Nouvelle antenne compacte

Nouvelle antenne compacte

Dans le domaine des recherches la STE SLAC dĂ©veloppe une nouvelle antenne compacte pour la communication en cas d’Ă©chec des radios

Cet appareil de 4 pouces (environ 10 cm) pourrait ĂȘtre utilisĂ© dans des Ă©metteurs portables pour des missions de sauvetage et autres applications complexes exigeant une grande mobilitĂ©.

Menlo Park, Californie – Un nouveau type d’antenne de poche, dĂ©veloppĂ© par le laboratoire d’accĂ©lĂ©ration national la SLAC du ministĂšre de l’Énergie, pourrait permettre la communication mobile dans des situations oĂč les radios classiques ne fonctionnent pas, par exemple sous l’eau, par terre ou par dessus de trĂšs longues distances dans l’air.

L’appareil Ă©met un rayonnement Ă  trĂšs basse frĂ©quence (VLF) avec des longueurs d’onde de plusieurs dizaines Ă  des centaines de kilomĂštres. Ces ondes parcourent de longues distances au-delĂ  de l’horizon et peuvent pĂ©nĂ©trer dans des environnements susceptibles de bloquer les ondes radio ayant des longueurs d’onde plus courtes. Alors que la technologie VLF la plus puissante d’aujourd’hui nĂ©cessite des Ă©metteurs gigantesques, cette antenne mesure seulement 10 cm de hauteur et peut donc ĂȘtre utilisĂ©e pour des tĂąches nĂ©cessitant une grande mobilitĂ©, notamment des missions de sauvetage et de dĂ©fense.

Notre appareil est Ă©galement des centaines de fois plus efficace et peut transmettre des donnĂ©es plus rapidement que les appareils prĂ©cĂ©dents de taille comparable. Ses performances repoussent les limites de ce qui est techniquement possible et permettent aux applications VLF portables, telles que l’envoi de courts messages textuels dans des situations difficiles, d’ĂȘtre atteintes.

A dĂ©clarĂ© Mark Kemp, de SLAC, l’investigateur principal du projet.

L’Ă©quipe dirigĂ©e par le SLAC a rendu compte de ses rĂ©sultats dans la revue Nature & Communications .

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Un nouveau type d’antenne de poche, dĂ©veloppĂ© au SLAC, pourrait permettre la communication mobile dans des situations oĂč les radios classiques ne fonctionnent pas, par exemple sous l’eau, dans le sol ou sur de trĂšs longues distances dans l’air. (Greg Stewart / SLAC Laboratoire national des accĂ©lĂ©rateurs)

Un défi de taille

Dans les tĂ©lĂ©communications modernes, les ondes radioĂ©lectriques transportent des informations par voie aĂ©rienne pour les Ă©missions radio, les systĂšmes de radar et de navigation et d’autres applications. Mais les ondes radioĂ©lectriques de longueur d’onde plus courte ont leurs limites : le signal qu’elles transmettent devient faible sur de trĂšs longues distances, ne peut pas traverser les eaux et est facilement bloquĂ© par des couches de roche.

En revanche, la longueur d’onde plus longue du rayonnement VLF lui permet de parcourir des centaines de mĂštres dans le sol et dans l’eau, et des milliers de kilomĂštres au-delĂ  de l’horizon dans l’air.

Cependant, la technologie VLF prĂ©sente Ă©galement des dĂ©fis majeurs. Une antenne est plus efficace lorsque sa taille est comparable Ă  la longueur d’onde qu’elle Ă©met ; La longue longueur d’onde du VLF nĂ©cessite d’Ă©normes rĂ©seaux d’antennes s’Ă©tendant sur des kilomĂštres *. Les Ă©metteurs VLF plus petits sont beaucoup moins efficaces et peuvent peser des centaines de kilos, ce qui limite leur utilisation prĂ©vue en tant qu’appareils mobiles. Un autre dĂ©fi est la faible bande passante de la communication VLF, qui limite la quantitĂ© de donnĂ©es qu’elle peut transmettre.

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Une nouvelle antenne compacte pour les transmissions à trÚs basse fréquence (VLF), développée et testée au SLAC, consiste en un cristal piézoélectrique de 10 cm de long (tige transparente au centre) générant un rayonnement VLF. (Dawn Harmer / SLAC Laboratoire national des accélérateurs)

La nouvelle antenne a Ă©tĂ© conçue en tenant compte de ces problĂšmes. Sa taille compacte pourrait permettre de construire des Ă©metteurs ne pesant que quelques kilos. Lors de tests qui ont envoyĂ© des signaux de l’Ă©metteur Ă  un rĂ©cepteur situĂ© Ă  une centaine de mĂštres, les chercheurs ont dĂ©montrĂ© que leur appareil produisait un rayonnement VLF 300 fois plus efficacement que les antennes compactes prĂ©cĂ©dentes et transmettait des donnĂ©es avec une bande passante presque 100 fois supĂ©rieure.

Il existe de nombreuses applications potentielles intĂ©ressantes pour la technologie. Notre appareil est optimisĂ© pour les communications longue distance par voie aĂ©rienne. Nos recherches portent sur les fondements scientifiques de la mĂ©thode afin de trouver des moyens d’amĂ©liorer encore ses capacitĂ©s.

