vendredi, 9 mai 2025

La section de Namur

CrĂ©ation d’une section UBA Ă  NAMUR

Introduction

Au sortir de la tourmente de la seconde guerre mondiale, la RTT envoie une lettre recommandĂ©e Ă  tous les amateurs. Toutes les licences sont annulĂ©es et doivent ĂȘtre retournĂ©es Ă  la RĂ©gie.
« En 1939, les amateurs belges, sur simple demande des autoritĂ©s militaires ont remis leurs stations d’émission pour utilisation par l’armĂ©e et cela, en bloc, sans regimber, ne voyant que le fait bien naturel d’aider le pays. Pendant l’occupation, de nombreux amateurs de Belgique ont formĂ© un rĂ©seau clandestin et n’ont pas mĂ©nagĂ© et la peine et les dangers qu’ils encouraient – dangers terribles, on en conviendra – en ce faisant. Pour toute rĂ©ponse Ă  cela, on nous envoie un papier recommandĂ©, sec, impĂ©tueux, voire menaçant, nous obligeant Ă  remettre nos autorisations. » (ON4FT dans ‘QSO’ 02/1946, p.1)
Dans le dĂ©sordre et le trouble des idĂ©es qui rĂ©gnaient aprĂšs cette guerre, la rĂ©organisation de l’amateurisme en Belgique ne se fit pas en quelques jours.
Dans le courant du mois de mai 1946, des autorisations provisoires trĂšs restrictives (heures d’émission et frĂ©quences attribuĂ©es) furent envoyĂ©es aux amateurs licenciĂ©s. Ce document stipule trĂšs clairement que « La prĂ©sente autorisation provisoire peut ĂȘtre rĂ©voquĂ©e Ă  tout moment. Elle sera de toute façon sans valeur aucune Ă  dater du 1er Janvier 1947 ».

La direction du Réseau Belge multiplie ses démarches en faveur des amateurs.
Enfin, le Moniteur du 10/8/1947 publie l’arrĂȘtĂ© MinistĂ©riel du 22/7/1947 qui fixait la rĂ©glementation tant attendue des stations Ă©mettrices-rĂ©ceptrices privĂ©es.
Tous, y compris ‘les plus anciens et les plus respectables’, devaient passer par la case ‘examen’ et se mettre en ordre avant le 1er Janvier 1948, ce qui ne fut pas au goĂ»t de tous !
« Nous attirons la trĂšs sĂ©rieuse attention de tous nos membres sur la nĂ©cessitĂ© de se mettre en rĂšgle avec la rĂ©glementation en vigueur sur les stations d’amateur avant le premier janvier ‘48 en introduisant, conformĂ©ment aux prescriptions de l’arrĂȘtĂ© ministĂ©riel du 22 juillet ’47, une demande de licence. PassĂ© ce dĂ©lai, les anciens licenciĂ©s ne pourront plus bĂ©nĂ©ficier, c’est Ă©vident, des mesures d’exception prĂ©vues en leur faveur (
) » (L. Richard, ON4UF dans ‘QSO’ 12/1947, p.97)
En cette mĂȘme annĂ©e 1947, les membres du ‘RĂ©seau Belge’ et du ‘Vlaamsche Radio Bond’ s’unissent en une association nationale unique : l’U.B.A. Les revues ‘CQ’ et ‘QSO’ fusionnent en un seul bulletin. (juin 1947)

« Je suis heureux d’avoir l’occasion de rendre un hommage public Ă  ON4FT, G. NEELEMANS. C’est en effet lui qui eut l’idĂ©e de l’U.B.A., qui a Ă©tudiĂ© avec un soin, une objectivitĂ© et un dĂ©sintĂ©ressement digne d’un amateur de grande classe, dont seuls 4AA et moi-mĂȘme, qui avons suivis son Ă©laboration de prĂšs, pouvons nous en faire une idĂ©e exacte Â».

(L. Richard, ON4UF dans ‘QSO’ 04/1946, p.2) 

Namur ?

En 1938, E. Cosse, ON4DI (rue du Commerce, Andenne) succĂšde Ă  LĂ©on Bauwens, ON4IJ (Mariembourg) en qualitĂ© de DM de Namur-Luxembourg. « Les rĂ©unions du Namurois ont lieu chaque dimanche Ă  11 heures, Taverne Astrid, rue des Croisiers, Namur. » (‘QSO’ 05/1938, p.393)
AprĂšs la guerre, l’indicatif ON4DI n’apparaĂźt plus dans la liste officielle de 1948, alors que la revue nationale ‘QSO’ le dĂ©signe comme DM de Namur-Luxembourg jusqu’en novembre 1949. Il semble aux abonnĂ©s absents.
Il ne se passe d’ailleurs plus grand-chose Ă  Namur. Il faudra attendre l’annĂ©e 1950. ON4EI, Emile Mathieu de Saint-Servais Ă©crit dans le ‘QSO’ 06-07/1950 (p.80) :
« Avec l’aide de 4EC, nous allons essayer de reformer une section UBA, ce que je pense, est une bonne chose pour rester en contact avec tous les amis ON4. »
Quelques mois plus tard, un article intitulĂ© ‘CrĂ©ation d’une section UBA Ă  Namur’ paraĂźt dans la revue nationale. (‘QSO’ 11-12/1950, p.155)

Les 5 personnes présentes ce jour-là étaient :

  • ON4EI, Emile Mathieu, 240 ChaussĂ©e de Waterloo Ă  Saint-Servais. CrĂ©ateur et cheville ouvriĂšre de la section de Namur, il travaillait Ă  l’école hĂŽteliĂšre, 47 rue Muzet, puis au 5, avenue de l’Ermitage.
  • ON4EC, Emile Charlier, 58 rue Alfred Becquet (Salzinnes), commerçant indĂ©pendant, propriĂ©taire d’une lustrerie juste en face de la Taverne Astrid oĂč avaient lieu les rĂ©unions de la section. Assez discret, toujours tirĂ© Ă  4 Ă©pingles, il Ă©tait dĂ©jĂ  radio amateur avant la guerre.
  • ON4EW, Maurice LorphĂšvre tenait un atelier d’horlogerie au 33, rue Haute Marcelle Ă  Namur. Il est toujours en vie et habite Mettet.
  • ON4MQ, Max Michel, originaire de Tamines, habitait en ces annĂ©es-lĂ  au 16, rue de la Foliette Ă  Namur (Citadelle). RĂ©sistant au sein de la mission ‘SamoyĂšde’, il fit partie
  • ON4UC, Victor Liesens habitait 50, rue Piret Pauchet Ă  Namur. Pionnier du ‘RĂ©seau Belge’, il Ă©tait le plus ancien radio amateur namurois. Un travail exhaustif lui a Ă©tĂ© consacrĂ©.

