samedi, février 22

Le B.A. BA de la Ligne d’Alimentation (Suite et fin)

Nous avions terminĂ© la premiĂšre partie par un exemple chiffrĂ© qui montre une image peu rĂ©jouissante du R.O.S qui dans la pratique courante d’un systĂšme d’antenne bien pensĂ© est trĂšs diffĂ©rente.

Nous allons examiner plus en dĂ©tail les Ă©lĂ©ments qui entrent en ligne de compte pour assurer autant que possible le rendement optimal de la puissance Ă©lectrique transmise Ă  l’antenne.

Le but Ă©tant de regarder le dessous des cartes pour comprendre ce qu’il s’y joue, je ne vais pas me limiter Ă  dĂ©rouler l’un ou l’autre « User Guide » d’outils informatiques en relation avec le sujet, qui bien que trĂšs utiles dans la pratique courante, occultent les mĂ©canismes sous-jacents nĂ©cessaires Ă  une bonne comprĂ©hension.

Table des matiÚres :

  1. Principes gĂ©nĂ©raux de l’adaptation d’impĂ©dances
             1.1 Quand la puissance est-elle maximale à la charge RL ?
             1.2 Adaptation d’impĂ©dances en HF
                        1.2.1 Exemple de l’adaptation entre deux rĂ©sistances au moyen d’une rĂ©actance
  1. La Puissance réfléchie est-elle une puissance perdue ?
            2.1 La ligne sans perte est adaptée à sa sortie
            2.2 La ligne sans perte est désadaptée à sa sortie
                         2.2.1 La ligne est également désadaptée à son entrée
                         2.2.2 La puissance rĂ©flĂ©chie s’ajoute Ă  la puissance rĂ©duite fournie par le gĂ©nĂ©rateur
            2.3 Une adaptation d’impĂ©dances est installĂ©e.
  1. L’adaptation conjuguĂ©e
            3.1 ThéorÚme de l'adaptation conjuguée.
            3.2 Une adaptation conjuguée existe à travers l'ensemble du systÚme
            3.3 Une rĂ©-rĂ©flexion prĂ©cise et totale de l’onde rĂ©flĂ©chie.
  1. L’onde rĂ©flĂ©chie dĂ©tĂ©riore l’amplificateur final ?
  2. Augmentation de la puissance incidente résultant d'une adaptation conjuguée à l'entrée d'une ligne de transmission désadaptée en sortie.
           5.1 La ligne de transmission est sans perte.
           5.2 La ligne de transmission présente des pertes (atténuation).

1. Principes gĂ©nĂ©raux de l’adaptation d’impĂ©dances
Dans un circuit électrique quelconque, constitué d'un générateur de FEM E d'impédance interne ZS, relié à une charge ZL, le concepteur recherche le plus souvent à ce que la charge reçoive la puissance maximale que le générateur est capable de fournir.

Prenons un circuit électrique composé de simples résistances, le courant débité par le générateur de tension de FEM E est :  I= E /(RS + RL)
La puissance développée par le générateur est : P= E.I
La puissance délivrée par le générateur est fonction du courant I.
La puissance disponible Ă  la charge est : P= RL.I2
La puissance dissipée dans la résistance interne du générateur est : P= RS.I2

En considérant comme invariables la FEM E et la résistance interne RS du générateur :
- quand la charge RL est élevée, le courant I est faible et la puissance produite par le générateur est faible Fig.2.
- inversement, quand la charge RL est faible, le courant I est élevé et la puissance produite par le générateur est élevée Fig.3
En comparant les Fig.2 et Fig .3 la puissance produite par le gĂ©nĂ©rateur est doublĂ©e pour la mĂȘme puissance disponible Ă  la charge RL.
Conclusion : le générateur adapte la puissance produite en fonction de la valeur de la charge.

1.1 Quand la puissance est-elle maximale à la charge RL ?

Le calcul simple au moyen de la loi d’Ohm, du courant rĂ©sultant dans les trois configurations ci-dessus nous conduit Ă  constater que la puissance maximale disponible Ă  la charge est celle qui se  produit quand la rĂ©sistance de charge est Ă©gale Ă  la rĂ©sistance interne du gĂ©nĂ©rateur [*]. Dans la situation de la Fig.1, le rendement est de 50 %, la moitiĂ© de la puissance produite par le gĂ©nĂ©rateur de tension est dissipĂ©e dans sa rĂ©sistance interne et l’autre moitĂ© dans la rĂ©sistance de charge.
Dans les deux autres configurations, oĂč la rĂ©sistance de charge est soit le double,soit la moitiĂ© de la rĂ©sistance interne de la source, la puissance disponible Ă  la charge est infĂ©rieure. Remarquons aussi dans la Fig.3 que la plus grande partie de la puissance produite par le gĂ©nĂ©rateur de tension est dissipĂ©e dans sa rĂ©sistance interne.
Note : Ici il n’est pas tenu compte du rendement du gĂ©nĂ©rateur, c’est-Ă -dire du rapport de la puissance Ă  la charge par la puissance produite par le gĂ©nĂ©rateur. La Fig.2 montre un meilleur rendement que les deux autres configurations, bien que la puissance Ă  la charge soit moindre que la puissance maximale disponible.
[*] En mathématique cette condition de RL=RS pour une puissance maximale dans RL se démontre facilement en égalant à zéro la dérivée premiÚre par rapport à RL de la fonction

