« Voici sans doute la plus aboutie de mes recherches ! L'histoire d'un Namurois qui est devenu le bras droit de Marconi pour finir, comme son patron et ami, dans les sphÚres fascistes. »
Portrait du Bras droit de Guglielmo Marconi, « le magicien des ondes qui faisait parler les airs ».

1. Introduction.
Vouloir dissocier lâinvention de la radio du nom de Guglielmo Marconi serait, Ă la fois, une gageure et un paradoxe.
Cependant, il ne faut pas sâimaginer quâelle soit lâĆuvre dâun seul homme. Elle est lâaboutissement logique dâune sĂ©rie de dĂ©couvertes se succĂ©dant comme les maillons dâune chaĂźne. Trois grands noms se dĂ©tachent parmi les pionniers de la science radio Ă©lectrique : Hertz, Branly et Marconi.
Ce dernier, qui a dĂ©posĂ© son premier brevet portant sur âdes appareils de transmission dâimpulsions Ă©lectriques et de signauxâ au dĂ©but de lâannĂ©e 1896, rĂ©alisa une synthĂšse des dĂ©couvertes de ses prĂ©curseurs. Prix Nobel de physique en 1909, lâinvention de ce bienfaiteur de lâhumanitĂ© sauva maintes vies humaines.
Ses nombreux assistants, qui ont apportĂ© leur quote-part dans le dĂ©veloppement de cette science nouvelle, travaillĂšrent le plus souvent dans lâombre de lâillustre savant italien.
Jâaimerais ârĂ©parerâ une injustice et vous faire connaĂźtre un de ces âanonymesâ, Gaston Mathieu, un jeune savant et inventeur belge, originaire de Namur, ma ville.
2. Ses débuts.
Gaston Mathieu est né à Namur le 2/7/1889.[1]
Jeune Ă©lĂšve douĂ©, il sâintĂ©ressa vivement Ă lâĂ©lectricitĂ© et Ă ses applications. Son diplĂŽme dâingĂ©nieur Ă©lectricien en poche, il part pour Anvers en 1910. Il y travaille pour la âB.T.M.Câ, la « Bell Telephone Manufacturing Company » [2], avant dâĂȘtre incorporĂ© pendant la guerre dans les services techniques de lâarmĂ©e anglaise Ă lâarsenal de Woolwich.
AffectĂ© dans un laboratoire de recherche, il mit au point des appareils âsans filsâ pour lâarmĂ©e anglaise, dont un systĂšme de tĂ©lĂ©phonie sans fil permettant les communications entre avions.
Ses travaux attirĂšrent lâattention de la SociĂ©tĂ© Marconi [3], quâil rejoignit dĂšs la fin de la guerre. Le cĂ©lĂšbre inventeur italien sâintĂ©ressa personnellement aux travaux du jeune ingĂ©nieur belge.
Gaston Mathieu devint un des collaborateurs personnels de Marconi et, par la suite, son assistant de recherches en 1921.
Un article intitulĂ© « La tĂ©lĂ©graphie Marconi et la presse », publiĂ© Ă lâorigine dans le journal italien âLa Tribunaâ du 16 mars 1922 et repris dans âVers LâAvenirâ du 25 avril, nous dĂ©voile quelques-unes des plus remarquables applications de la tĂ©lĂ©graphie sans fil. Par ailleurs, il met en exergue le rĂŽle important jouĂ© par Gaston Mathieu, devenu le vĂ©ritable bras droit de Marconi.
En rĂ©sumĂ©, lâarticle dĂ©bute par une description de la station rĂ©ceptrice de T.S.F. de Marconi, Ă©tablie Ă âLa Stortaâ, Ă 15 km de Rome.