La réunion suivante eut lieu le dimanche 3 décembre 1950. (Taverne Astrid, de 10 heures à midi)

ON4UC Ă©tait absent mais on remarquait la prĂ©sence de 3 nouveaux ONL’s.

  • Pierre et Paul Gennart, habitant au 34, chaussĂ©e de Dinant Ă  WĂ©pion. Ce dernier professeur Ă  l’École Royale Militaire, prĂ©sentera l’examen en 1951 et obtiendra l’indicatif  ON4FE.
  • Albert Granville, originaire de Tailfer, obtiendra sa licence en 1951 et deviendra 9Q5GA, Ă  l’Institut GĂ©ographique de Kinshasa. À son retour en Belgique, il sera d’abord ON8TO, puis ON4GC au 40, rue de l’Orjo Ă  Jambes.

Articles d’époque, cartes QSL et de nombreuses photos sont reproduits en documents annexes. Toute information supplĂ©mentaire sera la bienvenue.


La mission ‘Samoyùde’ à Tamines.

1. - La revanche d’un peuple meurtri

Peu de temps aprĂšs cette rĂ©union, MM. Gravier et MarĂ©chal se rendent Ă  Tamines oĂč ils trouvent MM. BruyĂšre et Gillard. Des brassards verts, au signe du chemin de fer leur sont remis afin de circuler dans la gare sans trop attirer l’attention. Les quatre hommes visitent la salle des machines Ă©lectriques de la station. Les possibilitĂ©s de fourniture du courant sont Ă©tudiĂ©es Ă  cette occasion. Ainsi, dĂšs le dĂ©but, l’audace prĂ©vaut dans l’entreprise. Comme lieu de dĂ©libĂ©rations est choisi le bureau de BruyĂšre, un local situĂ© au dessous de la cabine 67 (la sous-station Ă©lectrique) de la station de chemin de fer de Tamines, elle-mĂȘme placĂ©e sous la garde des rexistes. Avec une telle protection, la tranquillitĂ© est assurĂ©e.

Les prospections Ă  la sous-station Ă©lectrique en vue de l’alimentation du futur Ă©metteur ainsi que les premiers travaux d’installation de l’antenne, seront d’ailleurs rĂ©alisĂ©s au vu de l’occupant, grĂące au brassard vert des cheminots, authentifiĂ© par le cachet violet de la Deutsche Wehrmacht. Mais les Allemands ne se mĂ©fient-ils pas ? Et non, au contraire. Ils se fĂ©licitent de la prĂ©voyance de ces cheminots qui fabriquent des piĂšces (soi-disant de rechange) et effectuent des travaux... en vue de parer Ă  un sabotage Ă©ventuel de la cabine !

Gaston BruyĂšre constate tout de suite que son rĂŽle ne consistera pas seulement Ă  fournir le courant et Ă  assurer la marche du poste. Le matĂ©riel qu’il reçoit n’est pas assemblĂ©. Quoique connaissant la partie, il n’a jamais montĂ© de poste semblable. Il lui est donc nĂ©cessaire de s’adjoindre un technicien en la matiĂšre. Il entre dĂšs lors en contact avec Max Michel de Tamines Ă  qui il expose, aprĂšs les circonlocutions dictĂ©es par la prudence, ce qu’il attend de lui. Max Michel accepte. BruyĂšre fait Ă  cette occasion coup double puisque Victor, frĂšre de Max, rejoint Ă  son tour les « conspirateurs ». Victor est lui aussi d’une aide prĂ©cieuse Ă  la mission Ă©tant donnĂ© qu’il possĂšde une certaine formation en matiĂšre radiophonique.

Le problĂšme de l’emplacement reste Ă  rĂ©soudre. La raison pour laquelle Tamines est choisie comme centre des Ă©missions, rĂ©sulte de sa localisation Ă  proximitĂ© de la gare. On songe tout d’abord Ă  un wagon tĂ©lĂ©graphe se trouvant sur une voie isolĂ©e. MĂȘme le chef de station de Tamines est d’accord. Mais pour des raisons d’ordre pratique, cette idĂ©e est rejetĂ©e. Des dĂ©marches sont dĂšs lors entreprises pour louer une petite maison situĂ©e presque en face du bĂątiment de la gare, sous prĂ©texte d’y loger un rĂ©fugiĂ©. Le propriĂ©taire refuse. Gaston BruyĂšre s’adresse alors Ă  une personne trĂšs dĂ©vouĂ©e, sĂ©rieuse et prudente, sans lui rĂ©vĂ©ler de quoi il s’agit avec exactitude. Elle accepte tout d’abord, mais le lendemain revient sur sa dĂ©cision.

L’émetteur, provisoirement installĂ© rue Cadastre Ă  Tamines, doit bientĂŽt ĂȘtre dĂ©mĂ©nagĂ© car l’installation du cĂąble Ă©lectrique d’alimentation qui en cours de route entre dans l’égout de la ville, suscite un intĂ©rĂȘt plutĂŽt gĂȘnant. Il n’y a en consĂ©quence pas de temps Ă  perdre, le dĂ©part s’impose.