1.2 Adaptation d’impĂ©dances en HF

En courant alternatif cette adaptation, RL=RS, est exclusivement réalisée au moyen de composants réactifs qui, s'ils sont parfaits, ne sont pas consommateurs d'énergie. Le but étant de présenter au générateur, avec un minimum de perte, une impédance égale à sa résistance interne de maniÚre à obtenir le maximum de puissance à cette impédance.
Il existe de nombreux agencements de réactances capables de réaliser cette fonction d'adaptation, dont les trois principaux sont les circuits en « L inversé », en  « Pi » et en « T ».
Les radioamateurs connaissent bien ou ont souvent entendu parler des circuits en Pi et en T.
Les circuits d’adaptation faisant partie intĂ©grante de nos lignes d’alimentation, et de nos Ă©metteurs nous allons montrer par une brĂšve analyse l’adaptation d’impĂ©dance au moyen d’un circuit en L inversĂ© qui est le circuit de base des autres formes de circuit, hormis les circuits faisant intervenir une transformation par couplage magnĂ©tique.

** Le paragraphe 1.2.1 n’est pas indispensable Ă  la comprĂ©hension de la suite du sujet, bien qu’ouvrir le « moteur » peut grandement aider Ă  comprendre le mouvement des pistons. Il est montrĂ© simplement qu’un circuit d’adaptation d’impĂ©dances n’est rien de bien compliquĂ© si l’on aime manipuler de simples Ă©quations de nombres complexes. Sachant que l’ »Abaques de Smith », s’il est bien compris, permet de rĂ©soudre graphiquement les situations des plus simples aux plus complexes.

1.2.1 Exemple de l’adaptation entre deux rĂ©sistances au moyen d’une rĂ©actance
La principe et le calcul sont basĂ©s sur ce que l’on appelle une transformation de circuit.
1) Soit à calculer le circuit série Rs+jXs équivalent à un circuit Rp // jXp

En égalant membre à membre les parties réelles et les parties imaginaires (réactives), on trouve :
et en posant   et

Avec une valeur de QP >>1, ce qui est gĂ©nĂ©ralement le cas, la valeur de la rĂ©sistance sĂ©rie Ă©quivalente RS est infĂ©rieure Ă  la rĂ©sistance rĂ©elle RP et la valeur de la rĂ©actance sĂ©rie Ă©quivalente XS est approximativement Ă©gale Ă  XP. C’est la configuration que l’on choisit pour « rĂ©duire » la valeur apparente d’une rĂ©sistance.
Le schĂ©ma Ă©quivalent n’est alors plus une rĂ©sistance pure, mais l’association en sĂ©rie de la rĂ©sistance apparente RS souhaitĂ©e et d’une rĂ©actance rĂ©siduelle non dĂ©sirĂ©e XS. Ce qui introduit une rĂ©ponse en frĂ©quence qui n’est plus plate, mais centrĂ©e sur la frĂ©quence qui a Ă©tĂ© choisie pour dĂ©terminer la rĂ©actance parallĂšle Xp Ă  partir d’un composant capacitif ou inductif. La largeur de bande Ă  -3 dB est fonction de QP  avec  B=F0 / QP .
Dans une seconde Ă©tape, cette rĂ©actance sĂ©rie devra forcĂ©ment ĂȘtre compensĂ©e par une rĂ©actance sĂ©rie de mĂȘme amplitude mais de signe contraire de maniĂšre Ă  obtenir la rĂ©sonance, c-Ă -d une rĂ©sistance pure.
Nous venons de rĂ©aliser notre premier circuit d’adaptation en L.
C’est en rĂ©alitĂ© ce que nous faisons en manipulant notre coupleur d’antenne, en premier lieu avec le contrĂŽle de charge (Load) et ensuite avec le contrĂŽle d’accord (Tune).


2) La seconde transformation possible consiste à calculer le circuit parallÚle RP //jXP équivalent à un circuit série RS + jXS

 

 

 

 

En égalant membre à membre les parties réelles et les parties imaginaires (réactives), on trouve :

Avec une valeur de QS >>1, ce qui est gĂ©nĂ©ralement le cas, la valeur de la rĂ©sistance parallĂšle Ă©quivalente RP est supĂ©rieure Ă  la rĂ©sistance rĂ©elle RS et la valeur de la rĂ©actance parallĂšle Ă©quivalente XP est approximativement Ă©gale Ă  XS. C’est la configuration que l’on choisit pour « augmenter » la valeur apparente d’une rĂ©sistance.

