mercredi, avril 2

Exposition Universelle et Internationale de Bruxelles.

27/4/1935 – 6/11/1935

Célébration des transports

En 1935, la Belgique célébrait le centenaire de la création de sa premiÚre ligne de chemin de fer. C'est donc tout naturellement que le thÚme des transports fut choisi. On retrouve d'ailleurs, sur la façade du Grand Palais, différentes statues, allégories des transports belges : aviation, navigation, locomotive à vapeur... Cet anniversaire fut l'occasion pour la Belgique et les pays participants de revenir sur les progrÚs accomplis en matiÚre de transport pendant un siÚcle. Le public pouvait également visiter le prototype d'une gare « modÚle ».

Entre art et technique

L'Exposition se proposait de fournir aux visiteurs une vue d'ensemble de la production humaine. Ainsi, les savoirs techniques et l'art dans toute leur diversitĂ© furent cĂ©lĂ©brĂ©s. Pour concrĂ©tiser ces objectifs, c'est l'architecte Joseph Van Neck qui fut choisi pour concevoir les plans de l'exposition. Son expertise en matiĂšre d'expositions universelles et internationales faisait de lui la personne idĂ©ale pour s'occuper d'un tel chantier. Il rĂ©ussit Ă  faire du site un endroit harmonieux et bien pensĂ©. Sa rĂ©alisation principale, le Palais des Expositions, Ă©tait une structure monumentale faite de bĂ©ton armĂ©. L'utilisation de ce matĂ©riau montrait bien que l'innovation avait sa place au cƓur de l'Exposition.

La présence de grandes maisons

En dehors des pavillons liés à l'industrie, de nombreuses entreprises étaient présentes lors de l'Exposition. Deux d'entre elles lancÚrent d'ailleurs des nouveaux produits spécialement pour l'occasion, sans savoir qu'ils allaient devenir trÚs populaires. La maison LancÎme y présenta ses premiers parfums et le chocolatier CÎte d'Or conçut ses mignonnettes de chocolat en guise d'échantillons. Aujourd'hui, elles sont devenues un produit phare de la marque.

La crĂ©ation du site d’Heysel

L'Expo 1935 a beaucoup apportĂ© Ă  la ville de Bruxelles et au pays. D'un point de vue Ă©conomique, elle a permis Ă  la Belgique de se redresser aprĂšs la crise des annĂ©es 30. Ce fut aussi l'occasion de rĂ©nover la zone du plateau d'Heysel qui Ă©tait quelque peu dĂ©laissĂ©e. En effet, d'importants travaux d'amĂ©nagement y ont Ă©tĂ© faits. À l'heure actuelle, le Palais des Expositions et les bĂątiments qui l'entourent, constituent le complexe « Brussels Expo » qui est le plus grand parc des expositions du pays. C'est Ă  cet endroit Ă©galement que s'est dĂ©roulĂ©e la trĂšs cĂ©lĂšbre Expo 1958.

Source : http://www.bie-paris.org/site/fr/1935-brussels

La station du RĂ©seau Belge Ă  l’Exposition Universelle de Bruxelles (1935)

ON4WS est l’indicatif attribuĂ© Ă  la station de l’Exposition Universelle de Bruxelles de 1935. Mais, dans un premier temps, ce fut l’émetteur de ON4VC qui fut utilisĂ©.

« Jusqu’à prĂ©sent, c’est toujours le bel Xmiter de 4VC qui joue le rĂŽle de station du R.B. Ă  l’Expo, notre propre Ă©metteur devant ĂȘtre terminĂ© dans une huitaine de jours. Â» (‘QSO’ 07/1935, p.122)

La stationÂč, installĂ©e dans le ‘Palais de la TĂ©lĂ©vision’ÂČ (Avenue du Gros Tilleul), impressionna la horde de visiteurs. (Plus de 23000 visiteurs Ă  ce stand pendant les deux jours de PentecĂŽte !)