DĂ©montĂ© et emballĂ©, l’émetteur est transportĂ© rue du Pont oĂč l’attend un logis plus sĂ»r. Plus sĂ»r, mais pas dĂ©finitif, car, Ă  quelques jours de lĂ , une indiscrĂ©tion rend indispensable un nouveau dĂ©mĂ©nagement. On songe, cette fois, Ă  l’installation au dessus du bureau du chef de gare allemand.

Le poste trouve alors refuge dans un wagon immobilisĂ© depuis des mois dans le faisceau aboutissant au pont de chemin de fer de la rue du Roi Albert. Mais l’annonce du bombardement de la ligne ferroviaire doit bientĂŽt l’amener rue de la Passerelle, n°10, au domicile de Gaston BruyĂšre, lui aussi Ă  proximitĂ© des chemins de fer. La disposition des piĂšces du rez-de-chaussĂ©e de la maison qu’il occupe lui suggĂšre la construction d’un mur de 9 m2 derriĂšre lequel le matĂ©riel pourra ĂȘtre dissimulĂ©. Ainsi, une chambre secrĂšte est spĂ©cialement amĂ©nagĂ©e pour recevoir le poste.

Cette « chambre-abri », est amĂ©nagĂ©e dans le fond d’une buanderie : le mur construit par BruyĂšre en fait une nouvelle piĂšce large d’1 mĂštre, profonde d’1m50 et haute de prĂšs de 2 mĂštres. On y accĂšde par une ouverture de la cave large de 30 cm sur 50, percĂ©e dans le mur primitif et dissimulĂ©e derriĂšre une cloison oĂč se disposent casseroles, bouteilles et pots d’une mĂ©nagĂšre, tout Ă  fait ignorante de la cachette et, partant, de son prĂ©cieux contenu. « Pour entrer dans cette piĂšce, il fallait d’abord entrer dans la cave, s’appuyer sur les marches de la cave avec les deux mains en arriĂšre et par la force des bras entrer Ă  l’intĂ©rieur de la piĂšce. Et Ă  partir de ce moment-lĂ , on baissait une petite couverture. La porte de la cave se refermait et l’émetteur Ă©tait cachĂ©. On Ă©tait tout Ă  fait en sĂ©curitĂ© » se souvient Georges Hubert (cfr note 01).

Une fois la cache trouvĂ©e et amĂ©nagĂ©e, Gaston BruyĂšre s’attelle Ă  la rĂ©alisation, sur les indications de François Landrain, de l’étage basse frĂ©quence de l’émetteur, avant la future mise au point par Max Michel. Il entreprend Ă©galement plusieurs voyages Ă  Bruxelles pour l’obtention de piĂšces dĂ©tachĂ©es (notamment les transfos 110/220 volts, les self de filtrage, Master, etc.), et se rend ensuite Ă  Houdeng pour prendre livraison de l’étage final, construit par Louis Roland. Il faut encore le transporter Ă  Tamines : le colis est enregistrĂ© en gare et parvient Ă  destination Ă  bord d’un wagon de marchandises. Le problĂšme de l’alimentation Ă©lectrique a Ă©tĂ© rĂ©glĂ©, mais il faut aussi prĂ©voir, comme ailleurs, une alimentation autonome. Une batterie de piles sĂšches est installĂ©e, mais François Landrain ne veut pas entendre parler de celles-ci. Il leur faut coĂ»te que coĂ»te se dĂ©brouiller pour dĂ©nicher des accus. Victor Michel, est chargĂ© d’en trouver. Il se rend alors Ă  Bruxelles et trouve un commerçant qui se propose de les lui vendre moyennant fourniture de 40 kg de plomb. AprĂšs les avoir rĂ©uni avec beaucoup de difficultĂ©s, Victor Michel et Gaston BruyĂšre vont chercher les batteries nĂ©cessaires. Le montage final peut dĂšs lors commencer. Celui-ci se fait en plusieurs temps par les frĂšres Michel essentiellement, aidĂ©s en cela par Gaston BruyĂšre, au 10 rue de la Passerelle ainsi que dans les dĂ©pendances du chemin de fer. Il n’est pas sans intĂ©rĂȘt de prĂ©ciser que les Allemands visitent le local de la gare Ă  plusieurs reprises : le matĂ©riel sous les yeux, ces derniers ne se doutent pas le moins du monde qu’ils ont affaire au poste de Radiodiffusion en cours de montage. A` maintes occasions, des parties du poste sont Ă©galement transportĂ©es chez les frĂšres Michel pour mises au point et essais.

Pour s’attirer les bonnes grĂąces des Allemands et distraire leur attention, BruyĂšre se met en rapport avec eux, s’occupant de leur poste rĂ©cepteur de T.S.F. Il leur fait remarquer qu’une antenne leur serait nĂ©cessaire pour une meilleure rĂ©ception : la multiplication des sabotages des voies ferrĂ©es les empĂȘche, en effet, de capter clairement la voix du Grand Reich. L’excuse est ainsi trouvĂ©e pour justifier l’emploi d’un poteau bien dĂ©gagĂ©, suffisamment haut pour capter les signaux de Berlin. Ce poteau que les Allemands utilisent pour leur rĂ©seau tĂ©lĂ©phonique, plantĂ© sur le talus Ă  40 mĂštres de la gare, face au bureau de Herr Hauptman - Commandant de la gare -, sert d’attache pour l’antenne de l’émetteur SamoyĂšde. Il permettra de la sorte Ă  l’émetteur clandestin d’élargir son champ de diffusion.

NOTE :
(01)
Interview de Monsieur Georges Hubert rĂ©alisĂ©e Ă  Namur en date du 7 janvier 1998 (voir aussi : la photo de l’entrĂ©e secrĂšte du poste clandestin).


3. - Premier souffle de liberté sur un air de Gounod
Les instructions imposent Ă  prĂ©sent le choix d’une longueur d’onde entre 200 et 300 mĂštres. Les bobinages doivent ĂȘtre conçus en consĂ©quence. Le choix se porte sur 295 mĂštres (cfr note 02).