« M. lâingĂ©nieur Mathieu, un jeune savant et inventeur belge, le âbras droitâ de Marconi, leur donna les premiers renseignements sur les merveilleux appareils ». [4]
Il sâagit dâune « dĂ©monstration expĂ©rimentale du plus rĂ©cent systĂšme rĂ©alisĂ© par la gĂ©niale collaboration de ses assistants, MM. Les ingĂ©nieurs Franklin et Mathieu. Câest M. Mathieu, ici prĂ©sent, qui, trĂšs habilement a improvisĂ© la prĂ©sente station ». [5]
Sâen suit une description technique de la station qui recueille « les pensĂ©es que lâAmĂ©rique envoie Ă lâEurope sur lâaile des oscillations Ă©lectriques ». [6]
Un essai similaire fut rĂ©alisĂ© le mĂȘme jour au siĂšge de la Compagnie Marconi. Champagne, toasts et fĂ©licitations Ă lâattention de Marconi et de lâingĂ©nieur Mathieu couronnĂšrent cette journĂ©e.
Et, cerise sur le gĂąteau, pas moins de 3 « Brevets Marconi-Mathieu » sont citĂ©s Ă la fin de lâarticle consacrĂ© aux expĂ©riences de La Storta.
- Un nouvel amplificateur permet dâobtenir un maximum de sensibilitĂ© et de sĂ©lectivitĂ©.
- RĂ©ception multiple sur antenne unique de divers postes lointains.
- Un nouveau systÚme de transmission et de réception rend possible un service régulier de communications transatlantiques.
Et le journaliste de conclure : « Ce sont là , peut-on dire, les progrÚs les plus complets obtenus à ce jour en T.S.F. ». [7]
AprĂšs lecture de ces commentaires dithyrambiques dans la presse italienne, on devine aisĂ©ment lâestime dans laquelle M. Marconi et ses concitoyens tenaient le jeune ingĂ©nieur namurois.
En cette mĂȘme annĂ©e 1922, Gaston Mathieu accompagna Marconi aux Etats-Unis et fit un rapport dĂ©taillĂ© sur la radiodiffusion amĂ©ricaine qui Ă©tait Ă la pointe du progrĂšs. [8]
Lors de ce voyage, Marconi aborda le concept du âradarâ lors dâune confĂ©rence donnĂ©e aux « American Institute of Electrical Engineers » et « The Institute of Radar Engineers » le 20 juin 1922. [9]
Quand bien mĂȘme ce discours ne contient quasiment aucune nouveautĂ© par rapport aux documents de Christian HĂŒlsmeyer (1881-1957) [10] et que ces idĂ©es avaient Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©es en aoĂ»t 1917 par Nikola Tesla (1856-1943) [11], Marconi et Gaston Mathieu effectueront des essais avant-gardistes dans le domaine des ondes ultra-courtes une dĂ©cennie plus tard.
Nous trouvons aussi une trace de cette premiĂšre approche du radar en 1922 dans le travail du Dr. W. Holpp.
« In 1922 he again recognized the possibility to detect metallic objects by reflected electromagnetic radiation. And again his initiative, too, did not find any echo from the scientific and technical community ». [12]
Manque dâintĂ©rĂȘt de la part de la communautĂ© scientifique pour les recherches de Marconi dans ce domaine ou manque dâintĂ©rĂȘt du grand inventeur ? Les deux sans doute.
« Marconi himself was not interested in any topic connected to radar for a long time after his 1922 speech, precisely until 1933 (âŠ) ». [13]
En 1925, Gaston Mathieu donnait des confĂ©rences sur la T.S.F, se montrant un fidĂšle dĂ©fenseur des thĂ©ories de son âMaĂźtreâ. [14]
Entre Marconi et Gaston Mathieu, la relation purement professionnelle se mue en une vĂ©ritable amitiĂ©, une relation fraternelle. Marconi fera montre de charisme Ă lâĂ©gard de son jeune protĂ©gĂ©.
En voici un exemple, parmi dâautres.
En 1926, la Compagnie Marconi envoie Mathieu en mission au Canada afin de tester les stations T.S.F. ultramodernes de Drummondville et Yamachiche au QuĂ©bec. Le quotidien « La Presse » (MontrĂ©al) du mercredi 27 octobre 1926 dĂ©crivait Mathieu comme « lâĂ©lĂšve favori de Marconi, son disciple » et Mathieu utilisa les termes « as a son of his father » [15], dĂ©clarant que Marconi rayonnait de lâenthousiasme autour de lui.