L’Exposition connut en effet un succĂšs retentissant et le RĂ©seau Belge en eut sa petite part. « Si toutefois le trafic y effectuĂ© fut assez rĂ©duit, il ne faut pas en accuser les organisateurs. Â» (‘QSO’ 03/1936, p.46)

« La rĂ©ception (
) est bonne quoique terriblement affectĂ©e par la proximitĂ© du parc des attractions. Â» (‘QSO’ 07/1935, p.122)

Quant Ă  l’émission, « 4WS et les amplis de tĂ©lĂ©vision ne s’entendent pas fort bien. Â» (‘QSO’ 07/1935, p.122)

Cette ‘induction malencontreuse’ sonna le glas de la station d’amateur. MalgrĂ© une obligation d’émettre « tous les matins tĂŽt et presque chaque soir aprĂšs clĂŽture de la tĂ©lĂ©vision Â» (‘QSO’ 08/1935, p.142), les stations 4VC et 4WS furent mises sous scellĂ©s, « rĂ©sultat tragique de la trop grande facondeÂł de nos opĂ©rateurs. Â» (‘QSO’ 09/1935, p.166)

Sic transit gloria mundi.

Âč Une description exhaustive de la station ON4VC est parue dans le ‘QSO’ 09/1935, pp.169-170. Photos, descriptif et carte QSL de ON4WS en annexe.

ÂČ Les premiĂšres expĂ©riences publiques de tĂ©lĂ©vision eurent lieu Ă  l’Expo de Bruxelles (1935), avant Paris, Ă  l’aide des appareils de la SociĂ©tĂ© des Compteurs de Montrouge, brevet BarthĂ©lĂ©my. (Source : Le Livre d’Or de l’Exposition Universelle de Bruxelles, 1935.)

Âł Mot au sens pĂ©joratif : loquacitĂ©, incontinence verbale.

Liste des Palais de L’Exposition Universelle de 1935

La télévision

Une inscription, au fronton de ce pavillon rapprochait de l'inauguration du premier chemin de fer en 1835, les premiÚres expériences publiques de télévision, en 1935. Le cinéma (à l'Alberteum), la radio-diffusion (au Pavillon de l'I. N. R.), la télévision, synthÚse de ces deux merveilles des temps modernes, étaient donc représentés de façon égale à l'Exposition de Bruxelles.

Les expériences eurent lieu à Bruxelles, avant Paris, à l'aide des appareils de la Société des Compteurs de Montrouge, brevet Barthélémy, appareils analogues à ceux adoptés par le ministre des P. T. T. français pour l'équipement des postes d'Etat.

A l'intĂ©rieur du Pavillon, le visiteur se trouvait devant un petit Ă©cran sur lequel apparaissait l'artiste — chanteur ou musicien — qui se trouvait dans le studio voisin : l'image Ă©tait rĂ©duite et teintĂ©e de vert. L'artiste devait s'enduire la figure d'un maquillage spĂ©cial et peu flatteur; mais l'image Ă©tait fidĂšle et parfaitement reconnaissable. Le son, d'autre part, n'Ă©tait nullement modifiĂ© Ă  la transmission; un poste Ă  ondes courtes avait Ă©tĂ© installĂ©, pour ce faire, Ă  l'intĂ©rieur du Pavillon, par des techniciens de Radio-Schaerbeek.

Le principe était le suivant : la scÚne se passait dans une cage de verre, sous le feu de huit puissants « sunlights ». Dans une caméra, derriÚre un objectif semblable à celui de l'appareil de prises de vue, un disque d'aluminium perforé de trous en spirale, tournait à 1,500 tours. Il filtrait la lumiÚre et chaque rayon frappait une cellule photo-électrique; celle-ci à son tour, envoyait des rayons au poste émetteur, qui les renvoyait sous forme d'ondes.

Un poste récepteur accueillait celles-ci et les transmettait (à raison de 60 lignes, 25 images, 90,000 « impulsions » par seconde) à un écran spécial, formé d'un ballon de verre recouvert, à sa partie supérieure d'une substance fluorescente. Le contact des électrons avec cette substance permettait de reconstituer l'image par points lumineux successifs. La vue transmise et présentée au public mesurait environ 20 centimÚtres carrés; une dizaine de mÚtres séparaient de l'écran les artistes « télévisionnés ».