L’émetteur est prĂȘt avant PĂąques 44. La tentation d’émettre l’emporte sur l’interdiction formelle de François Landrain : trois essais ont lieu pendant la guerre. Tamines est le seul poste SamoyĂšde Ă  rĂ©aliser ce dangereux exploit. Les agents namurois, conscients du danger mais envahis par l’euphorie, Ă©mettent Ă  trois reprises et cela sous la neutralitĂ© affichĂ©e de l’Ave Maria de Gounod - qui devint leur indicatif de guerre -. La musique religieuse diffusĂ©e doit ainsi Ă©viter d’attirer l’attention des centres de repĂ©rages allemands. Ces essais ont lieu Ă  une heure convenue avec des auditeurs choisis pour tester les rĂ©sultats d’écoute : les Soeurs de la Providence, Melle Pourbaix, Messieurs Morlet, Duculot et Detraux. Ceux-ci ignorent l’emplacement du poste. De plus, Gaston BruyĂšre se met d’accord avec Louis Roland du poste de Houdeng, dans le souci de tester la distance. Si l’écoute est bonne, M. Roland enverra Ă  M. BruyĂšre une carte postale conçue Ă  peu prĂšs en ces termes : « J’ai bien reçu les 200 Ă  300 g. de tabacs [suivant la longueur d’onde que celui-ci captera Ă  l’heure prĂ©cise de la diffusion], il est d’excellente qualitĂ©, etc. » (cfr note 03). Louis Roland s’exĂ©cute. La rĂ©ception est donc satisfaisante au loin. Bien que construit avec du matĂ©riel hĂ©tĂ©roclite et pas toujours de premier ordre, l’émetteur dĂ©veloppe la puissance, dĂ©jĂ  respectable, de 75 kW (?), suffisante pour annoncer Ă  tout le Namurois et mĂȘme au-delĂ , l’heureuse nouvelle de la LibĂ©ration.

Avril, mai 1944, les AlliĂ©s intensifient leurs bombardements sur les objectifs militaires tant en Allemagne que dans les pays occupĂ©s. L’emplacement du poste n’est pas d’une sĂ©curitĂ© absolue. En effet, la maison occupĂ©e par Gaston BruyĂšre est en bordure de la gare de Tamines. On peut donc en craindre la destruction : fort heureusement, elle n’est pas atteinte par les bombes. Cette Ă©ventualitĂ© fait pourtant envisager le transfert provisoire du poste Ă  Fosses oĂč M. MarĂ©chal garantit un local ad hoc. Mais ce projet est vite abandonnĂ© : le poste est dĂ©jĂ  murĂ©.
M. MarĂ©chal qui, comme nous l’avons dit, appartenait Ă  un service de renseignements, quitte Floreffe peu avant PĂąques : une certaine surveillance paraĂźt ĂȘtre exercĂ©e autour de sa maison. Il dĂ©mĂ©nage dĂšs lors chez sa sƓur Ă  Profondeville. C’est lĂ  que François Landrain vient un jour le trouver et lui donne l’ordre de s’adjoindre un second. Entre-temps, BruyĂšre informe MarĂ©chal que la gare de Tamines est sous l’étroite surveillance de la Gestapo Ă  cause de nombreux actes de sabotage. Comme c’était en gare de Tamines que ces deux messieurs se rencontraient le plus souvent, il fallait ĂȘtre prudent. Dans ces conditions, un intermĂ©diaire devient nĂ©cessaire entre eux. Georges Hubert est chargĂ© de ce rĂŽle.

Chef de service Ă  la C.N.A.A. (cfr note 04), Georges Hubert intĂšgre de plus en plus le rĂ©seau SamoyĂšde et devient progressivement l’adjoint et souvent, peu avant PĂąques 44, le remplaçant d’Edgard MarĂ©chal, installĂ© Ă  Profondeville. Muni d’un laissez-passer de la C.N.A.A. ainsi qu’un autre de la Kommandatur, cet honnĂȘte homme ne peut Ă©veiller le moindre soupçon. Il a donc le libre parcours sur les 26 communes du canton de Fosses dont il est le Chef de service pour les livraisons de bĂ©tail. Il aide depuis longtemps dĂ©jĂ , au mieux de ses moyens, tous ceux qui luttent contre l’occupant, sans distinction de groupes, de mouvements. Il est tenu pour un homme trĂšs prĂ©cieux pour bien des dirigeants de groupements de rĂ©sistance.

Georges Hubert habite Jemeppe-sur-Sambre ; il lui est donc possible de se rendre Ă  Tamines Ă  vĂ©lo, directement au domicile de BruyĂšre en dehors des heures de prĂ©sence de celui-ci Ă  la gare. GrĂące Ă  cet indispensable intermĂ©diaire, la contact reste Ă©tabli entre Edgard MarĂ©chal et le reste des agents. De sa « retraite », Edgard MarĂ©chal communique par courrier avec Georges Hubert via une boĂźte Ă©tablie Ă  Fosses. Et ce dernier fait rĂ©guliĂšrement la navette entre cette boĂźte et Tamines. Georges Hubert assure ainsi les liaisons, vĂ©hiculant Ă  l’occasion des disques pris Ă  Bruxelles, des Ă©lĂ©ments de pick-up provenant de Namur mais s’occupe surtout du ravitaillement des agents du poste clandestin de Tamines pendant les heures critiques. Il se dĂ©voue et prĂ©pare l’enlĂšvement de la machine Ă  Ă©crire de la Corporation.

Juin 44, Gravier apporte Ă  MarĂ©chal une lettre, au chiffre de la R.N.B., en français et en anglais, habilitant ce dernier comme responsable du poste de Tamines et demandant l’aide Ă©ventuelle des autoritĂ©s belges et alliĂ©es. MarĂ©chal habite toujours Profondeville et Landrain reste toujours en contact avec les constructeurs Ă  qui il donne des mots de passe. C’est ainsi que Georges Kuhn se prĂ©sente chez BruyĂšre vers le mois de juillet 1944. Le premier s’installe dans les environs et reste en rapport Ă©troit avec le second.