Ceci Ă©tant, dans notre domaine de la HF, le rapport tension/courant aux deux bornes d’un composant ou d’un circuit se traduit rarement comme une simple rĂ©sistance ohmique, un rapport dans lequel la tension et le courant sont en phase.
Un gĂ©nĂ©rateur peut ĂȘtre confrontĂ© aux deux situations ci-dessous.


Comme nous venons de le voir, toute configuration de circuit peut ĂȘtre ramenĂ©e Ă  son Ă©quivalent sĂ©rie soit directement, soit par Ă©tapes successives. Le rapport tension/courant que l’on nomme impĂ©dance Z, quelque soit la disposition matĂ©rielle originale des composants, est symbolisĂ© sous la forme Z= R ± jX, le circuit sĂ©rie d’une rĂ©sistance et d’une rĂ©actance. Dans laquelle R reprĂ©sente une rĂ©sistance ohmique pure, oĂč le courant et la tension Ă  ses bornes sont en phase, et X reprĂ©sente une rĂ©actance, oĂč le courant et la tension sont en quadrature (90°) de phase. Soit (+ j) si la tension est en avance de phase sur le courant comme aux bornes d’une inductance, soit (-j) quand la tension est en retard de phase sur le courant, comme aux bornes d’un condensateur.
Pourquoi prendre le courant comme référence de la phase ? Tout simplement parce que le courant est commun à tous les composants du circuit série.

2. La Puissance réfléchie est-elle une puissance perdue ?

2.1 La ligne sans perte est adaptée à sa sortie

Dans un premier temps, nous considĂ©rons une ligne d’alimentation sans perte ayant une charge terminale parfaitement adaptĂ©e ZL = Z0. La ligne est aussi adaptĂ©e Ă  son entrĂ©e gĂ©nĂ©rateur-Ă©metteur. Dans ces conditions, il n’y a pas de puissance rĂ©flĂ©chie dans la ligne et de ce fait, pas de « perte » par rĂ©flexion. Le gĂ©nĂ©rateur dĂ©livre donc ce qui est dĂ©fini comme la puissance maximale disponible Ă  l’adaptation, et la charge absorbe toute la puissance dĂ©livrĂ©e.

2.2 La ligne sans perte est désadaptée à sa sortie (voir Le B.A. BA,... premiÚre partie)

Si maintenant la charge d’extrĂ©mitĂ© est modifiĂ©e, crĂ©ant une dĂ©sadaptation entre l’impĂ©dance caractĂ©ristique de la ligne Z0 et la charge terminale ZL, il y aura moins de puissance absorbĂ©e par la charge. La rĂ©duction de la puissance absorbĂ©e rĂ©sultant du changement de l’impĂ©dance de la charge est la mesure de la « perte » par rĂ©flexion. Comme la puissance rĂ©flĂ©chie retourne vers le gĂ©nĂ©rateur, elle provoque un changement de l’impĂ©dance Z0 de la ligne vers une impĂ©dance complexe Z=E/I et ce tout le long de la ligne.

Quand l’onde rĂ©flĂ©chie atteint l’extrĂ©mitĂ© entrĂ©e de la ligne, le gĂ©nĂ©rateur-Ă©metteur est confrontĂ© Ă  un changement de l’impĂ©dance d’entrĂ©e depuis sa valeur caractĂ©ristique Z0 vers une nouvelle valeur dĂ©terminĂ©e par le rapport E/I en amplitude et en phase apparaissant aux bornes d’entrĂ©e de la ligne.

2.2.1 La ligne est également désadaptée à son entrée

Cette nouvelle impĂ©dance Ă  l’entrĂ©e de la ligne prĂ©sente exactement le mĂȘme degrĂ© de dĂ©sadaptation Ă  l’impĂ©dance Z0 de la ligne que celui qui est gĂ©nĂ©rĂ© par la charge terminale dĂ©sadaptĂ©e ayant entraĂźnĂ© la rĂ©flexion.
Maintenant la ligne est dĂ©sadaptĂ©e au gĂ©nĂ©rateur-Ă©metteur Ă  un mĂȘme degrĂ©, et dans ces conditions, le gĂ©nĂ©rateur mettra automatiquement Ă  disposition de la ligne moins de puissance, d’un niveau dĂ©terminĂ© par la dĂ©sadaptation. La rĂ©duction de puissance dĂ©livrĂ©e Ă  l’entrĂ©e de la ligne est exactement de la mĂȘme grandeur que la puissance rĂ©flĂ©chie Ă  la charge. En d’autres termes, la « perte » due Ă  la  rĂ©flexion Ă  la charge est reportĂ©e le long de la ligne vers le gĂ©nĂ©rateur. Donc cette « perte » par rĂ©flexion est simplement une perte non-dissipative reprĂ©sentant seulement moins de puissance fournie Ă  la charge parce que le gĂ©nĂ©rateur dĂ©livre moins de puissance, consĂ©quence de la dĂ©sadaptation d’impĂ©dance Ă  l’entrĂ©e de la ligne.
Il devient maintenant évident que la « perte » par réflexion représente seulement une diminution de puissance fournie à la charge, et que la charge absorbe toute la puissance que le générateur-émetteur met à disposition, à ce moment, à destination de la ligne.