Aux yeux de Gaston Mathieu, Marconi Ă©tait un personnage âculteâ, un homme de cĆur, empreint de charisme et forçant lâadmiration.
Admiration toute réciproque !
Dans ses discours et dans ses publications, Marconi rendait un vibrant hommage aux travaux de Mathieu, le plaçant au mĂȘme niveau que ses illustres collaborateurs Charles S. Franklin et Richard N. Vyvyan.
Tandis que Mathieu Ă©tait au Canada, lui et Marconi Ă©changĂšrent une correspondance sur les effets des aurores borĂ©ales et lâoccurrence des taches solaires sur la clartĂ© des signaux reçus. Par ailleurs, il semble que Mathieu travaillait âon his ownâ sur ce sujet. Le 10 janvier 1928, il informe Marconi dâun systĂšme « multiplex » quâil avait dĂ©veloppĂ©.
« On January 10, 1928, he wrote to Marconi expressing the view that a dedicated long-distance channel for wireless telephony would not be profitable, so he had developed a âmultiplexâ system in which telegraphy and telephony could be conducted simultaneously on the same circuit; the telegraphy service would pay for itself and so the telephony would be net profit. This came to be known as the « Marconi-Mathieu multiplex system ». [16]
Ce systĂšme innovant permit Ă la Compagnie Marconi dâĂ©mettre dĂšs 1929 de Londres vers lâAustralie via le Canada.
3. Gaston Mathieu en Italie.
1929 constitue une annĂ©e charniĂšre dans la carriĂšre de notre brillant ingĂ©nieur namurois : il rejoint âdĂ©finitivementâ Marconi en Italie.
VĂ©ritable bras droit du MaĂźtre, il prend une part active Ă toutes les recherches scientifiques, lâaidant Ă la prĂ©paration de ses confĂ©rences et lâaccompagnant dans tous ses voyages. [17]
Mathieu Ă©tait secondĂ© lui-mĂȘme par un ingĂ©nieur anglais Gerald Isted. Ce jeune radio amateur, qui rejoignit la « Marconi Wireless Telegraph Company » en 1923, travailla sous les ordres de Gaston Mathieu Ă lâĂ©laboration du systĂšme multiplex pour ondes courtes. (cf. supra)
AprĂšs lâinauguration le 12 fĂ©vrier 1931 de la station radio du Vatican par le Pape Pie XI, Marconi et ses collaborateurs sâintĂ©ressĂšrent de prĂšs au domaine des ondes ultra-courtes.
GrĂące aux avantages que Marconi retirait de sa position Ă la tĂȘte du âConseil National Italien de la Rechercheâ (nommĂ© par Mussolini) et de la âprotectionâ du Pape Pie XI, les conditions pour ses recherches sâaverraient optimales.
Le 11 fĂ©vrier 1933, Pie XI inaugura une des premiĂšres applications de la technologie micro-ondes : un faisceau hertzien de 20 km entre le Vatican et la rĂ©sidence dâĂ©tĂ© du Pape Ă Castel Gandolfo.
« This was the first operational microwave duplex telephone and telegraph service in the world ». [18]
Deux photos attestent de la prĂ©sence de Gaston Mathieu : la premiĂšre lors de lâinauguration proprement dite et la seconde en compagnie du Pape Pie XI, 2 ecclĂ©siastiques et Marconi dans les jardins du Vatican. A lâarriĂšre plan, nous reconnaissons parfaitement lâantenne Ă rĂ©flecteurs multiples.