NOTES :
(02)
Les SamoyĂšdes ne se doutent pas Ă  cet instant que quelques jours avant la LibĂ©ration, ils recevront un cristal de quartz, prĂ©vu pour une longueur d’onde de 200 m, ce qui obligera les techniciens Ă  de nouveaux changements
(03)
Papiers personnels de Gaston Bruyùre (document d’archives).
(04)
La Corporation nationale de l’Agriculture et de l’Alimentation est l’un des organismes officiels de ravitaillement sous l’Occupation.


4. - L’heure pour Georges Kuhn de reprendre le micro

Le 8 juin 1944, Radio-Belgique Ă©met sur les antennes de la B.B.C. : « Le roi Salomon a mis ses gros sabots. » Ainsi, le signal de mobilisation est donnĂ© aux groupes de rĂ©sistants belges, prĂ©parĂ©s de longue date Ă  la grande mission de sabotage. Jour aprĂšs jour, sur une carte clandestine, on Ă©pingle les opĂ©rations militaires. Les fortifications du Mur de l’Atlantique s’effondrent, les troupes alliĂ©es accentuent leur avance et libĂšrent les villes et les villages français de plus en plus rapidement. Nous attendons nos libĂ©rateurs. Mais les journĂ©es d’attente sont longues, angoissantes et remplies d’émotion de toutes sortes. (cfr note 05) Les SamoyĂšdes, satisfaits et confiants, attendent patiemment le grand jour, lorsqu’ils apprennent Ă  la veille de la libĂ©ration de la ville que des maquisards Ă©trangers, afin d’entraver la circulation ferroviaire allemande, se disposent Ă  faire sauter la sous-station Ă©lectrique, seule source du courant alternatif indispensable Ă  l’émetteur. Heureusement, ce sabotage qui, en quelques secondes, aurait rendu inutile le travail de tant de mois, peut ĂȘtre empĂȘchĂ©.

Les opĂ©rations se prĂ©cipitent, le secret s’élargit et Kuhn rejoint au poste R.N.B. Ă  Tamines l’équipe SamoyĂšde Ă©largie des membres Duculot, Morlet, Delvigne et Lambotte. Les agents passent la derniĂšre nuit d’Occupation debout, en alerte et en armes, prĂȘts Ă  marcher. Le poste de radio et la sous-station Ă©lectrique fournissant le courant sont Ă©galement protĂ©gĂ©s par des armes recueillies dĂšs le dĂ©but de la guerre par BruyĂšre et cachĂ©es jusque lĂ  chez lui. Du 2 au 5 septembre 1944, des agents de la mission SamoyĂšde et de l’ArmĂ©e de la LibĂ©ration, mitraillette au bras, gardent en permanence la sous-station Ă©lectrique et la maison recelant l’émetteur. Le mardi matin, la bataille commence entre les patriotes belges et les Allemands. L’ennemi est chassĂ© du voisinage du poste : les environs de la station d’émission sont affranchis, le raccordement Ă  la sous-station Ă©lectrique est rĂ©alisĂ© Ă  la vitesse de l’éclair, de mĂȘme que l’installation de l’antenne en haut du mĂąt qui ne recevra plus dĂšs cet instant la voix du Grand Reich...

Mais tout ne va pas sans ennuis. Un ennemi sournois va se rĂ©vĂ©ler ĂȘtre l’humiditĂ© dĂ©gagĂ©e par le mur nouvellement construit. Pour le combattre, un rĂ©chaud d’1 kW fonctionne jour et nuit. Cela ne suffit pas : le 5 septembre, jour de la libĂ©ration de Tamines, un transfo lĂąche en derniĂšre minute, empĂȘchant l’émission de 13h de dĂ©marrer.

Ainsi, Ă  18h, aprĂšs cinq heures de travail acharnĂ©, alors que les canons tonnent encore dans les bois voisins, le journaliste Georges Kuhn s’installe au micro. C’est lui qui, le 10 mai 1940, Ă  4 heures du matin, avait eu la pĂ©nible mission d’annoncer l’invasion du pays sur l’antenne de la Radio nationale. Quatre ans aprĂšs, c’est pour une toute autre nouvelle qu’il reprend l’antenne :

AllĂŽ, ... allĂŽ...


Ici, Radiodiffusion Nationale Belge, Ă©metteur de la rĂ©gion de Namur. Vous entendez en ce moment, une Ă©mission de la Radiodiffusion Nationale Belge de la rĂ©gion de Namur sur la longueur d’ondes de 205 mĂštres. Cet Ă©metteur a Ă©tĂ© prĂ©parĂ© clandestinement pendant l’occupation allemande par une mission de guerre sur ordre du gouvernement belge et des autoritĂ©s militaires en Grande-Bretagne, pour assurer un service de radiodiffusion dĂšs le dĂ©part de l’occupant et Ă©tablir un contact immĂ©diat entre les autoritĂ©s civiles et militaires de la population belge.


En suite (sic) d’un accord intervenu Ă  Londres entre le gouvernement belge et le Commandement suprĂȘme alliĂ©, seuls les Ă©metteurs de la Radiodiffusion Nationale Belge sont autorisĂ©s Ă  fonctionner en territoire libĂ©rĂ©.


Nous vous rĂ©pĂ©tons que vous entendez en ce moment une Ă©mission de la Radiodiffusion Nationale Belge, de son Ă©metteur pour la rĂ©gion de Namur. Nous Ă©mettons provisoirement sur la longueur d’ondes de 205m. (...)

(cfr note 06)

Pendant une heure, cette radio de la libertĂ© diffusera des chansons d’avant-guerre et des marches militaires dont la Marche du 13Ăšme de ligne, si chĂšre aux Namurois. (cfr note 07)

Rapidement, les Belges se mettent Ă  l’écoute. La veille dĂ©jĂ , quelques heures Ă  peine aprĂšs la libĂ©ration de la capitale et le jour mĂȘme Ă  13h30, une Ă©mission triomphante de la R.N.B. partait de la banlieue bruxelloise, annonçant Ă  la population les longueurs d’ondes propres Ă  chaque rĂ©gion :

Au fur et Ă  mesure de l’avance foudroyante des troupes alliĂ©es sur le sol de notre Patrie, retentissent, l’un aprĂšs l’autre, tel l’écho de la libertĂ© retrouvĂ©e, les appels vibrants d’allĂ©gresse, des postes rĂ©gionaux de la Radiodiffusion Nationale Belge. (...)