2.2.2  La puissance rĂ©flĂ©chie s’ajoute Ă  la puissance rĂ©duite fournie par le gĂ©nĂ©rateur

Quand la puissance rĂ©flĂ©chie par la charge atteint les bornes d’entrĂ©e, elle provoque la dĂ©sadaptation au gĂ©nĂ©rateur-Ă©metteur, dĂ©sadaptation qui engendre Ă  son tour une puissance rĂ©flĂ©chie qui s’ajoute Ă  la puissance rĂ©duite fournie par le gĂ©nĂ©rateur par exactement la mĂȘme quantitĂ© de puissance que la diminution de puissance dĂ©livrĂ©e par le gĂ©nĂ©rateur-Ă©metteur. Puisque Ă  ce moment, la puissance incidente est Ă©gale Ă  la puissance rĂ©duite du gĂ©nĂ©rateur augmentĂ©e de la puissance rĂ©flĂ©chie, la puissance incidente atteignant la charge dĂ©sadaptĂ©e demeure la mĂȘme que celle avant que le gĂ©nĂ©rateur ne rĂ©duise sa puissance. Ainsi la perte par rĂ©flexion Ă©quivaut Ă  la diminution de puissance mise Ă  disposition par le gĂ©nĂ©rateur-Ă©metteur. Cependant, puisque la puissance rĂ©flĂ©chie par la charge est maintenant une partie de la puissance incidente atteignant la charge, la puissance incidente continue Ă  ĂȘtre au mĂȘme niveau que celle dĂ©livrĂ©e Ă  l’origine par le gĂ©nĂ©rateur avant la diminution de sa fourniture. Donc la charge continue Ă  recevoir la quantitĂ© original de puissance, et de ce fait absorbe toute la puissance rĂ©duite dĂ©livrĂ©e par le gĂ©nĂ©rateur.

2.3 Une adaptation d’impĂ©dances est installĂ©e.

Si une adaptation d’impĂ©dances est maintenant installĂ©e n’importe oĂč le long de la ligne, mĂȘme aux bornes d’entrĂ©e, la puissance rĂ©flĂ©chie est empĂȘchĂ©e de circuler en direction du gĂ©nĂ©rateur-Ă©metteur au-delĂ  du point d’adaptation. Donc, l’impĂ©dance caractĂ©ristique de la ligne entre le point d’adaptation et le gĂ©nĂ©rateur n’est dĂšs lors plus concernĂ©e par l’onde rĂ©flĂ©chie et elle demeure Ă  sa valeur Z0 aux bornes d’entrĂ©e.  En consĂ©quence le gĂ©nĂ©rateur ne voit plus une dĂ©sadaptation et dĂ©livre Ă  nouveau sa puissance nominale maximale Ă  la ligne. L’adaptation d’impĂ©dance Ă  donc gĂ©nĂ©rĂ© une rĂ©flexion nĂ©gative appelĂ© communĂ©ment un « gain de rĂ©flexion » qui Ă©gale exactement et annule la « perte » par rĂ©flexion.
En consĂ©quence, toute la puissance effectivement dĂ©livrĂ©e par le gĂ©nĂ©rateur-Ă©metteur est absorbĂ©e par la charge dans l’un ou l’autre cas de figure avec ou sans gain de rĂ©flexion. Le gĂ©nĂ©rateur dĂ©livre simplement moins de puissance avant que le gain de rĂ©flexion (l’adaptation) ne restaure la condition d’adaptation entre le gĂ©nĂ©rateur et la ligne.

3. L’adaptation conjuguĂ©e

D’aprĂšs ce qui prĂ©cĂšde, la fonction premiĂšre d’un rĂ©seau d’adaptation d’impĂ©dances est de provoquer une dĂ©sadaptation ayant pour objectif la rĂ©flexion totale en retour des ondes rĂ©flĂ©chies circulant de l’antenne vers l’émetteur tandis qu’elle prĂ©sente une adaptation parfaite pour les ondes incidentes circulant de l’émetteur vers l’antenne. C’est le concept de base du fonctionnement du rĂ©seau en Pi ou en T pour adapter l’impĂ©dance de charge ZL prĂ©sentĂ©e Ă  la sortie de l’émetteur RF Ă  son impĂ©dance de source Zs.
Notre rĂ©seau d’adaptation possĂšde donc deux interfaces, une interface vers la sortie de l’émetteur et la seconde interface vers l’entrĂ©e de la ligne d’alimentation, c’est un quadripĂŽle. 