A déclaré Mark Kemp, de SLAC

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Mark Kemp du SLAC et ses collaborateurs testent une nouvelle antenne pour les rayonnements à trÚs basse fréquence (VLF) en envoyant des signaux à un émetteur à 30 mÚtres. (Dawn Harmer / SLAC Laboratoire national des accélérateurs)

Une antenne mécanique

Pour gĂ©nĂ©rer un rayonnement VLF, le dispositif exploite ce que l’on appelle l’effet piĂ©zoĂ©lectrique, qui convertit les contraintes mĂ©caniques en une accumulation de charge Ă©lectrique.

Les chercheurs ont utilisĂ© comme antenne un cristal en forme de tige en matĂ©riau piĂ©zoĂ©lectrique, le niobate de lithium. Lorsqu’ils appliquent une tension Ă©lectrique oscillante Ă  la tige, celle-ci vibre, se contractant et se dilatant alternativement, et cette contrainte mĂ©canique dĂ©clenche un courant Ă©lectrique oscillant dont l’Ă©nergie Ă©lectromagnĂ©tique est ensuite Ă©mise sous forme de rayonnement VLF.

Le courant Ă©lectrique provient de charges Ă©lectriques qui montent et descendent la tige. Dans les antennes conventionnelles, ces mouvements ont presque la mĂȘme taille que la longueur d’onde du rayonnement qu’ils produisent, et des conceptions plus compactes nĂ©cessitent gĂ©nĂ©ralement des unitĂ©s de rĂ©glage plus grandes que l’antenne elle-mĂȘme. La nouvelle approche, en revanche, « nous permet d’exciter efficacement les ondes Ă©lectromagnĂ©tiques avec des longueurs d’onde beaucoup plus grandes que les mouvements le long du cristal et sans grands tuners, c’est pourquoi cette antenne est si compacte », a dĂ©clarĂ© Mark Kemp.

Principe d’une nouvelle antenne compacte trĂšs basse frĂ©quence (VLF). Il est constituĂ© d’un cristal en forme de tige d’un matĂ©riau piĂ©zoĂ©lectrique, le niobate de lithium (Ă  gauche). Une tension Ă©lectrique oscillante (onde rouge) appliquĂ©e au bas de la tige la fait vibrer. Cette contrainte mĂ©canique dĂ©clenche un courant Ă©lectrique oscillant (flĂšches) dont l’Ă©nergie Ă©lectromagnĂ©tique est ensuite Ă©mise sous forme de rayonnement VLF (ondes bleues). Pendant les opĂ©rations, l’appareil peut ĂȘtre commutĂ© pour ajuster la longueur d’onde du rayonnement Ă©mis et optimiser la vitesse Ă  laquelle l’appareil peut transmettre des donnĂ©es. (Greg Stewart / SLAC Laboratoire national des accĂ©lĂ©rateurs)

Les chercheurs ont Ă©galement trouvĂ© un moyen astucieux de modifier la longueur d’onde du rayonnement Ă©mis, a-t-il dĂ©clarĂ© : « Nous commutons de maniĂšre rĂ©pĂ©tĂ©e la longueur d’onde en cours de fonctionnement, ce qui nous permet de transmettre avec une large bande passante. Ceci est essentiel pour atteindre des taux de transfert de donnĂ©es supĂ©rieurs Ă  100 bits par seconde – suffisamment pour envoyer un simple texte. »

Ce travail a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en collaboration avec SRI International et Gooch and Housego, une entreprise de technologie de la photonique. Le projet s’inscrit dans le cadre de l’effort AMEBA , financĂ© par la DARPA (Defense Advanced Research Projects Agency). L’équipe de recherche a un brevet en instance pour sa technologie, dĂ©posĂ©e par l’UniversitĂ© de Stanford .

-Écrit par Manuel Gnida

Le SLAC est un laboratoire multiprogramme explorant des questions de pointe en science des photons, en astrophysique, en physique des particules et dans la recherche sur les accĂ©lĂ©rateurs.SituĂ© Ă  Menlo Park, en Californie, le SLAC est gĂ©rĂ© par l’UniversitĂ© de Stanford pour l’Office des sciences du DĂ©partement de l’énergie des États-Unis. Pour en savoir plus, visitez le site www.slac.stanford.edu .

Le Laboratoire national d’accĂ©lĂ©rateurs du SLAC bĂ©nĂ©ficie du soutien de l’Office of Science du US Department of Energy. L’Office of Science est le principal partenaire de la recherche fondamentale en sciences physiques aux États-Unis et s’efforce de relever certains des dĂ©fis les plus pressants de notre Ă©poque. Pour plus d’informations, visitez science.energy.gov

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traduction par Albert MĂŒller | ON5AM | Twitter | Facebook

Auteur / autrice

  • LicenciĂ© Harec depuis 1990, aprĂšs une pause de quelques annĂ©es, j'ai renouvelĂ© mon intĂ©rĂȘt pour la radio, je suis particuliĂšrement actif en HF, apprĂ©ciant le FT8, les contest et la chasse au Dx. Depuis 2021, je suis prĂ©sident de la section de LiĂšge et administrateur du site Internet www.on5vl.org. PassionnĂ© d'informatique, je suis convaincu que le monde des radioamateurs doit Ă©voluer avec les avancĂ©es technologiques, notamment avec l'Ă©mergence de l'IA dans nos shack.