Ainsi se poursuit mĂ©thodiquement la rĂ©alisation d’un plan conçu et prĂ©parĂ© sous l’Occupation en vue de donner Ă©ventuellement, le moment venu, une aide prĂ©cieuse Ă  la RĂ©sistance et d’établir en tout cas le contact, dĂšs le dĂ©part de l’occupant, entre les autoritĂ©s militaires et civiles et la population belge
. (cfr note 08)

A` Londres, ThĂ©o Fleischman a l’intense Ă©motion d’entendre ainsi la voix d’AndrĂ© GuĂ©ry (cfr note 09). Tous les journaux des pays alliĂ©s l’ont Ă©crit : aucun pays libĂ©rĂ© n’a rĂ©ussi Ă  reprendre ses Ă©missions nationales aussi promptement que la Belgique et Ă  rendre, par la mĂȘme occasion, d’importants services aux armĂ©es alliĂ©es.

NOTES :
(05)
La « téhessef »... face à la guerre des ondes.
(06)
Document d’archives non publiĂ© (voir photo de l’émetteur et textes de la premiĂšre Ă©mission de Tamines).
(07)
Extrait du programme musical de Tamines le 5 septembre 1944
(08)
Document d'archives du 5 septembre 1944. Emission SamoyĂšde de Bruxelles
(09)
Voir photo des annonce des frĂ©quences des nouvelles Ă©missions belges sur les ondes de la B.B.C. et texte de l’émission SamoyĂšde de Bruxelles du 5 septembre 1944.

5. - L’information dans le feu de l’action

Ainsi, Tamines, ville martyre en 1914-1918, devint en 1940-1945 ville hĂ©roĂŻque. Comme l’a dĂ©clarĂ© le Ministre de la Justice le 16 septembre 1944 : « notre pays peut ĂȘtre fier de l’Ɠuvre qu’ils [les agents SamoyĂšde de Namur] ont signĂ©s de leur sang et de leurs souffrances. GrĂące Ă  la mission SamoyĂšde, la voie de la patrie insoumise a pu, le bĂąillon Ă  peine arrachĂ©, retentir Ă  travers l’univers pour proclamer Ă  tous, l’irrĂ©ductible volontĂ© de vivre d’un peuple indomptable. » (cfr note 10)

« Nous Ă©tions libĂ©rĂ©s, nous avions Ă©tĂ© jusqu’au bout, sans risques, sans disparitions. Nous Ă©tions dans la joie et directement plongĂ©s dans le travail » se souvient par ailleurs Georges Hubert. Avant d’émettre, nous devions nous mettre en rapport avec les AmĂ©ricains, ce que chacun de nous fit dans la fonction qu’il exerçait. Mais pour les AlliĂ©s, l’essentiel Ă©tait de combattre, d’avancer (cfr note 11).

Avec l’aide des AlliĂ©s, les services techniques sont rapidement rééquipĂ©s. Chaque poste rĂ©gional reçoit notamment deux Ă©metteurs de 2 Ă  5 kW et des antennes qui donnent d’excellents rĂ©sultats et font dĂšs lors entendre leurs Ă©missions. dans des zones non couvertes auparavant. Du cĂŽtĂ© des programmes, il faut supplĂ©er aux destructions effectuĂ©es par les Allemands. Le Haut Commandement alliĂ© fournit 1800 disques et la B.B.C. des disques et des textes convenant particuliĂšrement Ă  l’ambiance de joie et d’euphorie dans laquelle la population se trouve plongĂ©e. Un service d’écoute est organisĂ©, qui remet aux rĂ©dactions la transcription des nouvelles des postes Ă©trangers et Ă  la SĂ»retĂ© de l’Etat celle des Ă©missions des postes allemands. « AprĂšs quelques jours, l’organisation s’est faite, et en plus de ces informations Ă©trangĂšres et des informations rĂ©gionales (dictĂ©es soit par le gouvernement provincial, soit par le Commissaire d’arrondissement ou Ă©ventuellement de la commune), nous recevions chaque jour grĂące Ă  une estafette anglaise, un pli Belga, en provenance directe de Bruxelles. C’était surtout ce que nous appelions les « mercuriales » : prix du chou-fleur, date d’arrivĂ©e des convois de ravitaillements, nature des timbres Ă  utiliser Ă  cette occasion, coupure de l’eau dans telle commune, etc. Nous annoncions Ă©galement les communiquĂ©s gouvernementaux, les futures Ă©lections, etc. » nous confie Georges Hubert. « Les AmĂ©ricains, quant Ă  eux ne nous donnaient rien Ă  transmettre » poursuit-il (cfr note 12). Mais la R.N.B. a aussi pour mission impĂ©rative d’informer les compatriotes, encore en territoire occupĂ© et en Allemagne, de l’évolution des combats.

A` Tamines, Georges Hubert se retrouve trĂšs vite le premier assistant de Georges Kuhn, journaliste I.N.R. en 1940 et dĂšs juillet 44, nommĂ© pour animer la station par les clandestins belges du Conseil d’administration de la R.N.B. (reprĂ©sentĂ© par Jan Boon, Pierre Clerdent et Julien Kuypers). Programmation, sĂ©lection de disques, rĂ©colte des communiquĂ©s d’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral, fiches de droits d’auteur : tel est le travail Ă  prĂ©sent quotidien de Georges Hubert. Mais Georges Kuhn, trĂšs vite dĂ©bordĂ©, ne voit pas d’un mauvais Ɠil Georges Hubert au micro : « Occupe-toi des annonces et des dĂ©sannonces », « et si tu lisais les communiquĂ©s ? », « et si tu animais aussi Le Point de Midi - une sĂ©quence de cinq minutes faite d’une nouvelle - ? ». VoilĂ  l’administratif Georges Hubert devenu presque speaker comme il deviendra bientĂŽt presque journaliste, tout en poursuivant ses tĂąches administratives.