Nous voyons ci-dessous lâingĂ©nieur Gaston Mathieu procĂ©dant au rĂ©glage de lâantenne micro-ondes Ă Radio Vatican. (1932)

Gaston Mathieu semblait parfaitement initiĂ© Ă la technologie des micro-ondes. Un rapport rĂ©digĂ© par ses soins le 15 janvier 1932 Ă©voquait le nouveau systĂšme âquasi optiqueâ dĂ©crit ci-dessus. Un autre texte datant de 1933 aborde aussi ce sujet. [19]
« Marconi had conclusively shown that microwaves could be used for radio and telegraphy over longer distances than anyone had ever expected or thought possible as he had done previously with shortwave, and before that with his original work on long-distance wireless ». [20]
GrĂące Ă Marconi et Ă son Ă©quipe, une Ăšre nouvelle sâouvrait pour les radio communications. On pourrait mĂȘme parler dâune seconde heure de gloire, la premiĂšre remontant Ă 1901, lorsque la lettre S en morse, Ă©mise de Poldhu en Angleterre, fut reçue Ă Terre-Neuve par Marconi.
En aoĂ»t 1933, Marconi divulgua les rĂ©sultats de ses derniĂšres expĂ©riences dans le domaine des micro-ondes. Il intitula sa confĂ©rence, qui eut lieu simultanĂ©ment en Italie et en Angleterre : « On the propagation of Microwaves at long distances ». Il rĂ©vĂ©la la rĂ©ception des ondes ultra-courtes sur une distance de 258 kilomĂštres entre la station Ă©mettrice Ă Santa Margherita Ligure et le rĂ©cepteur embarquĂ© sur son yacht âElettraâ. (le nom de sa fille, nĂ©e en 1930)


Ses dĂ©clarations Ă©taient loin dâĂȘtre modestes !
« My tests are indeed extremely interesting, as new and peculiar facts, affecting the whole theory and practise of radio, are certainly emerging from them ». [21]
La soixantaine nâavait diminuĂ© en rien lâardeur du gĂ©nial inventeur. Ses derniers travaux, qui ne furent pas vraiment couronnĂ©s de succĂšs, furent nĂ©anmoins le prĂ©lude dâune grande dĂ©couverte future: le radar.
A ce sujet, force est de constater que les sources se rarĂ©fient et sâavĂšrent mĂȘme discordantes.
« More generally, and strangely enough, it is not easy to find historically rigorous documents about Marconiâs achievements, and even less about Marconi and radar. In fact, the literature, and particularly the one in the Italian language, is flooded by texts in which celebration totally prevails on correct and documented information ». [22]
Une Ă©ventuelle application militaire de ces travaux suscita lâintĂ©rĂȘt de Mussolini en personne. Marconi et le leader fasciste semblaient ĂȘtre âsur la mĂȘme longueur dâondeâ. [23]
« The Fascist government and the countryâs scientists were in harmony, and Mussolini had shown that he considered their work essential for the strength and growth of the Italian state ». [24]
Dâautres essais de dĂ©tection de voitures et/ou de personnes par un faisceau micro-onde eurent lieu en mai 1935 Ă Acquafredda, prĂšs de Rome en prĂ©sence de Mussolini, 3 de ses gĂ©nĂ©raux, Marconi bien sĂ»r et, last but not least, Gaston Mathieu. Mis Ă part quelques Ă©chos dans la presse ainsi quâune photo du groupe (page suivante), ces essais restĂšrent sans suite.

De gauche à droite : 1. Général Prof. Luigi Sacco
2. Général Giuseppe Guasco
3. M. Gaston Mathieu
4. Général Arturo Giuliano
5. Benito Mussolini
6. Guglielmo Marconi
Deux facteurs ont sans doute contribuĂ© Ă ce succĂšs âmitigĂ©â :
- Marconi nâĂ©tait plus que lâombre de lui-mĂȘme. Son Ă©tat de santĂ© sâĂ©tait dĂ©gradĂ©. Il dĂ©cĂ©da en 1937.
- Une cause plus âtechniqueâ voua le systĂšme âRadioecometriâ de Marconi Ă lâĂ©chec: « the lack of highly stable frequency generators ». [25]
- Une cause plus âtechniqueâ voua le systĂšme âRadioecometriâ de
La conclusion de Gaspare Galati (â100 Years of Radarâ) tombe comme un couperet.