3.1 ThéorÚme de l'adaptation conjuguée.

Une adaptation conjuguée existe chaque fois que toute la puissance disponible (le maximum dont est capable la source) est délivrée à la charge. (Réf 137.IEEE)

Si un groupement de rĂ©seaux quadripĂŽles contenant uniquement des rĂ©actances pures sont organisĂ©s en cascade pour connecter un gĂ©nĂ©rateur Ă  une charge, alors si Ă  n’importe quelle jonction, il existe une adaptation conjuguĂ©e des impĂ©dances, il y aura une adaptation conjuguĂ©e des impĂ©dances Ă  toutes les autres jonctions dans le systĂšme. (Communication Engineering, Everitt-Anner, 1956 page 407)

3.2 Une adaptation conjuguée existe à travers l'ensemble du systÚme

Toute la puissance disponible sera dĂ©livrĂ©e, c-Ă -d la puissance maximale dont est capable la source, quand l'impĂ©dance d'entrĂ©e de la ligne est rendue Ă©gale Ă  la composante « rĂ©sistive » (rĂ©elle ) de l'impĂ©dance de sortie de la source, et quand toutes les composantes rĂ©actives (imaginaires) dans les impĂ©dances de sortie de la source et d'entrĂ©e de ligne sont annulĂ©es (rĂ©duites Ă  zĂ©ro) par un rĂ©seau d’adaptation. Le circuit d’adaptation peut ĂȘtre le circuit en Pi de sortie de l'Ă©metteur, un circuit extĂ©rieur tel qu'un coupleur d'antenne (Antenna Turner Unit) ou les deux Ă  la fois.
Dans cette configuration, l'ensemble du circuit est résonnant, incluant le circuit de sortie de l'amplificateur. Toute la puissance disponible à la source pénÚtre dans la ligne et les réflexions en provenance de n'importe quelle désadaptation ou autre discontinuité de ligne, en n'importe quel endroit, sont compensées par une nouvelle réflexion qui annule, au point d'adaptation choisi, la réflexion originale.
Une telle rĂ©flexion est obtenue en introduisant une dĂ©sadaptation non-dissipative Ă  l'endroit de la ligne choisi pour l'adaptation. Cette dĂ©sadaptation non-dissipative, est celle qui placĂ©e dans le systĂšme devrait gĂ©nĂ©rer par elle-mĂȘme une rĂ©flexion ou un S.W.R du mĂȘme ordre de grandeur que celui produit par l'extrĂ©mitĂ© dĂ©sadaptĂ©e.

3.3 Une rĂ©-rĂ©flexion prĂ©cise et totale de l’onde rĂ©flĂ©chie.

Bien que cela semble trÚs compliqué, l'ensemble des conditions est automatiquement réalisé en effectuant simplement une procédure d'accord (Tune) et de charge (Load) de la source de puissance (l'émetteur).
Si l'Ă©metteur ou le gĂ©nĂ©rateur de source est maintenant remplacĂ© par une impĂ©dance passive Ă©gale Ă  son impĂ©dance de source (Ă©gale Ă  sa rĂ©sistance de charge optimale) la ligne peut ĂȘtre ouverte en n'importe quel endroit.  Ensuite, Ă  partir de cette ouverture et en regardant dans l'un et l'autre sens, nous verrons l'impĂ©dance conjuguĂ©e de l'impĂ©dance vue dans la direction opposĂ©e, que la valeur   soit vue dans une direction,  sera vue dans l'autre direction.

Quel que soit le type de rĂ©seau d’adaptation utilisĂ©, l’adaptation est rĂ©alisĂ©e parce que le rĂ©seau lui-mĂȘme prĂ©sente une dĂ©sadaptation complĂ©mentaire qui gĂ©nĂšre une autre rĂ©flexion de l’onde, complĂ©mentaire Ă  celle Ă  gĂ©nĂ©rĂ©e Ă  l’extrĂ©mitĂ© dĂ©sadaptĂ©e. Ces deux ondes rĂ©flĂ©chies complĂ©mentaires sont des images miroir l’une de l’autre, parce qu’elles ont la mĂȘme amplitude, mais sont opposĂ©es en phase (dĂ©phasĂ©es de 180°). La nature complĂ©mentaire des ondes, courant et tension, gĂ©nĂ©rĂ©es par le rĂ©seau d’adaptation est obtenue en sĂ©lectionnant des valeurs appropriĂ©es pour les composants du rĂ©seau. Quand les deux ondes rĂ©flĂ©chies de phases opposĂ©es se rejoignent au point d’adaptation dans le rĂ©seau, elles s’annulent mutuellement. Cette annulation crĂ©e un circuit virtuel ouvert ou fermĂ© (zĂ©ro courant ou zĂ©ro tension) pour les ondes circulant en retour, et provoquent leur totale re-rĂ©flexion - une inversion totale de leur direction arriĂšre. Les ondes s’additionnent alors en phase avec l’onde de source, produisant une onde rĂ©sultante circulant dans la direction avant.