DĂšs le mois d’octobre, l’équipe (huit personnes) avec son Ă©metteur quittent leur « trou » et dĂ©mĂ©nagent au 2e Ă©tage d’une maison de la Rue des Combattants Ă  Tamines, dans des installations rudimentaires certes mais plus nettement stabilisĂ©es. C’est lĂ  que pendant quelques mois, artistes, confĂ©renciers, orchestres, comĂ©diens français et wallons se succĂšdent modestement, mais dans l’enthousiasme et la joie d’une libertĂ© reconquise. Fin dĂ©cembre, on prĂ©pare les caisses pour Ă©vacuer face Ă  l’offensive von Rundstedt qui, on le sait, Ă©choua finalement.

DĂšs juin 1945, les installations sont transfĂ©rĂ©es (cfr note 13) vers des Ă©metteurs plus puissants et plus modernes, amĂ©nagĂ©s dans des studios et des bureaux du 15, Avenue de Stassart Ă  Namur, au grand dĂ©sappointement des Taminois d’ailleurs ; bon nombre ont gardĂ© en mĂ©moire le message du jour prononcĂ© par ThĂ©o Fleischman au concert de gala donnĂ© par le Grand Orchestre de la Radio Nationale Belge le 28 juin 1945 au Trianon : « Tamines est et restera le berceau de l’émetteur de Namur et c’est avec fiertĂ© que doit vibrer dans nos cƓurs le souvenir du dĂ©vouement des Belges qui ont contribuĂ© Ă  cette rĂ©alisation. » (cfr note 14)

De deux Ă  trois heures d’émissions quotidiennes, la station passe de cinq Ă  six heures. En 1945, les prisonniers de guerre, les dĂ©portĂ©s, les travailleurs obligatoires, les internĂ©s de camps de concentration rentrent au pays. Georges Hubert passe la plupart de son temps dans les gares. Il recueille un maximum de renseignements chez les arrivants. DĂšs le dĂ©part du train, d’interminables listes de personnes sont diffusĂ©es. Il dit « Vous ĂȘtes sur antenne, remettez le bonjour Ă  votre famille... », etc., les Ă©missions de disques Ă©tant ainsi interrompues pour diffuser ces bonnes nouvelles. Chaque localitĂ© peut donc s’organiser pour fĂȘter dignement le retour des siens.

NOTES :
(10)
Archives personnelles de Monsieur Georges Hubert. Commémoration du 40Úme anniversaire de la Libération à Tamines le 19 octobre 1984.
(11)
Interview de Monsieur Georges Hubert réalisée à Namur en date du 7 janvier 1998.
(12)
Ibid.
(13)
Ce transfert vers le chef-lieu de la Province est Ă  la base du Centre de Production de Namur-Luxembourg et du Brabant Wallon de la R.T.B.F., oĂč sont actuellement occupĂ©s plus d’une centaine d’agents.
(14)
Archives personnelles de Monsieur Georges Hubert. Commémoration du 40Úme anniversaire de la Libération à Tamines le 19 octobre 1984.

Sources

- Archives personnelles de Monsieur Georges Hubert.
- Documents préparatoires aux émissions Jours de Libération, R.T.B.F.-Charleroi.
- Hubert, G., Namur en images 1939-1945, Namur, Edico, 1991, pp.179-188.
- Interview de Monsieur Georges Hubert réalisée à Namur en date du 7 janvier 1998.
- La « tĂ©hessef »... face Ă  la guerre des ondes (reconstitution sonore rĂ©alisĂ©e par Georges Hubert le 5 septembre 1994 sur l’antenne de la R.T.B.F.-Namur, lors des manifestations commĂ©moratives de la LibĂ©ration).
- Lhoir, G., La mission SamoyĂšde : les maquisards de la radio nationale belge 1940-1945, Bruxelles, Hatier, 1984, pp. 159-168.
- Papiers personnels de Messieurs BruyÚre, Landrain , Michel et Ugeux consignés par le C.E.R.H.S.G.M. (rapports de mission, témoignages, feuilles de route, etc.)
- Petit, L., Histoire(s) et présence(s) de la R.T.B.F. en Namur-Luxembourg-Brabant wallon, Namur, Radio-Télévision-Culture asbl, 1998, pp.14-26 ; 38-42.
- Vanwelkenhuyzen, J., La libĂ©ration de la Belgique. Quelques aspects des opĂ©rations militaires, Bruxelles, Revue belge d’Histoire militaire, XII-1984, pp. 725-758.

- Blog consacrĂ© Ă  la Mission SamoyĂšde (1940-1945) et Ă  son initiateur, le Baron Paul-M.G. LÉVY (1910-2002)

http://rusra-kuiad.blogspot.be/2005/11/ms-6-8-la-mission-samoyde-tamines.html?m=0


Mission ‘Samoyùde’ BIBLIOGRAPHIE

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+Documents préparatoires aux émissions Jours de Libération, R.T.B.F.-Charleroi
+INBEL, Les Belges en Grande-Bretagne. Activités politiques.
+MINISTERE BELGE DES AFFAIRES ETRANGERES, Belgique, la relation officielle des événements 1939-1945, London, Evans Brothers Limited - Hazell, Watson & Viney, 1941.
+UGEUX, W., « Evolution de l’importance de l’impact de la communication sociale sur le dĂ©roulement de la guerre de 1940 Ă  nos jours » in La communication sociale et la guerre, Bruxelles, Etablissement Emile Bruylant, colloque des 20, 21, 22 mai 1974, pp. 40-45.
+UGEUX, W., « La communication de masse, instrument de paix et arme de guerre » in La communication sociale et la guerre, Bruxelles, Etablissement Bruylant, colloque des 20, 21, 22 mai 1974, pp. 111-126.