« The contribution to the development of radar by Guglielmo Marconi, as a researcher, as a practitioner and finally as an industrial leader was, for the various reasons shown, entirely negligible, or null ». [26]
Tout nâest pas rose non plus pour lâingĂ©nieur namurois Gaston Mathieu!
En mai 1935, il fut licenciĂ© par le siĂšge de la Marconi (Londres) pour des raisons âĂ©conomiquesâ.
« Company Chairman Lord Inverforth informed Marconi that the issue was cost: ÂŁ 9000 for Mathieuâs and Gerald Istedâs work in Italy in 1934. Marconi, ever loyal and protective of his staff, replied that Mathieu had been his personal assistant for fifteen years and would find himself in a âpeculiar positionâ if he were discharged, evidently alluding to Mathieuâs precarious place as a foreigner in Fascist Italy ». [27]
Le licenciement de ses 2 plus proches collaborateurs sonna pour Marconi le glas de ses essais dans le domaine des micro ondes.
« But with London pulling Mathieu and Isted out of Italy, Marconi was left alone, without technical or financial support, and his microwave research effectively ended ». [28]
MalgrĂ© le soutien indĂ©fectible de son MaĂźtre et un texte convaincant en faveur de sa contribution indĂ©niable au progrĂšs de la sociĂ©tĂ© âMarconiâ, Gaston Mathieu ne put rester en Italie.
Son licenciement, sans avertissement préalable, fut un véritable choc pour Marconi, un réel traumatisme, comme en témoigne sa fille Degna dans ses mémoires.
« Gaston Mathieu had already been dropped from the payroll without Father being notified, a high-handed procedure that threatened worse to my Father Marconi ». [29]
Sur conseil de son Maßtre et ami, Gaston Mathieu accepta en juin 1935 le poste de Directeur Général de la Marconi à Varsovie. Il disparaßt alors de mes écrans.
En exil âforcĂ©â, il ne renie cependant en rien ses âsympathiesâ pour le rĂ©gime du Duce, qui lui avait personnellement dĂ©dicacĂ© une photo en 1935.

« From his corporate exile in Warsaw, Mathieu remained an unrepentant supporter of Marconi and Italian fascism, which he unequivocally linked ». [30]
AprĂšs la seconde guerre mondiale, Gaston Mathieu vivait en Allemagne et travaillait pour la sociĂ©tĂ© âTelefunkenâ. A-t-il juste participĂ© au âMiracle Ă©conomiqueâ de lâAllemagne ou avait-il quittĂ© la Pologne pour lâAllemagne avant le dĂ©sastre ? La rĂ©ponse Ă cette question pourrait confirmer le faisceau de prĂ©somptions âfascistesâ entourant sa personne.
« Mathieu ended up in Germany after the Second World War, remaining active well into the 1960s. After his death, his family left his papers, including much of his correspondence with Marconi, to the German Museum of Technology in Berlin, where it now forms part of the historical archive of Telefunken ». [31]
Les affinitĂ©s fascistes Ă©videntes du grand Guglielmo Marconi et de son assistant personnel Gaston Mathieu, simple opportunisme ou conviction sincĂšre pour ce dernier, mâincitent Ă clĂŽturer ici ce travail de recherche.

© Pierre STOFFEL, ON4PS. Juin 2018.
NOTES
[1] Gaston Victor Adelin Ghislain Mathieu, fils de Mathieu Joseph (1866 - 1948) et de Trepagne Aline (1865 - aprÚs 1950), tous 2 nés à Namur, était domicilié 10, rue Basse-Marcelle.
