’Antenne’ (annĂ©es 1925 et 1926)

◊   Philippe Jacquet et Françoise Jacquet-Ladrier : La vie Ă  Namur au temps du

     Roi Albert, 1984.

◊  Archives personnelles de Joseph LIESENS. (Dossier ‘Documents’)

Remerciements

Je tiens Ă  remercier chaleureusement ON6CA, Michel Joiris de m’avoir permis de retrouver le fils de Victor, Joseph LIESENS et tout particuliĂšrement ce dernier pour son accueil, sa gentillesse et les prĂ©cieux documents qu’il a spontanĂ©ment mis Ă  ma disposition. Un grand merci aussi Ă  ON5WG, Georges pour les explications techniques ‘annĂ©es 20’ et Ă  mon vieil ami Tony, ON4JY pour l’aide apportĂ©e Ă  la numĂ©risation des plaques photographiques anciennes.

ANNEXE 1.

Récepteur à lampes TM (années 20)

Récepteur à lampes TM (années 20)

Voici le récepteur des années 20 de Victor Liesens. Récepteur alimentation batteries, équipé des fameuses lampes TM (Télégraphie Militaire), tubes qui ont été conçus durant la premiÚre guerre mondiale. On aperçoit trÚs bien sur le cÎté droit les deux bobinages dont on réglait le couplage par rapprochement ou éloignement mutuel.

Autorisation d’établir « un poste rĂ©cepteur privĂ© de tĂ©lĂ©graphie sans fil, avec valves amplificatrices, destinĂ© Ă  l’étude et Ă  faire des expĂ©riences scientifiques», sollicitĂ©e en date du 15 dĂ©cembre 1922, dans l’immeuble sis, 42 rue Muzet Ă  Namur. Autorisation accordĂ©e aux conditions de l’arrĂȘtĂ© ministĂ©riel du 7 aoĂ»t 1920. (Courrier du 8 janvier 1923)

Redevance annuelle de 20 francs !

(Merci Ă  Georges, ON5WG par courriel)

ANNEXE 2.

Station ‘4UC’ 1926

En partant de la droite: 2 beaux rhĂ©ostats fonction : rĂ©glage alimentation filament ? ?
Ensuite une arrivée secteur via un beau fil torsadé isolé textile sur caoutchouc prenant sa source sur le socket de la lampe au plafond ou bien fonction inverse soit prise du secteur sur la table pour alimenter la lampe du plafond.
DerriĂšre cette fiche secteur un gros bobinage qui est trĂšs certainement le transformateur HT.
A l'avant plan aprĂšs cette fiche secteur, mĂȘme en  agrandissant la photo, je ne peux pas reconnaĂźtre les deux dispositifs placĂ©s en bord de table.  Par contre aprĂšs cela devient beaucoup plus clair.
Venant de la fenĂȘtre, ligne bifilaire vers l'antenne qui arrive sur un beau link de couplage sur la grosse self qui est accordĂ©e avec un CV Ă  axe vertical placĂ© dans la grosse boĂźte sous la self. On arrive alors Ă  la lampe ampli trĂšs certainement unique (oscillateur et PA). Devant cette lampe le circuit grille Ă  l'avant de la table oĂč l'on distingue bien la self et les lames du CV.
Les deux grosses ampoules dans le fond sur la table sont trĂšs certainement des redresseuses.
Au sol sous la table on devine des batteries d'accumulateurs (bacs en verre maintenus dans des casiers en bois).

Photo datée de 1926 (Terminus Post Quem). Station établie 25, rue Ernotte à Namur.

(Merci Ă  Georges, ON5WG par courriel)

ANNEXE 3.

‘4UC’ dans les comptes rendus d’écoute du ‘Journal des 8’(1925)

ANNEXE 4.

‘M2’ envoie de multiples ‘rapports d’écoute’ au RĂ©seau Belge.

Ils sont publiĂ©s rĂ©guliĂšrement dans la revue ‘QSO’.