Note: L’assimilation du circuit d’adaptation au comportement d’une ligne d’alimentation ouverte ou en court-circuit Ă  l’interface cotĂ© Ă©metteur a fait l’objet dans un passĂ© pas si lointain, d’un Ă©change assez pointu entre deux spĂ©cialistes apprĂ©ciĂ©s internationalement qui ne partagent pas exactement la mĂȘme comprĂ©hension du processus d’adaptation.
Sans entrer dans le dĂ©bat et prendre parti pour l’un ou l’autre, ce sont plutĂŽt les consĂ©quences qui nous intĂ©ressent ici.
Comme radioamateurs notre coupleur d’antenne nous permet d’empĂȘcher la puissance rĂ©flĂ©chie de poursuivre son chemin jusqu’à l’émetteur. C’est que nous constatons aprĂšs rĂ©glages, par la lecture du R.O.S mĂštre intĂ©grĂ© Ă  la sortie Ă©metteur du coupleur d’antenne. Si nous plaçons un second mesureur de R.O.S. Ă  la sortie antenne du coupleur, nous pouvons constater que la puissance incidente vers l’antenne est supĂ©rieure Ă  la puissance incidente indiquĂ©e par le R.O.S. du coupleur. De lĂ  nous pouvons simplement dĂ©duire que la puissance rĂ©flĂ©chie par l’antenne retourne totalement Ă  l’antenne sans intervention autre que les circuits rĂ©actifs du coupleur considĂ©rĂ©s sans perte. Voir les paragraphes 5.1 et 5.2 pour plus de dĂ©tails. 

4. L’onde rĂ©flĂ©chie dĂ©tĂ©riore l’amplificateur final ?

Contrairement Ă  ce que beaucoup croient, il n’est pas vrai que quand un Ă©metteur dĂ©livre de la puissance dans une ligne sujette Ă  rĂ©flexions, une onde rĂ©flĂ©chie en retour voit la rĂ©sistance interne du gĂ©nĂ©rateur comme une charge dissipative. Pas plus que l’onde rĂ©flĂ©chie est convertie en chaleur et perdue, tandis qu’en mĂȘme temps elle dĂ©tĂ©riore l’amplificateur final.
Quand un amplificateur de puissance RF, adaptĂ© Ă  sa charge, fournit activement de la puissance au moment oĂč l'onde rĂ©flĂ©chie revient, elle subit une nouvelle rĂ©flexion totale au point d'adaptation se situant aux bornes d'entrĂ©e du circuit d'adaptation (cotĂ© Ă©metteur) et la puissance rĂ©flĂ©chie est entiĂšrement conservĂ©e parce qu'elle ne voit jamais l'impĂ©dance de source de l'amplificateur comme une charge terminale dissipative, et pas plus parce que l'impĂ©dance de source serait non dissipative.
Les tensions rĂ©flĂ©chies et de source ainsi que les courants respectifs se superposent ou s’additionnent (en phase) au point d’adaptation, exactement comme si la puissance rĂ©flĂ©chie avait Ă©tĂ© fournie  par un gĂ©nĂ©rateur sĂ©parĂ© en sĂ©rie avec la source. Le vecteur somme des tensions produit une circulation du courant rĂ©sultant qui est toujours dans la direction avant. La puissance rĂ©flĂ©chie s’additionne donc Ă  la puissance de la source se traduisant comme un gain de rĂ©flexion, lequel compense la perte due Ă  la  rĂ©flexion subie Ă  l’extrĂ©mitĂ© dĂ©sadaptĂ©e.

5. Augmentation de la puissance incidente résultant d'une adaptation conjuguée à l'entrée d'une ligne de transmission désadaptée en sortie.

Quand nous utilisons une ligne de transmission coaxiale avec une charge non adaptĂ©e qui gĂ©nĂšre des ondes stationnaires sur la ligne, nous devons ĂȘtre attentif aux limites qui sont imposĂ©es Ă  l'amplitude des ondes stationnaires par rapport aux capacitĂ©s en tension et en puissance de la ligne. Nous devons donc trouver un moyen pour dĂ©terminer le niveau de puissance circulant sur la ligne en fonction de l'amplitude des ondes stationnaires.
Il n’est pas toujours connu qu’une ligne de transmission dĂ©sadaptĂ©e Ă  sa charge, mais adaptĂ©e de maniĂšre conjuguĂ©e Ă  son entrĂ©e, (ex : un coupleur d'antenne), voit la puissance incidente (directe) se propageant le long de la ligne ĂȘtre supĂ©rieure Ă  la puissance fournie par la source d'un montant Ă©gale Ă  la puissance rĂ©flĂ©chie.
En conséquence, pour ce qui concerne les lignes sans pertes, la puissance absorbée par l'extrémité non-adaptée est égale à la puissance incidente totale diminuée de la puissance réfléchie, différence qui représente la puissance effectivement délivrée par la source. Pour que ce phénomÚne se produise, la puissance circulant dans la sens direct doit forcément dépasser celle fournie par la source. 

5.1 La ligne de transmission est sans perte.

Quand une onde d'énergie (tension, courant) est appliquée dans un premier temps à l'entrée d'une ligne de transmission, elle voit seulement l'impédance caractéristique ZC dans son déplacement le long de la ligne jusqu'à ce qu'elle arrive à l'extrémité désadaptée.
En arrivant à la désadaptation, l'onde est réfléchie avec une amplitude qui dépend du coefficient de réflexion
avec
             ρL= coefficient de rĂ©flexion en tension et en courant Ă  l'extrĂ©mitĂ© dĂ©sadaptĂ©e.
             ZC= l’impĂ©dance caractĂ©ristique de la ligne
             ZL= l’impĂ©dance de la charge Ă  l'extrĂ©mitĂ© de la ligne, avec  ZL ≠  ZC

Sachant que comme c'est la puissance qui fait l'objet de cette  analyse, nous retiendrons  uniquement

Pour amĂ©liorer la lisibilitĂ© des Ă©quations, nous appliquons la substitution suivante ρL2 = a .