[2] « The establishment of âBell Telephone Manufacturing Companyâ on 26th April 1882, was an ambitious undertaking aimed at âthe production, sale, purchase and leasing of equipment for telephony and telegraphy and everything directly or indirectly related to electricity ». (strowger- net.telefoniemuseum.nl)
[3] Guglielmo Marconi forma la sociĂ©tĂ© âWireless Telegraph and Signal Companyâ le 20 juillet 1897, aprĂšs avoir obtenu le brevet pour la transmission radio en mars de la mĂȘme annĂ©e. En 1898, la premiĂšre usine au monde de fabrication de radios fut inaugurĂ©e sur la rue Hall Ă Chelmsford (Angleterre). La compagnie mit sur pied le âMarconi's Wireless Telegraph Training Collegeâ en 1901 pour former ses opĂ©rateurs radio. Elle participa Ă la formation de la âBritish Broadcasting Companyâ (qui devint la BBC) en Grande-Bretagne en 1922, Ă la âUnione Radiofonica Italianaâ (URI) (aujourd'hui la RAI) en 1924 qui reçut un monopole de diffusion en Italie sous le rĂ©gime de Mussolini.
[4], [5], [6], [7] âVers LâAvenirâ (Namur) du mardi 25 avril 1922.
[8] G. Mathieu : âNote on the Present American Broadcasting. From G.A. Mathieu to Senator Marconi, July 1922.â
[9] Guglielmo Marconi, âRadio Telegraphyâ, Proceedings of Inst.Radio Engrs., 1922, Vol.10, pp. 215-238.
[10] Dr. Wolfgang Holpp: The Century of Radar â from Christian HĂŒlsmeyer to Shuttle Radar Topography Mission. EADS Deutschland GmbH, Ulm. (pp. 3-5)
[11] « Moreover, the same concepts had been clearly exposed five years before by another âunlucky inventorâ: the celebrated Nikola Tesla ». In: Gaspare Galati: 100 Years of Radar. Springer International Publishing Switzerland, 2016. (p. 7)
[12] Dr. Wolfgang Holpp: The Century of Radar â from Christian HĂŒlsmeyer to Shuttle Radar Topography Mission. EADS Deutschland GmbH, Ulm. (p. 5)
[13] Gaspare Galati: 100 Years of Radar. Springer International Publishing Switzerland, 2016. (p. 5)
[14] G.A. Mathieu, Lecture to Dorchester Rotary Club, July 7, 1925.
[15] Quotidien « La Presse » (Montréal) du mercredi 27 octobre 1926
[16] Marc Raboy : « Marconi : The Man who networked the world », Oxford University press, 2016. (pp. 578-579)
[17] « When he put to sea in the Elettra in 1931 on the latest voyage of discovery, his helpers were the Belgian, Gaston Mathieu, designer of a short-wave receiver and G.A. Isted, an Englishman associated with the Marconi Company ». Degna Marconi : âMy Father, Marconiâ, p.237.
[18] Marc Raboy, op. cit., p.580.
[19] G.A. Mathieu, « Preliminary Report on Micro-Wave Radio Beacon », Rome, December 11, 1933.
[20] Marc Raboy, op. cit., p.580.
[21] Marc Raboy, op. cit., p.581.
[22] Gaspare Galati, op. cit., p.8.
[23] Marconi Ă©tait membre du parti de Benito Mussolini. Il portait le badge fasciste Ă la boutonniĂšre et rĂ©alisa des Ă©missions de radio Ă caractĂšre politique. Bien que cette question soit âhors sujetâ, il me semble que Marconi Ă©tait fasciste par opportunisme, mais certainement pas un ardent supporter de cette cause.Je partage lâavis de Marc Raboy, ibid. p.666.
« Italians living in Italy who had a public standing were virtually obliged to become members of the party in order to retain their social standing and public recognition ».
[24] Marc Raboy, op. cit., p.585.
[25] Gaspare Galati, op. cit., p.10.
[26] Gaspare Galati, op. cit., p.11.
[27] Marc Raboy, op. cit., pp.614-615.
[28], [30], [31] Marc Raboy, op. cit., p.616.
[29] Degna Marconi, op. cit., p.252.
Bibliographie
Ouvrages de référence.
Ouvrages de référence.