Si la méthode, à ses débuts appelle des perfectionnements encore, elle n'en présente pas moins la solution d'un problÚme passionnément discuté. Et le succÚs du Palais de la Télévision fut trÚs vif. Il n'attira pas seulement l'attention des foules. Entre autres visites officielles, il reçut celles du Roi Léopold III, des Ministres DevÚze, Van Isacker, Destrée, du Bus de Warnaffe; de MM. Adolphe Max, Van de Meulebroeck, le comte Adrien van der Burch, Caspers, Charles Fonck; de M. Laroche, ambassadeur de France et des membres de nombreux groupements scientifiques et autres.
© Le Livre d'Or de l'Exposition Universelle de Bruxelles 1935

INR (Institut National de Radio-Diffusion)

© L'Epi

L'Institut National de Radio-Diffusion avait Ă©levĂ©, non loin de l'Alberteum et du PlanĂ©tarium, en bordure de l'avenue du Marathon, un pavillon de 30 mĂštres sur 20. Le bĂątiment, d'allure trĂšs moderne, Ă©tait l'Ɠuvre de l'architecte Diongre, chargĂ© aprĂšs concours, d'Ă©difier Ă  Ixelles la Maison de l'I.N.R
Au centre d'un rectangle, se trouvait un auditorium en forme de losange tronqué, long de 17 mÚtres, large de 11 mÚtres, haut de 7 m. 50. Une galerie vitrée l'entourait, décorée de portraits photos, croquis et charges; par des baies ouvertes à la lumiÚre, fermées aux bruits du dehors, le public pouvait assister à la naissance des émissions.

Le visiteur pénétrant par l'entrée principale, trouvait à sa droite l'enregistrement magnétique sur bande d'acier dont les méthodes lui furent révélées à certains jours; à sa gauche, l'enregistrement sur disques, devant lui, en contre bas de la Radio centrale, avec ses neuf panneaux d'amplification, trois plateaux pour pick-up, etc.
Le regard, passant par dessus la Radio centrale, pénétrait dans l'Auditorium; là, il découvrait les musiciens des orchestres, grands et petits, répétant ou exécutant. C'était, en somme, un avant-goût de la Télévision.
Neuf diffuseurs, répartis dans le couloir accessible au public et commandés par des « inverseurs » que les visiteurs pouvaient utiliser, permettaient à ceux-ci d'avoir, soit l'écoute directe du concert donné sous leurs yeux, soit l'écoute de l'émission telle qu'elle était fournie aux auditeurs par l'émetteur de Velthem. De la sorte, le cycle (de l'émission à la réception) était fermé et le résultat soumis à l'appréciation instantanée du visiteur spectateur.
L'I. N. R. assura dans son pavillon des émissions quotidiennes, radio-diffusées soit sur 484, soit 322 mÚtres. Ces séances concerts, jeux radiophoniques, sketches furent données avec le concours de :
   1°) l'orchestre symphonique (60 musiciens);
   2°) du Radio Orchestre (31 musiciens);
   3°) de l'orchestre de genre (21 musiciens);
   4°) de groupements musicaux divers;
   5°) d'artistes lyriques et instrumentistes;
   6°) d'acteurs, etc.
Cet Ă©difice fut le centre de l'activitĂ© radiophonique nationale et internationale, Ă  l'Exposition de Bruxelles. Ses installations techniques rayonnaient sur toute la superficie de la World's Fair, Ă  l'occasion des cĂ©rĂ©monies, reportages parlĂ©s, concerts donnĂ©s dans la Salle des FĂȘtes ou sur divers points de l'Exposition, fĂȘtes organisĂ©es au Vieux-Bruxelles, etc.
Un grand nombre de ces manifestations furent retransmises par les stations Ă©trangĂšres, membres de l'Union Internationale de Radio-Diffusion de GenĂšve (U.I.R.).
Enfin, maintes séances données dans le Pavillon de l'I. N. R. étaient réguliÚrement radiodiffusées vers le Congo sur onde courte, via Ruysselede.

© Le Livre d'Or de l'Exposition Universelle de Bruxelles 1935.

Documentation

Cartes QSL

Pierre Stoffel ON4PS

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