Dans la figure ci-dessous, nous illustrons uniquement le comportement de la puissance réfléchie, tout en sachant qu'une fois arrivée à l'entrée de la ligne, elle se combine à chaque retour avec la puissance en provenance de la source.

1) La rĂ©flexion de la puissance incidente [PF(L) = PS] Ă  l'extrĂ©mitĂ© dĂ©sadaptĂ©e donne naissance Ă  une puissance rĂ©flĂ©chie PR1 qui se dĂ©place en retour vers l'entrĂ©e de la ligne avec une amplitude dĂ©terminĂ©e par le produit de [ρL2] par la puissance incidente : [PR1 =  ρL2 x PS = a x PS] .
2) En arrivant Ă  l'entrĂ©e de la ligne, PR1 subit une rĂ©flexion totale [ρS2 = 1] au point d'adaptation (entrĂ©e Ă©metteur) que rĂ©alise l'adaptation conjuguĂ©e (coupleur d'antenne).
Cette rĂ©flexion de PR1 à l’entrĂ©e constitue une deuxiĂšme puissance incidente de mĂȘme amplitude qui circule vers l'extrĂ©mitĂ© dĂ©sadaptĂ©e [PR2 = PR1 = a PS] en phase avec la puissance fournie par la source.
3) Cette puissance une fois arrivĂ©e Ă  l'extrĂ©mitĂ© dĂ©sadaptĂ©e est Ă  nouveau rĂ©flĂ©chie vers l'entrĂ©e de la ligne avec une amplitude liĂ©e Ă  [ρL2] : [PR3 = PR2 x a = a2 PS]
4) ArrivĂ©e au dĂ©but de la ligne, PR3 rencontre la toujours prĂ©sente rĂ©flexion totale [ρS2= 1] et se retrouve une fois de plus renvoyĂ©e vers l'extrĂ©mitĂ© dĂ©sadaptĂ©e avec une amplitude identique et toujours accompagnĂ©e de la puissance gĂ©nĂ©rĂ©e par la source: [PR4 = PR3 =a2 PS]
5) A l’extrĂ©mitĂ© dĂ©sadaptĂ©e, cette troisiĂšme puissance incidente PR4 est Ă  son tour rĂ©flĂ©chie vers l'entrĂ©e de la ligne : [PR5 = PR4 x a = a3 PS]
6) 

..
Ce fonctionnement continue indĂ©finiment avec pour chaque puissance rĂ©flĂ©chie incidente une amplitude infĂ©rieure Ă  la prĂ©cĂ©dente car : [0 < ρ < 1] [ρ2  << 1] , [a << 1 ]
Cette progression gĂ©omĂ©trique [Ptot = PS (1+a+a2+a3+a4+...+an] de raison [a < 1] dont la somme est convergente reprĂ©sente la condition de l’état stable qui est finalement atteint.
La série infinie [1+a+a2+a3+a4+...+an] converge vers la valeur avec [|a| < 1] [*] .
[*] Voir Mathématiques Supérieures, Suites et Séries.
En revenant Ă  la substitution inverse pour [a] =>

Expliqué de maniÚre plus succincte

Par un dĂ©veloppement itĂ©ratif nous voyons Ă  chaque aller-retour Ă  la charge que la puissance incidente est la somme de la puissance fournie par la source additionnĂ©e en phase avec la prĂ©cĂ©dente puissance rĂ©flĂ©chie, qui est alors totalement re-rĂ©flĂ©chie Ă  l’entrĂ©e de la ligne
Nous avons l’expression gĂ©nĂ©rale Pincidents = Psource + PrĂ©flĂ©chie  qui nous donne successivement :

1er aller-retour :  Pincidentes = Psource + (Psource x P2) = Psource (1 + p2)
pour le second retour vers la source : préfléchi2 = (Pincidents x p2) = (Psource(1 + p2)) x p2 = Psource  x (p2 + p4)
2e aller-retour : Pincidente = Psource(1 + (p2)1 + (p2)2)
3e aller-retour : Pincidente = Psource(1 + (p2)1 + (p2)2) + (p2)3
4e aller-retour : Pincidente = Psource(1 + p2 + p4 + p6 = p8)
Soit une sĂ©rie infinie de raison ρ2 qui converge vers la limite finie

En régime permanent, la puissance totale se propageant dans la direction de la charge désadaptée, quand la ligne est adaptée-conjuguée à l'entrée à l'aide d'un réseau d'adaptation tel qu'un coupleur d'antenne est donnée par :  s'appelle le facteur d'accroissement de la puissance d'entrée.