RĂ©sultat d’écoute Ă  b-m2 (Namur), du 1er au 15 fĂ©vrier 1926
(‘QSO’ N° 4 -1er Avril 1926, p.4)
B: 4ga, z22, k5, (4rd), 4gr, r2, s4, d4, c22, g6, z1, (f8).
F : 8oic, (8arv), 8nn, (8dgs), (8rst), 8nb (Maroc), 8erf, (8pla), 8bz, 8jms, 8gra, 8tis, (8tvi), 8ef
8ribp, 8hz, fl, (8jms), (8ao), (8kk), 8dk, (81mu), (8ar), (8er), (8sst), (8ut), 8hf, (8hfd), 8smr.
I : 1nc, 1as, 1ce.
E: ear20.
G : (2un), (aka), (gwllb), 5rb, 6yd, (knl), (2bma), (2vl), (2da), 2bq.
H : (9dd), (9fr).
K : p1, y4, kl, w2, dzl.
N : 2pz, 0wf, 0wr, wf3.
S : 2co.
SM : smws, (smxt), smuk, (smwu).
U : 4af, 2mj, 2ap, 2bsr, 4kt, 4rz, 4gy, 5hy, 1aao, 1ii, 2ar, 1ecx, wir.
BZ : 1al, 1aw, 2af, 1ab, 1aq, 1ac.
GH : 9tc.
PR : 4je.
Postes entendus par M2 (Namur), du 15 au 28 février 1926.
(‘QSO’ N°7- 15 Mai 1926, p.2)
B : w1, s1, 4yz, z2, z22, p7, k5.
F :8tvi, (8ez), (8tis), octu, 8pla, 8oa, 8hfd, 8xp, 8kc, 8rit, 8ar, 8ns, (8lmu), (8mjm), 8bb, ocng, (8py), 8hu.
G :5yg, knl, 2ia, 2led, 2cc, (2fm), 2ek, 6ou, 5nf, 6dw, 5sz, 6zm, (6ko), (2zb), 2od, 6zc, 6gs.
K :(4cl), (y4), (w1), y8, 4ga.
I : (1ce), 1ad, (1aa), 1ag.
SM : (2nd), 2bs, smxt.
N: 0rd, 0ro, 0rp, 0wc, 0za.
E : ear22, ear9, (ear6).
D : 7ew, 7bx.
U : 2aev, 1rr, 3ah, 2mk, 5ky, 1caj, 3ld, 2go, 1bw, 1rm, 2rd, 1sam, 1ain, 1opv.
X : sp, gbm, ics.

ANNEXE 5.

(‘QSO’ N°6 – 1er Mai 1926, p.6)

En conclusion:

  1. 4UC a lancé ses premiers appels et/ou a réalisé ses premiÚres liaisons bilatérales en Janvier 1925.
  • MalgrĂ© l’apparition massive (mais passagĂšre !) des indicatifs du RĂ©seau Belge, Victor Liesens persista Ă  utiliser son indicatif ‘4UC’. Un an plus tard seulement, il adhĂ©ra au RB (‘QSO 02/1926’) et devint M2. Ses ‘rĂ©sultats d’écoute’ Ă©taient publiĂ©s rĂ©guliĂšrement dans la revue du RB.
  • En Mai et Juin 1925 (Jd8 N°42 du 2/5/1925 au N°50 du 27/6/1925), son indicatif apparaĂźt de plus en plus frĂ©quemment dans les « comptes rendus d’écoute Â» de cette cĂ©lĂšbre revue. (entre 2 et 7 fois par revue !) Il serait trop fastidieux et parfaitement inutile de les citer tous ici.
  • Il est reçu en Belgique, France, Hollande, Angleterre et Suisse.
  • En France, les rapports d’écoute couvrent gĂ©ographiquement tout le territoire : Nord, Calvados, Aisne, Paris et environs, Moselle, rĂ©gion du RhĂŽne, Var 

  • Aucune liaison intercontinentale de la station ‘4UC’ n’est rapportĂ©e tandis qu’au mĂȘme moment les ‘4RS’, ‘4YZ’, ‘4QS’ et autres ‘4AS’ de Verviers contactaient des stations amĂ©ricaines. (Jd8 N° 46 du 30/5/1925, p.5)

© Tous droits réservés ON4PS 10/2019.

Documents

Cartes QSL de 1926 Ă  1928

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Pierre Stoffel ON4PS

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