dimanche, février 23

BientĂŽt OUFTI dans l'espace

D’ici quelques semaines, le 12 avril, le nano-satellite liĂ©geois O.U.F.T.I., acronyme de Orbitral Utility for TĂ©lĂ©communications Innovations devrait ĂȘtre envoyĂ© en orbite depuis le Centre Spatial
Guyanais.

Le professeur d’aĂ©rospatiale et de mĂ©canique Ă  l’Ulg GaĂ«tan Kerschen, et le professeur Jacques Verly avaient lancĂ© le projet en 2007. Sa vocation premiĂšre Ă©tait pĂ©dagogique. L’idĂ©e Ă©tait de proposer aux ingĂ©nieurs de l’Ulg de complĂ©ter leur formation fort thĂ©orique en prenant part Ă  un projet grandeur nature. Les Ă©tudiants en ingĂ©nierie de Gramme et de l’ISIL ont Ă©galement mis la main Ă  la pĂąte.


Intégration du premier satellite entiÚrement conçu à L'ULg et en Belgique. OUFTI-1. Au Centre spatial de LiÚge CSL au Sart Tilman. Prof Jacques Verly et Gaetan Kerschen/ Photo : ULg - Jean Louis Wertz

En premier lieu, il jouera un rÎle dans le domaine des télécommunications.
Il est le premier satellite Ă  ĂȘtre lancĂ© avec un protocole D-Star Ă  bord. Ce protocole est utilisĂ© par la communautĂ© des radioamateurs et va leur permettre de recevoir des signaux de qualitĂ© bien meilleure. La seconde vocation d’OUFTI est de
transporter des cellules solaires Ă  rendement amĂ©liorĂ©. Dans l’espace, il ne s’agit pas du mĂȘme type de panneaux solaires que sur les maisons.
Ceux-ci ont un rendement qui tourne aux alentours de 15 % d’énergie utile. Les cellules solaires d’OUFTI, elles, auront un rendement de 30 % !
Pour rappel OUFTI-1 a vu le jour en ambiance ultra-propre prĂšs des simulateurs Focal du Centre Spatial de LiĂšge (CSL). Il s’agit d’un cube couvert de panneaux solaires, qui tient dans la main (volume d’1 l), pĂšse Ă  peine plus qu’une boĂźte de sucre en morceaux (masse d’1 kg), et consomme autant d’électricitĂ© qu’une horloge Ă©lectrique (puissance d’1 W). On doit son dĂ©licat accouchement - l’assemblage et l’intĂ©gration de ses composants miniaturisĂ©s - aux mains expertes des professeurs Kerschen de LTAS/UniversitĂ© de LiĂšge et  professeur Verly de l'Institut Montefiore/UniversitĂ© de LiĂšge, les ingĂ©nieurs Valery Broun (MaĂźtre assistant Ă  l’ISIL), Nicolas Crosset et Xavier Werner (Intelsig/Institut Montefiore). Avec une tĂ©lĂ©-surveillance, depuis Singapour, d’Amandine Denis du DĂ©partement d’aĂ©rospatial et mĂ©canique/ULg et de Jonathan Pisane, qui ont jouĂ© un rĂŽle primordial dans la mise en Ɠuvre du premier nano-satellite belge.

Ce lancement est financĂ© par la Commission europĂ©enne, il est maintenant envisagĂ© le12 avril 2016. Vu son faible coĂ»t et une certaine flexibilitĂ©, la technologie « CubeSat » se prĂȘte bien Ă  une multiplication de nano-satellites spĂ©cialisĂ©s pour mener Ă  bien des collectes spĂ©cifiques de donnĂ©es et des observations rĂ©guliĂšres.

A propos de l'auteur