Tandis que 1 - p2 s'appelle le coefficient de transmission de puissance :

qui représente le pourcentage de la puissance incidente qui est absorbée par la charge désadaptée .

Exemple :
Soit un Ă©metteur de 50 W qui alimente une antenne d’impĂ©dance d’entrĂ©e rĂ©sistive de 150 Ω au moyen de 30 m de ligne d’alimentation d’impĂ©dance caractĂ©ristique 50 Ω. La ligne ne prĂ©sente pas de pertes (attĂ©nuation).

Le R.O.S. :

Le coefficiant de réflexion en tension :

Le coefficiant de réflexion en puissance :

La puissance incidente à l'antenne : 

La puissance réfléchie à l'antenne :

La puissance absorbée par l'antenne :

Toute la puissance fournie par l’émetteur, exceptĂ© une perte Ă©ventuelle dans le coupleur est disponible aux bornes de l’antenne et ce quel que soit le R.O.S sur la ligne d’alimentation.

C’est la raison pour laquelle, nos anciens qui utilisaient des lignes d’alimentation en Ă©chelle Ă  grenouilles, Ă  perte dĂ©risoire, n’étaient pas sensibilisĂ©s par le R.O.S. qui pouvait exister sur la ligne une fois rĂ©glĂ© le filtre en Pi de sortie du PA Ă  tubes. Le R.O.S et son mesureur le R.O.S. mĂštre tel que nous le connaissons a fait sont apparition et sa rĂ©putation en mĂȘme temps que l’arrivĂ©e du cĂąble coaxial aprĂšs la WWII.

5.2 La ligne de transmission présente des pertes (atténuation).

Nous suivons la mĂȘme procĂ©dure en rĂ©duisant la valeur de [ρ] par l'attĂ©nuation [α]
Pour amĂ©liorer la lisibilitĂ© des Ă©quations, nous appliquons la substitution suivante  [a = α x ρL]  .

La série infinie (1 + (a2)1 + (a2)2 + (a2)3 +.... +(a2)n) converge vers   avec |a|<1 .

La série infinie [1+a+a2+a3+a4+...+an]  converge vers la valeur  avec [|a| < 1] [*] .

 En revenant à la substitution inverse pour a => 

En rĂ©gime Ă©tabli, la puissance Ă  l’extrĂ©mitĂ© dĂ©sadaptĂ©e est :

Le rapport du coefficient de « sur-puissance » de la ligne avec atténuation par rapport à la ligne

 sans atténuation :

Exemple :

Soit un Ă©metteur de 50 W qui alimente une antenne d’impĂ©dance d’entrĂ©e uniquement rĂ©sistive de 150 Ω au moyen de 30 m de ligne d’alimentation d’impĂ©dance caractĂ©ristique 50 Ω. Suivant les spĂ©cifications du constructeur, la ligne prĂ©sente une attĂ©nuation de 0.42 dB pour 30 m Ă  14 MHz.

Nous constatons ici que le R.O.S couplĂ© Ă  l’attĂ©nuation Ă  l’adaptation de la ligne introduit une perte supplĂ©mentaire d’un peu plus de 2 W soit 5 % dans le cas prĂ©sent.

L'atténuation de 0,42 dB donne :

La puissance Ă  l'antenne :

La puissnace réfléchie à l'antenne :

La puissance absorbée pr l'antenne :

Avec une charge adaptée la puissance à  l'antenne aurait été de :

Conclusion

Dans un systĂšme d’antenne avec une ligne d’alimentation dĂ©sadaptĂ©e Ă  l’extrĂ©mitĂ© antenne, mais adaptĂ©e par un ATU Ă  l’extrĂ©mitĂ© Ă©metteur, le R.O.S intervient principalement comme un coefficient multiplicateur de l’attĂ©nuation Ă  l’adaptation de la ligne.

Pour des lignes de bonne qualitĂ© prĂ©sentant aux basses frĂ©quences HF une faible attĂ©nuation Ă  l’adaptation, un R.O.S. Ă©levĂ© sur la ligne entre le coupleur et l’antenne peut ne pas ĂȘtre trop impactant comme nous venons de le voir dans l’exemple ci-dessus.

Par contre sur les frĂ©quences VHF-UHF, oĂč l’attĂ©nuation Ă  l’adaptation de la ligne est souvent beaucoup plus Ă©levĂ©e, le radioamateur a intĂ©rĂȘt Ă  adapter au plus prĂšs l’impĂ©dance de l’antenne Ă  celle de la ligne pour Ă©viter tout R.O.S sur la ligne d’alimentation.

A la lecture de cet exposĂ© vous avez pu constater l’aspect rĂ©pĂ©titif de certaines notions qui loin de vouloir ennuyer le lecteur n’a pour objectif que d’assoire une comprĂ©hension prĂ©cise et sans ambiguĂŻtĂ© des mĂ©canismes internes d’une ligne d’alimentation dĂ©sadaptĂ©e.

Meilleurs 73s et excellents QSOs TECHNiQUES.

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