â Guglielmo Marconi, « Radio Telegraphy », Proceedings of Inst. Radio Engineers, 1922, Vol.10, pp. 215-238.
â Marc Raboy : « Marconi : The Man who networked the world », Oxford University press,
2016.
â âVive la Radioâ, ouvrage Ă©ditĂ© Ă lâoccasion de lâexposition « Vive la Radio » organisĂ©e au
Passage 44 à Bruxelles du 21 novembre 1980 au 4 janvier 1981. (Crédit Communal)
â Philippe Jacquet et Françoise Jacquet-Ladrier : La vie Ă Namur au temps du Roi Albert,
ouvrage Ă©ditĂ© Ă lâoccasion de lâexposition organisĂ©e Ă la Maison de la Culture de Namur du
8 septembre au 13 octobre 1984. (Crédit Communal)
â Gaspare Galati : Radio, Radar, Microonde. Gli esperimenti Di Gugliemo Marconi nella
Villa. (pp. 159-166)
â Gaspare Galati: 100 Years of Radar. Springer International Publishing Switzerland, 2016.
â Dr. Wolfgang Holpp: The Century of Radar â from Christian HĂŒlsmeyer to Shuttle Radar
Topography Mission. EADS Deutschland GmbH, Ulm.
â V. Cantoni, Gabriele Falciasecca, Giuseppe Pelosi : Storia della telecomunicazioni (Vol.1),
Firenze University Press, 2011.
â Degna Marconi : âMy Father, Marconiâ. Guernica Editions, 2002. (2nd edition)
â Hector DâHaese (ON4RH): Comprenons la T.S.F. Ăditions Dupuis, Marcinelle, 1946.
â Giuliano Nanni, Giancarlo Morolli, Barbara Valotti : Guglielmo Marconi, Lo scienziato
che ha insentato la radio. N.D. (48 p.)
Périodiques et revues spécialisées de TSF.
Périodiques et revues spécialisées de TSF.
â « The Wireless World and Radio Review ». The official organ of the Radio Society of Great Britain. (AnnĂ©es 1920-1923)
â Journal « Vers LâAvenir », Mardi 25/4/1922. (ConsultĂ© aux âArchives rĂ©gionales de Wallonieâ, Beez)
Sites internet consultés.
â https://www.100-jahre-radar.fraunhofer.de/vortraege/Holpp-The_Century_of_Radar.pdf
â https://www.biography.com/people/guglielmo-marconi-9398611
â https://www.nobelprize.org/nobel_prizes/physics/laureates/1909/marconi-bio.html
â http://www.radiomarconi.com/marconi/documenti/cronologia_marconi.pdf
â https://www.mhs.ox.ac.uk/marconi/collection/
â http://www.marconicalling.com/
http://www.bodley.ox.ac.uk/dept/scwmss/wmss/online/modern/marconi/marconi.html#marconi.A.1.1
Ce dernier site est de loin le plus intĂ©ressant. Il sâagit du catalogue gĂ©nĂ©ral des archives Marconi (Bodleian Libraries, University of Oxford). Les dossiers suivants (en anglais) contiennent des informations relevantes au sujet de Gaston Mathieu :
Dossier 18 : « Includes personal correspondence with G.A. Mathieu, who worked with Marconi on microwave experiments in Italy, 1923, 1933 ».
Dossier 377: « Includes a letter reporting the opening of the micro-wave radio telephone service for the Vatican, and photographs of the equipment and aerial, 1933. Reports, papers and photographs of G.A. Mathieu on microwave research, 1933-34. Text of lecture by Marconi to the Royal Institution on 'Radio Communication by Means of Very Short Waves', 1932 and a text, with translation, of paper given by Marconi to the Royal Academy of Italy on the propagation of micro-waves at a considerable distance, 1933 ».
Dossier 685: « Comprises papers about G.A. Mathieu ». Dossier 822 : « Comprises papers on quasi-optical wave telegraph and telephone system, 1932 ».
Photos annexes