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+WILLIQUET, J., Le gouvernement belge Ă  Londres (1940-1944) in Conference on Governements isolated in London during the Second World War, London, 24 octobre 1977.
Document audiovisuel
+Emission Jours de Libération ; présentée par Bernard BALTEAU en direct de Tamines le 5 septembre 1994 - R.T.B.F. - Charleroi.

Document radiophonique
+La « tĂ©hessef »... face Ă  la guerre des ondes (reconstitution sonore rĂ©alisĂ©e par Georges Hubert le 5 septembre 1994 sur l’antenne de la R.T.B.F.-Namur, lors des manifestations commĂ©moratives de la LibĂ©ration).
Interviews
+Comte Pierre CLERDENT, Beaufays le 27 mars 1998.
+Monsieur Georges HUBERT, Namur le 7 janvier 1998.
+Professeur Ă©mĂ©rite Paul M-G. LÉVY, Gembloux les 5 dĂ©cembre 1997 et 14 avril 1998.
Ouvrages
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+BALACE, F., L’an 40. Jours de sursis, Bruxelles, CrĂ©dit Communal, 1990
+BALACE, F., Jours de chagrin, Bruxelles, Crédit Communal, 1991.
+BEDARIDA, F., L’Allemagne de Hitler 1933-1945, La Flùche, Seuil, 1991.
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Périodiques et articles de journaux

+ALEXANDRE, A., BECQUART, F., & CAROZZO S., Le vent de la libertĂ©, Stavelot, Chauveheid, 1994, 4 vol (catalogue de l’exposition organisĂ©e Ă  Welkenraedt dans le cadre du 50e anniversaire de la LibĂ©ration).
+ Cahiers R.T.B., 1923-1973, La radio belge a 50 ans, Bruxelles, Fostier-RTB, 1973.
+DUJARDIN, J., « La radio en temps de guerre » in DUJARDIN, J., RYMENANS, L., & GOTOVITCH, L., Inventaire de la presse clandestine (1940-1944) conservĂ©e en Belgique, Bruxelles, Archives gĂ©nĂ©rales du Royaume, Centre national d’Histoire des Deux Guerres mondiales, 1966.
+DUJARDIN, J., « Inventaire des publications pĂ©riodiques clandestines (1940-1944) de la province de LiĂšge », in Cahiers d’histoire de la DeuxiĂšme Guerre mondiale, Bruxelles, 1967, T.I, p. 34-95.
+GOTOVITCH, J., Archives des partisans armĂ©s ; inventaires, Bruxelles, Centre de recherches et d’études historique de la seconde guerre mondiale, 1974.
+HANKARD, M., « La radio en Belgique Ă  travers cinquante ans d’existence » in Cahiers R.T.B., La radio hier et aujourd’hui, Bruxelles, R.T.B., 1973, pp. 5-35.
+JESPERS, J-J., « L’information en emballage perdu » in Cahiers R.T.B., La radio hier et aujourd’hui, Bruxelles, R.T.B., 1973, pp. 61-63.
+LEVY, P. M-G., « Il y a 30 ans naissait le V » in Le Soir, 7/12/1971.
+LEVY, P. M-G., « Les conditions de paix de la radio nazie » in Cahiers d’Histoire de la Seconde Guerre mondiale, Bruxelles, n°27, 1980, pp. 5-20.
+LEVY, P. M-G., « Un monument ixellois peu connu : La radio honore ses morts au combat » in MĂ©moire d’Ixelles, Ixelles, n°35, sept 89, pp. 7-9.
+LHOEST, H., « Radio 73 : tendances en Europe » in Cahiers R.T.B., La radio hier et aujourd’hui, Bruxelles, R.T.B., 1973, pp. 38-60.
+LHOIR, G., « La mission SamoyĂšde, prĂ©cieuses retombĂ©es Ă  Bruxelles » in Le point d’interrogation, Bruxelles, R.T.B., IV/1985, pp. 19-21.
+MATHIAS Th. & MILO Th., « Evolution du public de la radio de novembre 1969 Ă  septembre 1972 » in Cahiers R.T.B., La radio hier et aujourd’hui, Bruxelles, R.T.B., 1973, pp. 116-133.
+Moniteur belge, n°24, Londres, 13 novembre 1942, pp. 476-477.
+STERNBERG B. & SULLEROT E., Aspects sociaux de la Radio et de la Télévision, Paris-La Haye, Cahiers de la R.T.B., Mouton & Co., 1966.
+« Théo Fleischman, qui créa en 1926, sur Radio Belgique, le premier journal parlé dans le monde, est mort à 86 ans » in La Lanterne, 5/03/1979.
+UGEUX, W., Aspect divers de la psychologie du rĂ©sistant belge 1940-1945, Revue Internationale d’Histoire militaire, Bruxelles, 1970, n°29, pp. 963-972.
+UGEUX, W., « Les rĂ©seaux belges de renseignements » in Clio, La RĂ©sistance pendant la Seconde Guerre mondiale, LiĂšge, C. de la PĂ©dagogie de l’histoire et des sciences de l’homme, 1978, pp. 22-31.
+ « Un chef de la R.N.B. » in L’écho de la Belgique, 15 et 22 septembre 1945.
+VANWELKENHUYZEN, J., La libĂ©ration de la Belgique. Quelques aspects des opĂ©rations militaires, Bruxelles, Revue belge d’Histoire militaire, XII-1984, pp. 725-758.
+WILLEQUET, J., Regards sur la politique belge d’indĂ©pendance 1936-1940, Bruxelles, Revue d’Histoire de la DeuxiĂšme Guerre mondiale, n°31, VII-1958, pp. 3-11.
+Vive la radio, Bruxelles, CrĂ©dit Communal de Belgique avec la collaboration de la RTBF, BRT et communautĂ© radiophonique des Programmes de langue françaises. (Catalogue de l’exposition qui s’est tenue Ă  Bruxelles du 21/11/80 au 4/01/81).

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Documents annexes

Quelques photos

Pierre Stoffel ON4PS

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